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Les personnes LGBTQ2+ au Canada pourraient être plus vulnérables aux défis liés à la COVID-19

8 août 2022, 11 h 02 (HAE)

Les mesures adoptées pour prévenir la propagation de la COVID‑19 posent un ensemble unique de défis aux personnes LGBTQ2+ au Canada, à savoir les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers, bispirituelles, ou qui utilisent un autre terme lié à la diversité sexuelle ou de genre.

Par exemple, l’Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés (ESEPP) de 2018 a révélé quau Canada, les personnes LGBTQ2+ de tous les groupes d’âge étaient plus de deux fois plus susceptibles (21 %) que leurs homologues n’étant pas LGBTQ2+ (10 %) de déclarer avoir vécu chez des membres de la famille ou des amis parce qu’elles n’avaient pas d’autre endroit où habiter.

Dans bien des cas, il est possible que les jeunes LGBTQ2+ doivent s’isoler à la maison avec des membres de leur famille qui sont homophobes, biphobes ou transphobes, et d’autres options de logement ne sont peut-être pas disponibles ni abordables. Or, vivre avec un membre de la famille n’est pas une option pour certains de ces jeunes.

Les personnes LGBTQ2+ au Canada étaient plus de deux fois plus susceptibles que leurs homologues n’étant pas LGBTQ2+ d’avoir connu un certain type d’itinérance ou d’insécurité liée au logement au cours de leur vie (27 % par rapport à 13 %). Les personnes qui vivent de l’itinérance sont confrontées à des risques supplémentaires liés à la COVID-19 et à des complications connexes en raison d’obstacles à l’accès aux soins de santé et aux ressources communautaires.

En 2018, le tiers (33 %) des personnes LGBTQ2+ au Canada ont trouvé difficile ou très difficile de répondre à leurs besoins en matière de transport, de logement, de nourriture et de vêtements, de participer à certaines activités sociales ainsi que d’assumer d’autres dépenses nécessaires, comparativement à 27 % des personnes n’étant pas LGBTQ2+. 

Cela peut s’expliquer par le fait que les personnes LGBTQ2+ au Canada ont généralement des revenus plus faibles et sont généralement plus susceptibles de connaître une insécurité financière que leurs homologues n’étant pas LGBTQ2+. Selon l’ESEPP de 2018, les personnes LGBTQ2+ au Canada étaient surreprésentées dans les catégories à faible revenu et étaient moins susceptibles que les personnes n’étant pas LGBTQ2+ d’avoir un revenu personnel total supérieur à 60 000 $ avant impôts.

En particulier, une proportion nettement plus élevée de personnes LGBTQ2+ (41 %) au Canada touchaient un revenu personnel total inférieur à 20 000 $ par année par rapport à leurs homologues n’étant pas LGBTQ2+ (26 %). De plus, le revenu personnel moyen des personnes LGBTQ2+ ayant un revenu (39 000 $) était considérablement plus faible que celui des personnes n’étant pas LGBTQ2+ (54 000 $) au Canada.

Étant donné que, avant la pandémie, bon nombre de personnes LGBTQ2+ au Canada touchaient un revenu plus faible, éprouvaient de la difficulté à respecter leurs obligations financières et avaient de la difficulté à s’acquitter de dépenses imprévues, elles pouvaient être particulièrement vulnérables financièrement si elles perdaient un emploi en raison de la COVID-19.

En décembre 2020, Statistique Canada a publié un document dans lequel on explore davantage les inégalités de revenu, la sécurité financière et l’insécurité liée au logement entre les personnes LGBTQ2+ et celles n’étant pas LGBTQ2+ qui existaient au Canada avant la pandémie, à l’aide des données de l’ESEPP de 2018. Ces vulnérabilités pourraient être exacerbées par d’autres facteurs de stress causés par la COVID-19.

Un portrait des populations transgenre et non binaire a été publié en avril 2022, après la diffusion initiale des données du Recensement de 2021 sur le sexe à la naissance et le genre. De plus, les données du Recensement de 2021 sur les familles, les ménages et l’état matrimonial publiées récemment fournissent d’autres statistiques et analyses sur les expériences cues par les couples de même genre et de genre différent, ainsi que sur les couples composés d’au moins une personne transgenre ou d’au moins une personne non binaire.

Une analyse supplémentaire des diverses caractéristiques sociodémographiques et socioéconomiques des populations transgenre et non binaire sera présentée une fois que toutes les données du recensement auront été diffusées.

 

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