Avis de correction
Le 15 décembre 2020, une correction a été apportée au tableau 1 de la version française du texte en ce qui a trait à la part maximale des services de comptabilité livrés numériquement. Nous regrettons tout inconvénient que cela a pu entrainer.
I. Introduction
Dans le cadre de la stratégie de Statistique Canada visant à mesurer la façon dont la numérisation facilite, transforme et perturbe le commerce international de services, les entreprises canadiennesNote ont été invitées pour la première fois pour l'année de référence 2018 à indiquer la part de leurs exportations de 15 services commerciaux distincts qui avaient été fournis à distance, dont la livraison numérique est le principal mécanismeNote .
La livraison numérique est l'un des quatre principaux modes de fourniture de services à un autre pays, parallèlement à la livraison en personne, soit par le truchement du client ou du fournisseur se rendant chez son homologue, soit en établissant une présence commerciale dans l'autre pays. Ce document sert de contribution à la mesure du commerce de services du Canada selon le mode de fourniture.
Fournie aux exportateurs de services au moyen d'un module supplémentaire dans le cadre de l’enquête sur les transactions internationales de services commerciaux de Statistique Canada, cette nouvelle source de données sur le commerce numérique de services est le résultat d'une collaboration approfondie entre Statistique Canada et la communauté d'exportation du Canada, ses homologues américains en statistiques économiques du Bureau of Economic Analysis (BEA), et les organisations régionales et internationales — notamment l'OCDE, l'OMC et EurostatNote .
Cet article traite d'une mesure principale dérivée de ce nouveau module d'enquête — l'intensité numérique du commerce international canadien des exportations de services commerciaux en 2018Note . Ce faisant, Statistique Canada continue de progresser dans le continuum de la mesure des services commerciaux numériques, le mode de fourniture de services transfrontalier défini dans le Manuel sur la mesure du commerce numérique, qui fait la distinction entre la commande numérique, l'infrastructure numérique (ou plates-formes d’intermédiation) et la livraison numérique. Cet article porte uniquement sur la livraison numérique des exportations de services du Canada.
Progresser dans le continuum de la mesure des services numériques
L'accès aux marchés extérieurs et la facilitation des échanges en ce qui a trait à la livraison de services sont essentiels pour maintenir l'intégration et l'innovation de l'économie canadienne par rapport au marché de plus en plus numérique et mondial. Cela nécessite une innovation continue de la mesure du commerce numérique des services internationaux, qui est une préoccupation majeure tant à Statistique Canada que dans les organismes statistiques du monde entier.
Afin de combler le manque de données sur le commerce numérique d'une manière durable qui pourrait être exploitée et affinée année après année, la mesure du commerce numérique des services internationaux (et plus largement des modes de fourniture) est considérée comme un continuum, passant d'une estimation basée sur des hypothèses à une mesure directe fondée sur des enquêtes auprès des entreprises et la compilation de données administratives.
L'un des principaux objectifs de la progression le long de ce continuum est d'affiner les écarts entre la livraison numérique transfrontalière et les autres modes de fourniture liés à la livraison en personne. La voie suivie jusqu’à maintenant est décrite ci-dessous, en commençant par la première étape d'estimation des services des technologies de l'information et de la communication, en passant à la méthode d'attribution simplifiée, puis en mettant en évidence les exportateurs de services qui fournissent des données sur leur utilisation de la livraison numérique en tant que mode de fourniture de leurs produits.
Mode de fourniture : les quatre modes de fourniture de services à un autre pays
Mode 1 : Fourniture transfrontalière
La fourniture transfrontalière, aussi appelée livraison à distance, a lieu lorsqu’un service est produit dans un pays, mais consommé dans un autre pays. La livraison numérique de services est un sous-ensemble du mode 1. En d’autres mots, la livraison à distance fournit une borne supérieure d’estimation des exportations de services livrés de façon numérique puisque la livraison numérique constitue le principal mécanisme en ce qui a trait à la livraison de services à distance. À l’instar du commerce traditionnel où un bien est livré de l’autre côté de la frontière, le fournisseur et le consommateur demeurent tous deux dans leurs pays respectifs. Par exemple, un cabinet d’avocats peut fournir des conseils juridiques par le truchement d’Internet à un client à l’étranger, ou encore un individu résidant dans un pays peut acheter et télécharger un jeu informatique d’une firme de logiciels résidant dans un autre pays.
Mode 2 : Consommation à l’étranger
La consommation à l’étranger a lieu lorsque les services sont consommés dans le pays où ils sont produits. Le consommateur ou sa propriété sont à l’étranger lorsque le service est fourni. Par exemple, un touriste pourrait visiter un musée lorsqu’il est à l’étranger, ou la propriété d’un consommateur, comme un navire, pourrait être envoyée à l’étranger pour y être réparée.
Mode 3 : Présence commerciale
La présence commerciale concerne l’établissement, par un fournisseur de services, d’une présence à l’étranger afin de fournir des services. Par exemple, une institution financière pourrait ouvrir une succursale dans un autre pays afin d’y fournir des services financiers. Les transactions de services au moyen du mode 3 ne sont pas incluses dans les estimations du commerce international des services du Canada. L’information sur le mode 3 est plutôt accessible au moyen du programme sur les activités des entreprises multinationales (EM) à l’étranger. Les ventes des entreprises étrangères dans l’économie nationale (paiements) et les ventes des entreprises canadiennes dans les économies étrangères (recettes) sont utilisées comme estimations pour le mode 3.
Mode 4 : Présence de personnes physiques
La présence de personnes physiques se produit lorsqu’une personne est présente à l’étranger afin de fournir un service commercial. Le service est produit dans le pays où il est consommé. Par exemple, un consultant en ingénierie pourrait se rendre à l’étranger pour surveiller les aspects d’un projet de construction ou un employé d’un fabricant de logiciels pourrait être envoyé à l’étranger pour fournir des services de technologie de l’information.
Premières estimations — commerce de services des technologies de l’information et des communications (TIC)
Une première étape dans la mesure du continuum des importations et des exportations de services selon leurs modes de fourniture a consisté à élaborer des données sur le commerce de services des technologies de l'information et des communications (TIC). Les services des TIC saisissent la valeur des catégories de services qui permettent ou assurent la transmission d'informations numériques. Les services informatiques, par exemple, sont classés comme des services des TIC car ils font partie de l'infrastructure technologique permettant de transmettre, traiter, stocker ou partager des informations numériques. Les services d'information et les services de télécommunications complètent les services des TIC. La part des services des TIC dans le total des services avait légèrement augmenté pour atteindre 10,5 % en 2019, par rapport à un exercice précédent mené en 2017, au cours duquel environ 9,5 % des exportations de services étaient considérées comme des services des TICNote .
La proportion des exportations du Canada définies d’une façon plus large, appelées services facilités ou rendus possibles par la numérisation (soit par la commande ou la livraison du service), a donné des estimations de 54 % pour 2019, en légère baisse par rapport à l'estimation de 2017Note . Un service de comptabilité n'est pas de nature numérique, comme la fourniture de services infonuagiques, par exemple; cependant, un service de comptabilité pourrait être fourni à distance au client par livraison numérique et est un exemple de service qui pourrait être activé par la numérisation. La valeur de cet ensemble plus large de services comprend donc toute la valeur des services des TIC ainsi que d'autres catégories éventuelles de services numériques, dont la valeur a été incluse en partie ou en totalité sur la base d'un exercice conceptuel. Les valeurs de transaction des catégories de services ont été divisées au cours de cet exercice en services qui ne peuvent pas être commandés ou fournis par voie numérique, comme la construction, et ceux qui peuvent plus facilement être conceptualisés comme commandés ou livrés par des moyens numériques.
Tableau de données du graphique 1
| Services des TIC | Autres services potentiellement fondés sur les TIC | Services non potentiellement fondés sur les TIC | |
|---|---|---|---|
| milliards de dollars | |||
| Exportations | 14,576 | 59,909 | 64,849 |
| Importations | 11,077 | 63,802 | 85,966 |
| Solde | 3,499 | -3,893 | -21,117 |
| Source : Statistique Canada, tableau 12-10-0141-01, 2020. | |||
Utilisation de la méthode d’attribution simplifiée pour estimer le commerce des services selon le mode de fourniture du Canada
L’étape suivante pour mesurer le commerce des services par mode de fourniture a produit une estimation des exportations (et importations) de services fournis par la livraison à distance vers d'autres pays, dont la livraison numérique est le principal mécanisme. Cette estimation a été produite en conjonction avec des estimations des modes de prestation des services en personne (que ce soit par le client traversant la frontière pour récupérer le service auprès du fournisseur, ou par le fournisseur traversant la frontière pour fournir le service au client). Cet ensemble d'estimations était basé sur la méthode d'attribution simplifiée MSITS 2010, un ensemble d'hypothèses convenues à l’échelle internationale sur la propension de chaque catégorie de services à être livrée à distance, appelée mode 1, ou à être livrée en personne, ce qui est appelé mode 2 et mode 4Note .
En utilisant cette méthode, on a estimé qu'en 2016, 57 % des exportations canadiennes de services étaient livrées à distance à d'autres pays, dont la livraison numérique est le principal mécanisme, et à peu près la même part des importations ont été livrées numériquement d'autres pays au Canada. On estime que les services fournis en personne par le fournisseur de services traversant la frontière pour servir le client, appelés mode 4 ou présence de personnes physiques, représentaient 16 % des exportations du Canada en 2016. La composition de cette valeur a été constituée principalement par les services commerciaux et les services de transport. On estime que les services exportés du Canada par le client (à l'extérieur du Canada) traversant la frontière pour recevoir le produit du fournisseur de services, appelé mode 2 ou consommation à l'étranger, représentaient 27 % des exportations totales en 2016, soit à peu près l'équivalent des exportations canadiennes de services de voyage.
L’hypothèse intégrée dans cet exercice d’attribution simplifiée était que la grande majorité des services de voyage et des services de transport étaient fournis en personne, soit par la consommation à l’étranger, soit par la présence de personnes physiques, et que les trois quarts des exportations de services commerciaux étaient livrés numériquement. Cette attribution pour les exportations de services commerciaux a été construite à partir d'hypothèses faites au niveau de la catégorie de services plus détaillée, avec, par exemple, les services d'information et les services de télécommunications supposés être livrés à 100 % numériquement, respectivement, et 75 % des services de publicité et 50 % des services informatiques étant attribués à la livraison numérique.
Tableau de données du graphique 2
| Exportations de services | |
|---|---|
| pourcentage | |
| Fourniture transfrontalière (mode 1) | 57 |
| Consommation à l’étranger (mode 2) | 27 |
| Présence de personnes physiques (mode 4) | 16 |
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Note : Le mode 3, présence commerciale, est exclus ici puisqu'il n'est pas mesuré par le truchement des transactions commerciales internationales de services mais plutôt grâce à des enquêtes de multinationales canadiennes sur les services qu'elles fournissent à l'économie intérieure dans laquelle la filiale exerce ses activités. Source : Statistique Canada, « Commerce des services selon le mode de fourniture : définitions, stratégies de collecte et résultats provisoires », Les nouveautés en matière de comptes économiques canadiens (13-605-X), 2018. |
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Tableau de données du graphique 3
| Importations de services | |
|---|---|
| pourcentage | |
| Fourniture transfrontalière (mode 1) | 58 |
| Consommation à l’étranger (mode 2) | 31 |
| Présence de personnes physiques (mode 4) | 11 |
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Note : Le mode 3, présence commerciale, est exclus ici puisqu'il n'est pas mesuré par le truchement des transactions commerciales internationales de services mais plutôt grâce à des enquêtes de multinationales canadiennes sur les services qu'elles fournissent à l'économie intérieure dans laquelle la filiale exerce ses activités. Source : Statistique Canada, « Commerce des services selon le mode de fourniture : définitions, stratégies de collecte et résultats provisoires », Les nouveautés en matière de comptes économiques canadiens (13-605-X), 2018. |
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Exportations de services commerciaux livrées numériquement par catégorie de services, telles que déclarées par les exportateurs
La progression le long du continuum exigeait de saisir comment les exportateurs de services du Canada fournissaient aux clients leur combinaison réelle de services commerciaux par le truchement de la livraison numérique transfrontalière et d’autres modes de fourniture liés à la livraison en personne. Réalisé par l'ajout d'une question posée aux exportateurs interrogés annuellement, l'objectif de ce nouveau module d'enquête était d'affiner les hypothèses ci-dessus relatives à l'attribution simplifiée grâce à une réponse directe des exportateurs eux-mêmes, en commençant par les exportateurs de 15 catégories de servicesNote . Grâce à l’intégration des réponses à l’enquête des exportateurs sur la part de leurs exportations livrées numériquement pour 15 catégories de services publiées au sein des services commerciaux dans un nouveau module d’enquête, la mesure devient une mesure dynamique et directe du commerce numérique de services. Les modes de fourniture de services à d'autres pays concernant les voyages, les transports et les services gouvernementaux sont restés hors de portée.
Bien que l’attribution simplifiée ait servi de point de départ utile, il s'agit d'un ensemble statique de ratios basé sur un ensemble d'entreprises qui ne sont peut-être pas immédiatement applicables au Canada. Laissée non vérifiée par une mesure directe, l’attribution simplifiée se traduirait par des modes de fourniture reflétant la croissance de certaines catégories de services, plus que par une compréhension de l'évolution de la fourniture des exportations de services. Grâce à la mesure directe, l'évolution de la numérisation pour les exportations de services de haut niveau et les catégories de services peut être observée et, en outre, des caractéristiques telles que le secteur de l'exportateur, la catégorie de taille, le type d’entreprise multinationale et les partenaires commerciaux peuvent être incluses. Il s’agit d’aspects importants de la représentation de l'expérience et des performances des exportateurs dans l'économie mondiale ainsi que lors de la négociation d'accords commerciaux et autres exercices de facilitation des échanges.
De plus, avant le début de la pandémie mondiale de COVID-19, certaines hypothèses étaient plus susceptibles de tenir la route. Dans la réalité économique très différente de 2020, il devient crucial de comprendre comment les exportateurs ont livré leurs services à leurs principaux marchés en 2018 et 2019 et comment cela s'est adapté avec les voyages internationaux plus limités en 2020, ce nombre restreint de voyages ayant eu un impact considérable sur les modes 2 et 4.
Dans l'exercice d’attribution simplifiée, mis à jour avec les données les plus récentes pour les exportations de 2018 mais axé uniquement sur les services commerciauxNote , il a été estimé que 74 % de la valeur était fournie par la livraison transfrontière numérique, un poids légèrement inférieur à celui calculé dans l'exercice de 2016; 3 % ont été fournis à des clients se rendant à l'entreprise exportatrice dans un autre pays pour consommer ou récupérer le service (mode 2), et 23 % ont été fournis par l'intermédiaire des exportateurs fournissant le service directement au client dans l'autre pays (mode 4)Note . Les ratios de l’attribution simplifiée sont restés les mêmes que lors de l'exercice de 2016, y compris pour les services informatiques pour lesquels 50 % étaient supposés être livrés numériquement et les 50 % restants en personne.
Pour les services informatiques, alors que l’attribution simplifiée estimait la livraison numérique à 50 %, une fourchette beaucoup plus élevée était indiquée dans le module d'enquête. Les exportateurs de services informatiques ont indiqué qu’ils avaient tendance à fournir jusqu'à 93 % des exportations de services informatiques par voie numérique. Pour ces exportateurs particuliers, ou si la mesure est prise pour supposer que ces réponses directes pourraient être appliquées à des entreprises similaires par le truchement de la majoration, cela implique une résilience beaucoup plus grande face aux contraintes de livraison en personne que l’attribution simplifiée, une question très pertinente, alors que la politique industrielle, la politique de la concurrence et la recherche au chapitre du revenu disponible des consommateurs se développent.
Les deux sections suivantes — les sections II et III — fourniront des détails sur la façon dont la livraison numérique a été directement mesurée grâce à l'intégration du module dans l'enquête annuelle sur les transactions internationales dans les services commerciaux, ce qui sera suivi des résultats provisoires des exportateurs ayant répondu à l’enquête. La section IV présentera une comparaison des résultats provisoires du nouveau module d'enquête de 2018 avec l'exercice d’attribution simplifiée antérieur, et la section V conclura l'analyse.
II. Examen de l’intensité numérique des exportateurs de services au Canada
Afin de continuer à évoluer le long du continuum à partir de l'estimation faite par le truchement de l'attribution simplifiée jusqu’à la mesure directe de l'activité des entreprises au Canada, une question d'enquête sur les exportations de services livrés à distance, dont le principal mécanisme est la livraison numérique, a été ajoutée à l'enquête annuelle existante sur les transactions internationales de services commerciaux. Cet élargissement de la collecte de données sur le commerce international de services commerciaux a assuré une contribution directe des entreprises sur leur intensité numérique tout en tirant parti d'un cadre existant afin de gérer stratégiquement le fardeau de réponses.
Les entreprises au Canada qui ont été sélectionnées dans le cadre de l'échantillon de l'enquête annuelle sur les transactions internationales de services commerciaux ont été invitées pour la première fois pour l'année de référence 2018 à fournir la part de leurs exportations de 15 services commerciaux distincts qui avaient été livrés numériquement. Il convient de noter qu’avant le questionnaire de l’année de référence 2018 qui demandait aux entreprises d’estimer directement la part de leurs exportations livrées numériquement, il n’y avait pas de précision quant à la manière dont un service était fourni dans l’enquête.
Figure 1. Exportations, services commerciaux livrés à distance à l’échelle internationale, enquête de Statistique Canada pour l’année de référence 2018
Description de la figure 1
Revenus – Pourcentage des services commerciaux fournis à distance à des entités étrangères, 2018
2. Pour chaque catégorie de services déclarée précédemment à la question 1, veuillez déclarer le pourcentage des revenus totaux de services commerciaux fournis à distance à toutes les entités étrangères.
Les services fournis à distance sont des services fournis de façon transfrontalière via Internet, courriels, téléphones ou autres moyens. Ces services sont ainsi livrés sans que ni le fournisseur de services ni le consommateur de services ne quittent leur pays respectif.
Veuillez sélectionner la tranche de pourcentage approprié pour chaque catégorie de service.
Si cette information n’est pas disponible dans vos dossiers, veuillez fournir des estimations au meilleur de vos connaissances.
Inclure les services fournis à distance par internet, courriel, téléphone, texte et autres moyens.
Exclure :
- les services fournis à une entité étrangère lorsque le fournisseur doit se déplacer dans le pays de l’entité étrangère
- les services fournis à une entité étrangère temporairement situé au Canada
Les tranches de pourcentage sont :
- 0 % à 10 %
- 11 % à 24 %
- 25 % à 49 %
- 50 % à 74 %
- 75 % à 89 %
- 90 % à 100 %
Les catégories de service sont :
- Services administratifs, de conseils en gestion et affaires, et relations publiques (C3000008)
- Services de comptabilité (C3000009)
- Publicité et services connexes (C3000010)
- Services juridiques (C3000011)
- Services informatiques (C3000014)
- Recherche et développement (C3000017)
- Services d’architecture et de génie (C3000018)
- Enseignement, formation et perfectionnement du personnel (C3000019)
- Services environnementaux (C3000020)
- Services de santé (C3000021)
- Autres services scientifiques et techniques (C3000023)
- Arts d’interprétation (C3000029)
- Autres services audiovisuels, films et vidéos (C3000030)
- Autres services audiovisuels, autres (C3000031)
- Autres services non identifiés ailleurs (C3000032)
Sources : Questionnaire de Statistique Canada, Opérations internationales de services commerciaux (BP-21SF), année de référence 2018
Environ 4 000 entreprises, dont un peu plus de 75 % des exportateurs ont répondu pour 32 catégories de services, ont été invitées à préciser la part de 15 de ces catégories de services qui étaient livrées numériquement à des parties étrangères. Parmi les répondants indiquant des exportations d'au moins une des 15 catégories de services sélectionnées, le taux de réponse a dépassé 80 %. Cela a donné un univers d'environ 830 entreprises déclarant avoir exporté des services par voie numérique, couvrant 20 milliards de dollars d'exportations de services de ces 15 catégories qui sont couvertes par cette analyse.
Pour ces 15 catégories de services commerciaux, le total des exportations publiées en 2018 s'élevait à 50,3 milliards de dollars. Cette valeur supplémentaire de 30 milliards de dollars à l'exportation est ajoutée grâce à la majoration des résultats des répondants à l'enquête pour représenter les entreprises qui n'ont pas été interrogéesNote ainsi qu'en augmentant les microdonnées recueillies à partir de l'enquête grâce à l'intégration de données administratives complémentaires.
Tableau de données du graphique 4
| Mesure directe dans le champ d'application du numérique | Reste de la valeur publiée | |
|---|---|---|
| milliards de dollars | ||
| Total, 15 catégories sélectionnées | 19,93 | 30,39 |
| Services administratifsTableau de Note 1 | 4,32 | 8,32 |
| Services informatiques | 2,23 | 7,69 |
| Recherche et développement | 2,93 | 4,95 |
| Tous les autres services | 4,32 | 0,00 |
| Services audio-visuels — films et vidéos | 0,82 | 3,36 |
| Autres services scientifiques et techniques | 0,48 | 2,78 |
| Services de publicité et services connexes | 2,04 | 0,74 |
| Services d'architecture et de génie | 1,06 | 0,86 |
| Services juridiques | 0,91 | 0,47 |
| Services de comptabilité | 0,35 | 0,43 |
| Autres services audio-visuels | 0,06 | 0,41 |
| Arts de la scène | 0,29 | 0,17 |
| Services environnementaux | 0,04 | 0,09 |
| Services d'enseignement | 0,04 | 0,09 |
| Services de santé | 0,03 | 0,00 |
| 17 autres catégories de servicesTableau de Note 2 | 0,00 | 29,40 |
|
||
Les exportations des 17 autres catégories de services commerciaux, y compris la finance et les assurances, les services de soutien à l’extraction minière, les services de construction, les services d'information, les services de télécommunications, les brevets et marques de commerce et les commissions non financières, représentaient 29,4 milliards de dollars, ce qui porte le total des services commerciaux à 79,7 milliards de dollars en 2018.
Présentation de l'intensité numérique en tant que mesure
La mesure principale résultant du module d'enquête supplémentaire est un indicateur d'intensité numérique basé sur l'entreprise pour certaines catégories de commerce de services commerciaux pour l'année de référence 2018. L'intensité numérique fait référence à la part des exportations globales de services d'une entreprise qui sont livrées numériquement. En fait de valeur, elle est calculée en appliquant le maximum de la part sélectionnée de chaque catégorie de service particulière pour chaque entreprise à la valeur déclarée par cette entreprise pour ce service. Donc, si une entreprise indique qu'elle exporte pour 10 millions de dollars de services administratifs et déclare une fourchette de 75 % à 89 % pour la livraison à distance, l'interprétation est que l'intensité numérique est à la hauteur de 89 %, soit jusqu'à 8,9 millions de dollars de leurs exportations de services administratifs étant classés comme livraison numérique.
L'intensité numérique comme caractéristique d'un exportateur de services
Les statistiques sur le commerce numérique de services, en commençant par l’intensité numérique comme indicateur, vont au-delà de l’industrie de l’exportateur et de la catégorie de service de l’exportation pour obtenir des informations sur la manière dont ce service a été fourni au-delà des frontières. En établissant si une entreprise est plus ou moins orientée vers le numérique, ce travail fournit des informations sur la numérisation en tant que caractéristique de l’entreprise et peut donc servir d’extension aux statistiques canadiennes sur le Commerce selon les caractéristiques des exportateurs et importateurs - Services dans les années à venir.
Les comparaisons intra-industrie donnent une idée de la gamme de numérisation présente dans les industries respectives, tandis que l'intensité numérique des services par industrie de l'entrepriseNote , destination d'exportation et si l'entreprise fait partie d'une multinationale canadienne, d'une multinationale étrangère ou d'une entreprise qui a des activités uniquement au Canada, explore les différences de numérisation dans ces dimensions.
Les répondants à l'enquête sur les transactions internationales de services commerciaux constituent l'échantillon d'entreprises, dont beaucoup représentent jusqu'à 10 autres entreprises du même secteur et de la même catégorie de taille. Avant d'être intégrée dans les statistiques officielles du commerce selon les caractéristiques de l’entreprise, la fourniture numérique devra être évaluée comme une caractéristique pour laquelle une entreprise échantillonnée peut être représentative de l'ensemble de la population. Dans le cadre de l'évaluation de cette question complexe, cet article explore uniquement la mesure directe de l'intensité numérique des entreprises interrogées. Après des faits saillants supplémentaires par industrie, statut de multinationale et principal partenaire commercial, une analyse plus approfondie sera effectuée en comparant les parts compilées par mesure directe et celles estimées dans le précédent exercice d’attribution simplifiée. En reconnaissant les relations entre la fourniture numérique d'un service et d'autres caractéristiques de ces entreprises, une première étape est franchie dans l'établissement d'une stratégie d'estimation.
III. Résultats provisoires
Les exportateurs de services interrogés déclarent 82 % de livraisons numériques globales en 2018
Sur les 20 milliards de dollars de services exportés qui entrent dans le champ de cette analyse, les entreprises interrogées au Canada ont indiqué qu'au maximum 82 % de ces exportations, soit 16,4 milliards de dollars, ont été fournies aux clients par livraison à distance, principalement numérique.
Pour ce qui est de la description des autres modes de fourniture par lesquels ces services sont fournis, au moins 18 % de ces 15 catégories de services sont livrés en personne au-delà des frontières, soit par le truchement du fournisseur de services se déplaçant au-delà des frontières jusqu'au client pour fournir le service, soit par le client franchissant une frontière pour consommer le service.
Les services administratifs, la R&D, l’informatique et la publicité se trouvent en haut de la liste des catégories de services exportées numériquement
Après avoir examiné séparément les 15 catégories de services pertinentes, triées par valeur maximale déclarée des exportations livrées numériquement, les principales catégories d'exportation de services du Canada sont 1) les services de conseil en administration, en affaires et en gestion, 2) les autres servicesNote , 3) la recherche et le développement, 4) les services informatiques, et 5) les services de publicité et services connexes. Parmi celles-ci, les entreprises exportant des services informatiques ont déclaré la part la plus élevée de services fournis par voie numérique. Dans l'ensemble, bien que de moindre valeur, certains services audiovisuels ont été signalés comme étant presque entièrement (99 %) livrés numériquement.
Tableau de données du graphique 5
| Part des exportations | |
|---|---|
| pourcentage | |
| Total, exportations de services | 82 |
| Services administratifsTableau de Note 1 | 83 |
| Autres services non indiqués ailleurs | 79 |
| Recherche et développement | 89 |
| Services informatiques | 93 |
| Services de publicité et services connexes | 91 |
| Services d'architecture et de génie | 89 |
| Services juridiques | 80 |
| Autres services scientifiques et techniques | 76 |
| Arts de la scène | 85 |
| Services de comptabilité | 59 |
| Services audio-visuels — films et vidéos | 24 |
| Autres services audio-visuels — autres | 99 |
| Services environnementaux | 96 |
| Enseignement, formation et perfectionnement du personnel | 49 |
| Services de santé | 52 |
|
|
Les grandes entreprises affichent l’intensité numérique la plus élevée dans l’ensemble
Les grandes entreprises ont affiché dans l’ensemble une intensité numérique plus élevée, soit une valeur de 86%, comparativement à celle des petites et moyennes entreprises (PME) dont la valeur rapportée s’est établie à un maximum de 81% des exportations qui ont été livrées numériquement pour ce qui est des catégories de services sélectionnées. Plus précisément, les grandes entreprises ont rapporté des proportions plus élevées au chapitre des services administratifs et des services informatiques. La différence d'intensité numérique entre les PME, les entreprises de moins de 500 salariés et les grandes entreprises, celles de 500 salariés ou plus, était plutôt subtile en ce qui concerne chacune des catégories de services, n’excédant pas une différence de huit points de pourcentage, à l'exception de la publicitéNote . La propension des PME à livrer des services de publicité par voie numérique était beaucoup plus prononcée que celle des grandes entreprises. Cette proportion s’est élevée à une valeur maximum de 98% selon les déclarations comparativement à 67% pour ce qui est des grandes entreprises, ce qui démontre que les PME qui ont été sondées ont livré leurs produits de publicité presque exclusivement par des moyens numériques.
Tableau de données du graphique 6
| Total, exportations de services | Services administratifs | Recherche et développement | Services de publicité | Services informatiques | |
|---|---|---|---|---|---|
| pourcentage | |||||
| Total | 82 | 83 | 89 | 91 | 93 |
| Grandes entreprises (500 employés ou plus) | 86 | 86 | 92 | 67 | 96 |
| Petites et moyennes entreprises (moins de 500 employés) | 81 | 79 | 83 | 98 | 90 |
| Source : Statistique Canada, « Les exportations de services du Canada sous l'angle du commerce numérique », Les nouveautés en matière de comptes économiques canadiens (13-605-X), 2020. | |||||
De nombreuses industries, y compris celles de la vente au détail et de la fabrication, affichent une forte propension à la fourniture numérique de services
Les exportateurs du secteur des services professionnels, scientifiques et techniques ont déclaré la valeur la plus élevée d’exportations (dans plusieurs des catégories de services mentionnées ci-dessus) et ont affiché également une intensité numérique maximale élevée (86 %) dans la prestation de leurs exportations de services.
En comparaison, les entreprises des industries de l'information et de la culture ont déclaré une livraison numérique maximale de 68 % de leurs exportations de services, ce qui met en évidence une propension beaucoup plus élevée à fournir des services en personne. Alors que les industries du commerce de gros, de la fabrication, du transport et de l'entreposage peuvent avoir les biens comme exportations principales, les exportations de services peuvent, par exemple, faciliter l’échange de ces biens (p. ex., contrats juridiques ou services de paie), être intégrés dans ces biens (p. ex., abonnements aux logiciels et services via un appareil intelligent) ou accompagner ces biens (par exemple, contrôle de la qualité pour la sécurité / la prévention des fuites des équipements et des machines ou exécution de diagnostics à distanceNote ). Les exportateurs de services de ces industries ont déclaré une livraison numérique maximale de 90 %, 82 % et 85 %, respectivement.
Tableau de données du graphique 7
| SCIAN | Part des exportations sélectionnées livrées par voie numérique |
|---|---|
| pourcentage | |
| Total, exportations de services | 82 |
| Services professionnels, scientifiques et techniques | 87 |
| Industrie de l'information et industrie culturelle | 68 |
| Commerce de gros | 90 |
| Gestion | 82 |
| Services administratifs et services de soutien | 78 |
| Fabrication | 82 |
| Finance et assurances | 87 |
| Transport et entreposage | 85 |
| Arts, spectacles et loisirs | 91 |
| Extraction minière et extraction de pétrole et de gaz | 88 |
| Services publics | 66 |
| Soins de santé | 43 |
| Administrations publiques | 94 |
| Services immobiliers | 73 |
| Commerce de détail | 97 |
| Construction | 43 |
| Services d'enseignement | 47 |
| Autres services | 72 |
| Agriculture, foresterie et pêche | 45 |
| Hébergement et services de restauration | 34 |
| Source : Statistique Canada, « Les exportations de services du Canada sous l'angle du commerce numérique », Les nouveautés en matière de comptes économiques canadiens (13-605-X), 2020. | |
Fourniture numérique de services aux États-Unis et aux autres principaux partenaires commerciaux
Les exportations de services livrés numériquement, comme les exportations de biens et les exportations de services dans leur ensemble, se sont principalement dirigées vers les États-Unis, plus de 8 exportateurs sur 10 interrogés ayant déclaré des exportations vers ce principal partenaire commercial. Plus de la moitié des entreprises n’exportaient qu’à un seul partenaire commercial, ce dernier étant le plus souvent les États-Unis. En moyenne, les exportateurs ont fourni des services dans six pays, les principaux exportateurs générant des revenus dans le champNote de l'enquête livrant en moyenne dans 18 pays. Environ 20 entreprises ont exporté des services dans plus de 50 pays.
Dans l'ensemble, jusqu'à 11,2 milliards de dollars sur les 16,4 milliards de dollars d'exportations de services livrés numériquement ont été générés par la demande aux États-Unis, et 4 milliards de dollars supplémentaires ont été générés par la demande des principaux partenaires commerciaux de services du Canada, l'Allemagne, la France, la Suisse, la Grande-Bretagne et la Chine venant en tête.
Parmi les exportations canadiennes vers les États-Unis, une part maximale de 82 % de ces services était fournie par voie numérique. Les exportations vers la France, principalement les services informatiques et les services d'architecture et d'ingénierie des entreprises de l'industrie de la fabrication et des services professionnels, scientifiques et techniques, ont été considérées comme livrées presque exclusivement par voie numérique.
En comparaison, les exportations de services commerciaux du Canada vers l’Allemagne et plus encore vers le Royaume-Uni étaient concentrées dans les services divers, qui peuvent avoir tendance à s’orienter davantage vers la personnalisation ou les services relatifs à un bien. Ces qualités font en sorte que le service lui-même est plus difficile à classer et ces catégories tendent vers une propension légèrement inférieure à fournir des exportations de services par voie numérique.
Tableau de données du graphique 8
| Partenaire commercial | Part |
|---|---|
| pourcentage | |
| États-Unis (USA) | 82 |
| France (FRA) | 99 |
| Allemagne (DEU) | 88 |
| Suisse (CHE) | 98 |
| Grande-Bretagne (GBR) | 76 |
| Chine (CHN) | 87 |
| Irlande (IRL) | 95 |
| Pays-Bas (NLD) | 85 |
| Japon (JPN) | 86 |
| Bermudes (BMU) | 26 |
| Belgique (BEL) | 42 |
| Australie (AUS) | 78 |
| Mexique (MEX) | 84 |
| Chypre (CYP) | 99 |
| Italie (ITL) | 88 |
| Brésil (BRA) | 80 |
| Inde (IND) | 83 |
| Singapour (SGP) | 84 |
| Arabie saoudite (SAU) | 35 |
| Hong Kong (HKG) | 93 |
| République de Corée (KOR) | 69 |
| Espagne (ESP) | 92 |
| Luxembourg (LUX) | 83 |
| îles Caïmans (CYM) | 95 |
| Mongolie (MNG) | 100 |
| Chili (CHL) | 76 |
| Suède (SWE) | 88 |
| Pérou (PER) | 74 |
| Norvège (NOR) | 26 |
| Russie (RUS) | 60 |
| Taïwan (TWN) | 92 |
| Indonésie (IDN) | 67 |
| Turquie (TUR) | 72 |
| Iraq (IRQ) | 84 |
| Reste du monde | 71 |
| Total global | 82 |
| Source : Statistique Canada, « Les exportations de services du Canada sous l'angle du commerce numérique », Les nouveautés en matière de comptes économiques canadiens (13-605-X), 2020. | |
Intensité numérique des exportations de services des multinationales
Les entreprises multinationales (EM) canadiennes ont déclaré une plus grande propension à fournir leurs services par voie numérique (88 %), et ce, dans toutes les industries, comparativement aux EM étrangères ayant pignon sur rue au Canada (83 %) et aux activités intérieures (68 %).
Les exportations de services des EM étrangères représentaient 60 % de la valeur de 20 milliards de dollars générée dans les catégories de services sélectionnées dans le champ de cette analyse, tandis que les EM canadiennes représentaient 25 % et que les activités qui ont lieu uniquement au Canada, et donc non multinationales par nature, ont généré la proportion de 15 % restante de la valeur.
Les exportations des EM à propriété étrangère participant aux exportations canadiennes étaient principalement destinées aux États-Unis, et non à leurs marchés nationaux. Les EM canadiennes interrogées ont également vendu la plupart de leurs produits sur le marché américain.
Les services fournis numériquement par les exportateurs du secteur des services professionnels, scientifiques et techniques étaient concentrés dans les services informatiques, de R&D, de publicité et les services administratifs
En 2018, les exportateurs du secteur des services professionnels, scientifiques et techniques (SCIAN 54) ont fourni un total de 18 milliards de dollars de services, soit environ 18 % de toutes les exportations de services commerciaux. Avec la moitié de cette valeur directement identifiée comme étant livrée numériquement (ou inversement, par livraison en personne), les exportateurs ont déclaré un maximum de 7,8 milliards de dollars comme livrés numériquement, soit une intensité numérique maximale de 86 %.
Dans ce secteur, les EM étrangères ayant des activités au Canada représentaient à la fois la plus grande valeur absolue des exportations (60 %) par rapport aux EM canadiennes (24 %) et les autres entreprises (16 %), et la plus forte intensité numérique, déclarant un maximum de 88 % de leurs exportations de services livrés par voie numérique.
Tableau de données du graphique 9
| Toutes les autres entreprises | Entreprises multinationales étrangères | Entreprises multinationales canadiennes | |
|---|---|---|---|
| pourcentage | |||
| Total, exportations de services | 68 | 83 | 88 |
| Services professionnels, scientifiques et techniques (NAICS 54) | 82 | 88 | 87 |
| Source : Statistique Canada, « Les exportations de services du Canada sous l'angle du commerce numérique », Les nouveautés en matière de comptes économiques canadiens (13-605-X), 2020. | |||
Les EM canadiennes ont déclaré une intensité numérique maximale plus élevée dans la plupart des autres industries, notamment l'information (SCIAN 51), la gestion des entreprises (SCIAN 55), l'administration et le soutien administratif, et la gestion et l'assainissement des déchets (SCIAN 56). Les autres entreprises ont déclaré que leurs exportations de services étaient livrées numériquement à une intensité beaucoup plus faible que les multinationales, à l'exception de l'industrie des services professionnels, scientifiques et techniques.
Les entreprises du secteur des services professionnels, scientifiques et techniques ont exporté une diversité de services aux États-Unis et dans le reste du monde, en particulier des services informatiques, des services de R&D, des services publicitaires et des services administratifs. En termes de partenaires commerciaux, les principaux marchés de ces entreprises étaient les États-Unis, l'Allemagne, le Royaume-Uni, le Japon et la Suisse. Environ 85 % des exportations livrées numériquement de ce secteur sont acheminées vers les États-Unis, plus de la moitié de cette valeur étant fournie par les EM américaines ayant pignon sur rue au Canada.
IV. Comparaison avec l’exercice d’attribution simplifiée
Bien que ce soit la méthode d’attribution simplifiée qui a été appliquée aux exportations de services lors des exercices précédents pour estimer que la livraison numérique des exportations de services du Canada était raisonnable et essentielle, la mesure directe a une valeur considérable. Les services informatiques, par exemple, sont livrés numériquement à plus de 93 %, contre une estimation initiale implicite de 50% dans l’exercice d’attribution simplifiée. Les exportations de services commerciaux liés à l'enseignement, dont une proportion de 75 % était censée être offerte par voie numérique selon l’exercice précédent, n'étaient fournies de cette manière qu’à concurrence de 40 % maximumNote .
L'architecture et l'ingénierie, le droit, la comptabilité, les arts de la scène et les sciences de l'environnement seraient également livrés principalement par voie numérique. On supposait auparavant que les services environnementaux étaient principalement fournis en personne, vraisemblablement sur place. Cependant, la faisabilité technologique et le fardeau accru du client exigeant ou souhaitant une évaluation pour fournir des échantillons de sol et d'eau, des images aériennes, des cartes détaillées, pour fournir plusieurs exemples, ont peut-être rendu ces hypothèses sans objet, soulignant ainsi l'importance de la mesure directe.
Il existe également des exemples d'attribution simplifiée surestimant la propension à fournir des services par voie numérique. Bien qu'il ait été supposé qu'environ les trois quarts des exportations de services comptables étaient livrées numériquement dans les estimations précédentes, la mesure directe indique une part inférieure, soit un pourcentage maximum de 59 % de la valeur, ce qui met en évidence le fait que le comptable doit souvent rendre visite au client ou vice versa, probablement compte tenu de la complexité et de la valeur élevée des transactions comptables internationales de nombreuses EM. La conclusion selon laquelle la probabilité que les services de comptabilité soient livrés numériquement a été surestimée dans l'hypothèse simplifiée a été reprise dans l'analyse du Bureau of Economic Analysis aux États-Unis, qui a constaté qu'environ 51 % des exportations de services comptables étaient livrées numériquement, tout comme la sous-estimation des exportations de services informatiques étant livrées numériquementNote .
De même, les services audiovisuels liés aux films et aux vidéos, qui sont une exportation en plein essor pour l’industrie canadienne de la production cinématographique et télévisuelle, ont été surestimés, seulement 24 % de ces exportations étant livrées par voie numérique.
| Catégorie de service | Attribution simplifiée (2018) | Fondé sur une enquête (Statistique Canada) | Fondé sur une enquête (Bureau of Economic Analysis, États-Unis) |
|---|---|---|---|
| pourcentage | |||
| Services administratifs, commerciaux et de gestion-conseils | 75 | 83 | 77 |
| Services de comptabilité | 75 | 59 | 51 |
| Services de publicité et services connexes | 75 | 91 | 78 |
| Services juridiques | 75 | 80 | 80 |
| Services informatiques | 75 | 93 | 80 |
| Recherche et développement | 75 | 89 | 59 |
| Services d'architecture et de génie | 75 | 89 | 61 |
| Enseignement, formation et perfectionnement du personnel | 75 | 40 | 37 |
|
|||
V. Conclusion
Alors que les services des TIC facilités par la numérisation et la méthode d’attribution simplifiée se sont concentrés sur l'attribution de catégories de services qui sont considérées en toute certitude comme orientées numériquement ou sur l'attribution de parts d'une catégorie de services comme étant livrés numériquement ou non, la déclaration directe va plus loin que ces efforts en fournissant des données réelles pour une matrice d’entreprises. Ce faisant, des renseignements sont offerts sur les exportateurs de services et les industries dans lesquelles ils fournissent la part de leurs activités transfrontalières dans une catégorie de services livrés numériquement.
Les indicateurs fondés sur des hypothèses sont importants pour prendre des mesures vers un cadre de mesure des nouveaux phénomènes économiques; cependant, la mesure directe fournit le point de repère auquel ces hypothèses doivent être confrontées.
Un aperçu de la composition des modes de fourniture de services exportés vers chacun des principaux partenaires commerciaux du Canada est essentiel pour observer comment cette composition change et à mesure que les industries modifient de plus en plus leur combinaison de services. Il devient probable, compte tenu des défis de la mobilité de la main-d'œuvre et des déplacements transfrontaliers de toute nature pendant la pandémie de COVID-19, qu'un biais se développe en faveur de la livraison numérique si cette adaptation est possible, ce qui pourrait signifier qu’en 2020 l'intensité numérique change considérablement. Cet instantané est fourni à partir de la mesure directe des exportateurs pour leurs revenus en 2018 et sera fourni en comparaison avec l’année de référence 2019 (et l’année de référence 2020 et ainsi de suite) au fur et à mesure que la série chronologique se forme afin d'offrir un aperçu de ces changements de composition.
En outre, à mesure que les exportateurs de services découvrent de nouveaux marchés et renforcent leurs relations avec les principaux partenaires commerciaux, la propension des exportateurs à fournir leurs services numériquement selon diverses caractéristiques des exportateurs peut être informative et servir de critère à mesure que chaque industrie évolue.
Collaboration Internationale sur la mesure du commerce numérique des services
Les progrès accomplis dans la mesure du commerce numérique des services, ainsi que la portée plus large de la mesure du commerce des services par leurs modes de fourniture mentionnée ci-dessus, se sont poursuivis à un rythme accéléré dans de nombreux pays, affinant en grande partie ces premières idées d'ajouts simples mais efficaces aux enquêtes existantes, souvent couplées à des données administratives et à l'utilisation de statistiques miroir. Le Bureau of Economic Analysis (BEA) des États-Unis a présenté une maquette de questionnaire d'enquête qu'il testait au groupe de travail d'Eurostat, faisant rapport sur les commentaires des entreprises et cherchant à le peaufiner sur la base des explorations d'autres pays ainsi que de l'OMC et de l'OCDE. Ces mises à jour ont également été partagées avec Statistique Canada qui a grandement bénéficié de la documentation du BEA et de l'approche collaborative. Statistique Canada a intégré avec succès un module supplémentaire dans le questionnaire électronique existant sur le commerce des services à partir de l'année de référence 2018, un cycle d'enquête après la mise en œuvre du BEA.
Le Royaume-Uni a adopté un questionnaire similaire à celui du BEA et de Statistique Canada et a récemment publié des statistiques fondées sur son enquête. L'Espagne a également recueilli des données sur le mode d'approvisionnement; leur enquête demande le mode de livraison prédominant. En dehors de l'Europe, la Nouvelle-Zélande a recueilli des données sur la manière dont les services commerciaux sont fournis à l'étranger dans les modes 1, 2 et 4, et la Reserve Bank of India a recueilli des données sur les logiciels informatiques et les services rendus possibles par les technologies de l'information, ventilées par mode de fourniture. D'autres pays européens et non européens ont publié des données sur les modes d'approvisionnement, notamment la France, la Finlande, la Colombie et le Brésil (qu'il s'agisse de statistiques exploratoires ou officielles), tandis que le Costa Rica, l'Inde et la Thaïlande ont collaboré avec la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED ) pour mettre en œuvre des études pilotes sur le commerce fondé sur les technologies de l'information et des communications (TIC).
Quelques défis de définition et de mesure du commerce numérique de services
Compte tenu du niveau élevé d'intégration du Canada dans l'économie mondiale et de la proximité (géographique et autre) des États-Unis, le flux de services internationaux entre le Canada et le reste du monde est très dynamique, impliquant des transactions d’un pays à l’autre de la même multinationale.
Ce dynamisme, associé à la visibilité et à la tangibilité réduites des services, signifie dans de nombreux cas que la définition du commerce numérique des services et la distinction entre le commerce intérieur et international des services peuvent être complexes.
Dans le but d'augmenter les pratiques actuelles avec des progrès concrets, cet article s'appuie sur deux principes clés qui constitueront le fondement des travaux sur le commerce numérique international des services. Premièrement, comme indiqué dans le récent projet de manuel sur la mesure du commerce numérique, la mesure visera à établir la différence entre la commande numérique et la livraison numérique, ainsi que les plates-formes d'intermédiation numérique. Aux fins du présent document, la mesure s'est concentrée uniquement sur la fourniture numérique des exportations de services, car les sources de données pour les commandes ne sont pas facilement disponibles.
Deuxièmement, seuls les services peuvent être livrés numériquement. Les marchandises ne peuvent pas être livrées numériquement. Si à un moment donné, un bien (par exemple, une cartouche de jeu vidéo physique) est remplacé par le même contenu livré numériquement (pour continuer l'exemple, un jeu vidéo téléchargé), il sera considéré comme un service. Par conséquent, s’il y a interruption de la numérisation, le même produit peut exister à la fois dans les univers des biens et des services, l'un étant capturé par les douanes et d'autres documents administratifs, et l'autre par des enquêtes auprès des entreprises. Il incombera aux architectes du cadre statistique, tant dans les instituts statistiques que dans les organisations internationales qui collaborent pour créer des normes et des classifications internationales, de continuer à réexaminer si un produit est un bien, un service ou les conditions selon lesquelles il est l’un ou l'autre, et d'orchestrer un système de classification et de mesure qui peut faciliter cette évolution.
Bibliographie
Statistique Canada, « Commerce des services selon le mode de fourniture : définitions, stratégies de collecte et résultats provisoires », Les nouveautés en matière de compte économiques canadiens (13-605-X), 2018.
OCDE, OMC et FMI, « Handbook on Measuring Digital Trade », version 1, 2020 (anglais seulement).
Mann, Michael A., Measuring Trade in Services by Mode of Supply, août 2019, Bureau of Economic Analysis.
Manual on Statistics of International Trade in Services (MSITS) 2010, disponible à la page des statistiques des Nations Unies.
Stephen Tapp, « The Growing Importance of Services in Canadian Trade », dans Redesigning Canadian Trade Policies for New Global Realities, édité par Stephen Tapp, Ari Van Assche and Robert Wolfe, août 2016.
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