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    Développements récents de l'économie canadienne : automne 2012

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    Développements récents de l'économie canadienne :
    automne 2012

    Par Cyndi Bloskie et Guy Gellatly, Direction de l'analyse

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    Début de l'encadré

    Cet article spécial de la série Aperçus économiques est destiné à offrir aux utilisateurs un aperçu concis et intégré des développements récents qui ont touché la production, l'emploi, la demande des ménages, le commerce international et les prix. Cet article met en contexte les mouvements récents de ces données économiques en faisant ressortir les changements cumulatifs survenus à la suite de la récession de 2008-2009. Structuré comme un sommaire statistique des principaux indicateurs, ce rapport a pour but de faciliter les évaluations courantes de l'économie canadienne.

    Toutes les données sur la production présentées dans ce rapport sont conformes à celles publiées dans le cadre de la révision historique du Système de comptabilité nationale du Canada (SCNC12), diffusées le 1er octobre 2012. Toutes les données sont désaisonnalisées et exprimées en dollars courants, sauf indication contraire.

    Fin de l'encadré

    La production et l'emploi profitent des hausses qui ont suivi la récession

    La production réelle et l'emploi ont progressé aux deux premiers trimestres de 2012, profitant des hausses enregistrées en 2010 et 2011. Le PIB réel a crû de 0,4 % au deuxième trimestre de 2012, à la suite d'une croissance de 0,5 % au premier trimestre. Depuis le début de la reprise au troisième trimestre de 2009, la production réelle a, en général, augmenté plus rapidement que l'emploi. À la fin du deuxième trimestre de 2012, les niveaux de production et d'emploi ont dépassé de 3,4 % et de 2,3 %, respectivement,  ceux d'avant la récession.

    Graphique 1 Production et emploiGraphique 1
    Production et emploi

    Parmi les pays du G7, c'est le Canada qui a connu la reprise la plus forte. De crête à creux, le PIB réel a diminué de 4,6 % au Canada, ce qui est semblable à la baisse de crête à creux survenue aux États-Unis.  Depuis le creux atteint, le PIB réel a augmenté de 8,5 % au Canada comparativement à une croissance de 6,7 % aux États-Unis.1

    La croissance de l'emploi est surtout attribuable aux postes à temps plein des adultes

    Au cours de la première moitié de 2012, le nombre d'emplois à temps plein a connu des hausses appréciables. Il a augmenté de 155 000 au cours de la première moitié de 2012, du fait principalement des hausses observées au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique. Les hausses ont été presque trois fois plus élevées que celles enregistrées au cours des six derniers mois de 2011.

    En août 2012, les emplois perdus en juillet ont été récupérés alors qu'en septembre, 52 000 autres emplois, principalement à temps plein, se sont ajoutés. Le taux de chômage a par ailleurs augmenté à 7,4 % dans la foulée de l'augmentation de la population active. Le taux de chômage est demeuré relativement stable au cours de la majeure partie de 2012, en deçà de son sommet de 8,7 % en août 2009, et demeure 1,4 point de pourcentage plus élevé que la moyenne de 6 % observée en 2007 et 2008.

    En janvier 2011, l'emploi a atteint son sommet d'avant la récession. Depuis, 338 000 emplois se sont ajoutés à l'économie nationale. L'ensemble de cette hausse a été le fait des emplois à temps plein, le nombre d'emplois à temps partiel ayant diminué de 39 000.

    Au cours de la reprise, les travailleurs plus jeunes et plus âgés ont connu des résultats différents sur le plan de l'emploi. Dans le cas des jeunes de 15 à 24 ans, le taux de chômage de 14,8 % enregistré en juin était le plus élevé en 21 mois, tandis que chez les adultes de 25 ans et plus, le taux de 5,8 % enregistré au cours de ce mois était le plus faible depuis décembre 2008. En septembre, le taux de chômage chez les jeunes avait augmenté à 15% pendant que celui chez les adultes avait augmenté à 6%. Au cours des deux premiers trimestres de l'année, l'emploi chez les jeunes a diminué et le nombre de jeunes dans la population active a augmenté. Par conséquent, l'emploi chez les jeunes n'est pas encore remonté à son sommet de septembre 2008, avant la récession. En comparaison, l'emploi chez les adultes s'est redressé en avril 2010 et a continué de croître. L'emploi chez les travailleurs de 55 ans et plus a augmenté de façon considérable au cours de la reprise – ces travailleurs représentaient 21,3 % de la population occupée en 2012, comparativement à 18,4 % en 2008.

    Graphique 2 Emploi selon l'âgeGraphique 2
    Emploi selon l'âge

    Les hausses récentes du PIB sont attribuables à l'augmentation des investissements des entreprises

    La croissance du PIB réel au cours des derniers trimestres a été le fait principalement des hausses des investissements des entreprises en bâtiments non résidentiels. Les dépenses au chapitre des investissements en bâtiments non résidentiels, qui ont augmenté au cours de 11 des 12 derniers trimestres, ont remonté à leur niveau d'avant la récession au deuxième trimestre de 2011 et ont depuis lors crû d'un autre 6 %. Récemment,  la croissance des investissements a surtout été attribuable aux ouvrages, qui ont augmenté de 11,7 % au cours des quatre derniers trimestres. Par contre, les investissements en machines et matériel ont plafonné au cours de cette même période. Les investissements en produits de propriété intellectuelle, qui incluent les dépenses en recherche et développement, ont diminué de plus de 25 % au cours de la récession et se situent maintenant à un niveau inférieur de 10 % à leur sommet d'avant la récession.

    Les investissements dans le logement ont commencé à diminuer au premier trimestre de 2008 et ils sont remontés à leur sommet d'avant la récession au premier trimestre de 2012. Les investissements dans le logement ont augmenté de 3,7 % au cours du premier trimestre de 2012 puis ils ont fléchi de 0,2 % au deuxième trimestre.

    Graphique 3 Composantes des investissements des entreprises dans le PIBGraphique 3
    Composantes des investissements des entreprises dans le PIB

    Les dépenses des ménages en biens et services ont connu une baisse modeste au cours de la récession et ont augmenté de façon constante pendant la reprise, la croissance ayant connu un ralentissement au cours de la première moitié de 2012. Les dépenses des administrations publiques se sont aussi accélérées au cours de la reprise, mais se sont stabilisées depuis, ayant reculé de 0,5 % au premier trimestre et étant demeurés stationnaires au deuxième trimestre.

    Graphique 4 Dépenses principles et composantes commerciales du PIBGraphique 4
    Dépenses principles et composantes commerciales du PIB

    La période d'après la récession a été caractérisée par des changements dans la structure du commerce canadien. Les importations du Canada ont continué d'être supérieures à ses exportations depuis le troisième trimestre de 2009. Les exportations ont commencé à diminuer avant le début de la récession et ne sont pas encore remontées aux niveaux observés en 2007. Du début de 2007 jusqu'à la première moitié de 2012, le volume des exportations a diminué pour passer de près de 35 % à 31 % du PIB, tandis que le volume des importations a augmenté pour passer de 32 % à 34 % du PIB.

    Après avoir affiché un excédent commercial à chaque année depuis 1981, le Canada a affiché des déficits en 2010 et 2011 et lors des deux premiers trimestres de 2012.

    Les changements survenus dans l'extraction minière et la production de pétrole et de gaz ont contribué dans une large mesure à la croissance de la production

    Au niveau de l'industrie, la croissance récente du PIB au deuxième trimestre de 2012 a été le fait principalement de l'augmentation de l'extraction minière et de la production de pétrole et de gaz, de la construction et du secteur public (administrations publiques, santé et enseignement). Les changements récents qui ont touché l'extraction minière et la production de pétrole et de gaz rendent compte dans une large mesure du cycle économique international. La production réelle dans ce secteur a commencé à diminuer juste avant le repli à l'échelle mondiale. La croissance a repris à la fin de 2009, en parallèle avec la reprise économique mondiale, la production dépassant les sommets atteints au deuxième trimestre de 2012. Les changements survenus dans les niveaux mensuels de la production dans ce secteur ont contribué de façon considérable aux fluctuations du PIB mensuel.

    Graphique 5 PIB par industrieGraphique 5
    PIB par industrie

    D'autres secteurs importants ont connu des trajectoires de recul et de reprise différentes. Au cours du ralentissement, la construction s'est contractée pendant trois trimestres et a rapidement récupéré, tandis que le secteur public a affiché une croissance constante tout au long de la période (à l'intérieur du secteur public, les administrations publiques ont affiché des baisses au cours des trois derniers trimestres). La fabrication a amorcé son recul au début de 2006 et n'a pas repris son expansion avant le troisième trimestre de 2009. Le volume de production de la fabrication est toujours inférieur de 13 % aux niveaux de 2006.

    Les mises en chantier d'habitations reviennent à leur niveau d'atteint avant la récession

    Les mises en chantier ont été soutenues au cours de la première moitié de 2012, augmentant de près de 26 % de janvier jusqu'au sommet d'après la récession de 252 000 unités (aux taux annuels) atteint en avril. Les mises en chantier ont ralenti au cours de l'été pour s'établir à 220 000 unités en septembre.

    Graphique 6 Mises en chantier - aux taux annuelsGraphique 6
    Mises en chantier - aux taux annuels

    En 2009, les mises en chantier d'habitations ont diminué pour se situer à un niveau de moins de la moitié de leur moyenne de 220 000 unités atteint durant la période de 2007 à 2008, avant la récession. Il s'agissait du niveau le plus faible depuis avril 1996. La construction de logements neufs se situant actuellement à des niveaux élevés, les mises en chantier sont revenues à leur sommet d'avant la récession.

    Les logements urbains multifamiliaux sont venus en tête de la croissance en 2012, particulièrement au Québec, en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique. Même si la construction d'appartements en copropriété à Toronto et à Montréal a connu un ralentissement en mai et juin, la construction s'est accélérée à Vancouver. Les mises en chantier de logements urbains unifamiliaux ont été relativement stables depuis septembre 2010, se situant en moyenne à près de 68 000 unités par mois (aux taux annuels) au cours de la première moitié de l'année.

    Graphique 7 Mises en chantier selon le type - aux taux annuelsGraphique 7
    Mises en chantier selon le type - aux taux annuels

    Les ventes de logements existants ont été favorisées par un printemps hâtif, qui a contribué à l'accélération des achats en mars et avril, ce qui a coïncidé avec les changements anticipés des règles hypothécaires. Cela a mené au niveau le plus élevé de ventes pour une période de janvier à juin depuis 2007. Néanmoins, le prix de revente moyen a commencé à diminuer au printemps, atteignant une moyenne nationale de 364 000 $ en septembre.2

    Les dépenses dans les commerces de détail sont en hausse de façon considérable par rapport aux creux atteints durant la récession

    Après des hausses constantes en 2010 et 2011, les ventes au détail ont augmenté de 0,2 % au premier trimestre de 2012, puis ont reculé de 0,5 % au deuxième trimestre, la demande ayant diminué dans chaque région, sauf les Prairies. Le printemps hâtif a stimulé les ventes de matériel et de vêtements de plein air, mais celles-ci ont connu un ralentissement au deuxième trimestre. En volume, les ventes au détail sont en hausse depuis le premier trimestre de 2009 et sont maintenant supérieures de 9,7 % à leur creux atteint durant la récession.

    Graphique 8 Volume du commerce de détailGraphique 8
    Volume du commerce de détail

    Les ventes de véhicules automobiles neufs ont été élevées au cours de la première moitié de l'année, le nombre d'unités vendues se situant presque au niveau précédant la récession. Le nombre désaisonnalisé d'unités vendues a atteint un sommet en mai 2008, passant à 188 137, puis a diminué de 58 % au cours des huit mois suivants, avant de remonter en 2009. Les ventes de véhicules automobiles neufs ont augmenté de 9,1 % et de 6,7 % d'une année à l'autre au cours des deux premiers trimestres de 2012, respectivement.

    Graphique 9 Ventes de véhicules automobiles neufs par unité (données désaisonnalisées)Graphique 9
    Ventes de véhicules automobiles neufs par unité (données désaisonnalisées)

    Le déficit du commerce de marchandises du Canada augmente

    Pour les six premiers mois de 2012, les importations ont augmenté de 4,1 %, tous les principaux groupes de marchandises ayant affiché des hausses à l'exception de celui des biens industriels. Les exportations ont diminué de 8,2 %, chaque grand secteur ayant connu un recul, sauf celui des véhicules automobiles. Cela a entraîné un déficit commercial de 2,0 milliard de dollars pour la première moitié de l'année.  À l'approche de l'été, tant les importations que les exportations ont commencé à décliner, baissant de 5,0% et de 3,7% respectivement de juin à août. Ces baisses ont eu pour effet de ramener le déficit commercial à 1,3 milliard de dollars en août.

    La croissance des importations a dépassé celle des exportations à la suite de la récession. Alors que les importations sont remontées à leurs niveaux d'avant la récession, en octobre 2011, les exportations ont continué de tirer de l'arrière. La part des importations vers les États-Unis a augmenté légèrement au cours de la première moitié de 2012 par rapport à 2011, alors que la part des exportations demeurait stable. Pendant ce temps, les échanges avec l'Europe connaissaient un ralentissement.

    Au niveau sectoriel, l'énergie continue d'afficher l'excédent commercial le plus important, suivie par la foresterie, les biens industriels et l'agriculture. Les machines et le matériel continuent d'afficher le déficit commercial le plus important, suivis des autres biens de consommation et des véhicules automobiles. En proportion des exportations, l'énergie a dépassé les biens industriels au cours de la première moitié de l'année, augmentant pour passer de 8 % des exportations totales en 1999 à plus de 25 % en 2012. Les exportations de biens industriels ont connu une hausse, passant de 16 % à 24 % au cours de la même période. Parallèlement, la part des exportations attribuable aux véhicules automobiles a connu un recul, passant de 26 % à 14 % entre 1990 et 2012. Les machines et le matériel ont continué de représenter la plus grande part des importations, celle-ci se situant à 27 % en 2012, cette part était cependant de 33 % en 1999.

    En volume, les exportations ont connu une baisse légère au cours de la première moitié de 2012, même si leurs prix ont diminué de 7 %, du fait notamment d'une baisse de 22 % des prix de l'énergie. Malgré ce recul, le volume des exportations d'énergie a augmenté de 6,6 % au cours de la même période. En juin 2012, le volume des exportations de véhicules automobiles a atteint les niveaux de 2007. Toutefois, le volume des exportations totales n'est pas encore remonté à son sommet d'avant la récession.

    Graphique 10 Volume du commerce de marchandises et termes de l'échangeGraphique 10
    Volume du commerce de marchandises et termes de l'échange

    Parallèlement, le volume total des importations a atteint de nouveaux sommets en juin 2011 et était plus élevé de 3,2 % en juin 2012, les prix ayant affiché des hausses similaires. Les volumes d'importations de machines et de matériel se sont redressés au début de 2011 et avaient augmenté à nouveau de 1,3 % à la fin de juin 2012. Du fait de la hausse des prix des importations au cours de la première moitié de 2012 et de la baisse des prix des exportations, les termes de l'échange du Canada ont diminué de 7 %. En août, avec les prix des importations et des exportations en baisse, les termes de l'échange avaient connu une chute supplémentaire de 0,4%.

    Les prix à la consommation affichent peu de changements globalement durant la première moitié de 2012

    Les prix à la consommation sont demeurés essentiellement stables au cours de la première moitié de l'année, les coûts plus faibles du logement et du transport ayant plus que contrebalancé les hausses légères des autres composantes. Après avoir peu variés en 2009, le taux annuel d'inflation s'est établi à 1,8 % en 2010 et à 2,8 % en 2011.

    Le printemps plus précoce et plus chaud dans la majeure partie du pays a eu pour effet de faire diminuer la demande d'électricité et a entraîné une hausse des prix des vêtements saisonniers. Les prix des vêtements, globalement, ont commencé à remonter en 2011, après avoir été en baisse au cours de la dernière décennie. Les prix de l'essence, qui ont reculé en 2009, ont affiché des hausses constantes les deux années suivantes et, en avril, ont presque atteint leurs niveaux records d'avant la récession. Parallèlement, les prix des véhicules automobiles demeurent considérablement en deçà des niveaux d'avant la récession. Les faibles taux d'intérêt ont entraîné une baisse des coûts d'intérêt hypothécaire qui, après avoir atteint un sommet en janvier 2009, ont diminué de façon constante jusqu'en avril 2011. Ils ont augmenté légèrement au début de l'année, mais ont reculé pour s'établir à leur niveau le plus faible en cinq ans en juin.

    Sur une plus grande échelle, les prix des biens durables ont continué leur tendance à la baisse au cours de la première moitié de 2012. Sauf pour une hausse légère en 2010, les prix ont été stables ou ont diminué depuis 1998. Cela vient en partie des baisses importantes à long terme des prix des biens technologiques, comme le matériel et les appareils informatiques, le matériel photographique et le matériel audio et vidéo pour le foyer. Les prix des biens semi-durables, qui étaient stables ou en baisse depuis 2002, ont augmenté en 2011 et ont continué de le faire en 2012, du fait notamment de la hausse des prix des vêtements. Les biens non durables ont augmenté presque continuellement depuis 1962 et ont poursuivi cette tendance en 2012, en raison notamment de l'augmentation des coûts de l'essence et des aliments. Les prix de plusieurs services, comme les services de télédistribution et les services par satellite, de même que les services d'assurances-habitation et d'assurances-automobile, ont aussi affiché des hausses constantes sur une longue période.

    La baisse des prix des produits de base est principalement le fait de l'énergie

    Les prix des produits de base ont diminué de 11 % au cours de la première moitié de 2012, se situant à leur niveau le plus faible en 21 mois à la fin de juin. L'énergie a été à l'origine de la baisse, les prix du pétrole brut étant revenus à leurs niveaux du troisième trimestre de 2010, et ceux du gaz naturel se situant à leur niveau le plus faible en 11 ans. Les prix des métaux et des minéraux ont aussi reculé, l'or ayant perdu presque 10 % de sa valeur entre le sommet de septembre 2011 et la fin de juin, s'établissant à moins de 1 600 $US l'once, et les prix de l'aluminium ayant diminué de 18 % au cours de la dernière année. Les prix des produits forestiers ont profité de la reprise des prix de bois mou, tandis que l'agriculture a réalisé des hausses, par suite de l'augmentation des prix du canola, ainsi que de ceux du maïs et du soja, en raison de la sécheresse. Les prix de l'énergie se sont redressés de 22 % de juillet à septembre, tandis que ceux des métaux et des minéraux ont reculé en juillet et août avant de rebondir en septembre. Les prix des métaux et des minéraux étaient revenus à leur niveau d'avant la récession au début de 2011. Par contre, les prix de l'énergie, à leur sommet récent en avril 2011, étaient en baisse de 27 %.

    Graphique 11 Indice des prix des marchandisesGraphique 11
    Indice des prix des marchandises

    Les changements récents dans les prix des actifs rendent compte des fluctuations de l'extraction minière et des métaux

    Les prix des actions à Toronto ont diminué de 3 % au cours des six premiers mois de 2012, du fait de la baisse des prix des produits de base. Les prix des actions ont légèrement augmenté en juin, mais sont restés de 18 % inférieurs à leur sommet précédent, enregistré en février 2011 (qui était de 4 % inférieur au sommet d'avant la récession, atteint en mai 2008, après quoi les prix des actions ont perdu 45 % de leur valeur en neuf mois seulement). Les prix des actions se sont redressés au cours de l'été, terminant le mois de septembre 6% au-dessus de leur niveau de juin, le secteur de l'énergie arrivant en tête. Les métaux et l'extraction minière ont connu un recul de 17 % depuis le début de l'année, tout comme l'énergie et les matériaux, qui ont aussi connu des baisses, bien que moins importantes. Ces baisses ont cependant été suivies de redressements lors des mois plus récents. L'indice des métaux et de l'extraction minière suit de près l'indice global depuis le repli de 2009. Les télécommunications et les services publics sont demeurés essentiellement stables, tandis que les prix des actions liées plus directement aux conditions du marché intérieur, comme les actions des consommateurs et les instruments financiers, ont été la principale source de croissance.

    Graphique 12 Marché boursierGraphique 12
    Marché boursier

    Le dollar canadien a terminé juin 2012 à 0,973 $US, son niveau le plus faible par rapport au billet vert en 22 mois. Le dollar a atteint un sommet à 1,047 $ en juillet 2011, dépassant celui de 1,034 $ enregistré en novembre 2007, avant la récession. En août et septembre 2012, le dollar est revenu à la parité.

    Les non-résidents demeurent des prêteurs nets

    Le financement des entreprises a repris au début de l'année, ces dernières ayant augmenté leurs nouvelles émissions d'obligations. Après avoir reculé de façon constante tout au long de 2009 et 2010, le crédit à court terme des entreprises a amorcé une reprise en 2011, et a connu une nouvelle hausse de 5,6 % au cours des six premiers mois de l'année, revenant à son niveau le plus élevé depuis mai 2009. En août, le crédit à court terme des entreprises était toujours de 5 % inférieur au sommet atteint en décembre 2008. Les hypothèques résidentielles ont continué de contribuer à la croissance du crédit des ménages, leur taux de croissance mensuel dépassant la croissance du crédit à la consommation depuis mai 2010.

    Les non-résidents ont continué d'acquérir des titres d'emprunt canadiens, et principalement des obligations gouvernementales, comme ils le font depuis le quatrième trimestre de 2008. Les entreprises et les ménages ont maintenu leur position à long terme de prêteurs nets et d'emprunteurs nets respectivement, le secteur des administrations publiques demeurant un emprunteur net.

    Graphique 13 Prêt net selon le secteur principalGraphique 13
    Prêt net selon le secteur principal

    Les données régionales font ressortir une reprise dans la fabrication et une croissance dans le logement pour la première moitié 2012

    En Ontario, les ventes du secteur de la fabrication ont augmenté de 2,7 % au deuxième trimestre de 2010, du fait de la demande constante de véhicules automobiles et d'une reprise des ventes de machines, les ventes de biens non durables ayant affiché leur troisième baisse trimestrielle consécutive. Dans l'ensemble, les ventes du secteur de la fabrication dans la province ne sont pas revenues à leurs niveaux d'il y a cinq ans.

    Graphique 14 OntarioGraphique 14
    Ontario

    Les mises en chantier ont été élevées en Ontario et, en avril, sont revenues à leur sommet d'août 2008, avant la récession. Le marché du logement a reculé légèrement d'avril à juin, les mises en chantier d'unités multiples à Toronto ayant connu un ralentissement. Les ventes au détail ont diminué au deuxième trimestre, après 12 hausses trimestrielles d'affilée, la demande de meubles, de matériaux de construction et de matériel de jardinage ayant reculé, après un printemps exceptionnellement hâtif.

    Après son sommet récent de 9,4 % atteint en juin 2009, le taux de chômage a diminué en Ontario pour s'établir à 7,4 % en mars 2012, puis a augmenté légèrement pour atteindre 7,7 % en juin. L'Ontario a connu une hausse nette de 28 500 du nombre d'emplois au cours des six premiers mois de l'année, du fait principalement des augmentations enregistrées dans la fabrication, l'enseignement et les finances, l'assurance et les services immobiliers.

    En Colombie-Britannique, les mises en chantier ont continué d'augmenter au cours des six premiers mois de l'année, remontant en juin à un niveau que l'on n'avait pas vu depuis 2007, du fait des mises en chantier d'unités multiples à Vancouver. En dépit des hausses récentes, toutefois, les mises en chantier trimestrielles demeurent en deçà des niveaux d'avant la récession. Les ventes au détail ont repris rapidement en 2009, et après avoir connu une croissance constante, sont maintenant stables ou en baisse depuis mars, la demande de véhicules automobiles et de meubles ayant été contrebalancée par des ventes plus faibles d'aliments, de vêtements et de fournitures en tout genre.

    Graphique 15 Colombie-BritanniqueGraphique 15
    Colombie-Britannique

    En Colombie-Britannique, les ventes de la fabrication ont augmenté de 0,7 % au deuxième trimestre, après avoir été stables au premier trimestre. Les ventes de bois d'œuvre ont été alimentées par la reprise du logement aux États-Unis et la demande s'est raffermie pour les minéraux non métalliques. Toutefois, ni le bois d'œuvre ni les minéraux non métalliques ne sont revenus aux niveaux d'avant la récession. Avec plus de 28 000 emplois créés, le taux de chômage en Colombie-Britannique a diminué pour passer de 6,9 % en janvier à 6,6 % en juin.

    Les mises en chantier de logements neufs au Québec au deuxième trimestre ont été les plus fortes de toutes les régions, du fait notamment des unités multiples, qui ont atteint en avril leur niveau le plus élevé depuis septembre 2007. Globalement, les mises en chantier sont aussi revenues à leur sommet d'avant la récession pour la deuxième fois en cinq ans. Les ventes au détail ont diminué pendant quatre des six mois précédant juin, les consommateurs ayant freiné leurs dépenses au chapitre des appareils électroniques, des aliments et des produits de soins de santé. Après avoir perdu presque 72 000 emplois au cours des six derniers mois de 2011, le Québec a créé 79 500 emplois au cours de la première moitié de 2012. La fabrication et la santé ont plus que récupéré les emplois perdus, tandis que la construction a accéléré son recrutement, en raison de l'augmentation des mises en chantier. Les ventes de la fabrication ont reculé, tant au premier qu'au deuxième trimestre de 2012, la demande ayant diminué pour les métaux de première transformation, les aliments et les produits aérospatiaux, et ne sont pas encore revenues à leurs niveaux d'avant la récession.

    Graphique 16 QuébecGraphique 16
    Québec

    Les ventes au détail dans les provinces de l'Atlantique ont reculé, tant au premier qu'au deuxième trimestre de 2012, après avoir connu des hausses relativement constantes depuis 2009. Les mises en chantier ont rebondi au deuxième trimestre et ont doublé leur niveau record de 2008, avant la récession. Les ventes de la fabrication ont reculé au cours des deux trimestres, mais sont presque revenues à leurs niveaux d'avant la récession, du fait notamment des industries de biens non durables. Les hausses d'emploi à Terre-Neuve-et-Labrador et au Nouveau-Brunswick, au début de l'année, ont été plus que contrebalancées par les baisses d'emploi enregistrées à l'Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse.

    Graphique 17 Provinces de l'AtlantiqueGraphique 17
    Provinces de l'Atlantique

    Les ventes de la fabrication ont connu un recul dans les provinces des Prairies aux deux premiers trimestres de 2012, du fait des prix plus faibles de l'énergie et des minéraux. Les ventes globales ne sont pas remontées au niveau record d'avant la récession qu'elles avaient atteint au deuxième trimestre de 2008. Les ventes au détail ont connu des hausses constantes depuis la fin de 2010, du fait notamment de l'augmentation de l'emploi, particulièrement en Alberta, où près de 100 000 emplois ont été créés en 2011. Les mises en chantier de logements neufs au deuxième trimestre de 2012 ont atteint leur sommet d'avant la récession, du fait principalement des mises en chantier d'unités multifamiliales en Alberta.

    Graphique 18 Provinces des PrairiesGraphique 18
    Provinces des Prairies


    Notes

    1. Les données sur le PIB des États-Unis proviennent du U.S. Bureau of Economic Analysis.
    2. Les données sur le prix de revente moyen des logements proviennent de l'Association canadienne de l'immeuble.
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