Les révisions de 2002-2005 des Comptes des revenus et dépenses

Avertissement Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Version imprimable (PDF) de cet article

Introduction

Des estimations révisées des Comptes des revenus et dépenses (CRD), pour la période de 2002 à 2005, ont été diffusées en même temps que celles se rapportant au premier trimestre de 2006. Ces estimations révisées intègrent les données de source et les tendances saisonnières les plus à jour.

Calendrier de révision

La révision annuelle du Système de comptabilité nationale est un processus intégré selon lequel les estimations révisées des Comptes des revenus et dépenses, des comptes des flux financiers et de la Balance des paiements internationaux sont compilées et diffusées simultanément. Les estimations révisées du bilan national sont diffusées environ deux semaines plus tard. L'intégration découle de la compilation des Comptes d'entrées-sorties en prix courants pour les deux premières années de la période de révision de quatre ans. Ces données sont diffusées à l'automne de chaque année, lorsque l'ensemble des comptes provinciaux d'entrées-sorties est complet. Les révisions correspondantes des estimations mensuelles du produit intérieur brut réel par industrie sont diffusées en septembre.

On procède périodiquement à des révisions statistiques du Système de comptabilité nationale afin d'y intégrer les données les plus à jour provenant des recensements, des enquêtes annuelles, des statistiques fiscales, des comptes publics, etc. En principe, la révision des Comptes nationaux des revenus et dépenses se déroule selon le calendrier suivant : la première estimation pour un trimestre donné est diffusée environ 60 jours après la fin du trimestre de référence; cette estimation est révisée lorsque celles se rapportant aux trimestres subséquents de la même année civile sont diffusées; les estimations ne peuvent être révisées ensuite qu'une fois l'an au cours des quatre années suivantes, au moment de la diffusion des estimations du premier trimestre. Par exemple, les estimations pour le premier trimestre de 2002 ont été diffusées pour la première fois en mai 2002. La première révision de ces estimations a eu lieu lorsque les estimations du deuxième trimestre ont été diffusées, en août 2002; d'autres révisions ont été apportées au moment de la diffusion des estimations pour le troisième et le quatrième trimestres de 2002. Ces estimations ont été révisées à nouveau chacune des quatre années suivantes, les dernières révisions accompagnant la présente diffusion.

On procède parfois à des révisions limitées pour des périodes qui remontent à plus de quatre ans et on procède à des révisions historiques périodiquement, soit environ tous les dix ans. Ces dernières fournissent l'occasion d'améliorer les méthodes d'estimation, d'éliminer les ruptures dans les séries de données découlant des révisions plus limitées et d'apporter des changements conceptuels au système. La révision historique la plus récente a eu lieu en décembre 1997. De la documentation relative à cette révision se trouve à l'adresse suivante : /pub/13-605-x/2003001/data-donnees/1997nefa-1997cefn/index-fra.htm.

La politique qui consiste à réviser les estimations des années précédentes seulement une fois l'an est appliquée dans l'ensemble du Système de comptabilité nationale. La période pour laquelle les estimations peuvent faire l'objet de révisions, toutefois, varie d'un ensemble de comptes à un autre. Ainsi, les révisions courantes se font aux quatre ans pour les Comptes des revenus et dépenses et la balance des paiements. Les révisions courantes des Comptes d'entrées-sorties portent sur une année, c'est-à-dire la première des quatre années sur lesquelles porte la révision des Comptes des revenus et dépenses et de la balance des paiements. La révision des Comptes des flux financiers se fait habituellement en parallèle avec celle des Comptes du bilan national et porte souvent sur plus de quatre années, afin de pouvoir rapprocher les stocks et les révisions apportées aux flux.

Révisions des Comptes des revenus et dépenses

Au moment de la diffusion de mai 2002, d'autres changements conceptuels ont été apportés aux Comptes nationaux des revenus et dépenses et appliqués rétroactivement à 1981. Il s'agissait notamment de changements de classification pour les permis et immatriculations, les droits de cession immobilière et les frais de fréquences, ainsi que de l'inclusion des résultats du Recensement de 1996 concernant les stocks agricoles. La documentation relative à ces changements conceptuels se trouve à l'adresse suivante : /pub/13-605-x/2003001/chrono/4066065-fra.htm.

Aucun changement conceptuel n'a été apporté aux Comptes des revenus et dépenses cette année.

Répercussions des révisions sur le produit intérieur brut (PIB)

Les révisions courantes apportées au PIB ont résulté de l'inclusion des estimations les plus à jour provenant des sources de données, y compris les résultats des enquêtes, les données administratives et les comptes publics. Les données d'entrées-sorties révisées pour 2002 et provisoires pour 2003 sont intégrées pour les deux premières années de la période de révision de quatre ans. De nouvelles données repères ont été intégrées pour les périodes les plus récentes. D'autres séries ont été révisées à la suite de l'application des bases de projection, existantes ou mises à jour, aux nouveaux repères provenant des Comptes d'entrées-sorties.

Le PIB aux prix courants (tableau 3) a été révisé à la baisse sur une base annuelle pour 2002 et 2003 et à la hausse pour 2004 et 2005. La révision à la baisse du PIB en 2002 découle des révisions apportées aux Tableaux d'entrées-sorties de 2002. Il s'agit de la dernière révision pour 2002 dans le cadre du calendrier courant de révision, le rapprochement étant complet avec les Comptes d'entrées-sorties révisés et finals. La révision à la baisse du PIB en dollars courants s'est chiffrée à 1 299 million de dollars pour 2002 et à 2 783 millions de dollars pour 2003, tandis que les révisions à la hausse pour 2004 et 2005 sont établies à 603 millions de dollars et 2 699 millions de dollars, respectivement. Le graphique 1 comprend une comparaison de la valeur des estimations précédentes et des estimations révisées du PIB nominal sur une base trimestrielle.

Graphique 1 : Produit intérieur brut
Graphique 1 : Produit intérieur brut

Comme on peut le voir au tableau qui suit, les révisions à la baisse du PIB en 2002 et 2003 ont découlé principalement des révisions aux estimations de l'excédent dans les Tableaux d'entrées-sorties, qui ont été plus faibles que celles projetées. Les révisions à la hausse en 2004 et 2005 découlent principalement d'importantes révisions à la hausse des salaires et traitements et de l'investissement des entreprises en ouvrages non résidentiels en 2004, qui ont été reportées à 2005. Sur une base trimestrielle, le PIB en dollars courants a été révisé à la baisse pour tous les trimestres en 2002 et 2003, sauf le premier de 2002 et le troisième de 2003. En revanche, en 2004 et 2005, il a été révisé à la hausse pour tous les trimestres, sauf le troisième de 2004.

Tableau 1 Certaines composantes - révision courante
 
2002
2003
2004
2005
en millions de dollars courants
Produit intérieur brut
-1 299
-2 783
603
2 699
Composantes du revenu
Rémunération des salariés
615
3 250
7 924
9 225
Éxcédent
-1 631
-4 889
-6 892
-8 196
Bénéfices des sociétés avant impôts
-611
-2 771
-3 825
-4 481
Intérêts et revenus divers de placements
-469
-544
-1 324
-837
Provisions pour consommation de capital
-437
-1 337
-2 504
-4 105
Bénéfices des entreprises publics avant impôts
136
660
666
1 111
Ajustement de valeur des stocks
-250
-897
95
116
Impôts moins subventions, sur facteurs de production
-103
-293
-293
1 441
Impôts moins subventions, sur produits
-365
-647
-738
-855
Composantes des dépenses
Dépenses personnelles en biens et services de consommation
-627
-1 303
-1 366
-1 582
Dépenses courantes des administrations en biens et services
523
2 761
1 245
1 873
Investissement des entreprises en bâtiments résidentiels
-61
-213
-585
-494
Investissement des entreprises en ouvrages non résidentiels
672
542
4 461
5 668
Investissement des entreprises en machines et matériel
125
205
44
-250
Investissement des entreprises en stocks
-1 373
-2 304
-1 542
1 689
Exportations de biens et services
1 114
390
1 998
1 424
Importations de biens et services
622
2 146
2 617
3 643

Les estimations du PIB réel (voir le tableau 3) ont été révisées à la baisse pour 2002 et 2003, et à la hausse pour 2004 et 2005. Les révisions les plus importantes, de l'ordre de -3,6 milliards de dollars ont eu lieu en 2003. Les révisions de 2004 et 2005 sont faibles selon les normes historiques.

Graphique 2 : Taux de croissance du PIB réel, annuel
Graphique 2 : Taux de croissance du PIB réel, annuel

Dans une perspective historique portant sur plus de deux décennies, les révisions du taux de croissance annuel du PIB en dollars courants pour 2003 et 2005 se situent à un niveau allant de faible à moyen dans la fourchette des révisions. La révision cumulative du taux de croissance (indiquée au tableau 4) est mesurée par la différence entre le taux de croissance courant et le taux de croissance initial. Il n'y a pas de révision cumulative pour 2003. La révision cumulative pour 2005 se chiffre à 0,1 %, tandis que celle pour 2004 est légèrement supérieure, soit de 0,3 %. Comme en 2004, la révision cumulative du taux de croissance de 2002 est importante selon les normes historiques, se chiffrant à -0,6 %, l'exercice d'étalonnage des Tableaux d'entrées-sorties ayant fait baisser l'estimation initiale pour une deuxième année consécutive.

Les estimations de la croissance du PIB réel trimestriel ont été principalement révisées à la hausse ou sont demeurées inchangées pour 2002, 2003 et 2004. La majeure partie des révisions pour l'année 2003 provient du premier trimestre, qui a été révisé de -0,3%. Des révisions importantes ont aussi été faites pour le premier trimestre de 2004 (+0,4%). Les révisions pour les trimestres de 2005 ont été variées, le premier trimestre ayant été révisé à la hausse, les deuxième et troisièmes trimestres ayant été révisés à la baisse et le quatrième trimestre étant demeuré inchangé.

Pour 2004, les estimations ont été révisées surtout à la hausse ou sont demeurées inchangées. Les révisions de 2003 étaient importantes selon les normes historiques, se chiffrant à -0,2 % pour deux des quatre trimestres. Des révisions importantes ont été apportées également au premier trimestre de 2004 (+0,5 %) et au quatrième trimestre de 2005 (-0,2 %).

Graphique 3 : Taux de croissance du PIB réel, variation trimestrielle en pourcentage
Graphique 3 : Taux de croissance du PIB réel, variation trimestrielle en pourcentage

Le tableau 2 donne l'historique des révisions du PIB pour la période de 1994 à 2005. Tel qu'indiqué précédemment, chaque estimation annuelle passe par quatre cycles de révision annuels distincts et fait l'objet de révisions historiques périodiques. Le tableau 2 donne le niveau publié et le taux de croissance du PIB pour une année donnée pour chacun de ces cycles de révision. Les plus importantes révisions du PIB sont apportées lors du troisième cycle de révision, dans lequel les Comptes des revenus et dépenses sont étalonnés en fonction des Tableaux d'entrées-sorties. La révision moyenne à la hausse du PIB est de +0,2 point de pourcentage et la révision moyenne à la baisse, de -0,4 point de pourcentage à la suite du premier cycle de révision. Ces révisions passent à +0,5 % et -0,3 % au deuxième cycle de révision, et à +0,7 % et -0,4 % lors du processus d'étalonnage des Comptes d'entrées-sorties (les troisième et quatrième cycles de révision combinés).

Des révisions marginales ont été apportées à l'indice implicite de prix en chaîne pour le PIB . Cet indice est demeuré inchangé en 2002, a été révisé à la hausse de 0,1 en 2003, est demeuré inchangé en 2004 et était à la hausse de 0,2 en 2005. Dans le cadre de ce processus de révision, l'indice révisé des prix des machines et du matériel (IPMM) a été intégré aux déflateurs de diverses composantes des machines et matériel de 2002 à 2005. Avant le 31 mai 2006, les IPMM étaient établis sur la base de 1986=100. Ces indices de prix sont maintenant établis sur la base de 1997=100. Le changement de l'année de base des IPMM a entraîné une repondération des prix élémentaires, un plus grand poids étant accordé aux prix à l'importation.

Révisions des agrégats du revenu (tableau 5)

Les estimations de la rémunération des salariés ont été révisées à la hausse en 2002 et 2003, en raison des révisions apportées aux cotisations des employeurs aux régimes de pension. Ces révisions à la hausse ont résulté de l'intégration des données repères de la Division de la statistique du revenu indiquant des augmentations considérables des paiements spéciaux faits au titre de passifs non provisionnés (tableau 280-0026 du CANSIM). Un très gros paiement spécial de plus d'un milliard de dollars a été fait dans le secteur des administrations publiques en 2003. D'autres paiements spéciaux ont été faits aux régimes de pension du secteur des entreprises et, à titre de dépenses des sociétés, ils ont réduit l'excédent, particulièrement les bénéfices des sociétés.

L'importante révision à la hausse en 2004 fait suite à la réception des données fiscales provenant de l'Agence du revenu du Canada (ARC). Les plus importantes révisions à la hausse des salaires et traitements se sont produites au Québec, en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique. Le revenu supplémentaire du travail a également été révisé à la hausse, mais pas dans la même mesure qu'en 2003. Les révisions à la hausse ont été reportées à 2005 pour les salaires et traitements, ainsi que pour le revenu supplémentaire du travail.

Dans le Système de comptabilité nationale, l'excédent est défini comme le revenu que les sociétés tirent de leurs propres établissements de production, soit la valeur ajoutée moins la rémunération des salariés, moins les impôts sur la production payables, plus les subventions reçues. Il représente le dernier solde comptable dans les Tableaux d'entrées-sorties et il est calculé pour chaque industrie. Dans le cadre de l'étalonnage annuel d'après les Tableaux d'entrées-sorties, les estimations de l'excédent sont produites en intégrant les données des dernières enquêtes annuelles auprès des entreprises et des établissements ainsi que diverses données administratives au cadre d'entrées-sorties. Une fois ces estimations repères calculées, les révisions sont intégrées aux Comptes des revenus et dépenses. Dans ces derniers, l'excédent comprend les composantes du revenu suivantes : les bénéfices des sociétés avant impôts, les bénéfices des entreprises publiques avant impôts, les intérêts et revenus divers de placements, l'ajustement de la valeur des stocks et les provisions pour consommation de capital. Le tableau 1 montre les révisions de l'excédent de 2002 à 2005 ainsi que la répartition de la révision entre les diverses composantes du revenu indiquées ci-dessus.

Les bénéfices des sociétés avant impôts ont été révisés à la baisse pour les quatre années, soit de 611 millions de dollars en 2002, de 2 771 millions de dollars en 2003, de 3 825 millions de dollars en 2004 et de 4 481 millions de dollars en 2005. Les révisions apportées en 2002 et 2003 rendent compte de l'étalonnage selon les Comptes d'entrées-sorties qui tiennent compte des dernières données de l'enquête annuelle menée auprès des entreprises ainsi que de la mise à jour des déclarations de revenus annuelles des sociétés pour 2003. En 2003, le paiement spécial fait au revenu supplémentaire du travail en raison du sous-financement des caisses de retraite a entraîné une importante révision compensatoire à la baisse des bénéfices des sociétés. De nouvelles estimations découlant des statistiques financières et fiscales provisoires des entreprises, y compris les annexes de l'Index général des renseignements financiers (IGRF), ont été intégrées pour 2004. Ces nouvelles estimations ont donné lieu à des révisions à la baisse en 2004, qui ont été reportées en 2005 selon les estimations révisées découlant des Statistiques financières trimestrielles des entreprises.

Les intérêts et revenus divers de placements ont été révisés à la baisse les quatre années. En 2002, la révision à la baisse a été de 469 millions de dollars, tandis qu'en 2003, 2004 et 2005, les révisions à la baisse ont été de 544 , 1 324 et 837 millions de dollars, respectivement. Les révisions apportées à cette série rendent compte de renseignements nouveaux et révisés sur les paiements et revenus d'intérêts ainsi que sur les paiements de redevances des entreprises.

Les provisions pour consommation de capital (PCC) ont été révisées à la baisse les quatre années. La révision à la baisse à été de 437 millions de dollars en 2002, de 1 337 millions de dollars en 2003, de 2 504 millions de dollars en 2004 et de 4 105 millions de dollars en 2005. La mise à jour des déclarations de revenus annuelles des sociétés ainsi que des estimations révisées de l'amortissement ont entraîné ces révisions. Des sources supplémentaires de données ont été utilisées pour calculer les estimations des provisions pour consommation de capital. Dans le passé, les estimations étaient produites d'après les données de l'Enquête financière annuelle. Dans le cadre de ce processus de révision annuel, toutefois, des estimations des provisions pour consommation de capital sont également produites au moyen du modèle de l'inventaire perpétuel de la Division de l'investissement et du stock de capital.

Le revenu comptable net des exploitants agricoles au titre de la production agricole a été révisé à la hausse pour les quatre années. En 2002 et 2003, la révision la plus importante était attribuable à une révision à la baisse des dépenses d'exploitation agricole (principalement au titre des aliments commerciaux). En 2004, l'effet combiné d'une révision à la baisse des dépenses d'exploitation agricole et d'une révision à la hausse des paiements au titre du Programme canadien de stabilisation du revenu agricole a entraîné une révision globale à la hausse de 390 millions de dollars du revenu comptable net des exploitants agricoles. En 2005, une révision à la baisse des recettes des productions végétales a été plus que compensée par une révision à la hausse des recettes des productions animales et des paiements de programmes.

Le revenu net des entreprises individuelles non agricoles, loyers compris, a été révisé à la hausse de 32 millions de dollars en 2002. Des révisions à la baisse ont été apportées de 2003 à 2005, soit 144 millions de dollars en 2003, 199 millions de dollars en 2004 et 166 millions de dollars en 2005. Les révisions de 2002 et 2003 rendent compte de l'étalonnage en fonction des Comptes d'entrées-sorties selon l'industrie, tandis que les révisions de 2004 intègrent de nouvelles données administratives provenant de l'Agence du revenu du Canada sur le revenu net des entreprises individuelles non agricoles.

L'estimation des impôts sur les facteurs de production, moins les subventions, a été révisée à la baisse de 103 millions de dollars en 2002 et de 293 millions de dollars en 2003. Elle a été révisée à la hausse de 620 millions de dollars en 2004 et de 1 441 millions de dollars en 2005. La majeure partie de la révision était attribuable aux impôts locaux sur la production. Les impôts sur les produits, moins les subventions, ont été révisés à la baisse de 365 millions de dollars en 2002, de 647 millions de dollars en 2003, de 738 millions de dollars en 2004 et de 855 millions de dollars en 2005. La majeure partie de la révision a porté sur la TPS fédérale pour tenir compte du changement apporté au remboursement de la TPS aux municipalités, qui est passé de 50 % à 100 %. Les révisions des deux séries intègrent également les nouveaux comptes publics et d'autres données financières pour les différents sous-secteurs de l'administration publique.

Révisions des agrégats des dépenses aux prix courants (tableau 6)

Les dépenses personnelles en biens et services de consommation ont été révisées à la baisse de 627 millions de dollars en 2002, de 1 303 millions de dollars en 2003, de 1 366 millions de dollars en 2004 et de 1 582 millions de dollars en 2005. Les révisions apportées en 2002 et 2003 tiennent compte de l'étalonnage en fonction des Comptes d'entrées-sorties, la majeure partie de la révision à la baisse étant attribuable aux services, particulièrement les dépenses liées à la santé.

La révision globale des dépenses personnelles en biens et services de consommation a été à la baisse pour 2004 et 2005. Les dépenses au titre des biens ont été révisées à la baisse dans toutes les catégories, compensant largement la révision à la hausse des dépenses en services. Les données trimestrielles sur les marchandises vendues au détail fondées sur la classification du SCIAN 2002 ont été produites à l'automne 2005 pour la période précédant 2004, et les données annuelles sur le commerce de détail pour 2004 ont été diffusées en mars 2006. Ces deux sources de données ont été intégrées aux estimations des dépenses personnelles en biens de consommation.

Les dépenses personnelles en services ont été révisées à la hausse selon les résultats de l'Enquête sur les dépenses des ménages pour 2004 ainsi que des enquêtes sur les industries de services. Les loyers bruts versés et imputés ont été révisés à la hausse en 2005 en raison d'une révision à la hausse du loyer moyen versé. Cette révision rend compte de l'inclusion des données sur le loyer moyen de la Société Canadienne d'hypothèques et de logements (SCHL) publiées en décembre dernier.

Les dépenses courantes des administrations publiques en biens et services ont été révisées à la hausse de 523 millions de dollars en 2002, de 2 761 millions de dollars en 2003, de 1 245 millions de dollars en 2004 et de 1 873 millions de dollars en 2005. Ces révisions rendent compte des nouvelles données des comptes publics fédéraux et provinciaux, ainsi que des derniers renseignements fournis par les administrations locales. Les résultats des enquêtes pour 2003 de l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) et de Culture, tourisme et Centre de la statistique de l'éducation ont aussi été intégrés et reportés à 2005. Une cotisation spéciale de 1 milliard de dollars aux régimes de pension par les administrations locales a été incluse en 2003. Pour 2004 et 2005, les révisions rendent compte de la reprise par diverses municipalités en Ontario de leurs cotisations aux régimes de pension en vertu du Régime de retraite des employés municipaux de l'Ontario.

L'investissement en bâtiments résidentiels a été révisé à la baisse pour chacune des années de 2002 à 2005. Les révisions à la baisse étaient de 61 millions de dollars en 2002, de 213 millions de dollars en 2003, de 585 millions de dollars en 2004 et de 494 millions de dollars en 2005. Les révisions sont fondées sur des données administratives ainsi que sur les résultats de l'Enquête sur les dépenses des ménages de 2004 et de l'Enquête auprès des agents et des courtiers immobiliers.

L'investissement des entreprises en construction non résidentielle et en machines et matériel a été révisé à la hausse les quatre années. La révision à la hausse a été de 797 millions de dollars en 2002, de 747 millions de dollars en 2003, de 4 505 millions de dollars en 2004 et de 5 418 millions de dollars en 2005. La composante des machines et matériel a été révisée à la hausse pour 2002, 2003 et 2004 alors que l'investissement non résidentiel a été révisé à la hausse pour les quatre années. Les révisions des deux séries rendent compte de l'étalonnage en fonction des Comptes d'entrées-sorties ainsi que de l'intégration des dernières estimations de l'Enquête sur les investissements publics et privés. L'augmentation plus forte de l'investissement en ouvrages non résidentiels en 2004 était attribuable dans une large mesure aux estimations révisées de l'investissement des secteurs du pétrole et du gaz ainsi que des services publics. En outre, des révisions ont été apportées en raison de l'intégration de l'indice des prix des machines et du matériel (IPMM) sur la base de 1997=100 fourni par la Division des prix aux fins de la déflation des composantes des machines et du matériel du PIB .

L'investissement en stocks a été révisé à la baisse de 1 373 millions de dollars en 2002, de 2 304 millions de dollars en 2003 et de 1 542 millions de dollars en 2004. Une révision à la hausse de 1 689 millions de dollars a été apportée en 2005. Les révisions des stocks non agricoles rendent compte de l'intégration de nouvelles données repères ainsi que des données des dernières enquêtes annuelles. Les ajustements rendent aussi compte des résultats du processus d'équilibrage des biens et des services qui fait partie intégrante de l'élaboration des Comptes d'entrées-sorties, en fonction desquels les Comptes des revenus et dépenses sont étalonnés.

L'investissement en stocks agricoles est demeuré virtuellement inchangé en 2002 et 2003, mais a été révisé à la hausse en 2004 et 2005, principalement pour les stocks de céréales des entreprises agricoles (blé, soya, maïs et canola). Les stocks de céréales sont maintenant bien supérieurs à leur moyenne sur 10 ans après deux ans de forte production, mais de qualité inférieure à la normale (particulièrement dans le cas du blé).

Les exportations de biens et de services ont été révisées à la hausse de 1 114 millions de dollars en 2002, de 390 millions de dollars en 2003, de 1 998 millions de dollars en 2004 et de 1 424 millions de dollars en 2005. En général, les révisions apportées aux services sont liées à l'intégration de données administratives et d'enquêtes annuelles. Les services commerciaux ont connu la plus importante révision à la hausse, principalement en raison d'une plus grande utilisation de données fiscales aux fins du calcul du commerce des services commerciaux. Les estimations des importations de biens et de services ont été révisées à la hausse les quatre années. Elles ont été révisées à la hausse de 622 millions de dollars en 2002, de 2 146 millions de dollars en 2003, de 2 617 millions de dollars en 2004 et de 3 643 millions de dollars en 2005. Les services commerciaux, de nouveau, ont joué un rôle important dans les révisions à la hausse.

Tableaux

  1. Certaines composantes - révision courante
  2. Révisions au produit intéreur brut, perspective historique
  3. Révisions au produit intérieur brut
  4. Révisions au produit intérieur brut (taux de croissance)
  5. Révisions aux agrégats des revenus en dollars courants
  6. Révisions aux agrégats des dépenses en dollars courants