Cet après-midi, à 16 h 48, heure de l’Est, le coup d’envoi sera officiellement donné à l’hiver. Ce sera le moment où le soleil se trouve à sa position la plus au sud dans le ciel, moment qu’on appelle le solstice d’hiver.
Et comme nous le savons tous au Canada, le jour du solstice est également celui où nous avons le moins de lumière du soleil. Durant cette période de l’année, nous comptons encore plus que d’habitude sur la lumière artificielle pour nous éclairer dans notre vie quotidienne. The Weeknd, grande vedette de la chanson canadienne, est devenu un mème populaire dans un clip où on le voit essayer de se retrouver dans un véritable dédale de lumières. Nous nous plaisons à penser qu’il y cherchait des statistiques sur cet éclairage!
Dans le cadre du Recensement de la population de 2021, on a dénombré près de 37 millions de Canadiennes et de Canadiens et près de 15 millions de logements privés occupés par des résidents habituels. Un peu plus de la moitié (50,9 %) de ces logements étaient occupés par un ménage familial comptant un couple, et parmi ces derniers, près de la moitié (49,7 %) avaient des enfants qui vivaient avec eux.
Ces jours-ci, il en coûte plus cher pour éclairer toutes les pièces de ces logements. Les consommatrices et consommateurs de la plupart des provinces et territoires ont payé l'électricité plus cher en novembre 2022 par rapport à l'année précédente, les plus fortes hausses ayant été enregistrées en Saskatchewan (+16,9 %), à l'Île-du-Prince-Édouard (+5,6 %) et au Manitoba (+3,8 %). Les Albertains ont payé 2,3 % de moins, tandis que les habitants de Terre-Neuve-et-Labrador ont vu leur facture diminuer de 1,3 %.
Alors, pensez à éteindre la lumière quand vous quittez la pièce! Cela dit, les lumières doivent parfois rester allumées, et dans ces cas, certains ménages se sont tournés vers des solutions écoénergétiques.
Nous avons interrogé les ménages canadiens au sujet de leur utilisation d’ampoules à haut rendement énergétique pour la dernière fois en 2021. Plus de 8 ménages sur 10 (81 %) ont utilisé au moins un type d’ampoule à haut rendement énergétique (sauf les ampoules de Noël à diode électroluminescente [DEL]), en baisse par rapport à près de 9 ménages sur 10 en 2015 (88 %) et en 2011 (87 %).
Plus de la moitié (53 %) des ménages canadiens ont utilisé des ampoules à DEL (sauf les ampoules de Noël à DEL) en 2021, en hausse comparativement à 3 ménages sur 10 (30 %) en 2015 et à moins de 1 ménage sur 10 (9 %) en 2011. Selon Ressources naturelles Canada, les ampoules à DEL certifiées ENERGY STAR sont jusqu’à 90 % plus efficaces que les ampoules à incandescence et durent au moins 15 fois plus longtemps.
Parmi les régions métropolitaines de recensement (RMR), plus de 6 ménages sur 10 (62 %) à Lethbridge (Alberta) ont utilisé des ampoules à DEL autres que des ampoules de Noël en 2021. Au deuxième rang venait le Grand Sudbury (Ontario), où près de 6 ménages sur 10 (59 %) ont utilisé ces ampoules, suivi de Kelowna (Colombie-Britannique), de Québec (Québec), de Regina (Saskatchewan) et des RMR ontariennes d’Oshawa, de Guelph et de Barrie (57 % chacune). Le taux d’utilisation d’ampoules à DEL dans les ménages non situés dans une RMR suivait de près (56 %).
En 2021, Terre-Neuve-et-Labrador a affiché le meilleur rendement en ce qui concerne l’esprit des fêtes : 4 ménages sur 10 (43 %) ont utilisé des lumières de Noël à DEL, suivie de l’Île-du-Prince-Édouard et de la Colombie-Britannique (41 % chacune), ce qui est plus que la moyenne nationale de 35 %.
Des villes lumineuses...
L’industrie de la fabrication de matériel électrique d’éclairage, dont l’activité principale est la fabrication d’ampoules et de tubes électriques, ainsi que d’appareils d’éclairage, a vendu et expédié près de 132,6 millions de dollars de produits en octobre 2022, en hausse de 10,0 % par rapport à octobre 2021.
En 2019, à l’échelle des provinces, on a fait état d’une surface de plancher totale de 709 millions de mètres carrés répartis dans 555 951 immeubles commerciaux, en plus d’une surface de plancher de 72,5 millions de mètres carrés dans les hôpitaux et les campus d’enseignement postsecondaire du pays.
Cela représente une immense superficie à éclairer, et tout comme pour les ménages, le coût d’éclairage pour ces immeubles augmente. En octobre 2022, les prix facturés par les distributeurs d’électricité aux utilisateurs commerciaux et industriels ont augmenté de 3,4 % en moyenne par rapport à octobre 2021. Pour la consommation de plus de 5 000 kilowatts, les prix ont augmenté de 12,2 % au cours de la même période.
...qui doivent quand même laisser place aux nuits étoilées
L’éclairage nécessite une grande production d’énergie et d’électricité, et, en plus, la lumière peut être nocive quand elle est présente en trop grande quantité.
Les astronomes au Canada et dans le monde entier préconisent depuis longtemps une réduction de la pollution lumineuse, qui est principalement causée par des éclairages mal dirigés, excessifs, inefficaces ou non nécessaires.
En plus de nous empêcher d’observer les étoiles, la pollution lumineuse peut avoir une incidence sur les mouvements migratoires des oiseaux et elle peut modifier les relations entre prédateurs et proies. Par ailleurs, cela peut faire en sorte que le zooplancton dans les lacs cesse de se nourrir d’algues, causant ainsi une prolifération excessive d’algues qui nuit au niveau d’oxygène dans l’eau.
Selon les astronomes canadiens, nous pouvons tous contribuer à améliorer la situation par quatre moyens faciles : réduire l’intensité lumineuse, ajuster l’orientation vers la zone à éclairer, contrôler la période et la durée d’utilisation des luminaires, et choisir des sources de lumière de couleur ambrée plutôt que des sources blanches plus lumineuses, dans la mesure du possible.
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