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Épargner pour les études : Un défi pour un nombre croissant de ménages

13 mars 2023, 11 h 00 (HAE)

Une éducation postsecondaire est depuis longtemps associée à des débouchés vers de meilleurs salaires et davantage de possibilités de carrière. Afin d’assumer les coûts croissants de l’éducation, de nombreux ménages canadiens commencent à épargner des années à l’avance.

Les frais de scolarité ne cessent d’augmenter. Les étudiants canadiens de premier cycle ont payé, en moyenne, 6 834 $ en droits de scolarité pour l’année scolaire 2022-2023, en hausse de 2,6 % par rapport à 2021-2022. Les étudiants de deuxième ou de troisième cycle ont payé en moyenne 7 437 $, ce qui représente une hausse de 1,7 % d’une année à l’autre. Les étudiants étrangers ont déboursé beaucoup plus.

Récemment, les hausses record du coût de la vie ont exercé des pressions sur toutes les facettes du budget des ménages, y compris la capacité à épargner de l’argent pour les frais de scolarité qui pourraient ne pas être couverts par une bourse d’études.

Sur une base annuelle moyenne, l’Indice des prix à la consommation a augmenté de 6,8 % en 2022, un sommet en 40 ans, après avoir progressé de 3,4 % en 2021 et de 0,7 % en 2020. Les coûts des transports (+10,6 %), des aliments (+8,9 %) et du logement (+6,9 %) ont enregistré les hausses les plus fortes. Dans un contexte de hausse des taux d’intérêt, le coût de l’intérêt hypothécaire a augmenté de 2,6 %. 

En décembre 2022, la rémunération hebdomadaire moyenne (y compris les heures supplémentaires) de tous les employés salariés à l’échelle de l’économie a augmenté de 3,4 % d’une année à l’autre, à un rythme plus lent que l’inflation.

Des résultats d’une étude menée récemment par Statistique Canada montrent que près de la moitié (44 %) des Canadiennes et des Canadiens ont déclaré, en 2022, être très préoccupés par leur capacité à s’acquitter de leurs dépenses habituelles. Dans le quintile inférieur de revenu, le ratio était de 6 Canadiennes ou Canadiens sur 10 (63 %).

Taux d’épargne selon le quintile de revenu

Au troisième trimestre (juillet à septembre) de 2022, l'épargne nette du ménage canadien moyen était de 1 964 $ dans tous les quintiles de revenu, en baisse par rapport à un total de 2 455 $ au troisième trimestre de 2021.

Les ménages des deux quintiles de revenu inférieurs avaient une épargne nette négative aux trois premiers trimestres de 2022, qui variait de -1 928 $ à -9 284 $. Même les ménages du troisième quintile de revenu avaient un taux d’épargne négatif au deuxième trimestre, alors qu’ils avaient réussi à épargner 971 $ au premier trimestre et 765 $ au troisième trimestre.

Sur une base annuelle, les chiffres d’épargne nette du quintile inférieur au cours des cinq années qui ont précédé 2022 sont demeurés négatifs, et ils ont diminué pour passer de -26 121 $ par ménage en 2017 à -31 098 $ en 2019. La majorité des programmes de soutien liés à la pandémie de COVID-19 se sont terminés en 2021, au moment où l’épargne nette a diminué pour revenir à -24 138 $ par ménage, en baisse par rapport à -19 384 $ en 2020.

Faibles taux de participation aux régimes enregistrés d’épargne-études pour les familles à faible revenu

Même avant que les pleins effets de la pandémie et des hausses subséquentes du coût de la vie se fassent sentir sur le revenu et les dépenses des ménages, les taux d’épargne des ménages à faible revenu restaient inférieurs à ceux des ménages à revenu élevé.

L'étude des régimes enregistrés d’épargne-études (REEE) par Statistique Canada a démontré que parmi les familles ayant des enfants, celles qui se situaient dans la tranche supérieure de 20 % de la répartition du revenu après impôt détenaient des avoirs de 22 052 $ en REEE en 2019, comparativement à des avoirs de 3 295 $ chez leurs homologues de la tranche inférieure de 20 %.

Le résultat peut-être le plus révélateur aura été que le patrimoine financier (valeur nette) demeure le facteur le plus important à l’origine des différences entre les familles du quartile supérieur et du quartile inférieur de revenu, celui-ci représentant 50 % à 79 % de l’écart total. Cela laisse supposer que de nombreux ménages des quintiles de revenu inférieurs pourraient ne pas être en mesure d’épargner même de plus petits montants, malgré les programmes d’incitation à l’épargne du gouvernement (soit une cotisation proportionnelle à hauteur de 40 % pour les ménages à faible revenu).

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