Évaluation du Programme de la statistique de la fabrication, du commerce de gros, du commerce de détail et des industries de services

Rapport d'évaluation

Décembre 2018

Le rapport en bref

Le présent rapport soumet les résultats de l'évaluation du Programme de la statistique de la fabrication, du commerce de gros, du commerce de détail et des industries de services (PSFCGCDIS). L'évaluation, menée par la Division de l'évaluation de Statistique Canada, couvre la période de 2012-2013 à 2016-2017 et, dans une certaine mesure, celle de 2017-2018. L'évaluation a porté sur la pertinence et le rendement du programme, conformément aux exigences de la Politique sur les résultats du Secrétariat du Conseil du Trésor (2016). L'évaluation a également porté sur des domaines d'intérêt particuliers du programme pour faciliter la prise de décisions, la responsabilisation et l'amélioration.

Le PSFCGCDIS est responsable de l'apport de renseignements statistiques et de conseils sur les secteurs du commerce, de la fabrication et des services, à l'intention des gouvernements, des organismes privés et des établissements institutionnels. Le programme vise à permettre à la population canadienne et aux secteurs public et privé d'avoir accès à des renseignements statistiques de qualité et aux services de soutien connexes afin d'éclairer le débat public, la recherche et la prise de décisions.

Principales constatations

Le PSFCGCDIS concorde bien avec les rôles et responsabilités du gouvernement fédéral, ses priorités et les objectifs de Statistique Canada. Les activités de ce programme soutiennent les priorités du gouvernement en matière de croissance économique et d'innovation, en plus de fournir d'importantes données pour le calcul du produit intérieur brut (PIB), un indicateur qui sert à évaluer la santé de l'économie.

Il apparaît nettement que le PSFCGCDIS répond à un besoin permanent. Les renseignements statistiques du programme servent à divers besoins et à un vaste éventail d'utilisateurs. Le programme est considéré comme une source fiable de renseignements et, bien qu'il existe certaines sources d'information complémentaires, on n'en trouve aucune autre équivalente. Des consultations auprès d'utilisateurs externes permettent au programme d'être à jour, ce qui contribue à combler les besoins actuels et émergents des utilisateurs, même si les participants ont dit qu'il y aurait plus à faire pour les tenir au courant. L'évaluation a permis de détecter des lacunes, notamment en ce qui concerne l'envergure, l'accès, la fréquence, le niveau de détail et l'actualité. Plusieurs initiatives sont en cours pour combler une partie de ces lacunes.

L'évaluation a révélé que les renseignements statistiques du PSFCGCDIS étaient habituellement jugés accessibles, exacts, cohérents et intelligibles, malgré les possibilités d'amélioration présentes dans chaque facette. La plupart des répondants à l'enquête et des personnes interviewées se disaient plutôt satisfaits de la qualité de leurs données personnalisées et de la capacité de réponse des secteurs de services de soutien une fois qu'ils avaient pu joindre la bonne personne.

L'actualité est la facette de la qualité qui présente certains problèmes. Bien que les utilisateurs se soient montrés très intéressés à obtenir l'information plus tôt, surtout celle sur l'enquête mensuelle sur le commerce de détail, la plupart n'étaient pas prêts à sacrifier l'exactitude pour améliorer l'actualité. Ils préféraient que la situation demeure la même. L'évaluation a révélé qu'il existait sans doute des possibilités d'améliorer l'actualité en réduisant les renseignements analytiques connexes à chaque diffusion, à condition de donner de l'information sur la cohérence et de préciser les changements apportés à la méthodologie. Enfin, il pourrait y avoir des possibilités d'améliorer l'actualité au moyen du processus de diffusion.

Dans l'ensemble, les preuves démontraient que la gestion des ressources financières s'avérait difficile en raison de changements dans les activités et les ressources du programme durant la période de l'évaluation. En effet, un certain nombre de mesures ont été prises durant cette période en vue de réduire les coûts et d'augmenter l'efficience opérationnelle. L'adoption d'outils communs sera porteuse de bienfaits et d'efficience à long terme, mais la période de transition a eu des répercussions sur la capacité à maintenir la qualité et sur la charge de travail des employés. En règle générale, une saine gestion et une bonne surveillance semblent être exercées, même s'il était possible d'intégrer davantage d'activités et de mieux orienter le personnel.

Recommandations

Recommandation 1 : Lacunes en matière de données

L'évaluation a révélé que des relations efficaces sont entretenues avec les utilisateurs et les partenaires du programme et que les lacunes du programme sont ainsi bien comprises. Des consultations exhaustives ont eu lieu pendant la période d'évaluation, et les renseignements recueillis ont été utilisés pour élaborer des plans visant à combler autant de lacunes que possible dans les limites des ressources allouées.

Il est recommandé que les plans tiennent compte des principales lacunes suivantes :

  • Commerce électronique et nouvelle économie — il faut adopter une démarche à l'échelle de l'organisme, puisque le sujet s'étend à plusieurs programmes. Malgré les efforts actuellement déployés dans plusieurs secteurs, il y a un manque de coordination, les rôles et responsabilités ne sont pas clairs et la haute direction doit s'investir davantage.
  • Niveau de détail plus élevé — au fil du temps, les utilisateurs ont constaté une perte de détail. Le PSFCGCDIS doit poursuivre son travail avec des partenaires et des intervenants clés (internes et externes) pour examiner de nouvelles solutions à cette situation.
  • Données sur les services — alors que les services occupent une place prépondérante dans l'économie, les renseignements statistiques à leur sujet sont plutôt limités. Il est recommandé de veiller à ce que le PSFCGCDIS examine les possibilités d'accroître la fréquence de ses enquêtes et l'étendue des services couverts.

Dans l'examen de ces lacunes, le programme doit continuer d'appliquer une solide démarche axée sur les utilisateurs.

Recommandation 2 : Actualité

Les résultats étaient partagés par rapport au degré de satisfaction à l'égard de l'actualité des diffusions (82 % des répondants de l'enquête et 55 % des personnes interviewées étaient satisfaits des délais actuels de diffusion). À la présentation de divers scénarios sacrifiant l'exactitude au profit de l'actualité, les utilisateurs ne tenaient pas, en général, à renoncer à l'exactitude (plus de la moitié préférant le statu quo). Certains utilisateurs ont mentionné être prêts à accepter une perte de qualité pour obtenir des renseignements plus actuels durant les saisons de pointe (p. ex. données sur le commerce de détail dans la période de Noël).

Il est recommandé que le PSFCGCDIS :

  • passe en revue son processus relatif aux diffusions pour que les délais soient les plus courts possible, en tenant compte d'autres objectifs importants comme la pertinence et l'exactitude; il faudra, entre autres, examiner la possibilité de réduire l'analyse contextuelle pour améliorer l'actualité, et cibler et coordonner l'établissement des dates de diffusion;
  • procède à une consultation exhaustive auprès de ses principaux utilisateurs avant de prendre toute mesure visant à améliorer l'actualité qui aurait une incidence sur l'exactitude.

Recommandation 3 : Établissement des priorités

Le PSFCGCDIS tente actuellement de combler les lacunes et les besoins mentionnés durant des consultations antérieures et de s'adapter au programme de modernisation et à d'autres initiatives de l'organisme. Ces activités s'ajoutent au programme régulier prévu dans son mandat.

Il est recommandé que, au cours de cette période de transition, la direction du PSFCGCDIS donne à ses employés plus de précisions sur les priorités.

Recommandation 4 : Sensibilisation et services à la clientèle

Étant donné l'évolution rapide du programme et le grand éventail d'utilisateurs, il est impératif que le PSFCGCDIS maintienne des liens solides avec ses utilisateurs et procède activement à la promotion de ses renseignements statistiques. L'évaluation a permis de prouver la présence d'activités de sensibilisation continues, mais peu de traces d'un élément stratégique, comme un plan écrit.

Les services à la clientèle constituent un important point de contact avec les utilisateurs. Durant les conversations avec les personnes interviewées à propos des services d'accès et du recouvrement des coûts, plusieurs ont souligné que les services à la clientèle pourraient être améliorés. Ils ont parlé plus précisément du fait que le niveau et la qualité de la réactivité manquaient de constance (p. ex. capacité de réponse moindre en périodes de pointe).

Il est recommandé que le PSFCGCDIS :

  • élabore et applique un plan de sensibilisation complet, fondé sur des renseignements obtenus dans le cadre des consultations et de la part du personnel et d'autres partenaires concernés (internes et externes); le plan doit comporter des mécanismes de communication continue avec les utilisateurs pour les informer de l'évolution du programme et les sensibiliser davantage;
  • prépare une stratégie visant à renforcer la prestation des services à la clientèle.

1. Contenu

Cette évaluation a été réalisée conformément à la Politique sur les résultatsdu Secrétariat du Conseil du Trésor(2016) et au Plan d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2017-2018 à 2021-2022). Son principal objectif consistait à faire un examen neutre et fondé sur des données probantes de la pertinence et du rendement du Programme de la statistique de la fabrication, du commerce de gros, du commerce de détail et des industries de services (PSFCGCDIS) pour faciliter la prise de décisions, la responsabilisation et l'amélioration. L'évaluation portait sur des activités entreprises de 2012-2013 à 2016-2017 et, dans une certaine mesure, en 2017-2018. Il s'agit de la première évaluation du programme.

Le programme

Le PSFCGCDIS a pour mandat de fournir un ensemble de données fiables, pertinentes et exhaustives sur les secteurs de la fabrication, du commerce de gros, du commerce de détail et des services afin d'éclairer le débat public concernant les enjeux économiques, d'appuyer l'élaboration, la mise en œuvre et l'évaluation des politiques économiques, et de guider les entreprises dans leurs décisions. Les dépenses totales du PSFCGCDIS sur une période de 5 ans (2012-2013 à 2016-2017) s'élèvent à environ 127 millions de dollars.

La Division de la fabrication et du commerce de gros (DFCG) et la Division du commerce de détail et des industries de service (DCDIS) sont les deux divisions chargées de la compilation, de l'analyse et de la diffusion d'une grande variété de statistiques exhaustives et intégrées qui dépeignent la production, les ventes, les activités financières et les types de produits des secteurs de la fabrication, du commerce de détail, du commerce de gros et des services au Canada.

L'évaluation

À la suite de conversations entre le PSFCGCDIS et la haute direction, les sept secteurs suivants ont été retenus pour faire l'objet d'un examen dans le cadre de l'évaluation :

  • Pertinence et capacité de réponse aux besoins
    1. Concordance avec les rôles et responsabilités du gouvernement fédéral, ses priorités et ses objectifs
    2. Besoin continu du programme
    3. Capacité de réponse aux besoins des utilisateurs
  • Rendement : efficacité
    1. Qualité — accès, exactitude, cohérence et intelligibilité
    2. Qualité — actualité
  • Rendement : efficience
    1. Utilisation des ressources
    2. Efficience

Guidées par une approche d'évaluation axée sur l'utilisation, les méthodes de collecte quantitatives et qualitatives suivantes ont été utilisées :Note de bas de page 1

Examens administratifs et financiers

Examen des données administratives du PSFCGCDIS en ce qui a trait aux activités, aux extrants et aux résultats.

Examen des données financières du PSFCGCDIS.

Revue de la littérature

Examen des rapports publiés, d'articles de revues à comité de lecture, de documentation parallèle, de sites Web et de périodiques, y compris les données probantes provenant de programmes semblables dans d'autres administrations (p. ex. pays membres de l'OCDE) en ce qui concerne la conception et la prestation.

Enquête n = 82

Enquête en ligne auprès de répondants issus d'une population du PSFCGCDIS et d'utilisateurs de statistiques, du 27 novembre au 15 décembre 2017 (taux de réponse de 14 %) :

Fédéral (n = 18)
Provincial et territorial (n = 27)
International (n = 1)
Consultants indépendants (n = 11)
Secteur privé et organismes non (n = 17)
Universités (n = 8).

Examen de la documentation

Examen des documents stratégiques internes de l'organisme.

Entrevues avec des informateurs clés n = 60

Entrevues individuelles semi-structurées, réalisées du 16 novembre 2017 au 7 février 2018 :

Fédéral (n = 4)
Provincial et territorial (n = 4)
Communauté d'affaires (n = 23)
Universités (n = 4)
PSFCGCDIS et autres représentants de Statistique Canada (n = 25)

Évaluation bibliométrique et webométrique

Évaluation webométrique de l'utilisation de 1 019 parutions du PSFCGCDIS et évaluation bibliométrique d'extrants du PSFCGCDIS publiés dans de la littérature scientifique à comité de lecture de 2000 à 2017, qui ont donné lieu à :

- 5 841 citations de page Web
- 75 articles dans des revues à comité de lecture (de 2000 à 2017).

Le programme a aussi demandé un examen plus approfondi des quatre sujets suivants :

  • équilibre entre actualité et exactitude;
  • fréquence accrue de l'Enquête sur les marchandises vendues au détail;
  • diffusion rapide des grandes enquêtes annuelles du programme (Enquête annuelle sur les industries manufacturières et de l'exploitation forestière, Enquête annuelle sur le commerce de détail, Enquête annuelle sur le commerce de gros);
  • réduction des analyses contextuelles pour accélérer la parution.

2. Leçons apprises

2.1. Concordance avec les rôles et responsabilités du gouvernement fédéral, ses priorités et ses objectifs

Question d'évaluation

Dans quelle mesure les activités du PSFCGCDIS concordent-elles avec les rôles et responsabilités du gouvernement fédéral, ses priorités et ses objectifs?

Comme le stipule la Loi sur la statistique, Statistique Canada doit « recueillir, compiler, analyser, dépouiller et publier des renseignements statistiques portant sur les activités commerciales, industrielles, financières, sociales, économiques et générales de la population canadienne et sur l'état de celle-ciNote de bas de page 2 ». Selon cette Loi, Statistique Canada doit aussi « favoriser et mettre au point des statistiques sociales et économiques intégrées concernant l'ensemble du Canada et chacune des provinces, et coordonner des projets pour l'intégration de telles statistiquesNote de bas de page 3. » La Loi mentionne précisément des sujets comme la fabrication, le commerce de gros et le commerce de détailNote de bas de page 4.

Les données tirées du PSFCGCDIS sont absolument nécessaires pour le calcul du produit intérieur brut (PIB). Le programme comprend 15 des 24 secteurs faisant partie du Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN). En tant que facteur important pour le calcul du PIB, le PSFCGCDIS soutient également l'engagement constitutionnel du gouvernement fédéral et du Parlement de verser des paiements de péréquation aux provinces et aux territoiresNote de bas de page 5. Les calculs annuels des paiements de péréquation sont faits conformément à la Loi sur les arrangements fiscaux entre le gouvernement fédéral et les provinces, qui inclut le PIBNote de bas de page 6. Les renseignements statistiques du PSFCGCDIS servent en outre à établir des transferts de la taxe de vente harmonisée selon les termes des Ententes intégrées globales de coordination fiscale conclues entre le gouvernement fédéral et les provinces.

Pour traduire l'importance relative des industries couvertes par le programme, le gouvernement a pris, de 2012 à 2017, un certain nombre de mesures ciblées par l'entremise de budgets afin de stimuler la croissance. Les discours du Trône, les documents budgétaires et les lettres de mandat, par exemple, ont tous mentionné la croissance des secteurs de la fabrication et de l'exportation en tant que priorité essentielle. Le PSFCGCDIS soutient aussi le gouvernement en produisant et en diffusant des renseignements statistiques exigés en vertu d'un certain nombre d'accords internationaux, comme la Norme spéciale de diffusion des données du Fonds monétaire international.

2.2. Besoin continu du programme

Question d'évaluation

Dans quelle mesure la population canadienne et les secteurs public et privé utilisent-ils les renseignements statistiques pour éclairer le débat public, la recherche et la prise de décisions?

L'évaluation a trouvé des preuves selon lesquelles le PSFCGCDIS constitue la principale source d'information pour la fabrication, le commerce de gros, le commerce de détail et les industries de service — tous d'importants indicateurs du rendement économique du pays. La communauté d'affaires, le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux sont les principaux utilisateurs des produits du PSFCGCDIS.

Des représentants de la communauté d'affaires ont mentionné utiliser les données du PSFCGCDIS principalement pour procéder à des analyses économiques des tendances et de l'évolution de l'industrie, surtout pour comprendre et interpréter la manière dont la fabrication, le commerce de gros, le commerce de détail et les industries de service s'en sortent dans le contexte de l'économie canadienne dans son ensemble. Autre utilisation importante des données du PSFCGCDIS : la modélisation et les prévisions économétriques. Les données servent par exemple à prévoir les conséquences engendrées par des modifications aux politiques économiques dans les secteurs de l'économie concernés, ainsi qu'à prédire les ventes durant diverses périodes de vacances ou de fêtes. Enfin, certains représentants de la communauté d'affaires (notamment ceux qui représentent des sociétés-conseils et des associations commerciales) utilisent les données du PSFCGCDIS pour rédiger des rapports et des publications à l'intention de leurs clients.

Comme les utilisateurs de la communauté d'affaires, les intervenants des gouvernements fédéral et provinciaux utilisent également les données du PSFCGCDIS pour des prévisions économiques. Des représentants de gouvernements provinciaux ont dit qu'ils se servent des données du PSFCGCDIS pour calculer les estimations des comptes économiques provinciaux, produire des rapports sur les estimations du PIB provincial et estimer les dépenses des ménages de la province.

L'évaluation a en outre révélé que des distributeurs secondaires réorganisent les données CANSIM du programme dans des formats plus faciles à utiliser pour leurs clients; les établissements universitaires utilisent les données du PSFCGCDIS à des fins de recherche et les intègrent à leurs propres publications; les médias demandent et utilisent ces renseignements pour étayer des recherches et des articles précis.

Un examen des tendances sur le Web montre que c'est le gouvernement du Canada qui utilise le plus fréquemment les produits du PSFCGCDIS, Innovation, Sciences et Développement économique Canada étant l'utilisateur le plus régulier. Les données mensuelles sur le commerce de détail sont les plus souvent consultées, suivies des données mensuelles sur la fabrication, puis des données mensuelles sur le commerce de gros. Les répondants et les personnes interviewées ont dit consulter fréquemment les données du PSFCGCDIS tous les jours.

Les constatations ont aussi montré que le programme ne reproduit ou ne chevauche aucune autre source d'information. Les personnes interviewées ont mentionné que les renseignements statistiques générés par des fournisseurs commerciaux de données et d'autres organismes venaient compléter les extrants du programme et ne servaient qu'à des fins précises ou pour combler des lacunes particulières. D'autres sources d'information, comme les enquêtes menées par l'industrie et des associations professionnelles, ou des données publiées par des firmes d'études de marché ne couvrent habituellement qu'un sous-ensemble de la population du PSFCGCDIS (p. ex. données provenant de membres d'associations ou de panels, et données sur le commerce électronique). Les répondants ont aussi précisé que les données de Statistique Canada sont plus accessibles et plus fiables que celles d'autres sources d'information. Seuls quelques chercheurs ont répondu que les données de Statistique Canada leur servaient de source secondaire visant à compléter, à vérifier ou à revérifier leurs propres données.

2.3. Capacité de réponse aux besoins des utilisateurs

Questions d'évaluation

Dans quelle mesure les renseignements statistiques du PSFCGCDIS répondent-ils aux besoins actuels et émergents de différents groupes d'intervenants? La réponse comporte-t-elle des lacunes?

Dans quelle mesure les activités de consultation sont-elles efficaces pour favoriser le développement et la capacité de réponse du PSFCGCDIS?

Les personnes interviewées ont mentionné que Statistique Canada joue un rôle de premier plan pour aider les utilisateurs à déceler les tendances émergentes et donner des éclaircissements sur la manière privilégiée de regrouper et de classer les renseignements. Le SCIAN et d'autres systèmes de classification (p. ex. Système de classification des produits de l'Amérique du Nord) sont considérés comme des obstacles n'ayant pas gardé la cadence de la nouvelle économie en évolution rapide. La documentation interne montre que la Division des normes de Statistique Canada travaille en ce moment à ce problème et que des pourparlers sont en cours avec des partenaires trilatéraux en vue de tenir plus fidèlement compte de l'économie numérique dans la prochaine révision du SCIAN, en 2022.

Dans l'ensemble, l'équipe d'évaluation a trouvé que les représentants du PSFCGCDIS comprenaient bien les besoins actuels et émergents et que plusieurs initiatives étaient en cours pour combler les lacunes mentionnées par les participants à l'évaluation.

Niveau de détail

La principale lacune mentionnée par les répondants clés concernait le niveau de détail offert. Près de 60 % des répondants de l'enquête ont exprimé leur insatisfaction à l'égard du niveau de détail, et de nombreuses personnes interviewées partageaient ce point de vue. Ils ont suggéré d'apporter des améliorations, notamment une plus grande désagrégation des niveaux à cinq et à six chiffres du SCIAN; la communication d'un plus grand nombre de données sur le commerce de détail et la fabrication à des niveaux géographiques inférieurs; la réalisation de plus d'analyses détaillées aux niveaux régional, infrarégional et inframétropolitain.

Des participants à l'évaluation ont aussi manifesté de l'inquiétude concernant les suppressions de données, dans certaines régions, pour des raisons de confidentialité. Bien que les répondants clés comprennent les motifs des suppressions de données, ils se demandent si Statistique Canada pourraient en supprimer moins.

Le programme a lancé plusieurs initiatives à la suite des consultations de 2015 relativement à la fabrication et au commerce de gros, et en 2016, pour la DCDIS. Ces initiatives comprennent entre autres :

  • des estimations plus détaillées du dollar constant pour les trois enquêtes essentielles à la mission, diffusées en juillet 2018 pour le commerce de gros et plus tard, pour les autres;
  • plus de données locales : depuis juin 2017, intégration de trois RMR à l'enquête mensuelle sur le commerce de détail qui couvrait 30 % des ventes totales du commerce de détail au Canada (ajout de cinq nouvelles RMR en janvier 2019); pour la fabrication, diffusion de 11 RMR en novembre 2016, et des données supplémentaires pour 12 RMR qui paraîtront en 2018-2019;
  • ajout d'ajustements saisonniers plus détaillés au niveau de l'industrie dans l'Enquête mensuelle sur le commerce de gros, depuis août 2017;
  • installation du logiciel G-ConfidNote de bas de page 7 et examen des spécifications pour s'assurer de l'application du niveau adéquat de protection des cellules confidentielles et de la perte minimale d'information.

Les utilisateurs internes ont mentionné que, pour que les utilisateurs obtiennent des renseignements plus détaillés, les entreprises devraient assumer un plus lourd fardeau de réponse aux enquêtes (p. ex. longueur du questionnaire et capacité des entreprises à recueillir des renseignements). Le PSFCGCDIS comprend ce compromis et s'efforce de trouver le juste équilibre.

Commerce électronique et nouvelle économie

Les répondants ont fait mention d'une autre lacune, qui constitue en outre la tendance la plus marquée, soit le commerce électronique, qui est à la hausse et qui gagne en importance dans l'économie. Les personnes interviewées ont dit qu'il fallait mettre davantage l'accent sur le commerce électronique. Elles ont fait ressortir certains éléments, comme la création de séries relatives au commerce électronique, la classification des données sur le commerce électronique par catégorie de produit et par type de point de vente (p. ex. épiceries en ligne), la séparation des coûts d'expédition des coûts réels du commerce électronique, et la mesure dans laquelle les détaillants prennent part à l'économie numérique. Il a été précisé que de meilleures données sur le commerce électronique permettraient aux détaillants de mieux comprendre le marché (et son degré de saturation), de rivaliser pour des parts des ventes au détail et d'accorder la priorité aux marchandises destinées aux ventes en ligne par rapport à celles destinées aux ventes en personne.

Une autre lacune importante ayant été mentionnée était la mesure dans laquelle la population canadienne achète des biens en ligne à des détaillants internationaux, surtout des détaillants américains. Cette lacune fait en sorte qu'il est difficile de comprendre les retombées du commerce électronique dans l'économie canadienne. Un répondant a dit ceci : « Nous ne voyons pratiquement rien de ce qui se passe. »

Les représentants du programme sont conscients de cette lacune, mais ils font remarquer qu'ils disposent de peu d'options et que tous les pays sont confrontés aux mêmes problèmes. Au moment de l'évaluation, le programme prenait des mesures visant à accroître le nombre d'extrants liés au commerce électronique, dont certains devraient paraître en 2018. Il a été précisé que les options relatives aux données sur les transactions des ménages (entre particuliers) étaient limitées, de même que celles portant sur les questions entourant les détaillants internationaux de vente en ligne. En général, les personnes interviewées venant de l'extérieur ont reconnu que Statistique Canada est au fait de l'importance du problème et qu'il a accru la disponibilité des données sur le commerce électronique au cours des dernières annéesNote de bas de page 8.

Définir le commerce électronique représente aussi un défi. Certaines personnes interviewées ont souligné la présence de différences dans les définitions du commerce électronique faites par Statistique Canada et d'autres organismes qui peut donner lieu à des estimations et à des prévisions extrêmement différentes quant à la proportion de ventes faites en ligne par rapport à celles aux points de vente. De plus, comme le précise un document interne, il reste encore à donner une définition commune aux divers programmes d'enquête, puisque le mot « numérique » sert parfois de synonyme aux termes « Internet » et « en ligne », ce qui cause des problèmes conceptuels dans la classification des produits et, de facto, au rapport de vente qui sera fait sur le produit numérique.

De nombreux répondants ont mentionné que les frontières entre les secteurs et les industries de l'économie deviennent de plus en plus floues. À titre d'exemple, tous les intermédiaires de la chaîne d'approvisionnement peuvent maintenant vendre directement aux consommateurs finaux au moyen du commerce électronique, les services sont jumelés aux extrants manufacturés et les entreprises diversifient leurs produits et services, ce qui les rend plus difficiles à distinguer et à classifier. Certaines épiceries servent par exemple des aliments et des boissons qui ressemblent en bien des façons à ceux d'un restaurant (« épiceries-restaurants »), et d'autres vendent aussi des vêtements.

Les représentants du programme font remarquer que les frontières nébuleuses entre les secteurs ont toujours existé, mais elles sont devenues plus marquées avec la croissance de l'industrie des services et l'utilisation de la numérisation. Le PSFCGCDIS travaille à la comparaison des données provenant des divers secteurs (fabrication, commerce de gros et commerce de détail) et à la révision continuelle du registre des entreprises pour que les entreprises y soient classées avec exactitude. Cependant, malgré ces efforts, les limites demeurent. Certains représentants du programme ont proposé la réalisation d'analyses multidisciplinaires, par industrie, et la création de tableaux connexes en ligne qui intégreraient les trois secteurs, mais il faudrait y injecter des ressources.

Une autre tendance évoquée concerne la manière dont l'expansion de la numérisation crée de nouveaux produits et services, comme les marchés en ligne (p. ex. eBay et Amazon), la publication numérique, la diffusion de données en continu (p. ex. Netflix), ainsi que des produits et services générés par les ménages (p. ex. Uber, Airbnb, vlogeurs). Plusieurs facteurs — comme le cadre et les outils statistiques disponibles pour évaluer le nombre de transactions des ménages (entre particuliers), l'organigramme des entreprises qui exploitent des plateformes électroniques, et les lois canadiennes — entravent la capacité à évaluer l'économie du partage dans son ensemble. On s'entend généralement sur le fait que le commerce numérique constitue une lacune à combler. Statistique Canada a pris de nombreuses initiatives pour corriger la situation, notamment la tenue d'une enquête à réponse rapide auprès des ménages canadiens sur leur usage des plateformes et des technologies numériques, et la création d'un nouveau compte économique de l'économie numérique. La Division de l'investissement, des sciences et de la technologie (DIST) compte en outre lancer une Enquête canadienne sur l'utilisation d'Internet qui couvrira une partie de ces éléments.

En règle générale, il semble que cette question requiert une plus grande cohésion au sein de Statistique Canada. Lorsque l'équipe d'évaluation a parlé des soucis soulevés par le commerce électronique et la nouvelle économie avec les représentants du programme, elle n'a pu dégager aucune réponse précise. Bien que tous conviennent de l'importance de la lacune et font référence à plusieurs mesures spéciales et initiatives prises à ce jour, il ne semble y avoir aucune vision précise ni aucune démarche coordonnée. Cela pourrait s'expliquer par le fait que les divisions des statistiques économiques de Statistique Canada s'organisent principalement autour de l'industrie, ce qui ne laisse en soi aucune place au sujet. En 2016, la DIST, qualifiée par beaucoup comme l'expert interne en matière de commerce électronique, a formé le Comité spécialisé de la statistique de l'économie numérique afin d'améliorer les échanges de renseignements entre les divisions qui travaillent sur l'économie numérique. Il a été souligné que, depuis sa création, le comité ne s'est réuni qu'à six reprises, et que peu de ses membres y ont assisté. De nombreux participants ont convenu qu'il fallait plus d'implication et d'engagement de la part de la haute direction pour créer plus de synergies, accroître la sensibilisation au sein des différentes divisions et renforcer la responsabilisation des divisions afin d'assurer un effort de collaboration sur la question du commerce numériqueNote de bas de page 9.

Autres tendances et besoins

Les répondants ont souligné, entre autres tendances, les changements survenus dans l'industrie des services alimentaires (options de livraison d'aliments par des tiers et entreprises de repas-minute de meilleure qualité, comme Freshii), la croissance de l'économie « circulaire » faisant intervenir la revente et la réutilisation des biens, les conséquences de la légalisation du cannabis et l'impact de la fluctuation du prix de l'essence sur les données relatives aux ventes au détail. Les personnes interviewées ont aussi parlé de la nécessité de saisir les répercussions de la conjoncture politique sur les ventes dans le domaine de la fabrication, notamment les négociations liées à l'ALENA et autres accords commerciaux.

Certaines personnes interviewées ont mentionné le changement d'utilisation de l'espace de vente au détail au nombre des tendances émergentes. Il est devenu impossible de prévoir comme avant les ventes au détail physiques; de grands détaillants libèrent de l'espace, cet espace traditionnellement réservé à la vente au détail servant de plus en plus à la prestation des services. Ce phénomène a fait augmenter le besoin d'obtenir plus de détails sur les taux de vacances dans le secteur de l'immobilier commercial, notamment des données sur le nombre de magasins disponibles par emplacement géographique, le prix et les ventes par pied carré.

Enfin, les répondants clés ont dit que les changements technologiques sont une tendance importante. Des données sur la main-d'œuvre, l'emploi et la productivité sont nécessaires. On a aussi fait remarquer le manque de compréhension quant au mode d'utilisation de ces technologies, leurs utilisateursNote de bas de page 10 et leurs répercussions sur l'économie (p. ex. technologies liées à la chaîne de blocs et cryptomonnaies).

Services

Presque tous les utilisateurs de services de données sont d'avis qu'il faudrait apporter plus d'améliorations. Les utilisateurs de données ont massivement signalé que bien que les services occupent une place prépondérante dans l'économie, les renseignements statistiques à leur sujet sont plutôt limités. Voici quelques-unes des lacunes précises mentionnées :

  • renseignements sur les industries, comme les services de soins personnels (p. ex. services d'optométrie, salons de coiffure, salons de massage, centres de conditionnement physique, gymnases) et services de soins de santé;
  • plus de renseignements (historiques et actuels) sur le commerce des services intrasectoriel et intersectoriel;
  • plus de désagrégation régionale et infrarégionale (p. ex. pour faciliter l'atteinte de cibles mentionnées dans les plans de croissance provinciaux), de données métropolitaines (tourisme) et plus de catégories et sous-catégories de l'industrie (p. ex. sous-catégorie dans le classement des restaurants qui couvrirait les restaurants décontractés à service rapide; précisions sur la distinction entre sociétés d'ingénierie, d'architecture et autres);
  • plus grande désagrégation par taille et par type de société (p. ex. en fonction du type de restaurant, à savoir s'il fait ou non partie d'une chaîne);
  • statistiques financières et autres dans l'enquête annuelle sur les services de restauration et de débits de boissons (p. ex. nombre d'années d'exploitation, ventes par siège, superficie en pieds carrés du restaurant, nombre de plats servis, filiale d'une franchise, facture moyenne par client, nombre de permis d'alcool).

Les améliorations relatives à l'accès, à la fréquence et à l'actualité ont également été soulevées. En ce qui a trait à l'accès, nombreux sont ceux qui consultent Le Quotidien en tant que point d'entrée. Ils estiment que Le Quotidien pourrait diffuser plus souvent des renseignements sur l'industrie des services et qu'il serait judicieux de consacrer une page Web à ce sujet. Un regroupement des données sur les services et des diffusions importantes rendrait les renseignements plus visibles pour les utilisateurs potentiels.

La fréquence des données est aussi jugée inadéquate; des parutions semestrielles seraient souhaitées. Des utilisateurs internes ont mentionné que des parutions plus fréquentes des données procureraient des intrants de meilleure qualité pour des estimations comme le PIB. L'évaluation a révélé que dans le passé, Statistique Canada avait généré des indicateurs trimestriels des services, mais personne n'était en mesure de parler de la qualité de ces produits. Une des solutions de rechange proposées consistait à diffuser un produit de services intégré, à l'instar de celui des États-Unis.

Consultations et sensibilisation

L'évaluation a constaté que les représentants du PSFCGCDIS demeuraient habituellement en contact au moyen des conférences; des conversations officielles et non officielles avec les principaux utilisateurs (c.-à-d. clients provinciaux et fédéraux, clients auprès de qui les coûts sont recouvrés et grandes associations) et leurs homologues américains; des visites d'entreprises; des groupes de travail et des comités interministériels dirigés par Statistique Canada ou par d'autres ministères, comme Patrimoine Canada, chargé de ceux sur la culture.

Un examen des documents et des entrevues internes a montré que des initiatives comme l'analyse environnementale de la fabrication et du commerce de gros réalisée en 2015, le groupe d'experts sur le commerce de détail de 2016 et la table ronde culturelle de 2018 correspondaient aux formules les plus efficaces pour définir les besoins. Comme il est précisé dans les sections précédentes, la majorité des initiatives entreprises par le programme pour combler les lacunes découlaient de ces vastes consultations. Bien que certains représentants du programme estiment qu'il s'agit des meilleures formules, ces types de consultations conviennent mieux aux situations où les utilisateurs et les associations sont bien connus. Ces formules sont moins efficaces lorsqu'il s'agit de consulter des utilisateurs non représentés par de grandes associations de l'industrie (p. ex. industries de services).

Certaines personnes interviewées ont dit que l'objectif, les attentes et les résultats des consultations devraient être mieux précisés. Il faudrait par exemple organiser des comptes rendus après les consultations. Pour terminer, certains répondants ont mentionné que les consultations constituaient une occasion de les sensibiliser davantage aux produits, surtout ceux qui ne sont pas offerts sur le site Web.

Tous les répondants internes ont fait état d'une excellente collaboration et de communications bilatérales efficaces avec le PSFCGCDIS. La plupart des intervenants externes ayant été interviewés ont exprimé un degré élevé de satisfaction à l'égard du processus de consultation et ils avaient le sentiment que leurs préoccupations avaient été prises au sérieux. Ceux qui ont participé aux consultations convenaient qu'une grande variété d'intervenants avaient été réunis et que l'animation des discussions était efficace. Toutefois, ils ont commenté le fait qu'il aurait pu y avoir plus de représentants invités, comme des détaillants, par opposition aux personnes qui surveillent le commerce de détail. Selon l'enquête, 19 % des répondants qui n'avaient jamais pris part à une consultation étaient prêts à y participer et à collaborer avec Statistique Canada.

On a aussi suggéré que Statistique Canada communique régulièrement avec des utilisateurs pour s'assurer qu'ils sont au courant de la disponibilité des données (c.-à-d. nouveaux produits et services). L'évaluation a trouvé peu de traces de plans ou de démarches formelles de relations stratégiques externesNote de bas de page 11; les activités semblaient plutôt se rattacher à des plans de voyage ou de conférence. La seule exception décelée concernait un plan de communication dans le secteur du commerce de gros qui remontait à quelques années. Selon ce plan, la division du commerce de gros a tenu une séance publique de questions et réponses d'une journée. Plusieurs activités ont eu lieu durant la période, notamment une séance Parlons statistique, un événement intitulé « Les données et leur histoire », une séance de clavardage avec un expert et quelques visites d'entreprises. Des activités limitées ont été menées par la suite, en raison d'autres priorités. De plus, il existe peu de preuves d'un travail concerté de représentants du programme avec des bureaux régionaux et le Service de renseignements statistiques en vue de les informer sur leurs produits.

2.4. Qualité — accès, exactitude, cohérence et intelligibilité

Question d'évaluation

Dans quelle mesure la population canadienne et les secteurs public et privé ont-ils accès à des renseignements statistiques de qualité et à des services de soutien connexes dans le cadre du PSFCGCDIS?

Dans l'ensemble, les preuves démontraient que les renseignements statistiques du PSFCGCDIS étaient jugés accessibles, exacts, cohérents et intelligibles. Il y a toutefois eu des suggestions quant à la manière possible de les améliorer.

Accès

Site Web

Les renseignements statistiques présentés sur le site Web sont en règle générale jugés accessibles une fois que les utilisateurs se sont familiarisés avec le site. Les problèmes rencontrés avec le site Web comprennent une mauvaise navigation, de la difficulté à trouver des renseignements particuliers, des problèmes techniques avec le site Web et avec le téléchargement de données, de même que des difficultés entourant la manipulation de tableaux CANSIMNote de bas de page 12. Deux suggestions portaient plus particulièrement sur la publication des dates de diffusion des enquêtes autres que mensuelles et l'ajout de renseignements sur la disponibilité de fichiers de microdonnées. Sur une note positive, certains répondants clés ont reconnu les améliorations apportées au site Web ces dernières années.

Services à la clientèle

De façon générale, la plupart des répondants à l'enquête et des personnes interviewées se disaient très satisfaits de la qualité de leurs données personnalisées et de la capacité de réponse des secteurs de services de soutien une fois qu'ils avaient pu joindre la bonne personne. Des utilisateurs réguliers ont souligné que le niveau de service offert par différentes parties de l'organisme n'était pas uniforme et que parfois, ils avaient connu de longs délais d'exécution.

Certains utilisateurs réguliers des produits personnalisés sont d'avis que la disponibilité des renseignements dépend de la personne à qui ils parlent dans l'organisme. Ils ont donné des exemples de situations où leurs demandes avaient d’abord été refusées, puis approuvées. Des personnes interviewées ont aussi fait état d'une diminution du niveau de connaissance du programme et des connaissances concernant les demandes antérieures. Pour ces raisons, certaines d'entre elles ont évité de recourir aux sous sections du service à la clientèle (et à la ligne de contact principale) et ont plutôt cherché à joindre directement des personnes dans les divisions spécialisées.

Des représentants du programme ont dit que, selon le moment de la soumission d'une demande, la capacité pourrait poser un problème. Il pourrait être difficile de répondre à des demandes au moment de diffusions majeures, par exemple, ou lorsque les demandes exigent le recours à une quantité importante de ressources. Cette affirmation est confirmée par des clients externes qui ont remarqué que la capacité de réponse était parfois inégale, certaines demandes étaient retardées ou restaient sans réponse. En règle générale, les principales raisons pour ne pas répondre à des demandes, selon les représentants du programme, reposent sur des soucis de qualité ou de confidentialité.

L'évaluation a montré qu'une préparation proactive des diffusions pourrait faciliter la gestion de certaines demandes. Dans la DFCG, par exemple, qui reçoit un grand nombre de demandes de données détaillées, le groupe de diffusion crée à l'avance des tableaux qui tiennent compte de l'exactitude et de la confidentialité. Grâce à ces tableaux, le groupe de diffusion peut omettre l'analyse nécessaire pour savoir s'il est possible de transmettre les renseignements statistiques. La capacité de réponse est donc renforcée, car les clients n'ont plus à passer par l'étape de préévaluation.

Pour terminer, des répondants clés et des représentants du programme ont dit que le coût constitue aussi un obstacle pour les produits personnalisés et les enquêtes à frais recouvrables. Au cours des dernières années, le programme a fait état de la perte de certaines enquêtes à frais recouvrables. D'autres raisons invoquées étaient la confidentialité et des délais d'exécution trop longs.

Exactitude

La vaste majorité des répondants à l'enquête se sont dits satisfaits ou très satisfaits de l'exactitude des données (88,5 %). Ce niveau de satisfaction est aussi confirmé durant les entrevues, où la majorité des personnes ont dit que l'exactitude était grande ou, au moins, qu'elle convenait à leurs besoins. Un examen des indicateurs d'exactitude réalisé de 2015 à 2017 a montré que le programme atteignait convenablement ses cibles (tableau 1).

Tableau 1 - Niveau d'exactitude des enquêtes du PSFCGCDIS
Indicateurs d'exactitude 2015 2016 2017Note de tableau 1
Toutes les enquêtes du PSFCGCDIS
% d'estimations ayant atteint leur coefficient de variation cibleNote de bas de page 13 99,4 % 95,5 % 96,7 %
% d'enquêtes ayant atteint leur taux de réponse cible (cible de 85 %) 96,6 % 86,9 % 84,9 %
Enquêtes essentielles au mandat
Révisions absolues moyennes pour une enquête mensuelle de fabrication — ventes totales (cible de 0,5) 0,35 0,35 0,20
Révisions absolues moyennes pour une enquête mensuelle de fabrication — inventaires totaux (cible de 0,5) 0,25 0,14 0,17
Révisions absolues moyennes pour une enquête mensuelle de commerce de gros — ventes totales (cible de 0,5) 0,20 0,36 0,24
Révisions absolues moyennes pour une enquête mensuelle de commerce de gros — inventaires totaux (cible de 0,5) 0,12 0,25 0,39
Révisions absolues moyennes pour une enquête mensuelle de commerce de détail — ventes totales (cible de 0,5) 0,24 0,22 0,44
Note de tableau 1

Estimations préliminaires fondées sur des données et des tendances partielles compilées par la Division de l'évaluation, tirées des données d'un indicateur interne et de tableaux CANSIM historiques.

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De plus, la majorité des répondants à l'enquête (75,4 %) et des personnes interviewées ont dit que les taux de révision actuels des enquêtes mensuelles essentielles au mandat étaient acceptables. Les personnes interviewées sont d'avis que les modifications sont mineures et que, dans la majorité des cas, elles n'ont aucun effet sur le récit.

Malgré une satisfaction générale à l'égard de l'exactitude, les répondants ont exprimé quelques inquiétudes quant à la variabilité des estimations à des niveaux de détail inférieurs. Des répondants (externes et internes) ont posé des questions sur la fiabilité des estimations annuelles depuis la mise en œuvre du Programme intégré de la statistique des entreprises (PISE), en 2013. L'évaluation a révélé que malgré un niveau d'exactitude maintenu généralement à l'intérieur des cibles durant la mise en œuvre, on observe un certain déclin. L'imputation de données pour les établissements a aussi été remise en question par des utilisateurs internes, surtout en ce qui a trait aux petites entités. Durant les conversations avec des représentants du programme, ils ont confirmé qu'il faut maintenant travailler davantage pour assurer l'exactitude et qu'ils ne diffusent plus de renseignements à des niveaux à cinq et à six chiffres par souci d'exactitude (p. ex. Enquête annuelle sur les industries manufacturières et les exploitations forestières [EAMEF]).

Cohérence et intelligibilité

Malgré une satisfaction générale en ce qui a trait à la cohérence des données, les répondants clés étaient néanmoins insatisfaits de la gestion de la rupture des séries survenue au moment du transfert des enquêtes au PISE. Ils ont précisé ne disposer à ce jour d'aucun renseignement leur permettant de connaître l'ampleur détaillée des répercussionsNote de bas de page 14.

Les utilisateurs, tant internes qu'externes, ont mentionné avoir des problèmes lorsqu'ils comparent des estimations mensuelles avec des estimations annuelles (p. ex. entre l'Enquête mensuelle sur les industries manufacturières [EMIM] et l'Enquête annuelle sur les industries manufacturières et de l'exploitation forestière [EAMEF]) et qu'ils examinent des secteurs entre diverses enquêtes (c.-à-d. la fabrication par rapport au commerce de gros par rapport au commerce de détail). Les représentants du programme ont expliqué que les rapprochements entre les enquêtes mensuelles et annuelles posaient des problèmes en raison des différentes méthodologies appliquées et des différentes périodes annuelles des entreprises (p. ex. certaines font appel aux années civiles, tandis que d'autres utilisent les exercices financiers ou différentes périodes). De plus, les enquêtes annuelles et mensuelles servent à différentes fins — les enquêtes annuelles ciblent les facettes structurelles et les enquêtes mensuelles, les tendances et indicateurs. En ce qui a trait à la comparabilité avec des données externes, certaines personnes interviewées ont l'impression que les catégorisations et les ventilations utilisées par Statistique Canada ne concordent pas toujours avec la façon dont les détaillants catégorisent leurs produits ou celle dont d'autres cabinets spécialisés en recherches rapportent les données.

En matière d'intelligibilité, plusieurs points à améliorer ont été mentionnés. Des répondants clés ont dit que les définitions accompagnant les données sont parfois difficiles à comprendre, surtout pour le commerce électronique. On a évoqué la nécessité d'avoir une plus grande quantité de documents de meilleure qualité (p. ex. des documents pour faciliter l'interprétation de l'exactitude des estimations, des renseignements sur ceux visés par un échantillonnage et la méthode utilisée, des descriptions de la création de l'enquête, des désaisonnalisations et la façon dont les données ont été transformées). Un examen de la Base de métadonnées intégrée, reposant sur un échantillon d'enquêtes, a montré que d'importants renseignements, comme des taux de réponse et des valeurs sur l'exactitude, n'étaient pas mis à jour systématiquement ou étaient tout simplement manquants, surtout pour 2013 et 2014. Les représentants du programme ont affirmé qu'il fallait plusieurs jours de travail et des ressources pour fournir des coefficients de variation, et qu'ils préfèrent mettre les renseignements à jour de façon périodique.

Pour terminer, les variables agrégées, comme « autres dépenses » ou « sous-secteur divers », empêchent les utilisateurs d'obtenir un portrait complet. À titre d'exemple, le « sous-secteur divers » cause parfois d'importantes variations dans le secteur du commerce de grosNote de bas de page 15.

2.5. Qualité — actualité

Question d'évaluation

Dans quelle mesure le PSFCGCDIS fournit-il des renseignements statistiques qui équilibrent adéquatement les besoins des utilisateurs en matière d'actualité et d'exactitude des données?

Dans le cadre de l'évaluation, la dimension de qualité de l'actualité a fait l'objet d'un examen plus approfondi. Les répondants et les personnes interviewées ont plus particulièrement été invités, tout d'abord, à dire s'ils voulaient plus de données actuelles, puis à préciser s'ils répondraient différemment dans le cas où leur réponse aurait des conséquences sur l'exactitude.

Actualité

En ce qui a trait aux degrés de satisfaction à l'égard du calendrier de diffusion actuel, l'évaluation a perçu une différence entre, d'une part, les répondants à l'enquête et les utilisateurs internes et, d'autre part, les personnes interviewées. Des répondants à l'enquête, 82 %Note de bas de page 16 ont dit être satisfaits des délais de diffusion actuels, et les utilisateurs internes au sein de l'organisme ont manifesté un degré élevé de satisfaction quant aux délais de diffusion des enquêtes mensuelles. Le pourcentage était cependant plus faible chez les personnes interviewées (environ 55 %). Ces dernières avaient des problèmes qui s'étendaient à tous les secteurs (c.-à-d. fabrication, commerce de détail, commerce de gros et industrie des services) et couvraient les enquêtes annuelles et les enquêtes mensuelles.

À la question de l'actualité des enquêtes annuelles, le très petit nombre de personnes interviewéesNote de bas de page 17 qui utilisent ces produits ont dit qu'il serait utile de disposer des estimations tout au plus 12 mois après la période de référence, au lieu des 18 mois actuels, et reconnaissent que la diffusion de l'EAMEF s'est beaucoup améliorée. De plus, 52 % des répondants à l'enquête, surtout des utilisateurs provinciaux et municipaux, ont dit que le fait de raccourcir le délai des diffusions annuelles à 12 mois aurait des retombées favorables sur leurs analyses et leur surveillance de l'économie. Il semblait aussi que les délais de diffusion actuels de certaines enquêtes sur la culture étaient trop longs (puisque la fréquence de certaines enquêtes était de 24 mois), ce qui avait des répercussions sur la pertinence de l'information.

On a demandé explicitement aux répondants à l'enquête et aux personnes interviewées ce qu'ils pensaient de la possibilité d'accroître la fréquence de l'Enquête sur les marchandises vendues au détail, qui passerait de trimestrielle à mensuelle. Bien que la plupart d'entre eux voyaient ce changement d'un œil favorable, ils ont fait remarquer qu'il ne s'agissait pas d'une grande priorité selon eux.

Figure 1 - Nombre de jours de décalage après la période de référence pour les enquêtes mensuelles (moyenne)

Nombre de jours de décalage après la période de référence pour les enquêtes mensuelles (moyenne)
Description de la figure 1 - Nombre de jours de décalage après la période de référence pour les enquêtes mensuelles (moyenne)

Ce graphique à barres verticales montre le nombre de jours de décalage après la période de référence (en moyenne) par enquête mensuelle pour les années financières de 2014-2015 à 2017-2018. Le graphique à barres montre aussi le nombre de jours de décalage après la période de référence prévu (en moyenne) par enquête mensuelle pour l’année financière 2018-2019. Le tableau de données ci-dessous résume le graphique à barres :

Nombre de jours de décalage après la période de référence (en moyenne) pour les enquêtes mensuelles, de 2014-2015 à 2018-2019
  Papier-toiture asphalté Ciment Scieries Production et disposition des produits du tabac Ventes de véhicules automobiles neufs Services de restauration et de débits de boissons Enquête mensuelle sur les grands détaillants Commerce de détail Commerce de gros Enquête mensuelle sur les industries manufacturières
2014-2015 33,67 43,83 60,45 26,00 43,75 58,50 46,67 51,25 48,67 44,92
2015-2016 33,50 44,50 62,17 26,58 44,33 58,83 45,67 50,25 48,75 45,25
2016-2017 32,83 45,00 64,33 26,38 44,33 58,83 46,08 50,75 50,33 45,58
2017-2018 33,50 41,50 66,67 28,00 44,58 53,50 46,50 51,58 51,00 46,08
2018-2019 (prévu) - - - - - - - 50,50 51,17 46,17

Les données du programme sur les délais de diffusion des enquêtes annuelles portent à croire qu'il a été difficile d'atteindre les cibles en matière de diffusion. En 2013 et en 2014, 91 % et 53 %, respectivement, des produits statistiques annuels n'ont pas respecté la norme interne de diffusion de Statistique Canada établie à 18 mois. Des améliorations sont apportées à partir de 2015, et cette tendance perdure depuis lors. Des preuves obtenues durant les entrevues internes étayent le fait que de 2013 à 2015, des difficultés découlent de la mise en œuvre du PISE, des questionnaires électroniques et du SCIAN de 2012. Conformément à ces constatations, les entrevues internes ont révélé que, à compter de 2015, les problèmes de mise en œuvre ont commencé à être résolus et qu'il y a eu depuis un retour progressif à l'atteinte des délais de diffusion et même, dans certains cas, des délais plus courts que prévu. En ce qui concerne l'EAMEF, des fonds supplémentaires provenant d'Affaires mondiales Canada ont contribué à raccourcir les délais de diffusion à 12 mois.

Un examen des données administratives a révélé que les délais de diffusion de deux enquêtes mensuelles essentielles au mandat (à savoir l'EMIM et l'Enquête mensuelle sur le commerce de gros [EMCG]) devenaient de plus en plus longs (figure 1). Plus particulièrement, le délai moyen de diffusion de l'EMIM, qui était de 45,25 jours en 2015-2016, devrait être de 46,17 jours en 2018-2019. On observe des résultats du même ordre pour les délais de diffusion moyens de l'EMCG. Le délai moyen de diffusion était de 48,75 jours en 2015-2016 et devrait être de 51,17 jours en 2018-2019. Pour ce qui est du commerce de détail mensuel, la tendance est à peu près stable. D'un autre côté, les jours de décalage se sont améliorés pour les enquêtes comme l'Enquête du cimentNote de bas de page 18 et l'Enquête mensuelle sur les services de restauration et débits de boissons.

Des personnes externes interviewées ont dit souhaiter des délais de diffusion plus courts pour les trois enquêtes essentielles au mandat, surtout le commerce de gros et le commerce de détail. Disposer plus tôt des renseignements sur ces enquêtes permettrait aux utilisateurs d'examiner plus rapidement les tendances en cours et les retombées saisonnières et, ainsi, de prendre d'importantes décisions et de faire des prévisions pour leurs entreprises. Les détaillants souhaiteraient par exemple disposer plus tôt de renseignements sur les ventes avant Noël pour mieux planifier leurs achats et leurs stocks.

Exactitude contre actualité

En règle générale, il semble que même si les utilisateurs et les intervenants préféreraient disposer plus tôt des données, ils ne sont pas pour autant prêts à sacrifier l'exactitude pour une diffusion plus rapide.

À la question « Quelle est l'importance de l'actualité des renseignements statistiques dans votre travail comparativement à leur exactitude? », seulement 14,3 % des répondants ont dit que l'actualité était plus importante. Des personnes interviewées, près de la moitié ont dit qu'aucun compromis entre exactitude et actualité n'était acceptable à leurs yeux, alors que l'autre moitié aurait été prête à perdre un petit peu d'exactitude.

Voici quatre scénarios permettant d'examiner plus attentivement ce compromis :

Exactitude contre actualité
Scénario Répercussion sur les délais Révisions nécessaires
a) Un peu plus tôt Moins de 5 jours plus tôt que la situation actuelle Un peu plus importantes qu'en ce moment
b) Modérément plus tôt De 5 à 10 jours plus tôt que la situation actuelle Modérément plus importantes qu'en ce moment
c) Beaucoup plus tôt Devancer la diffusion des indicateurs de 10 à 20 jours, puis diffuser les résultats finaux dans les délais actuels Considérablement plus importantes qu'en ce moment
d) Aucun changement, ou statu quo

Des répondants à l'enquête, 54 % optaient pour le statu quo (scénario D), 18,6 %, pour le scénario B, 15,3 %, pour le scénario A et, enfin, 11,9 %, pour le scénario C.

Les préférences des personnes interviewées étaient à peu près les mêmes : environ la moitié optaient pour le statu quo, et les autres optaient pour le scénario B, puis le scénario A et, finalement, le scénario C. Il est à noter qu'un seul répondant clé a préféré le scénario C. Les personnes interviewées travaillant dans des établissements financiers étaient plus portées à vouloir des délais de diffusion plus courts, au détriment d'une certaine exactitude. Ces personnes ont dit souhaiter que les diffusions soient faites de 15 à 30 jours après la période de référence afin d'être en mesure de produire des estimations du PIB. Elles reconnaissaient toutefois que, même si elles voulaient obtenir les données plus tôt, elles ne voudraient pas de révisions très marquées.

Deux facteurs peuvent expliquer ces résultats. Plusieurs répondants ont dit que les délais proposés dans les scénarios, qui allaient de quelques jours à une semaine et demie, n'auraient pas d'incidence sur leur travail; selon eux, le compromis n'en valait pas la peine. L'autre facteur serait lié à la structure de l'économie canadienne. Selon le rapport de l'Institut C.D. Howe, [traduction] «> comme l'économie du Canada a moins d'importance à l'échelle mondiale et dépend des tendances observées dans l'économie américaine, les utilisateurs de données canadiennes sont plus enclins à sacrifier un peu d'actualité pour obtenir des données plus exactesNote de bas de page 19 ».

Interrogés sur la priorité à accorder aux types de données à diffuser plus tôt, les répondants clés et les répondants à l'enquête ont opté pour les renseignements sur le commerce de détail en premier, ensuite les données sur la fabrication, puis celles sur le commerce de gros. En matière de type de statistiques, les données sur les ventes étaient les plus privilégiées. Les conséquences d'une diffusion plus rapide des données comprenaient la capacité à produire des rapports, à publier et à fournir des analyses aux clients dans de meilleurs délais, surtout dans le domaine des ventes au détail d'aliments dans les épiceries et les grands magasins. Fait intéressant, plus de 70 % des répondants à l'enquête ont dit ne pas avoir besoin d'une diffusion plus rapide de données mensuelles particulières.

Autres occasions potentielles d'accroître l'actualité

L'évaluation a fait ressortir d'autres occasions potentielles d'accroître l'actualité sans nécessairement toucher à l'exactitude. Il existe d'abord des occasions d'améliorer l'actualité en joignant moins d'analyses contextuelles aux diffusions de données. À cet égard, 68 % des répondants à l'enquête ont dit être prêts à sacrifier les analyses contextuelles pour obtenir des données plus actuelles, en grande partie parce qu'ils font leurs propres analyses contextuelles. Ils ont toutefois précisé vouloir conserver les explications entourant l'exactitude et les changements de méthodologie.

Une autre option consiste à mieux cibler les dates de parution. Les preuves démontrent qu'il appartient à la sous-section responsable d'une diffusion de décider de la date de parution et que les sous-sections communiquent peu entre elles lorsqu'elles fixent ces dates. La coordination des dates de parution mensuelles pourrait être améliorée pour que les renseignements soient plus opportuns pour les entreprises financières ayant dit vouloir les données avant la parution mensuelle du PIB.

Une collaboration entre les représentants du programme et les intervenants serait aussi favorable à une amélioration de l'actualité. La collaboration avec les principales associations, les entreprises, les secteurs de services et les représentants de l'enquête mensuelle sur l'alimentation constitue une pratique exemplaire adoptée par les représentants du programme qui a permis de raccourcir d'une semaine le délai de diffusion. Ces personnes ont collaboré étroitement pendant six mois pour établir un équilibre adéquat entre le niveau de révision, l'actualité et le taux de réponse de l'enquête.

2.6. Utilisation des ressources

Question d'évaluation

Les ressources du PSFCGCDIS ont-elles été utilisées comme prévu?

L'évaluation a examiné la mesure dans laquelle le PSFCGCDIS, y compris les secteurs spécialisés et les outils internes spécialisés, utilisait ses ressources comme prévu. Dans l'ensemble, les preuves démontrent que la gestion des ressources financières s'avérait difficile en raison de changements dans les activités et les ressources du programme durant la période de l'évaluation.

Durant cette période, le programme a subi plusieurs réorganisations. La plus importante a eu lieu au début de 2014, lorsque :

  • les programmes Fabrication et Commerce de gros ont été fusionnés pour former une nouvelle division, soit la Division de la fabrication et du commerce de gros (DFCG);
  • la Division des industries de service et le Programme du commerce de détail ont été fusionnés pour former une nouvelle division, à savoir la Division du commerce de détail et des industries de service (DCDIS);
  • la Division de la statistique du commerce a été démantelée.

Par souci de cohérence pendant la période d'évaluation, les renseignements financiers ont été répartis en fonction de l'élément d'activité.

Les dépenses de programmes au cours de la période de 5 ans de l'évaluation s'élevaient à environ 96,8 millions de dollars (exception faite du fonctionnement et de l'entretien)Note de bas de page 20. De l'exercice financier 2012-2013 à 2016-2017, les renseignements financiers montrent que les dépenses pour des activités liées à la DFCG dépassaient sans cesse le budget (figure 2). Pour la DCDIS, les données financières montrent que, de 2012-2013 à 2014-2015, les dépenses du programme étaient inférieures au budget et qu'elles ont ensuite commencé à le dépasser à partir de 2015-2016, principalement en raison d'une hausse des dépenses salariales (figure 3)Note de bas de page 21.

Figure 2 - Portion du programme consacrée à la fabrication et au commerce de gros — budget actuel par rapport aux dépenses, de 2012-2013 à 2016-2017Note de bas de page 22

Portion du programme consacrée à la fabrication et au commerce de gros — budget actuel par rapport aux dépenses, de 2012 2013 à 2016 2017
Description de la figure 2 - Portion du programme consacrée à la fabrication et au commerce de gros — budget actuel par rapport aux dépenses, de 2012-2013 à 2016-2017

Ce graphique à barres verticales montre ,en millions de dollars, les budgets et les dépenses de la Division de la fabrication et du commerce de gros (DFCG) et des autres divisions en support au programme (secteurs de services) pour appuyer les activités en lien avec la fabrication et le commerce de gros, de 2012-2013 à 2016-2017. Le tableau de données ci-dessous résume le graphique à barres :

Portion du programme consacrée à la fabrication et au commerce de gros — budget actuel par rapport aux dépenses, de 2012-2013 à 2016-2017
  Budget de la DFCG Dépenses de la DFCG Budget des secteurs de services Dépenses des secteurs de services
($)
2012-2013 3,016,773 4,037,549 4,238,504 4,109,879
2013-2014 3,461,523 3,966,245 4,026,513 3,793,953
2014-2015 3,844,667 3,855,323 3,989,848 3,608,637
2015-2016 4,051,142 4,435,088 2,736,823 2,471,826
2016-2017 5,491,355 6,132,712 3,489,729 3,338,610

Figure 3 - Portion du programme consacrée au commerce de détail et aux services — budget actuel par rapport aux dépenses, de 2012-2013 à 2016-2017Note de bas de page 23

Portion du programme consacrée au commerce de détail et aux services — budget actuel par rapport aux dépenses, de 2012 2013 à 2016 2017
Description de la figure 3 - Portion du programme consacrée au commerce de détail et aux services — budget actuel par rapport aux dépenses, de 2012-2013 à 2016-2017

Ce graphique à barres verticales montre, en millions de dollars, les budgets et les dépenses de la Division du commerce de détail et des industries de service (DCDIS) et des autres divisions internes (secteurs des services) pour appuyer les activités en lien avec le commerce de détail et les services, de 2014-2015 à 2018-2019. Le tableau de données ci-dessous résume le graphique à barres :

Portion du programme consacrée au commerce de détail et aux services — budget actuel par rapport aux dépenses, de 2012-2013 à 2016-2017
  Budget de la DCDIS Dépenses de la DCDIS Budget des secteurs de services Dépenses des secteurs de services
($)
2012-2013 7,971,565 7,503,341 4,718,489 4,102,078
2013-2014 7,774,889 7,497,920 4,615,559 3,546,565
2014-2015 7,712,631 7,599,887 3,813,794 2,869,217
2015-2016 7,857,433 8,477,640 4,332,785 3,912,958
2016-2017 8,101,187 8,550,582 3,555,286 3,020,134

Durant la période couverte par l'évaluation, les budgets alloués aux secteurs de services, comme la collecte, ont largement dépassé les dépenses qu'ils ont rapportées; cet écart avait rétréci à la fin de la période de l'évaluationNote de bas de page 24.

En dernier lieu, les données financières montrent que, de 2012-2013 à 2016-2017, les revenus tirés des activités à recouvrement des coûts ont augmenté de 450 %, principalement en raison du financement supplémentaire obtenu d'Affaires mondiales Canada, alors que le nombre de projets diminuait.

2.7. Efficience

Questions d'évaluation

Les activités du PSFCGCDIS sont elles suffisamment intégrées et coordonnées pour favoriser l'obtention de résultats?

Y a-t-il des facteurs de mise en œuvre qui influent sur l'efficience du PSFCGCDIS?

Gouvernance et gestion

Les constatations montrent la présence de mécanismes de gouvernance adéquats de même qu'une collaboration et une coordination efficaces avec les utilisateurs internes et les secteurs de services pour assurer une saine gestion et le suivi des questions stratégiques et opérationnelles clés, des discussions sur les données et l'échange d'information, ainsi que la mise en œuvre de projets. Ces mécanismes de gouvernance comprennent des réunions hebdomadaires au niveau des cadres et à celui des chefs, des groupes de discussion sur les données, des comités directeurs, des groupes de travail et des réunions bilatérales entre cadres de division.

Sur le plan opérationnel, la réorganisation des divisions et la réinstallation des employés sur le même étage auront facilité les échanges quotidiens entre employés, surtout au sein de la DFCG. La fusion des sous sections du commerce de gros et de la fabrication au sein d'une même division a entraîné une amélioration des communications, de la capacité à résoudre les problèmes (résolution de problèmes de données complexes et de production de rapports) et de l'expertise. En comparaison, les preuves montrent une coordination moindre au sein de la DCDIS, en raison d'une connexion naturelle moindre entre le commerce de détail et les services. Entre les deux sous-sections, la coordination est aussi limitée en raison de la nature des programmes et du travail.

Sur la question de la gestion du programme, un certain nombre de représentants a signalé la nécessité d'une plus grande orientation. On a demandé au personnel de maintenir ses activités courantes, de travailler à des initiatives mentionnées durant des consultations antérieures pour combler les lacunes en matière de données et de renseignements, et d'examiner de nouveaux projets pour appuyer les initiatives de modernisation de Statistique Canada. De l'avis des personnes interviewées, on demande souvent au personnel d'exécuter toutes ces tâches avec les mêmes ressources. Pour répondre à ces demandes, de nombreux représentants du programme ont dit avoir besoin de directives précises de la part des gestionnaires (y compris la haute direction) sur l'endroit où ils doivent concentrer leurs efforts.

Quelques représentants ont affirmé que la solution à la gestion de multiples priorités résidait dans une réflexion stratégique au sein de la division et à l'échelle du programme. Ils ont l'impression que l'échange de connaissances et les discussions sur la manière de gagner en efficience sont limités. Il existerait des possibilités de communiquer les leçons apprises et les pratiques exemplaires, d'utiliser les normes communes à toutes les divisions pour des processus similaires d'enquête (p. ex. enquêtes mensuelles), d'examiner les processus et d'éliminer les activités à faible valeur ajoutée, de revoir l'organisation du travail et d'examiner la séquence des enquêtes pour faciliter le partage d'employés entre les enquêtes et les divisions.

Des efforts concertés entre divisions procureraient une nette valeur ajoutée aux utilisateurs. On trouve un bon exemple de cela dans le travail coordonné réalisé en réaction aux feux de forêt de Fort McMurray, en 2016. Les trois équipes d'enquêtes essentielles au mandat ont joint leurs efforts pour créer un module de questionnaire électronique (QE) qui permettait le recours à des questions spéciales pour mesurer les répercussions d'événements ou de phénomènes particuliers sur l'économie. Un autre exemple est celui du travail visant à simplifier l'échantillonnage à deux phases des enquêtes annuelles pour accélérer la phase de précollecte et présenter plus rapidement les résultats.

Outils et processus communs

Statistique Canada a mis en œuvre de grands projets dès 2009 en vue d'accroître son efficacité, sa robustesse et sa capacité à répondre aux besoins des utilisateurs. La mise en œuvre du PISE visait à accroître la qualité des données en normalisant et en rehaussant la qualité et l'actualité des échantillons, tout en réduisant le fardeau de réponse et les coûts permanents en vue de réaliser des économiesNote de bas de page 25. L'organisme a profité d'une autre possibilité de faire des gains d'efficacité en déplaçant toutes les enquêtes entreprises dans l'environnement du Portail de collecte des données auprès des entreprises. S'y ajoutait l'adoption d'un questionnaire électronique — le principal mode de collecte. Les efficiences découlaient de la réduction du nombre de plateformes logicielles différentes, de la mise en œuvre de nouveaux processus et outils, et de l'augmentation de la proportion de réponses électroniques.

Comme il a été mentionné précédemment, même si l'adoption d'outils communs entraînera des avantages et des efficiences à long terme, la transition a eu une incidence sur la capacité du programme à maintenir la qualité de ses extrants et sur la conciliation travail et vie personnelle des employés (augmentation du stress, de la frustration et des heures supplémentaires).

De nombreux représentants du programme ont aussi fait état de la frustration ressentie à l'égard de la lenteur du processus de transition. Ils ont eu l'impression que le système de QE était moins efficient en raison d'un lourd procédé bureaucratique et qu'il était moins efficace. Plus particulièrement, il est difficile, à l'heure actuelle, de modifier des éléments d'enquête et, lorsque les changements s'effectuent, ils comportent un grand nombre d'erreurs qui exigent de longues révisions. Cela se traduit par un surcroît de temps et d'efforts à consacrer pour s'assurer de l'exactitude des changements et de l'absence d'erreurs. On a également fait remarquer que les changements sont coûteux et qu'ils ont fait naître de la frustration chez les clients des enquêtes à frais recouvrables. Par conséquent, il serait judicieux d'améliorer la communication et d'accroître la coordination entre les groupes.

3. Comment s'améliorer

Analyse FFPD

Forces

  • Les renseignements statistiques ne reproduisent aucune autre source
  • Les représentants du programme comprennent bien les besoins actuels et émergents
  • Les mécanismes de consultation sont efficaces pour déceler les besoins des utilisateurs et les possibilités
  • Bonne qualité et confiance
  • Expertise et professionnalisme reconnus
  • Utilisation d'outils communs pour normaliser les processus

Faiblesses

  • Manque de cohésion et de vision entourant le commerce électronique et la nouvelle économie (à l'échelle de l'organisme)
  • L'envergure et la fréquence de parution des renseignements sur les services ne répondent pas aux besoins des utilisateurs
  • Manque d'activités de sensibilisation et lacunes dans la prestation de services
  • Gestion de priorités concurrentes (éclaircissement et affectation des ressources) et de ressources conflictuelles

Possibilités

  • La nouvelle économie et les renseignements interfonctionnels accroissent les possibilités de nouveaux produits et de collaboration
  • Ouverture des principaux intervenants et entreprises à la collaboration et à l'échange d'information
  • Collaboration accrue au sein des divisions et entre celles-ci pour innover et pour accroître l'efficience

Défis

  • Combler des besoins diversifiés exprimés par un vaste éventail d'intervenants, dans des délais raisonnables
  • Manque de compréhension du programme par les utilisateurs
  • Évaluation des domaines à évolution rapide, comme la nouvelle économie
  • Manque d'agilité des processus, comme le QE
  • Nécessité accrue de données désagrégées (géographiques et au niveauà cinq ou à six chiffres pour le SCIAN)

Recommandations

Recommandation 1 : Lacunes en matière de données

L'évaluation a révélé que des relations efficaces sont entretenues avec les utilisateurs et les partenaires du programme et que les lacunes du programme sont ainsi bien comprises. Des consultations exhaustives ont eu lieu pendant la période d'évaluation et les renseignements recueillis ont été utilisés pour élaborer des plans visant à combler autant de lacunes que possible dans les limites des ressources allouées.

Il est recommandé que les plans tiennent compte des principales lacunes suivantes :

  • Commerce électronique et nouvelle économie — il faut adopter une démarche à l'échelle de l'organisme, puisque le sujet s'étend à plusieurs programmes. Malgré les efforts actuellement déployés dans plusieurs secteurs, il manque de coordination, les rôles et responsabilités ne sont pas clairs et la haute direction doit s'investir davantage.
  • Niveau de détail plus élevé — au fil du temps, les utilisateurs ont constaté une perte de détail. Le PSFCGCDIS doit poursuivre son travail avec des partenaires et des intervenants clés (internes et externes) pour examiner de nouvelles solutions à cette situation.
  • Données sur les services — alors que les services occupent une place prépondérante dans l'économie, les renseignements statistiques à leur sujet sont plutôt limités. Il est recommandé de veiller à ce que le PSFCGCDIS examine les possibilités d'accroître la fréquence de ses enquêtes et l'étendue des services couverts.

Dans l'examen de ces lacunes, le programme doit continuer d'appliquer une solide démarche axée sur les utilisateurs.

Recommandation 2 : Actualité

Les résultats étaient partagés par rapport au degré de satisfaction à l'égard de l'actualité des diffusions (82 % des répondants de l'enquête et 55 % des personnes interviewées étaient satisfaits des délais actuels de diffusion). À la présentation de divers scénarios sacrifiant l'exactitude au profit de l'actualité, les utilisateurs ne tenaient pas, en général, à renoncer à l'exactitude (plus de la moitié préférant le statu quo). Certains utilisateurs ont mentionné être prêts à accepter une perte de qualité pour obtenir des renseignements plus actuels durant les saisons de pointe (p. ex. données sur le commerce de détail dans la période de Noël).

Il est recommandé que le PSFCGCDIS :

  • passe en revue son processus relatif aux diffusions pour que les délais soient les plus courts possible, en tenant compte d'autres objectifs importants comme la pertinence et l'exactitude; il faudra, entre autres, examiner la possibilité de réduire l'analyse contextuelle pour améliorer l'actualité, et cibler et coordonner l'établissement des dates de diffusion;
  • procède à une consultation exhaustive auprès de ses principaux utilisateurs avant de prendre toute mesure visant à améliorer l'actualité qui aurait une incidence sur l'exactitude.

Recommandation 3 : Établissement des priorités

Le PSFCGCDIS tente actuellement de combler les lacunes et les besoins mentionnés durant des consultations antérieures et de s'adapter au programme de modernisation et à d'autres initiatives de l'organisme. Ces activités s'ajoutent au programme régulier prévu dans son mandat.

Il est recommandé que, au cours de cette période de transition, la direction du PSFCGCDIS donne à ses employés plus de précisions sur les priorités.

Recommandation 4 : Sensibilisation et services à la clientèle

Étant donné l'évolution rapide du programme et le grand éventail d'utilisateurs, il est impératif que le PSFCGCDIS maintienne des liens solides avec ses utilisateurs et procède activement à la promotion de ses renseignements statistiques. L'évaluation a permis de prouver la présence d'activités de sensibilisation continues, mais peu de traces d'un élément stratégique, comme un plan écrit.

Les services à la clientèle constituent un important point de contact avec les utilisateurs. Durant les conversations avec les personnes interviewées à propos des services d'accès et du recouvrement des coûts, plusieurs ont souligné que les services à la clientèle pourraient être améliorés. Ils ont parlé plus précisément du fait que le niveau et la qualité de la réactivité manquaient de constance (p. ex. capacité de réponse moindre en périodes de pointe).

Il est recommandé que le PSFCGCDIS :

  • élabore et applique un plan de sensibilisation complet, fondé sur des renseignements obtenus dans le cadre des consultations et de la part du personnel et d'autres partenaires concernés (internes et externes); le plan doit comporter des mécanismes de communication continue avec les utilisateurs pour les informer de l'évolution du programme et les sensibiliser davantage;
  • prépare une stratégie visant à renforcer la prestation des services à la clientèle.

4. Réponse et plan d'action de la direction

Recommandation 1

L'évaluation a révélé que des relations efficaces sont entretenues avec les utilisateurs et les partenaires du programme et que les lacunes du programme sont ainsi bien comprises. Des consultations exhaustives ont eu lieu pendant la période d'évaluation et les renseignements recueillis ont été utilisés pour élaborer des plans visant à combler autant de lacunes que possible dans les limites des ressources allouées.

Il est recommandé que les plans tiennent compte des principales lacunes suivantes :

  • Commerce électronique et nouvelle économie — il faut adopter une démarche à l'échelle de l'organisme, puisque le sujet s'étend à plusieurs programmes. Malgré les efforts actuellement déployés dans plusieurs secteurs, il manque de coordination, les rôles et responsabilités ne sont pas clairs et la haute direction doit s'investir davantage.
  • Niveau de détail plus élevé — au fil du temps, les utilisateurs ont constaté une perte de détails. Le PSFCGCDIS doit poursuivre son travail avec des partenaires et des intervenants clés (internes et externes) pour examiner de nouvelles solutions à cette situation.
  • Données sur les services — alors que les services occupent une place prépondérante dans l'économie, les renseignements statistiques à leur sujet sont plutôt limités. Il est recommandé de veiller à ce que le PSFCGCDIS examine les possibilités d'accroître la fréquence de ses enquêtes et l'étendue des services couverts.

Dans l'examen de ces lacunes, le programme doit continuer d'appliquer une solide démarche axée sur les utilisateurs.

Déclaration d'accord ou de désaccord

La direction est d'accord avec la recommandation formulée.

Réponse de la direction

Commerce électronique
Les mesures du commerce électronique et de la nouvelle économie seront explorées exhaustivement par l'entremise du cadre sur la mesure de l'économie numérique. Les éléments de mesure sont déjà en cours d'élaboration au sein de l'organisme, et des progrès ont été accomplis en matière de coordination et de gouvernance.

Le PSFCGCDIS reconnaît l'importance économique accrue du commerce électronique et a récemment ajouté des modules le concernant à la majorité des enquêtes, de même que de nouvelles questions relatives à l'économie numérique à un certain nombre d'enquêtes sur la culture et autres. La direction du PSFCGCDIS se montrera plus active au sein du Comité spécialisé de la statistique de l'économie numérique de la DIST et dans le cadre du Compte satellite de l'économie numérique de la Division des comptes économiques nationaux, afin d'accroître l'échange d'information entre les divisions qui travaillent actuellement sur l'économie numérique et de favoriser la collaboration relativement au commerce numérique.

Niveau de détail accru
Un certain nombre de projets en cours au sein du PSFCGCDIS visent à améliorer les produits de données pour répondre aux exigences des utilisateurs en matière de détails publiés.

Plus particulièrement, pour la DCDIS :

  • mise à l'essai d'une méthode « recensement des données fiscales » visant à générer des estimations financières qui permettront à la direction de publier des estimations financières comportant plus de détails géographiques;
  • parution de six nouvelles RMR pour l'EMCD, en janvier 2019;
  • examen de différents modèles de suppression pour réduire au minimum la perte de données publiées, tout en assurant le niveau de protection approprié pour les cellules confidentielles;
  • remaniement de l'Enquête sur les véhicules automobiles neufs et de l'Enquête sur les produits des marchands de véhicules automobiles neufs — cela entraînera une hausse de la qualité et de la cohérence des données sur les véhicules automobiles;
  • travail avec des tiers fournisseurs de données pour examiner, encourager et poursuivre l'utilisation de renseignements sur le point de vente dans l'intérêt de réduire le fardeau de réponse;
  • publication mensuelle de l'Enquête sur les marchandises vendues au détail;
  • production de données détaillées sur le cannabis à usage récréatif en décembre 2018.

Plus particulièrement, pour la DFCG :

  • réduction du nombre de cellules supprimées dans les enquêtes mensuelles;
  • ajout d'estimations au niveau de la RMR pour la fabrication — estimations annuelles pour 11 RMR diffusées en novembre 2016, mensuelles pour 12 RMR à venir à la fin de 2019;
  • accroissement de l'échantillon des industries de fabrication de produits en bois, et administration d'un questionnaire complémentaire pour recueillir (et, si possible, diffuser) des renseignements plus détaillés sur les produits;
  • travail avec Méthodologie pour accroître la qualité de l'EAMEF pour qu'une plus grande quantité de données détaillées selon l'industrie (perdues lors du passage au PISE et, par conséquent, du passage d'un recensement à un échantillon) deviennent accessibles;
  • création d'une activité propre au cannabis dans les programmes de commerce de gros et de fabrication.

Données sur les services
La capacité de la DCDIS à accroître la fréquence et l'envergure des services couverts à l'aide de méthodes d'enquête traditionnelles est limitée par des contraintes budgétaires. Des efforts sont cependant déployés pour déceler les possibilités d'intégrer d'autres sources de données à nos processus statistiques. Il s'agira d'un élément essentiel à notre capacité à accroître la fréquence et l'envergure des services couverts. La DCDIS a récemment publié des estimations financières relatives aux établissements privés de soins prolongés et publiera sous peu des estimations sur les soins de santé à domicile fondées sur des données fiscales exclusivement.

Données sur les services
Échéancier Réalisations attendues Responsable
Mars 2021 Présentation d'un plan exhaustif pour l'évaluation de l'économie numérique Statisticien en chef adjoint, Statistique économique
Immédiat La DCDIS doit participer activement à des groupes de travail multidivisionnaires liés au commerce électronique Directeur, DCDIS
Mars 2020 Présentation d'améliorations prévues relatives aux données détaillées sur les produits, conformément à la réponse de la direction ci‑dessus. Directeurs, DCDIS et DMFCG
Mars 2020 Présentation d'une stratégie sur les sources administratives (p. ex. données de lecteurs optiques) pour la DCDIS Directeur, DCDIS

Recommandation 2

Les résultats étaient partagés par rapport au degré de satisfaction à l'égard de l'actualité des diffusions (82 % des répondants de l'enquête et 55 % des personnes interviewées étaient satisfaits des délais actuels de diffusion). À la présentation de divers scénarios sacrifiant l'exactitude au profit de l'actualité, les utilisateurs ne tenaient pas, en général, à renoncer à l'exactitude (plus de la moitié préférant le statu quo). Certains utilisateurs ont mentionné être prêts à accepter une perte de qualité pour obtenir des renseignements plus actuels durant les saisons de pointe (p. ex. données sur le commerce de détail dans la période de Noël).

Il est recommandé que le PSFCGCDIS :

  • passe en revue son processus relatif aux diffusions pour que les délais soient les plus courts possible, en tenant compte d'autres objectifs importants comme la pertinence et l'exactitude; il faudra, entre autres, examiner la possibilité de réduire l'analyse contextuelle pour améliorer l'actualité, et cibler et coordonner l'établissement des dates de diffusion;
  • procède à une consultation exhaustive auprès de ses principaux utilisateurs avant de prendre toute mesure visant à améliorer l'actualité qui aurait une incidence sur l'exactitude.

Déclaration d'accord ou de désaccord

La direction est d'accord avec la recommandation formulée.

Réponse de la direction

Établissement de dates de diffusion
Des dates de diffusion fixes sont établies un an à l'avance pour les enquêtes mensuelles essentielles au mandat, en consultation avec les comptes macroéconomiques qui en font partie. Ces dates sont publiées sur le site Web de Statistique Canada et sont rigoureusement respectées. En ce qui a trait aux autres enquêtes (annuelles du PISE, annuelles propres à un produit et mensuelles), les calendriers de collecte et de traitement déterminent les délais de production possibles et, par conséquent, les dates de diffusion prévues.

Le PSFCGCDIS suit un processus formel d'établissement des dates de parution qui tient compte des calendriers de collecte et de traitement, et de la capacité de production, tout en s'efforçant de réduire les délais. De plus, des politiques relatives aux parutions du Quotidien (maximum de deux parutions majeures chaque jour) pourraient limiter les possibilités de dates de parution plus rapprochées. Les produits sont presque tous parus dans les délais prévus après la période de transition initiale au PISE.

Le PSFCGCDIS surveille constamment l'actualité des extrants du programme et cherche à réaliser des efficiences, que ce soit à l'intérieur de ses programmes ou dans ses services de soutien, afin de réduire les délais de parution lorsque les circonstances le justifient.

Réduction des analyses contextuelles
Les analyses contextuelles, comme celles diffusées dans Le Quotidien, ajoutent tout au plus deux jours au cycle de production mensuel. Les retirer ferait gagner du temps, mais augmenterait du même coup la charge des analystes qui auraient à fournir des renseignements généraux aux utilisateurs, comme les analystes externes. Un accent mis sur l'analyse est également une étape essentielle de l'assurance de la qualité des données. Cela étant dit, le PSFCGCDIS étudie en ce moment l'utilisation d'un logiciel de génération automatique de texte afin d'accélérer la production des articles du Quotidien.

Consultation exhaustive sur les changements
Grâce à une consultation continue auprès de ses intervenants, la Division de l'activité minière, de la fabrication et du commerce de gros (DMFCG) consultera les utilisateurs clés avant de prendre toute mesure pour accroître l'actualité qui influerait sur l'exactitude.

Comprehensive consultation on changes
Échéancier Réalisations attendues Responsable
Mars 2020 Amorcer le dialogue auprès de la haute direction sur la nécessité des analyses contextuelles et leur remplacement possible par des outils comme l'intelligence artificielle. Directeur général, Statistique de l'industrie
Mars 2020 Trouver des fonds (IPA) pour produire un rapport ou élaborer une stratégie sur la faisabilité de la publication d'estimations rapides sur les ventes au détail durant les périodes de pointe, et consulter les intervenants sur la valeur de ce projet. Directeurs, DCDIS et DMFCG
Mars 2020 Déceler les obstacles à la parution de données des enquêtes annuelles dans les 12 mois qui suivent la fin de la période de référence et élaborer des stratégies, avec la participation de partenaires internes, en vue de les surmonter. Directeurs, DCDIS et DMFCG
Mars 2020 Examiner la faisabilité d'une simplification des processus opérationnels, en consultation avec les secteurs de services internes, pour accroître l'actualité de nos programmes infra‑annuels. Une évaluation des effets sur la qualité des données sera également entreprise. Directeurs, DCDIS et DMFCG
Mars 2020 Examiner la méthode d'établissement des cibles internes relatives aux dates de diffusion. Directeurs, DCDIS et DMFCG
Mars 2020 Évaluer un logiciel de génération automatique de texte pour réduire le temps de rédaction des articles du Quotidien. Directeur, DMFCG

Recommandation 3

Le PSFCGCDIS tente actuellement de combler les lacunes et les besoins mentionnés durant des consultations antérieures et de s'adapter au programme de modernisation et à d'autres initiatives de l'organisme. Ces activités s'ajoutent au programme régulier prévu dans son mandat.

Il est recommandé que, au cours de cette période de transition, la direction du PSFCGCDIS donne à ses employés plus de précisions sur les priorités.

Déclaration d'accord ou de désaccord

La direction est d'accord avec la recommandation formulée.

Réponse de la direction

Éclaircissements sur les priorités
Le PSFCGCDIS s'attend à ce que la communication avec les employés s'améliore maintenant que les processus du PISE sont entièrement adoptés, et que le programme de modernisation est mieux compris et continue d'être transmis et déployé dans tout l'organisme.

La direction du PSFCGCDIS continuera de recourir à divers moyens pour faire part des priorités en réponse aux changements d'initiatives et aux périodes de transition au sein de l'organisme, notamment :

  • réunions régulières de la direction et du personnel pour parler des progrès accomplis et des problèmes;
  • réunions de la direction;
  • réunions divisionnaires;
  • communications régulières par courriel;
  • encouragement de tous les superviseurs à rencontrer régulièrement le personnel.
Éclaircissements sur les priorités
Échéancier Réalisations attendues Responsable
Décembre 2019 Consulter les employés pour savoir s'il serait nécessaire d'emprunter des avenues additionnelles ou différentes, et chercher des possibilités d'améliorer les communications. Directeurs, DCDIS et DMFCG

Recommandation 4

Étant donné l'évolution rapide du programme et le grand éventail d'utilisateurs, il est impératif que le PSFCGCDIS maintienne des liens solides avec ses utilisateurs et procède activement à la promotion de ses renseignements statistiques. L'évaluation a permis de prouver la présence d'activités de sensibilisation continues, mais peu de traces d'un élément stratégique, comme un plan écrit.

Les services à la clientèle constituent un important point de contact avec les utilisateurs. Durant les conversations avec les personnes interviewées à propos des services d'accès et du recouvrement des coûts, plusieurs ont souligné que les services à la clientèle pourraient être améliorés. Ils ont parlé plus précisément du fait que le niveau et la qualité de la réactivité manquaient de constance (p. ex. capacité de réponse moindre en périodes de pointe).

Il est recommandé que le PSFCGCDIS :

  • élabore et applique un plan de sensibilisation complet, fondé sur des renseignements obtenus dans le cadre des consultations et de la part du personnel et d'autres partenaires concernés (internes et externes); le plan doit comporter des mécanismes de communication continue avec les utilisateurs pour les informer de l'évolution du programme et les sensibiliser davantage;
  • prépare une stratégie visant à renforcer la prestation des services à la clientèle.

Déclaration d'accord ou de désaccord

La direction est d'accord avec la recommandation formulée.

Réponse de la direction

Plan de sensibilisation complet
Comme dans les années précédentes, des relations continues et efficaces sont entretenues avec les utilisateurs et les partenaires du programme, et ces relations permettent de bien comprendre les lacunes du programme. Des consultations exhaustives ont eu lieu dernièrement. Les prochaines consultations incluront la nécessité de faire part de l'évolution du programme et de faire mieux connaître le programme.

La direction prépare chaque semaine des vérifications des activités de sensibilisation à venir, des résumés aux deux semaines pour les séances d'information des cadres supérieurs de la Direction de la statistique de l'industrie, et un rapport annuel sur la sensibilisation.

Prestation de services à la clientèle
Le PSFCGCDIS tient résolument à servir ses clients de manière rapide, fiable, courtoise et équitable, qui atteint un niveau égal ou supérieur à celui exigé par les Normes de service à la clientèle de Statistique Canada. Pour ce faire, la direction du PSFCGCDIS adoptera une stratégie qui renforcera la formation sur la prestation de services à la clientèle pour qu'elle renferme dorénavant une formation sur le Système de gestion des relations avec les clients (SGRC), la communication précise des normes de service de la direction de Statistique Canada, des attentes sans équivoque sur l'atteinte ou le dépassement de ces normes, et un suivi central de la progression de toutes les demandes de clients pour évaluer les résultats.

En outre, des méthodes permettant de mieux commercialiser les produits existants sont à l'étude.

Prestation de services à la clientèle
Échéancier Réalisations attendues Responsable
Mars 2020 Saisir les occasions de sensibilisation à l'intérieur de notre plan actuel de rayonnement en exigeant des participants de Statistique Canada qu'ils informent les intervenants des extrants actuels du programme et des activités de développement à venir, s'il y a lieu. Directeurs, DCDIS et DMFCG
Mars 2020 Collaborer avec les bureaux régionaux pour déceler les lacunes relatives aux connaissances des clients et accroître leur compréhension des extrants de notre programme. Directeurs, DCDIS et DMFCG
Mars 2020 Évaluer les demandes de services à la clientèle (SGRC) pour déceler les lacunes relatives à la sensibilisation et les possibilités de rayonnement. Directeurs, DCDIS et DMFCG
Mars 2020 Examiner les pratiques actuelles et mettre en œuvre une stratégie visant le respect des normes de service de Statistique Canada. Examiner les possibilités de formation ciblée. Directeurs, DCDIS et DMFCG

Annexe 1 : Description du programme

Le Programme de la statistique de la fabrication, du commerce de gros, du commerce de détail et des industries de services (PSFCGCDIS) planifie, dirige, coordonne et contrôle l'apport de renseignements statistiques et de conseils sur les secteurs du commerce, de la fabrication et des services, à l'intention des gouvernements, des organismes privés et des établissements institutionnels. Le programme fournit au Système canadien des comptes macroéconomiques les données nécessaires aux fins de la réglementation sur les arrangements fiscaux entre le gouvernement fédéral et les provinces et de la Norme spéciale de diffusion des données du Fonds monétaire international. Les données sont exigées dans le cadre de la participation du Canada à l'Accord de libre-échange nord-américain, en vertu de la disposition sur le retour au droit de la nation la plus favorisée, et dans l'application de l'article 427 de la Loi sur les banques. Le programme satisfait en outre aux besoins en information des ministères fédéraux, des gouvernements provinciaux, des organismes internationaux, des associations industrielles, du milieu universitaire et du public en général.

La Division de la fabrication et du commerce de gros (DFCG) et la Division du commerce de détail et des industries de service (DCDIS) sont les deux divisions chargées de la compilation, de l'analyse et de la diffusion d'une grande variété de statistiques exhaustives et intégrées qui dépeignent la production, les ventes, les activités financières et les types de produits des secteurs de la fabrication, du commerce de détail et du commerce de gros, de même qu'un certain nombre de secteurs de services au Canada. Ensemble, ils représentent 15 des 24 secteurs faisant partie du Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN) et correspondent à une part importante du produit intérieur brut (PIB)Note de bas de page 26 du Canada, ainsi que de l'emploi.

La DFCG et la DCDIS fonctionnent en tant qu'entités opérationnelles et financières distinctes, chacune ayant un ensemble unique d'extrants et son propre organigramme.

Fabrication

Les secteurs de la fabrication et de l'exploitation forestière se composent d'établissements dont l'activité principale est la transformation chimique, mécanique ou physique de matières ou de substances pour en faire de nouveaux produits (groupes du SCIAN 31 à 33, fabrication). Ces produits peuvent être finis, dans le sens où ils sont prêts à être utilisés ou consommés, ou semi-finis, c'est-à-dire qu'ils deviennent un intrant qu'un établissement utilisera dans une fabrication ultérieure. Les activités connexes — comme l'assemblage des composants de produits fabriqués; le mélange de matières; la finition de produits manufacturés par des opérations de teinture, de traitement thermique, de placage et autres — sont aussi traitées en tant qu'activités de fabrication.

La DFCG diffuse des renseignements sous forme de tableaux mensuels et annuels dans l'Entrepôt commun de données de sortieNote de bas de page 27, de publications en ligne et de tableaux spéciaux pour des clients.

La grande variété d'indicateurs de l'activité économique du programme de la fabrication comprend :

  • des estimations mensuelles sur les ventes, les stocks et la valeur des commandes en carnet et des nouvelles commandes pour 28 agrégats de l'industrie de la fabrication, à l'échelle provinciale et nationale;
  • des estimations mensuelles de la production et de la destination des expéditions de papier-toiture asphalté, de produits de scierie, et de production et disposition des produits du tabacNote de bas de page 28;
  • des indicateurs annuels sur les revenus de la fabrication, l'emploi, les salaires et traitements, le coût des matières premières et fournitures utilisées, le coût des services publics d'énergie et d'eau, les stocks, de même que les renseignements sur les produits générés et utilisés dans le processus de production (p. ex. complément de l'EAMEF).

Commerce de gros et commerce de détail

Le secteur du commerce de gros établit le lien entre les producteurs et les détaillants de biens dans les économies nationales et mondiales. De nombreux grossistes sont organisés pour vendre de la marchandise en grandes quantités à des entreprises de détail et à des clients institutionnels. Cependant, certains grossistes, surtout ceux qui fournissent des biens d'équipement non destinés à au grand public, vendent de la marchandise à l'unité à des utilisateurs finaux. Ce secteur compte deux grands types de grossistes : les grossistes marchands qui vendent des biens pour leur propre compte, et les courtiers qui organisent des ventes et des achats pour autrui, habituellement en échange d'une commission ou d'honoraires.

Le processus de vente au détail constitue la dernière étape de la chaîne de distribution des marchandises. Le secteur du commerce de détail se compose d'établissements dont l'activité principale est la vente au détail de marchandises, habituellement sans transformation, et l'offre de services liés à la vente de marchandise. Les détaillants sont organisés pour vendre de la marchandise en petites quantités au grand public, ce qui devient un indicateur de premier plan de la demande des consommateurs. Le secteur se compose de deux grands types de détaillants : en magasin et hors magasin. Les détaillants en magasin exploitent des points de vente fixes dont l'emplacement et la conception visent à attirer un grand volume de clients occasionnels. Les détaillants hors magasin atteignent la clientèle et vendent la marchandise par des méthodes comme la diffusion de publireportages, la diffusion et la publication d'annonces publicitaires à réponse directe, la publication de catalogues traditionnels et électroniques, la sollicitation porte-à-porte, la démonstration à domicile, l'exposition temporaire de marchandises (kiosques) et la distribution dans des machines distributrices.

La DFCG est chargée de la production de statistiques mensuelles et annuelles sur le groupe 41 du SCIAN (commerce de gros), par industrie et détail géographique. La DCDIS produit le même genre de renseignements sur les groupes 44 et 45 du SCIAN (commerce de détail). Ensemble, les deux programmes diffusent les tableaux de l'Entrepôt commun de données de sortie et des tableaux spéciaux pour les clients sur :

  • des renseignements annuels relatifs aux recettes d'exploitation, aux dépenses et aux stocks des grossistes et des détaillants;
  • des estimations mensuelles relatives aux ventes, aux stocks et au ratio stocks/ventes pour les grossistes;
  • des estimations mensuelles relatives aux ventes des détaillants;
  • une ventilation mensuelle des ventes au détail nationales de produits, pour un panel d'environ 80 grands détaillants;
  • la ventilation trimestrielle des ventes au détail de produits, par détail géographique;
  • des ventes de véhicules automobiles neufs en unités et en dollars, par type de véhicule, origine du fabricant et région.

Services

Le secteur des services se distingue par des établissements principalement engagés dans des activités où le capital humain constitue l'intrant majeur. Ces établissements mettent à la disposition de la clientèle les connaissances et les compétences de leurs employés afin de créer une valeur ajoutée, par opposition à la production de biens concrets. Les statistiques couvrant seulement une partie du secteur des services relèvent de la DCDIS, puisque d'autres divisions produisent aussi des indicateurs de services (éducation, transports, tourismes et autres). Les indicateurs produits par la DCDIS couvrent des portions des secteurs de services suivants, sur une base annuelle :

  • Services immobiliers et services de location et de location à bail (53);
  • Services professionnels, scientifiques et techniques (54);
  • Industrie de l'information et industrie culturelle (51);
  • Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d'assainissement (56);
  • Services d'hébergement et de restauration (72);
  • Autres services (sauf les administrations publiques) (81);
  • Gestion de sociétés et d'entreprises (55);
  • Arts, spectacles et loisirs (71).

L'extrant du programme se compose d'une série d'indicateurs annuels, par industrie et province, pour divers types de revenus et de dépenses, de stocks et d'exportations.

Mises à part les données financières, le programme diffuse un vaste éventail de renseignements sur des caractéristiques particulières de différentes industries de services, comme la répartition des ventes par type de client (services d'ingénierie), le nombre d'écrans (cinémas), les revenus de publicité et de tirage (éditeurs de périodiques), etc.

Le programme diffuse également un indicateur mensuel de la valeur des ventes des restaurants, des traiteurs et des débits de boissons, par province et territoire, et par industrie.

Processus internes

Les renseignements destinés aux estimations sur la fabrication, le commerce de gros, le commerce de détail et les services sont compilés à l'aide d'une combinaison de données d'enquête et de données administratives. Les enquêtes annuelles et mensuelles recueillent des renseignements principalement auprès d'établissements de grande et moyenne taille; les données fiscales tirées des fichiers de déclarations T1, T2 et de TPS servent à estimer l'activité de production des petites unités.

Ces dernières années, à la suite d'un certain nombre d'initiatives internes relevant de l'Architecture opérationnelle du Bureau, un effort concerté aura permis de simplifier et de normaliser l'infrastructure, les méthodes et les concepts liés à ces programmes. Ainsi, le profil des programmes est nettement plus axé sur l'analyse et la diffusion, et moins sur la collecte et le traitement des donnéesNote de bas de page 29.

Résultats attendus

Le PSFCGCDIS fait partie de l'Activité de programme de la Statistique économique et environnementale (sous-programme 1.2, Statistique de l'industrie), dans l'Architecture d'alignement des programmes de Statistique Canada. Il contribue aux Résultats stratégiques de Statistique Canada, dont les suivants :

  • « Les Canadiens ont accès à des renseignements statistiques actuels, pertinents et de qualité sur l'économie et la société canadiennes en pleine évolution, et qui servent à alimenter les débats de fond, la recherche et la prise de décisions sur des questions d'ordre social et économique. » (résultat stratégique 1)
  • « Les besoins particuliers des clients en matière de services statistiques de grande qualité offerts en temps opportuns sont satisfaits. » (résultat stratégique 2)

Bien que Statistique Canada appartienne au secteur de résultats des « Affaires gouvernementales » du cadre pangouvernemental, l'organisme et ses programmes contribuent à la majorité des résultats du gouvernement fédéral dans les domaines des affaires économiques, sociales, internationales et gouvernementales.

Le modèle logique suivant décrit les principales activités, les extrants et les résultats du PSFCGCDIS. Il est basé sur le Cadre d'assurance de la qualitéNote de bas de page 30 de Statistique Canada, qui décrit les six dimensions de la gestion de la qualité (accessibilité, actualité, exactitude, intelligibilité, cohérence et pertinenceNote de bas de page 31) et s'applique à toutes les données et à tous les produits statistiques de Statistique Canada.

Figure 4 - Modèle logique du PSFCGCDIS

Modèle logique du PSFCGCDIS
Description de la figure 4 - Modèle logique du PSFCGCDIS

Cette figure illustre le modèle logique du Programme de la statistique de la fabrication, du commerce de gros, du commerce de détail et des industries de services (PSFCGCDIS). Il est divisé en six niveaux et illustre la manière dont chaque niveau contribue pour atteindre le résultat ultime. Les six niveaux du haut vers le bas : résultat ultime, résultat intermédiaire, résultat immédiat, extrants, activités et intrants.

Le résultat ultime est que « La population canadienne et les secteurs public et privé utilisent des renseignements statistiques du PSFCGCDIS pour éclairer le débat public, la recherche et la prise de décisions ». Ce résultat est le premier au-dessus du modèle.

Le résultat intermédiaire est que « Les besoins en information de la population canadienne et des secteurs public et privé sont satisfaits par les renseignements statistiques du PSFCGCDIS ».

Le résultat immédiat est que « La population canadienne et les secteurs public et privé ont accès à des renseignements de qualité**, du PSFCGCDIS et à des services de soutien connexes ».

Il y a deux extrants : des produits statistiques, incluant des ensembles de données, des produits d'analyses, de la recherche, des avis et de l'expertise; ainsi que des produits et services personnalisés.

Il y a deux activités : des activités de base particulières à un programme selon le MGPPS*, incluant préciser les besoins, concevoir, élaborer, collecter, traiter, analyser, diffuser et évaluer; ainsi que des activités à frais recouvrables selon le MGPPS.

Les intrants sont des données particulières au programme et intrants d'infrastructure, incluant des intrants spécialisés, des outils, une infrastructure de TI, des ressources, des normes, des principes de méthodologie et des lignes directrices.

Le MGPPS mentionné sous les activités est le Modèle générique du processus de production statistique.

Pour ce qui est de la qualité mentionnée sous le résultat immédiat, Statistique Canada définit la qualité de l'information relativement à l'adaptation des données à leur utilisation. Cela est un concept multidimensionnel qui englobe tant la pertinence de l'information pour les besoins de l'utilisateur, et les caractéristiques de l'information, comme son exactitude, son caractère opportun, son accessibilité, son interprétabilité et la cohérence qui ont une incidence sur la façon dont elle peut être utilisée.

Annexe 2 : Limites et stratégies d'atténuation

Cinq grandes limites ont été cernées et un ensemble de stratégies d'atténuation, employé :

Limites :

  1. L'objectif de l'évaluation ne comportait pas de mesure détaillée des dimensions de la qualité de produits statistiques particuliers.
  2. Ces divisions administrent un grand nombre d'enquêtes. Il est impossible d'évaluer de façon détaillée la totalité des enquêtes et des produits.
  3. Le PSFCGCDIS a un grand nombre de partenaires et d'utilisateurs issus d'une variété de secteurs professionnels. Il était impossible de les joindre tous pour une entrevue.
  4. La collecte des données auprès d'intervenants externes constituait peut-être un fardeau pour certains répondants en raison de consultations récentes et continues du programme auprès d'eux.
  5. De récents changements organisationnels au sein du PSFCGCDIS ont limité la capacité d'analyse de l'efficience.

Stratégies d'atténuation :

  1. Le recours à une démarche inductive généralisée a fourni la souplesse nécessaire pour réaliser des analyses en profondeur si et quand des problèmes importants étaient observés.
  2. Plus d'accent sur l'évaluation :
    de la pertinence et du rendement d'enquêtes essentielles au mandat (EMIM, EMCG, EMCD).
    de l'approche de l'industrie des services et des lacunes potentielles en matière de données statistiques (sauf dans les enquêtes liées à la culture).
    d'analyse secondaire d'autres composantes du PSFCGCDIS par des entrevues auprès d'intervenants et des enquêtes auprès d'utilisateurs.
  3. L'appel à d'autres sources de données, comme une enquête auprès d'utilisateurs clés, a permis d'optimiser la portée et la collecte des données auprès des utilisateurs.
  4. L'évaluation s'est servie des données existantes recueillies par le PSFCGCDIS qui étaient pertinentes pour éviter les doublons (p. ex. rapports de consultation de clients, consultations de l'enquête sur la culture).
  5. Examen des dépenses financières annuelles dans le contexte des changements organisationnels. Repérage des problèmes d'efficience grâce à des entrevues auprès de répondants clés.
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