Les nouveautés en matière de comptes économiques canadiens
Un aperçu des révisions apportées aux comptes financiers et du patrimoine, 1990 à 2020

Date de diffusion : le 11 décembre 2020

Contexte

Des révisions statistiques sont effectuées régulièrement dans le Système canadien des comptes macroéconomiques (SCCM) afin d’y intégrer les renseignements disponibles les plus récents. En général, ces révisions se limitent aux mois ou aux trimestres d’une année de référence donnée ou, sur une base annuelle, aux deux ou trois années précédentes.

Périodiquement, on procède à des révisions exhaustives, qui dépassent généralement la portée des révisions régulières, afin d’améliorer les méthodes d’estimation et d’intégrer des sources de données améliorées et de nouveaux concepts.

Un certain nombre de révisions exhaustives ont été intégrées dans la diffusion des données du troisième trimestre de 2020 des comptes financiers et du patrimoine (CFP), lesquels comprennent les comptes des flux financiers (CFF), le compte des autres changements d’actifs (CACA) et les comptes du bilan national (CBN), et représentent un ensemble de comptes intégrés dans le SCCM. Les données ont été révisées rétroactivement jusqu’à 1990 pour certains instruments et secteurs.

Parmi les révisions principales mises en œuvre avec la diffusion des CFF du troisième trimestre de 2020, plusieurs sont liées à la diffusion inaugurale du programme des agrégats mensuels du crédit (AMC).

Le programme des AMC décompose une portion des CBN (les stocks) dans l’espace mensuel, offrant ainsi des détails sur les prêts accordés aux ménages et aux sociétés non financières pour tout un éventail d’instruments de crédit incluant les prêts hypothécaires, les prêts non hypothécaires et les titres d’emprunt et de capitaux propres.

Afin d’assurer la cohérence entre les deux programmes, plusieurs changements ont été intégrés dans les CBN. Un instrument ayant une granularité additionnelle pour les prêts hypothécaires, qui offre des détails sur les dettes associées aux propriétés résidentielles par rapport aux propriétés non résidentielles, a été introduit, conjointement avec l’inclusion des prêts hypothécaires dans un cadre « de qui à qui ».

Enfin, il y a eu de nombreuses révisions statistiques découlant de mises à jour apportées à des concepts et à des méthodologies spécifiques. Ensemble, ces mises à jour font correspondre davantage les CFP aux lignes directrices internationales concernant la compilation des comptes nationaux comme dans le Système des comptes nationaux de 2008 (SCN 2008).

Révisions apportées aux prêts hypothécaires

Dans la méthodologie concernant la dette hypothécaire des CFP, il a toujours existé une estimation implicite de la valeur des prêts hypothécaires résidentiels et non résidentiels du point de vue à la fois du débiteur (emprunteur) et du créancier (prêteur). Les AMC, en tant que décomposition des CBN, vont fournir explicitement ces renseignements hypothécaires et incorporer des informations sur le montant des prêts consentis par chaque secteur créancier aux ménages et aux sociétés non financières. Pour assurer la cohérence entre chaque programme, les estimations des prêts hypothécaires des CFP ont été revues dans le but d'identifier et d'incorporer les informations de contrepartie au niveau des prêts hypothécaires résidentiels et non résidentiels.

Graphique 1 Révisions apportées aux passifs liés aux prêts hypothécaires des ménages et des sociétés non financières

Tableau de données du graphique 1 
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1 Sociétés non financières, actuel, Sociétés non financières, précédent, Ménages, actuel et Ménages, précédent, calculées selon milliards de dollars unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Sociétés non financières, actuel Sociétés non financières, précédent Ménages, actuel Ménages, précédent
milliards de dollars
1990 T1 70,53 92,47 233,98 226,52
1990 T2 73,12 95,29 241,69 234,20
1990 T3 75,16 97,79 245,99 236,93
1990 T4 75,92 99,29 251,18 240,52
1991 T1 76,96 100,04 254,43 242,79
1991 T2 81,91 104,99 259,65 247,50
1991 T3 81,50 104,67 266,85 254,45
1991 T4 81,44 104,46 271,77 258,01
1992 T1 82,16 104,37 272,94 260,90
1992 T2 83,36 105,27 279,68 266,74
1992 T3 84,12 105,81 284,59 270,54
1992 T4 86,45 107,63 290,46 278,07
1993 T1 86,16 108,29 292,03 278,12
1993 T2 86,24 109,35 300,25 285,33
1993 T3 86,72 110,04 303,00 287,75
1993 T4 86,09 109,40 306,17 289,62
1994 T1 84,10 109,23 308,54 291,70
1994 T2 84,37 110,15 311,87 296,62
1994 T3 81,38 107,63 316,99 300,26
1994 T4 79,95 106,37 321,96 305,83
1995 T1 78,83 106,34 324,08 306,27
1995 T2 76,45 104,32 327,50 307,81
1995 T3 75,91 104,33 333,64 313,86
1995 T4 74,25 102,56 334,94 314,59
1996 T1 72,82 100,43 335,31 315,74
1996 T2 72,36 100,67 340,09 319,85
1996 T3 72,09 100,66 344,10 322,99
1996 T4 72,28 100,82 349,17 326,82
1997 T1 70,57 99,34 351,53 329,43
1997 T2 69,82 99,12 356,13 333,15
1997 T3 69,15 95,36 360,90 340,96
1997 T4 68,71 95,54 363,98 343,91
1998 T1 69,66 95,48 368,02 348,48
1998 T2 70,50 99,44 373,76 351,30
1998 T3 70,66 98,95 379,95 358,46
1998 T4 71,04 99,53 386,72 364,04
1999 T1 70,79 99,63 385,87 366,28
1999 T2 68,67 99,45 393,01 373,24
1999 T3 70,11 99,42 396,48 379,23
1999 T4 70,86 100,77 399,62 382,92
2000 T1 75,45 99,18 404,46 386,82
2000 T2 77,83 99,97 408,97 393,08
2000 T3 79,07 101,14 413,06 396,93
2000 T4 80,43 102,09 415,73 399,73
2001 T1 83,89 106,01 417,67 400,88
2001 T2 85,69 108,75 424,58 407,76
2001 T3 85,64 109,24 432,28 414,52
2001 T4 86,83 110,63 439,72 421,13
2002 T1 87,56 110,13 444,46 427,91
2002 T2 90,16 113,62 457,71 440,39
2002 T3 92,68 115,91 465,65 448,07
2002 T4 95,05 119,10 473,97 455,88
2003 T1 96,42 120,04 478,69 461,37
2003 T2 98,65 122,17 486,47 468,20
2003 T3 102,21 126,31 500,55 481,99
2003 T4 105,84 128,40 511,12 493,23
2004 T1 106,96 130,15 518,85 499,64
2004 T2 109,66 132,29 536,65 519,23
2004 T3 112,57 135,27 552,10 533,75
2004 T4 113,96 137,48 565,02 546,01
2005 T1 116,23 139,20 570,93 552,61
2005 T2 119,18 141,58 587,98 569,72
2005 T3 123,52 145,69 606,61 587,83
2005 T4 125,29 148,52 620,73 602,50
2006 T1 127,08 149,71 631,04 614,04
2006 T2 130,35 152,40 646,28 630,37
2006 T3 132,74 155,20 663,66 647,22
2006 T4 136,28 158,90 683,74 667,10
2007 T1 143,44 168,08 700,82 680,63
2007 T2 146,53 172,87 727,61 705,90
2007 T3 150,36 176,79 754,27 732,40
2007 T4 153,60 180,10 776,67 753,51
2008 T1 164,66 175,12 786,20 768,35
2008 T2 169,49 177,72 809,50 792,81
2008 T3 171,85 180,17 831,46 813,59
2008 T4 173,63 181,11 846,00 826,79
2009 T1 174,09 187,11 855,81 829,06
2009 T2 175,44 188,71 874,61 847,74
2009 T3 177,18 190,87 895,01 867,09
2009 T4 178,88 192,79 912,68 884,36
2010 T1 181,01 194,12 922,85 896,02
2010 T2 184,41 198,60 950,37 923,03
2010 T3 186,24 200,97 965,94 937,77
2010 T4 188,85 204,30 981,29 952,66
2011 T1 189,19 217,81 990,92 951,34
2011 T2 190,07 220,66 1 015,62 975,54
2011 T3 192,11 224,09 1 037,22 996,16
2011 T4 194,41 227,09 1 046,60 1 011,17
2012 T1 196,07 231,54 1 057,18 1 020,06
2012 T2 199,88 235,73 1 074,38 1 037,24
2012 T3 201,88 236,87 1 090,98 1 055,25
2012 T4 205,48 240,47 1 101,94 1 065,93
2013 T1 210,93 240,52 1 106,85 1 074,06
2013 T2 214,06 245,29 1 125,89 1 092,63
2013 T3 218,11 250,09 1 143,77 1 110,42
2013 T4 223,00 255,59 1 154,12 1 120,44
2014 T1 223,44 255,76 1 161,53 1 127,02
2014 T2 225,86 258,00 1 179,18 1 145,19
2014 T3 228,28 261,35 1 200,21 1 165,43
2014 T4 229,88 263,18 1 213,16 1 177,94
2015 T1 232,84 266,12 1 224,31 1 188,12
2015 T2 234,58 268,42 1 247,12 1 211,21
2015 T3 238,85 273,47 1 273,67 1 236,71
2015 T4 241,98 276,98 1 292,95 1 255,64
2016 T1 245,02 279,35 1 302,95 1 264,99
2016 T2 247,66 282,31 1 328,81 1 290,81
2016 T3 251,48 286,97 1 354,13 1 315,82
2016 T4 252,48 288,71 1 369,88 1 331,55
2017 T1 253,50 289,34 1 380,83 1 342,09
2017 T2 259,19 295,15 1 404,14 1 365,54
2017 T3 262,19 298,33 1 423,47 1 385,21
2017 T4 268,90 305,60 1 437,85 1 399,14
2018 T1 270,96 308,99 1 445,56 1 404,84
2018 T2 275,32 313,22 1 457,91 1 418,01
2018 T3 278,52 316,89 1 473,32 1 434,09
2018 T4 283,75 322,19 1 483,68 1 444,71
2019 T1 286,52 325,42 1 491,88 1 451,18
2019 T2 291,58 328,97 1 510,20 1 471,50
2019 T3 297,16 334,17 1 532,24 1 493,83
2019 T4 301,64 338,26 1 549,94 1 511,15
2020 T1 311,96 354,23 1 568,76 1 525,81
2020 T2 319,40 359,29 1 598,07 1 552,54
2020 T3 319,63 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 1 631,56 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer

Classification des hypothèques en fonction du type de propriété

Alors que les prêts hypothécaires selon le type de propriété étaient implicites dans les CFP et utilisés pour élaborer des estimations du total des prêts hypothécaires, une recherche plus approfondie était nécessaire pour examiner les hypothèses et porter attention aux prêteurs dans un éventail de secteurs, y compris les banques à charte, les coopératives de crédit et d'autres sociétés accordant des prêts, comme les sociétés de financement qui accordent des prêts hypothécaires.

Cette recherche a conduit à la reclassification des actifs hypothécaires de certains secteurs, d’actifs résidentiels en actifs non résidentiels et vice versa. Par exemple, certaines sources de données ne fournissaient qu'un total d’actifs hypothécaires pour un secteur donné et, dans certains cas, ils étaient entièrement attribués aux propriétés non résidentielles. Des recherches plus poussées ont indiqué que celles-ci étaient en grande partie liées à des prêts hypothécaires résidentiels assurés. De même, certains secteurs qui avaient auparavant une proportion plus élevée de prêts hypothécaires à l'habitation se sont avérés plus engagés dans les prêts hypothécaires commerciaux. À ce titre, les données sources ont été ajustées en conséquence. En général, les données provenant de sources réglementaires sont plus complètes, ce qui permet une distinction claire entre les types de prêts hypothécaires, tandis que les détails sont moins granulaires pour les autres prêteurs exerçant selon des normes de souscription différentes.

Les définitions générales des propriétés non résidentielles et résidentielles sont présentées dans le tableau 1. Le principe directeur est que les propriétés résidentielles existent pour l'hébergement à long terme des particuliers et sont principalement utilisées comme résidences. Cela comprend les personnes résidant de façon permanente dans une institution comme par exemple un établissement de soins pour bénéficiaires.

Dans la pratique, il existe une certaine incohérence dans la manière dont les prêteurs classent les types de propriétés. Par exemple, les prêts hypothécaires liés à des immeubles résidentiels à logements multiples peuvent être considérés comme des prêts hypothécaires commerciaux dans de nombreux cas, car ils sont accordés à un bailleur qui perçoit un revenu de location lié à la propriété. Dans d'autres cas, les logements institutionnels tels que les maisons de retraite, qui fonctionnent souvent comme une entreprise, peuvent être classés dans les propriétés non résidentielles par les prêteurs. Les propriétés à usage mixte telles que les appartements locatifs avec des unités commerciales attenantes sont idéalement attribuées en fonction de l'utilisation de l'espace au sol; cependant, dans la pratique, il est peu probable que les prêteurs fassent cette distinction. Les logements en copropriété à usage mixte permettent une classification plus précise, car les unités individuelles de logements en copropriété ont des hypothèques distinctes de la partie commerciale. Enfin, le financement de la construction peut dans un premier temps être alloué à des prêts hypothécaires ou non hypothécaires, même si une fois le bien construit, la classification devient plus claire. L'incidence de ces autres classifications est potentiellement atténuée par l'absence de prêts importants dans ces cas, le recours à d'autres arrangements de financement ou la nature temporaire de l'écart en raison de l’échéance.


Tableau 1
Une comparaison des propriétés classées dans la catégorie des hypothèques résidentielles par rapport aux propriétés classées dans la catégorie des hypothèques non résidentielles
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Une comparaison des propriétés classées dans la catégorie des hypothèques résidentielles par rapport aux propriétés classées dans la catégorie des hypothèques non résidentielles. Les données sont présentées selon Non résidentiel (titres de rangée) et Résidentiel (figurant comme en-tête de colonne).
Non résidentiel Résidentiel
Cela inclut les hypothèques liées au secteur immobilier commercial comme les immeubles à bureaux, les centres commerciaux et les emplacements de commerce de détail, les immeubles industriels comme les entrepôts et les autres propriétés commerciales incluant les bureaux de professionnels et les hôtels. Les hôpitaux et les écoles sont également inclus de même que les terrains commerciaux. Cela inclut les logements unifamiliaux ou les logements multiples, y compris les maisons individuelles et les maisons jumelées, les maisons de ville, les logements en copropriété, les chalets, les immeubles d'appartements de quelques logements ou de plusieurs logements, ainsi que les maisons de retraite et autres logements institutionnels. Sont également inclus les chantiers de construction associés à ces logements.

Enfin, dans les CFP, les marges de crédit hypothécaires sont classées comme des prêts non hypothécaires alors que certaines institutions financières les regrouperont avec les hypothèques à des fins de déclaration externe. Les détails supplémentaires fournis dans le Relevé trimestriel des états financiers ont permis de supprimer les marges de crédit hypothécaires qui étaient auparavant intégrés dans les actifs hypothécaires.

Contreparties : prêteurs hypothécaires et emprunteurs

Une fois que tous les actifs hypothécaires ont été classés avec précision selon le type de propriété, l'étape suivante a consisté à déterminer qui prêtait à qui dans le cadre « de qui à qui » des CFP. Cette approche identifie explicitement l'interdépendance financière de tous les secteurs de l'économie en liant les actifs et les passifs financiers avec leurs contreparties correspondantes (par exemple, la situation dans laquelle un débiteur emprunte des fonds à un créancier représente les deux côtés d'un accord de prêt contractuel).

Les ménages ne sont pas limités à la dette hypothécaire résidentielle puisque les CFP comprennent des entreprises non constituées en société dans le secteur des ménages et, par conséquent, une partie correspondante des prêts hypothécaires non résidentiels. Ces mêmes entreprises peuvent également être des bailleurs non constitués en société qui perçoivent des revenus de location de propriétés résidentielles. Parallèlement, les sociétés non financières peuvent détenir des prêts hypothécaires résidentiels car les sociétés et les promoteurs immobiliers peuvent être engagés dans la construction résidentielle ou posséder des unités résidentielles en tant que bailleurs.

Dans certains cas, des hypothèses ont été formulées lorsque les institutions financières étaient connues pour détenir des titres hypothécaires en vertu de la Loi nationale sur l’habitation. Ces prêts hypothécaires sont généralement associés à des achats par les ménages de propriétés résidentielles, fournissant des détails sur la contrepartie emprunteur.

Les données sur les institutions de dépôt sous réglementation fédérale recueillies par la Banque du Canada, le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) et Statistique Canada ont constitué une source clé pour déterminer la contrepartie. Les déclarations bancaires réglementaires administrées par ces organisations contiennent des informations spécifiques aux prêts hypothécaires résidentiels et non résidentiels accordés aux particuliers ou aux sociétés. Étant donné que les banques à charte représentent la majorité des prêts hypothécaires au Canada, de petits changements dans ces distributions ont un effet démesuré sur la classification et, par conséquent, sur la dette hypothécaire du secteur des ménages et des sociétés non financières. Dans l'ensemble, une proportion plus élevée d'hypothèques résidentielles classées parmi les ménages a entraîné une hausse de la dette hypothécaire des ménages et une baisse correspondante de la dette hypothécaire des sociétés non financières privées. Une image complète des prêts hypothécaires accordés par les ménages, une composante des prêts dans le secteur des ménages, n'est actuellement pas possible en raison des limites des données.

Autres révisions statistiques, conceptuelles et méthodologiques

Rapprochement et intégration de titres — actions

Statistique Canada produit des statistiques sur les titres financiers dans le cadre des programmes mensuels et trimestriels des titres financiers. Cela comprend les titres de créance tels que les obligations, le papier commercial et les actions telles que les actions cotées en bourse. Les AMC comprennent des détails sur l'encours de la dette et des titres de participation des sociétés non financières privées sur une base mensuelle. Pour assurer la correspondance entre les AMC, les CFP et le programme mensuel de statistiques sur les titres financiers, les renseignements de ce dernier ont été intégrés dans les estimations trimestrielles des CFP à la fois en valeur marchande et en valeur nominale. Cela était nécessaire pour faciliter l'analyse comparative entre les CFP et les AMC. Cependant, il existe des différences conciliables entre les CFP et les statistiques sur les titres financiers en raison de différences de classification et de méthodologie propres à chaque programme.

Révisions à d’autres secteurs et instruments

Le tableau 2 résume les autres changements qui ont été intégrés dans certaines séries chronologiques des CFP.


Tableau 2
Autres modifications apportées aux séries chronologiques des comptes financiers et du patrimoine
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Autres modifications apportées aux séries chronologiques des comptes financiers et du patrimoine. Les données sont présentées selon Révision (titres de rangée) et Description de la modification (figurant comme en-tête de colonne).
Révision Description de la modification
Révisions apportées au traitement des réclamations des administrations publiques Les administrations publiques enregistrent une réclamation pour leurs entreprises publiques respectives afin de quantifier leur participation majoritaire dans ces producteurs marchands. Par le passé, la variation de la valeur des réclamations des administrations publiques résultant d'une variation de la valeur nette d'une entreprise publique était comptabilisée comme un flux ou une opération financière. Cependant, cette valeur est saisie avec plus de précision si on la considère sous l'angle d'une variation de valeur dans les autres changements d'actifs. Par exemple, si une entreprise publique était rentable au cours de la période considérée et que ses bénéfices étaient conservés en espèces, alors la valeur nette de l’entreprise publique et la réclamation correspondante de l'administration publique augmenteraient en raison d'une variation de valeur et non en raison d'une transaction spécifique entre l'administration publique et l'entreprise publique. Par conséquent, ces flux ont été reclassés dans les CFP en réévaluations.
Révisions apportées aux prêts bancaires étendus aux sociétés non financières privées Le traitement des acceptations bancaires a été mis à jour précédemment afin de mieux structurer le rôle des banques en tant qu’intermédiaires, y compris la relation entre les banques et les sociétés non financières en tant que prêteur et emprunteur. Pour les sociétés non financières privées, l’aspect qui concerne les prêts des acceptations bancaires a été élargi pour inclure la portion du secteur bancaire des acceptations personnelles achetées. Cela harmonise le traitement entre les CFP et les AMC ainsi que les informations disponibles à partir des sources d'information trimestrielles et mensuelles sur les banques à charte.
Révisions apportées aux autres actifs et passifs incluant l'intégration de renseignements mis à jour sur les contrats de rachat Les secteurs nationaux s'engagent dans des contrats de rachat, c'est-à-dire des contrats entre deux parties pour utiliser des garanties telles que des titres en échange d'un financement à court terme. Dans le passé, le tableau complet du financement des contrats de rachat entre les secteurs nationaux et les non-résidents n'était pas pleinement reflété. Avec cette révision, des améliorations statistiques ont été apportées pour mieux saisir cette activité.

Graphique 2 Révisions apportées aux prêts non hypothécaires des sociétés non financières privées

Tableau de données du graphique 2 
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2 Sociétés non financières, actuel et Sociétés non financières, précédent, calculées selon milliards de dollars unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Sociétés non financières, actuel Sociétés non financières, précédent
milliards de dollars
1990 T1 186,27 181,09
1990 T2 189,93 184,74
1990 T3 190,09 184,91
1990 T4 188,40 183,24
1991 T1 188,22 183,05
1991 T2 184,31 179,11
1991 T3 181,67 176,49
1991 T4 183,12 177,95
1992 T1 182,53 177,41
1992 T2 181,72 176,65
1992 T3 180,14 175,13
1992 T4 176,39 171,47
1993 T1 172,59 167,78
1993 T2 172,49 167,54
1993 T3 174,89 169,81
1993 T4 174,96 169,72
1994 T1 175,14 169,69
1994 T2 177,76 171,98
1994 T3 177,45 171,41
1994 T4 182,81 176,51
1995 T1 188,81 182,12
1995 T2 191,25 184,33
1995 T3 189,20 182,02
1995 T4 198,03 190,62
1996 T1 205,18 197,71
1996 T2 199,73 193,04
1996 T3 199,85 192,90
1996 T4 199,12 191,98
1997 T1 209,35 201,67
1997 T2 218,48 209,93
1997 T3 223,09 214,26
1997 T4 225,94 216,65
1998 T1 236,75 227,85
1998 T2 244,40 235,02
1998 T3 245,10 235,42
1998 T4 244,52 234,95
1999 T1 244,65 238,63
1999 T2 239,65 233,67
1999 T3 237,16 231,23
1999 T4 241,40 235,50
2000 T1 258,50 252,64
2000 T2 263,90 258,03
2000 T3 263,39 257,52
2000 T4 261,03 255,16
2001 T1 275,18 269,30
2001 T2 268,29 262,33
2001 T3 270,52 264,47
2001 T4 263,25 257,12
2002 T1 270,94 264,72
2002 T2 266,46 260,29
2002 T3 260,74 254,61
2002 T4 262,28 256,20
2003 T1 246,67 240,64
2003 T2 242,52 236,52
2003 T3 236,65 230,68
2003 T4 230,55 224,63
2004 T1 238,67 232,79
2004 T2 240,37 234,47
2004 T3 234,34 228,43
2004 T4 237,35 231,44
2005 T1 235,08 229,15
2005 T2 241,94 235,99
2005 T3 243,27 237,29
2005 T4 242,56 236,55
2006 T1 254,92 248,89
2006 T2 264,95 258,30
2006 T3 268,45 261,18
2006 T4 273,95 266,06
2007 T1 284,82 276,31
2007 T2 295,40 286,90
2007 T3 309,94 301,43
2007 T4 326,39 317,90
2008 T1 334,13 325,64
2008 T2 326,63 318,04
2008 T3 331,33 322,65
2008 T4 356,18 347,43
2009 T1 356,34 345,90
2009 T2 333,96 327,05
2009 T3 314,98 307,28
2009 T4 300,31 291,72
2010 T1 287,22 279,09
2010 T2 280,09 274,64
2010 T3 276,78 271,87
2010 T4 278,96 273,44
2011 T1 294,20 277,71
2011 T2 291,31 275,14
2011 T3 303,79 287,09
2011 T4 302,43 281,71
2012 T1 328,95 309,33
2012 T2 334,64 315,35
2012 T3 341,14 319,36
2012 T4 339,53 315,35
2013 T1 352,33 327,82
2013 T2 378,86 352,28
2013 T3 379,77 351,31
2013 T4 378,45 348,73
2014 T1 396,91 367,89
2014 T2 407,93 380,81
2014 T3 425,30 398,99
2014 T4 430,99 399,92
2015 T1 448,98 417,57
2015 T2 468,35 438,70
2015 T3 475,58 440,69
2015 T4 484,96 456,38
2016 T1 474,30 439,15
2016 T2 497,80 465,74
2016 T3 496,37 464,98
2016 T4 505,72 465,92
2017 T1 517,12 473,44
2017 T2 531,75 487,94
2017 T3 544,48 503,27
2017 T4 544,69 495,81
2018 T1 565,12 514,53
2018 T2 589,07 540,57
2018 T3 606,03 554,99
2018 T4 629,15 568,68
2019 T1 644,55 594,02
2019 T2 658,34 596,14
2019 T3 662,84 599,53
2019 T4 666,59 600,38
2020 T1 740,32 657,56
2020 T2 723,66 647,87
2020 T3 716,50 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer

Directions futures

D'autres développements futurs sont prévus pour les CFP, y compris l'incorporation plus poussée d'instruments dans un cadre « de qui à qui ». Par exemple, des travaux visant à développer une dimension sur les détenteurs de titres de créance sont en cours, dimension qui fournira des renseignements sur les secteurs détenant des titres de créance émis au pays et à l'étranger. De plus, des travaux d'identification des secteurs détenteurs de capitaux privés et de prêts intersociétés progressent également.

En outre, un nouvel alignement de la classification actuelle des secteurs et des catégories des CFP avec les normes internationales est en cours d'examen. Les changements spécifiques qui seront au centre de l'attention au cours de l'année prochaine comprennent la reclassification des accords de rachats en prêts tel qu’il est recommandé par le SCN 2008 et la reclassification des produits dérivés en leurs propres instruments. Actuellement, ces deux éléments sont classés dans les autres actifs et passifs, mais les travaux en cours pour mieux répartir cette catégorie fourniront des détails plus explicites sur son contenu. Enfin, divers changements de comptabilité d'entreprise qui ont été récemment mis en œuvre (par exemple, concernant les baux) ou qui seront bientôt mis en œuvre sont à l'étude pour s'assurer que leurs répercussions sur les CFP sont comprises et que les estimations restent conceptuellement valables.


Date de modification :