Tableau 2.7
Espèces de mammifères terrestres vivant en forêt en voie de disparition, 2017

Tableau 2.7
Espèces de mammifères terrestres vivant en forêt en voie de disparition, 2017
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Espèces de mammifères terrestres vivant en forêt en voie de disparition, 2017. Les données sont présentées selon Espèce (titres de rangée) et Habitat critique, Commentaires et Facteurs d'agression ou facteurs limitatifs(figurant comme en-tête de colonne).
Espèce Habitat critique Commentaires Facteurs d'agression ou facteurs limitatifs
Carcajou, population de l’Est (Gulo gulo) Le carcajou vit dans le nord du Québec et au Labrador et présente une faible densité démographique dispersée dans l’ensemble du vaste domaine vital. Le carcajou a besoin de vastes régions non perturbées. Il peut habiter des régions arborées et non arborées. Les populations de carcajous sont difficiles à observer en raison de leur faible densité sur un vaste territoire, de leur habitat éloigné et de leurs déplacements fréquents. Le carcajou peut parcourir de grandes distances pour trouver de la nourriture. Il n’y a eu aucune mention confirmée de carcajou au Québec depuis 1978, ou au Labrador depuis 1950, mais on fait état de mentions non confirmées presque chaque année. La population de l’Est pourrait être disparue. Combinaison de facteurs : la chasse et le piégeage à la fin du XIXe siècle; la diminution des hardes de caribou et des loups; l’empiétement de l’être humain sur l’habitat et l’utilisation d’appâts empoisonnés. Le faible taux de reproduction du carcajou diminue sa capacité à contrebalancer le déclin de la population.
Caribou, population de la Gaspésie-Atlantique (Rangifer tarandus) La population de la Gaspésie-Atlantique vit au sud du fleuve Saint Laurent. Les forêts de sapins et d’épinettes blanches à maturité où se trouvent de grandes quantités de lichens terrestres et arboricoles constituent un habitat hivernal important. En été, le caribou des bois fréquente la toundra du mont Albert et du mont Jacques-Cartier, dans le Parc national de la Gaspésie, au Québec. Le population de la Gaspésie-Atlantique est entièrement isolée de la population principale. La population a diminué des années 1970 aux années 1990 et s’est ensuite stabilisée pour s’établir à 200 à 250 individus. Les observations récentes indiquent que la population pourrait connaître un nouveau déclin. L’isolement et le faible effectif de la population rendent celle-ci vulnérable aux événements catastrophiques et à la dépression de consanguinité. L’habitat limité, la prédation, les perturbations provoquées par l’être humain, les incendies et le changement climatique sont autant d’autres facteurs qui menacent cette population.
Petite chauve-souris brune (Myotis lucifugus) La petite chauve-souris brune hiberne dans des gîtes d’hibernation (p. ex. les cavernes et les mines) pendant l’hiver et fréquente des endroits qui lui permettent de se nourrir près des gîtes où elle niche ou près des colonies de parturition pendant l'été. Les colonies de parturition sont souvent observées dans les greniers de bâtiments, sous les ponts, dans des crevasses de roche ou dans des cavités d'arbres. Environ 50 % de l'aire de répartition mondiale de cette espèce se trouve au Canada. Le syndrome du museau blanc chevauche environ 17 % de l'aire de répartition canadienne de l'espèce. L’aire de répartition actuelle du syndrome du museau blanc s’étend de plus de 200 kilomètres par année et l’on prévoit qu’à ce rythme, l’ensemble de la population sera infecté d’ici une vingtaine d’années. La population d’individus adultes est en déclin. La population est en déclin rapide en raison d’une maladie présente chez les animaux sauvages que l’on appelle le syndrome du museau blanc. Les autres facteurs d’agression incluent les éoliennes, l’éradication des colonies de chauves-souris dans les bâtiments, les perturbations provenant de l’être humain, la perte de l’habitat (en particulier les forêts anciennes), les contaminants chimiques et le changement climatique.
Chauve-souris nordique (Myotis septentrionalis) La chauve-souris nordique hiberne dans des gîtes d’hibernation (p. ex. les cavernes et les mines) pendant l’hiver et fréquente des endroits qui lui permettent de se nourrir près des gîtes où elle niche ou près des colonies de parturition pendant l'été. Les colonies de parturition sont souvent observées dans les greniers de bâtiments, sous les ponts, dans des crevasses de roche ou dans des cavités d'arbres. Environ 40 % de l'aire de répartition mondiale de cette espèce se trouve au Canada. Le syndrome du museau blanc chevauche 28 % de l'aire de répartition canadienne de l'espèce. La population d’individus adultes est en déclin. La population est en déclin rapide en raison du syndrome du museau blanc. Les autres facteurs d’agression incluent les éoliennes, l’éradication des colonies de chauves-souris dans les bâtiments, les perturbations provenant de l’être humain, la perte de l’habitat (en particulier les forêts anciennes), les contaminants chimiques et le changement climatique.
Pipistrelle de l’Est (Perimyotis subflavus) La pipistrelle de l’Est hiberne dans des gîtes d’hibernation pendant l’hiver, habituellement dans des zones reculées de cavernes, où la température est plus stable. En été, elle niche sur diverses essences d’arbres dans des forêts adjacentes aux cours d’eau où elles chassent. Environ 10 % de l'aire de répartition mondiale de cette espèce se trouve au Canada. Le syndrome du museau blanc chevauche 100 % de l'aire de répartition canadienne de l'espèce. La population d’individus adultes est en déclin. La population est en déclin rapide en raison du syndrome du museau blanc. Les autres facteurs d’agression incluent les éoliennes, l’éradication des colonies de chauves-souris dans les bâtiments, les perturbations provenant de l’être humain, la perte de l’habitat (en particulier les forêts anciennes), les contaminants chimiques et le changement climatique.
Musaraigne de Bendire (Sorex bendirii) La musaraigne de Bendire fréquente les marais, les zones riveraines, les milieux humides et les forêts humides denses de thuyas géants dans les basses terres côtières du Pacifique du sud-ouest de la Colombie-Britannique. Peu d’individus ont été répertoriés dans l’habitat restreint. Aucune estimation de la population canadienne n’est disponible. La perte de l’habitat ainsi que la fragmentation et la dégradation de l’habitat attribuables aux activités de développement, d’agriculture et de récolte de bois.
Marmotte de l’île de Vancouver (Marmota vancouverensis) La marmotte de l’île de Vancouver vit sur l’île de Vancouver. Elle fréquente les prés subalpins caractérisés par une structure du sol qui permet le creusement de terriers, des graminées et des herbacées convenables à son alimentation et des conditions microclimatiques qui lui permettent de s’alimenter en été et d’hiberner en hiver. Une partie de l’habitat a été créé par l’activité d’exploitation de forêts en haute altitude. Cet habitat ne convient plus à la colonisation lorsque la forêt se régénère. Les habitats naturels sont limités. La prédation et la petite taille de la population peuvent engendrer une dépression de consanguinité et une diminution de la variation génétique.
Souris des moissons de la sous-espèce dychei (Reithrodontomys megalotis dychei) La souris des moissons de la sous-espèce dychei vit en Alberta. Elle fréquente des habitats caractérisés par une végétation dense d’herbes ou d’arbustes, des prairies, des champs non cultivés et des peuplements de pin ponderosa. Peu d’individus ont été répertoriés et aucune estimation de la population de l’espèce au Canada n’est disponible. La modification de l’habitat attribuable aux incendies ainsi que la fragmentation et la perte de l’habitat découlant du développement urbain, du pâturage, du fauchage et de l’agriculture.
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