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Indices des prix des produits industriels et des matières brutes, février 2024

Diffusion : 2024-03-18

Les prix des produits fabriqués au Canada, tels que mesurés au moyen de l'Indice des prix des produits industriels (IPPI), se sont accrus de 0,7 % d'un mois à l'autre en février, et ils ont reculé de 1,7 % par rapport à février 2023. Les prix des matières brutes achetées par les fabricants exerçant des activités au Canada, tels que mesurés au moyen de l'Indice des prix des matières brutes (IPMB), ont augmenté de 2,1 % d'un mois à l'autre en février 2024 et ont diminué de 4,7 % d'une année à l'autre.

Graphique 1  Graphique 1: Les prix des produits industriels augmentent en février
Les prix des produits industriels augmentent en février

Indice des prix des produits industriels

L'IPPI a progressé de 0,7 % d'un mois à l'autre en février, après avoir enregistré quatre mois de baisses consécutives. Cette augmentation est attribuable en grande partie à la hausse des prix des produits énergétiques et du pétrole. Sans les produits énergétiques et du pétrole, l'IPPI a affiché une légère hausse de 0,1 %.

Les prix des produits énergétiques et du pétrole ont augmenté de 5,2 % en février, après quatre mois consécutifs de baisses. La hausse est principalement attribuable à l'augmentation des prix des produits pétroliers raffinés pour combustibles (+5,9 %), y compris l'essence à moteur finie (+6,6 %) et le carburant diesel (+4,4 %). Comme il s'agit d'un intrant clé, les prix plus élevés du pétrole brut classique (+6,1 %) ont exercé une influence en aval sur les produits pétroliers raffinés. En outre, la combinaison des arrêts imprévus des activités et l'entretien saisonnier ont réduit la production de plusieurs importantes raffineries nord-américaines en février. Par conséquent, les stocks d'essence et de carburant distillé ont diminué tout au long du mois de février, et la rareté a contribué à l'augmentation des prix.

Les prix des produits chimiques ont augmenté de 1,6 % en février, principalement sous l'effet de la hausse des prix des produits pétrochimiques (+5,4 %) et des résines plastiques (+5,9 %). La forte demande d'exportation et l'augmentation des coûts de transport attribuables aux perturbations du transport maritime dans la mer Rouge ont soutenu les prix des résines plastiques. De plus, la hausse des prix du pétrole a probablement eu une incidence sur les prix des produits chimiques, puisque les produits pétroliers sont des intrants clés pour les produits pétrochimiques et d'autres produits chimiques.

Plusieurs groupes de produits ont reculé d'un mois à l'autre en février, ce qui a atténué en partie l'augmentation de l'IPPI.

Les prix des viandes, des poissons et des produits laitiers ont diminué de 0,9 % en février, ce qui représente une quatrième baisse mensuelle consécutive pour le groupe. Les prix du poulet frais et congelé (-7,3 %) et du porc frais et congelé (-2,4 %) ont affiché une baisse, et cette baisse a été atténuée par la hausse des prix du bœuf et du veau frais et congelés (+4,0 %). Les prix du poulet ont reculé pour un cinquième mois d'affilée, principalement en raison de l'offre abondante et de la demande relativement faible pendant les mois d'hiver. Selon Agriculture et Agroalimentaire Canada, les stocks de poulet en entrepôt ont progressé de 14,0 % en février par rapport au même mois en 2023. La baisse des prix du porc est en partie attribuable au ralentissement continu de la demande et à une offre suffisante. Selon le département de l'Agriculture des États-Unis (USDA), la production de porc au cours du premier trimestre de 2024 devrait se situer à peu près au même niveau qu'elle se situait au quatrième trimestre de 2023, ce qui représente une hausse significative par rapport au troisième trimestre. La hausse des prix du bœuf en février 2024 a été en grande partie attribuable à une demande accrue et à une offre insuffisante. Par ailleurs, les prix des bovins canadiens sont demeurés élevés, principalement sous l'effet des pénuries d'approvisionnement prolongées. En janvier, le cheptel de bovins canadien a diminué pour s'établir à son plus bas niveau atteint depuis le 1er janvier 1989. Dans l'IPMB, les prix des bovins et veaux (+2,6 %) ont également progressé sur une base mensuelle.

Les produits alimentaires intermédiaires (-1,3 %), comme l'huile de canola ou de colza (-5,1 %) et les tourteaux d'oléagineux (-5,5 %) ont également diminué en février 2024. Le niveau élevé de l'offre mondiale a exercé une pression à la baisse sur les prix du canola et d'autres oléagineux, sous l'effet de la production record de canola enregistrée en 2023 aux États-Unis et de la forte production d'oléagineux enregistrée en Amérique du Sud. Le USDA prévoit que la production mondiale d'oléagineux augmentera de 3,4 % au cours de la campagne agricole de 2023-2024, comparativement à son estimation pour 2022-2023.

Les prix des produits primaires de métaux non ferreux ont diminué de 0,3 % d'un mois à l'autre en février 2024. L'or, l'argent et les métaux du groupe du platine sous forme brute, et leurs alliages (-0,4 %) ont été un des principaux facteurs à l'origine de la baisse, en particulier l'argent et les alliages d'argent sous forme brute (-0,5 %) ainsi que les métaux du groupe du platine sous forme brute, et leurs alliages (-3,1 %). La demande plus faible dans le secteur de l'automobile a pesé sur les prix des métaux du groupe du platine au cours des deux premiers mois de 2024, car leur application principale concerne les véhicules à moteur à essence. Les prix des autres métaux non ferreux et alliages de métaux non ferreux sous forme brute (-2,0 %), comme le zinc, ont également reculé. En février, les stocks de zinc du London Metal Exchange ont atteint leur point le plus élevé depuis le milieu de l'année 2021, ce qui a contribué à la baisse des prix. Par ailleurs, la hausse des prix du nickel et des alliages de nickel sous forme brute (+2,0 %) a atténué la baisse globale affichée par les métaux non ferreux.

D'une année à l'autre

Par rapport à février 2023, l'IPPI a reculé de 1,7 % en février 2024. Il s'agit de la cinquième baisse consécutive d'une année à l'autre.

Les prix du nickel et des alliages de nickel sous forme brute (-38,7 %), qui ont diminué pendant la majeure partie de 2023, ont fortement contribué à la baisse d'une année à l'autre de l'IPMB en février 2024. Le carburéacteur (-30,2 %), le carburant diesel (-9,6 %), la pâte de bois (-16,5 %) et les autres métaux non ferreux et alliages de métaux non ferreux sous forme brute (-23,3 %) figurent parmi les autres produits qui ont connu des baisses de prix notables d'une année à l'autre en février.

Les prix ont augmenté d'une année à l'autre pour de nombreux groupes, y compris les prix de l'or, de l'argent et des métaux du groupe du platine sous forme brute, et de leurs alliages (+4,2 %) et ceux des camions légers, des fourgonnettes et des véhicules utilitaires sport (+1,9 %), ce qui a atténué la baisse.

Indice des prix des matières brutes

En février, l'IPMB a progressé de 2,1 % d'un mois à l'autre, après avoir affiché une hausse de 1,2 % en janvier.

L'augmentation des prix des produits énergétiques bruts (+5,7 %) a contribué le plus à la hausse de l'IPMB en février. Les prix du pétrole brut classique ont augmenté de 6,1 % et ceux du pétrole brut synthétique, de 10,1 %. Malgré six semaines consécutives de hausse des stocks de pétrole brut aux États-Unis, les prix élevés et soutenus du pétrole brut au cours du mois ont été en partie influencés par les tensions persistantes au Moyen-Orient et l'attente que l'OPEP+ prolonge les restrictions de production jusqu'en mars. De plus, la demande de l'Asie plus forte que prévu a eu une incidence sur la trajectoire à la hausse des prix du pétrole.

Les produits végétaux (-2,8 %) ont continué de reculer en février, affichant une septième baisse mensuelle consécutive. Le recul des prix du canola (-6,0 %) a contribué le plus à la baisse. Les autres produits végétaux (-2,2 %) et le blé (-3,7 %) ont également diminué par rapport à janvier. La forte production intérieure et la faible demande d'exportation ont exercé des pressions à la baisse sur les prix du canola en février. Agriculture et Agroalimentaire Canada a revu à la baisse son estimation des exportations de canola de 9,1 % pour l'année de production en cours, soit celle de 2023-2024 (en baisse pour passer de 7,7 millions de tonnes métriques à 7,0 millions de tonnes métriques).

Les minerais et concentrés de métaux, et rebuts de métal ont légèrement reculé de 0,1 % en février. La baisse est surtout attribuable aux minerais et concentrés de fer (-7,9 %). La faiblesse de la demande et les niveaux élevés des stocks en Chine ont contribué en partie à la baisse des prix du minerai de fer. Cette baisse a été atténuée en partie par une hausse de 2,0 % des prix des minerais et concentrés de nickel; il s'agit de la première augmentation d'un mois à l'autre enregistrée depuis avril 2023 (+1,1 %). Le ralentissement de la production et la baisse des niveaux des stocks en Indonésie, le plus important producteur de nickel à l'échelle mondiale, ont exercé une pression à la hausse sur les prix en février 2024. La crainte que le nickel soit touché par les nouvelles sanctions occidentales contre la Russie, un autre important producteur de métal, a également contribué à la hausse des prix.

D'une année à l'autre

L'IPMB a diminué de 4,7 % d'une année à l'autre en février, ce qui constitue la cinquième baisse consécutive d'une année sur l'autre.

Les minerais et concentrés de nickel (-38,7 %) ont contribué le plus à la baisse de l'IPMB. Le canola (-30,2 %), le pétrole brut classique (-3,6 %) et le pétrole brut synthétique (-10,3 %) ont également contribué à la diminution.

Les bovins et les veaux (+19,4 %) et les minerais et concentrés d'or, d'argent et de métaux du groupe du platine (+7,2 %) comptent parmi les principaux facteurs ayant contribué positivement à la variation d'une année à l'autre de l'IPMB.

Graphique 2  Graphique 2: Les prix des matières brutes augmentent en février
Les prix des matières brutes augmentent en février

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  Note aux lecteurs

L'Indice des prix des produits industriels (IPPI) et l'Indice des prix des matières brutes (IPMB) sont offerts à l'échelle du Canada uniquement. Certains groupes de produits de l'IPPI sont aussi offerts selon la région.

Lors de chaque diffusion, les données des six mois précédents pourraient avoir été révisées. Les indices ne sont pas désaisonnalisés.

L'IPPI est représentatif des prix payés aux producteurs au Canada au moment où les produits quittent l'usine. L'IPPI ne représente pas ce que le consommateur paie. Contrairement à l'Indice des prix à la consommation, l'IPPI exclut les taxes indirectes et tous les coûts qui s'ajoutent entre le moment où un produit sort de l'usine et le moment où l'utilisateur final en prend possession, y compris les coûts de transport ainsi que les coûts du commerce de gros et de détail.

Les producteurs canadiens exportent de nombreux produits. Ils affichent souvent leurs prix en devises étrangères, particulièrement en dollars américains, et les prix sont par la suite convertis en dollars canadiens. C'est surtout le cas pour les véhicules automobiles, la pâte de bois et les produits de papier ainsi que les produits du bois. Par conséquent, les fluctuations du dollar canadien par rapport à la devise américaine ont une incidence sur l'IPPI. Toutefois, la conversion en dollars canadiens tient compte uniquement de la façon dont les répondants transmettent leurs prix. Il ne s'agit pas d'une mesure qui tient compte du plein effet des taux de change.

La conversion des prix reçus en dollars américains est fondée sur le taux de change moyen mensuel établi par la Banque du Canada et est présentée dans le tableau 33-10-0163-01 (série v111666275). Les variations mensuelles et annuelles du taux de change, dont fait état le communiqué, sont calculées d'après la cotation indirecte du taux de change (par exemple 1 $CAN = X $US).

L'IPMB est représentatif des prix que paient les fabricants canadiens pour les principales matières brutes. Un grand nombre de ces prix sont fixés sur le marché mondial. Cependant, comme peu de prix sont libellés en devises étrangères, leur conversion en dollars canadiens a une incidence mineure sur le calcul de l'IPMB.

Produits

Statistique Canada a lancé le Portail des indices des prix à la production, lequel fait partie d'une série de portails relatifs aux prix et aux indices des prix. Ce portail offre à la population canadienne un point d'accès unique à un éventail de statistiques et de mesures relatives aux prix à la production.

La vidéo intitulée « Indices des prix à la production » est accessible sur la page Web de l'Institut de formation de Statistique Canada. Elle se veut une introduction aux indices des prix à la production de Statistique Canada en présentant des renseignements à leur égard : leur définition, la façon dont ils sont élaborés et ce à quoi ils servent.

Prochaine diffusion

Les données de mars sur les indices des prix des produits industriels et des matières brutes seront diffusées le 22 avril.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).

Date de modification :