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Comment mesurons-nous l’amour? Permettez-moi d’énumérer quelques façons!

13 février 2023, 11 h 00 (HNE)

Nous ne faisons pas de suivi sur l’amour, mais nous tenons compte des manifestations mesurables de l’amour, comme le mariage et la cohabitation. Nous enregistrons aussi le nombre de divorces ainsi que la proportion croissante de Canadiens et Canadiennes qui vivent seuls ou avec des colocataires.

Alors, que l’amour vous ait laissé passionné, blessé ou sceptique, nous avons quelque chose pour tous les goûts en cette journée où nous célébrons l’amour… ou pas.

Le désir de former une union ou un partenariat demeure inchangé par rapport au siècle précédent

De nos jours, les adultes canadiens sont tout aussi susceptibles d’être dans une forme d’union ou de partenariat avec un autre adulte qu’ils ne l’étaient il y a un siècle. Lorsque nous avons posé la question en 2021, 57 % des adultes canadiens ont déclaré qu’ils vivaient avec un conjoint ou un partenaire, comparativement à 58 % lorsque cette même question a été posée en 1921.

Les couples canadiens d’aujourd’hui

Le mariage demeure le type d’union prédominant. En 2021, plus des trois quarts (77 %) des couples étaient mariés et les 23 % restants vivaient en union libre.

Parmi les pays du G7, le Canada présente la plus forte proportion de couples vivant en union libre. La prévalence des unions libres au Nunavut (52 %), au Québec (43 %) et dans les Territoires du Nord-Ouest (36 %) est plus élevée qu’en Suède, qui est l’un des pays dont le taux d’unions libres est le plus élevé à l’échelle nationale (un tiers des couples y vivent en union libre).

Parmi les adultes qui ne vivaient pas avec un conjoint ou un partenaire en 2021, environ 1 sur 6 (17 %) vivait séparément de son conjoint ou de son partenaire. Cette proportion passe à près de 1 sur 3 pour les personnes de 20 à 34 ans (29 %).

En 2021, la plupart des 8,6 millions de couples canadiens (98,5 %) étaient des couples de genre différent, à savoir qu’ils étaient formés d’une femme et d’un homme qui étaient tous deux cisgenres.

Les couples de même genre, c’est-à-dire les couples formés de deux femmes ou de deux hommes qui sont tous deux cisgenres, représentaient 1,1 % de tous les couples.

Les couples transgenres ou non binaires, soit les couples comptant au moins une personne transgenre ou non binaire, représentaient environ 1 couple sur 250 (0,4 %).

Les couples mariés sont plus susceptibles de rester ensemble de nos jours, comparativement à 30 ans plus tôt

Il y a de nombreuses citations inspirantes qui proclament que l’amour est éternel. Toutefois, les données montrent que ce n’est pas toujours le cas.

Néanmoins, le nombre de divorces est en baisse depuis plus de trois décennies, malgré la croissance de la population à risque de divorcer, c’est-à-dire les personnes mariées.

Le taux de divortialité — qui correspond au nombre de personnes qui divorcent pour 1 000 personnes mariées — a diminué pour passer de 12,7 pour 1 000 en 1991 à 7,5 pour 1 000 en 2019, juste avant la pandémie.

Deux changements sociétaux clés ont contribué à la baisse générale du taux de divortialité observée au cours des trois dernières décennies : le vieillissement de la population mariée et une moindre propension au divorce chez les jeunes adultes mariés en particulier.

La population mariée vieillit en raison du vieillissement général de la population, mais aussi parce que les jeunes générations de Canadiens et de Canadiennes choisissent plus souvent l’union libre et, lorsqu’elles se marient, elles le font à un âge plus avancé que les générations qui les ont précédées. Comme les taux de divortialité par âge sont généralement plus faibles chez les adultes plus âgés que chez les adultes plus jeunes, le vieillissement de la population mariée a entraîné une baisse du taux de divortialité.

Le taux de divortialité déclaré pendant la première année de la pandémie diminue pour s’établir à son niveau le plus faible depuis 1973

En 2020, 42 933 divorces ont été prononcés au Canada, ce qui représente un taux de divortialité de 5,6 pour 1 000. Il s’agit d’une baisse d’un quart (25 %) par rapport à l’année précédente et de la plus forte baisse depuis l’entrée en vigueur de la Loi sur le divorce en 1968.

Les difficultés d’accès aux services judiciaires pendant la pandémie ont probablement contribué à cette baisse.

Le nombre de divorces en 2020 était à son plus bas niveau depuis 1973 et représentait moins de la moitié du nombre de divorces le plus élevé enregistré en 1987.

De 2016 à 2020, le Yukon (où 13 personnes ont divorcé pour 1 000 personnes mariées) et l’Alberta (10 pour 1 000) ont affiché les taux de divortialité les plus élevés, alors que le Nunavut (2 pour 1 000) et Terre-Neuve-et-Labrador (6 pour 1 000) ont enregistré les taux les plus faibles.

Un plus grand nombre de Canadiens et Canadiennes vivent seuls

Le fait qu’une personne vive seule ne sous-entend aucunement un manque de relations affectives. C’est plutôt par choix ou par destin que plus de 1 Canadien ou Canadienne sur 7 (4,4 millions de personnes) vivait seul(e) en 2021, en hausse par rapport aux 1,7 million de personnes qui vivaient seules en 1981. Il s’agit de la plus forte proportion jamais enregistrée.

Malgré l’augmentation du nombre de personnes vivant seules, la prévalence des ménages composés d’une seule personne est relativement faible au Canada d’un point de vue international : ceux-ci représentaient environ 3 ménages sur 10 (29,3 %) en 2021. Parmi les pays du G7, seuls les États-Unis ont affiché une proportion légèrement plus faible de ménages d’une seule personne (28,5 % en 2021).

De plus en plus d’adultes d’âge moyen au Canada vivent seuls : la proportion de personnes de 35 à 44 ans vivant seuls a doublé de 1981 (5 %) à 2021 (10 %).

En revanche, la proportion de femmes de 65 ans et plus vivant seules a diminué au fil du temps en raison de la convergence progressive de l’espérance de vie des hommes et des femmes. Ce changement signifie que les adultes plus âgés, en particulier les femmes, peuvent vivre en couple plus longtemps.

Les colocataires sont de plus en plus répandus

Le fait d’avoir des colocataires vous permet d’acquérir une expérience précieuse dans le domaine de la cohabitation. Les ménages composés de colocataires — c’est-à-dire de deux personnes ou plus vivant ensemble sans qu’aucune ne fasse partie d’une famille de recensement — constituent le type de ménage qui a connu la croissance la plus forte. De 2001 à 2021, le nombre de ménages composés de colocataires a augmenté de 54 %.

Malgré la forte croissance des ménages composés de colocataires, ceux-ci représentaient tout de même une faible proportion de l’ensemble des ménages canadiens en 2021 (4 %).

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