Indicateurs de l'éducation au Canada : une perspective internationale 2015
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Chapitre A : Les résultats des établissements d’enseignement et l’impact de l’apprentissage

A1 Niveau de scolarité de la population adulte

  • Au Canada, la proportion d’adultes âgés de 25 à 64 ans ayant terminé un diplôme d’enseignement tertiaire (un diplôme d’études collégiales ou un diplôme universitaire) a augmenté à 54% en 2014 — le taux le plus élevé parmi les pays de l’OCDE. Parallèlement, la proportion de Canadiens sans diplôme d’études secondaires (« inférieur au deuxième cycle de l’enseignement secondaire ») a diminué, passant de 15% à 10%. Des changements similaires ont été observés dans les provinces.
  • En 2014, le quart (25 %) des Canadiens de 25 à 64 ans avaient terminé un diplôme d’enseignement tertiaire de cycle court, une proportion qui est de loin plus élevée que la moyenne de 8% déclarée par les pays de l’OCDE. Au Canada, les diplômes d’enseignement tertiaire de cycle court comprennent les certificats ou diplômes non universitaires d’un collège communautaire, d’un cégep ou d’une école de sciences infirmières ainsi que les certificats universitaires inférieurs au baccalauréat. La proportion de femmes (29%) ayant terminé un diplôme d’enseignement tertiaire de cycle court était supérieure à celle observée chez les hommes (21 %). Dans les domaines traditionnellement à prédominance masculine comme les métiers et la formation d’apprenti (« postsecondaire non tertiaire »), la proportion d’hommes (15 %) ayant atteint ce niveau de scolarité était cependant plus élevée que celle des femmes (7%).
  • La moyenne des pays de l’OCDE pour l’achèvement des études universitaires chez les personnes de 25 à 64 ans s’établissait à 28 %, une proportion similaire à celle du Canada. Au Canada, un grade universitaire comprend le baccalauréat, la maîtrise ou le doctorat et d’autres diplômes ou certificats universitaires supérieurs au baccalauréat. L’écart entre les sexes était moins marqué à ce niveau de scolarité, affichant des proportions de 30% chez les femmes et de 27% chez les hommes.
  • En 2014, 93% des adultes canadiens de 25 à 34 ans possédaient au moins un diplôme d’études secondaires, comparativement à 85% chez ceux de 55 à 64 ans, ce qui reflète un changement en matière d’obtention d’un diplôme d’études secondaires au fil du temps. On constatait relativement peu de différences entre les provinces en ce qui concerne la proportion d’adultes de 25 à 34 ans possédant au moins un diplôme d’études secondaires; les chiffres pour toutes les provinces variaient de 90% à 95% en 2014.

A2 Obtention d’un diplôme de fin d’études secondaires

  • Le taux d’obtention d’un diplôme de fin d’études secondaires était de 85 % au Canada en 2012. La majorité des autres pays membres de l’OCDE affichaient également des taux d’obtention de diplôme supérieurs à 80 % et la moyenne de l’OCDE était également de 85 %. Le taux d’obtention d’un diplôme de fin d’études secondaires correspond à la probabilité qu’un individu obtienne un diplôme d’études secondaires au cours de sa vie.
  • Au Canada, les diplômés âgés de moins de 25 ans représentaient 95 % de tous les diplômés en 2012, comparativement à 97 % pour l’ensemble des pays de l’OCDE.
  • Les taux d’obtention d’un diplôme de fin d’études secondaires chez les femmes étaient supérieurs à ceux des hommes dans toutes les provinces et tous les territoires, ainsi que dans la plupart des pays de l’OCDE pour lesquels on dispose de données comparables. Au Canada, les taux d’obtention d’un diplôme de fin d’études secondaires étaient de 88% chez les femmes et de 82 % chez les hommes.
  • Au Canada en 2012, l’achèvement réussi d’un programme de deuxième cycle de l’enseignement secondaire dans les écoles publiques se situait à 73 %. Cet indicateur mesure l’achèvement réussi à l’intérieur de la période de temps typiquement requise de la cohorte des élèves de dixième année (3e secondaire au Québec) en 2009-2010; une indication de l’efficacité des différents systèmes d’éducation publics. La proportion d’élèves qui ont terminé leurs études dans le temps prévu variait grandement d’une province et d’un territoire à l’autre, soit de 20% au Nunavut à 84 % en Nouvelle-Écosse.

A3 Résultats sur le marché du travail

  • Au Canada et dans les autres pays de l’OCDE, les perspectives d’emploi augmentent en fonction du niveau de scolarité. En 2014 au Canada, le taux d’emploi des personnes de 25 à 64 ans n’ayant pas obtenu leur diplôme de fin d’études secondaires était de 56%. Au Canada ainsi que dans les pays de l’OCDE en général, les taux d’emploi des personnes de 25 à 64 ans étaient les plus élevés en 2014 — autour de 82 %et au-delà — parmi les personnes ayant suivi un enseignement « tertiaire », c’est-à-dire celles qui avaient obtenu un diplôme d’études collégiales ou universitaires.
  • Entre 2005 et 2014, les taux d’emploi étaient systématiquement plus élevés chez les personnes ayant suivi un enseignement tertiaire, par rapport à celles qui n’avaient pas atteint ce niveau de scolarité, et ce, tant au Canada que dans l’ensemble des pays de l’OCDE.
  • Dans la majorité des pays de l’OCDE en 2014, l’écart entre les taux d’emploi selon le sexe était moins prononcé chez les diplômés universitaires que chez ceux du deuxième cycle de l’enseignement secondaire. Au Canada, on observait un écart de 13  points de pourcentage entre les taux d’emploi des hommes et celui des femmes dans le cas des diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire : 78% chez les hommes par rapport à 65% chez les femmes. Parmi les diplômés universitaires et collégiaux, l’écart entre les sexes s’est rétréci et s’établissait à environ 5 et à 7 points de pourcentage, respectivement.

Chapitre B Les ressources financières investies dans l’éducation

B1 Dépenses par élève/étudiant

  • Au Canada, en 2011-2012, les dépenses par élève au niveau primaire et secondaire combinés (9 865 $ US sur la base de la parité de pouvoir d’achat) était plus élevées que le moyenne de l’OCDE, qui atteignaient 8 982 $ (ce qui inclut aussi le post-secondaire non tertiaire).
  • Au Canada, aux niveaux primaire et secondaire, la part des dépenses par élève allant aux services éducatifs représentait 95 % du total des dépenses unitaires. La proportion moyenne des dépenses consacrée aux services éducatifs dans les pays de l’OCDE était semblable à 94 %. Les dépenses au titre des services éducatifs englobent toutes les dépenses directement liées à l’enseignement, c’est-à-dire les dépenses relatives aux enseignants, aux bâtiments scolaires, au matériel didactique, aux manuels et à l’administration des établissements.
  • Les dépenses totales par étudiant au niveau universitaire (niveaux baccalauréat, maîtrise, ou doctorat ou l'équivalent, recherche et développement compris) étaient de 25 503 $ (dollars US) au Canada. Il s’agissait du montant le deuxième plus élevé parmi les pays de l’OCDE, avec le Luxembourg venant au premier rang ($34 739  $ US). La moyenne comparable de l’OCDE était de 15 111 $, soit presque deux tiers des dépenses canadiennes.
  • En 2011-2012, les dépenses par étudiant au niveau universitaire étaient près de deux fois plus élevées que les dépenses par élève au niveau primaire/secondaire.

B2 Dépenses en éducation en pourcentage du PIB

  • Alors que 6.4% de son PIB étaient affectés aux établissements d’enseignement en 2011, le Canada a consacré une part de sa richesse à l’éducation supérieure à celle des pays de l’OCDE en général (une moyenne de 5.3%). La part du PIB consacrée aux établissements d’enseignement variait d’une province ou d’un territoire à l’autre. L’affectation des ressources financières au titre des établissements d’enseignement est un choix collectif qui fait intervenir les administrations publiques, les entreprises, les élèves, les étudiants et leur famille. La part du PIB dépend en partie de la taille de la population d’âge scolaire et des inscriptions dans l’enseignement ainsi que de la richesse relative.
  • En 2011, 42% de la part du PIB canadien investie en éducation a été affectée au secteur tertiaire. Parmi les pays de l’OCDE, le Canada, les États-Unis (43%) et le Chili (41%) consacraient la plus forte proportion de leurs dépenses en matière d’éducation à l’enseignement tertiaire.

B3 Répartition des dépenses en éducation

  • Au Canada en 2011, les proportions suivantes des dépenses en éducation ont été affectées aux dépenses de fonctionnement : 93 % pour l’enseignement primaire et secondaire et 90 % pour tout l’enseignement postsecondaire. Ces chiffres sont semblables aux proportions moyennes enregistrées par les pays membres de l’OCDE soit, respectivement, 93 % et 90 %. Les dépenses de fonctionnement concernent les ressources utilisées chaque année par les établissements scolaires dans le cadre de leurs activités.
  • Au niveau de l’enseignement primaire et secondaire, la rémunération du personnel (79 %), surtout celle des enseignants (64 %), constituait le poste le plus important des dépenses de fonctionnement au Canada en 2011; une situation que l’on retrouve dans tous les pays de l’OCDE. Au niveau de l’enseignement postsecondaire au Canada, 67 % des dépenses de fonctionnement étaient consacrées à la rémunération de l’ensemble du personnel, dont plus de la moitié (38 %) était allouée à la rémunération des enseignants. Dans l’ensemble des provinces et des territoires, la proportion des dépenses de fonctionnement affectée à la rémunération du personnel du secteur de l’éducation était plus importante au niveau de l’enseignement primaire et secondaire que dans le secteur de l’enseignement postsecondaire.
  • Au Canada, 11 % des dépenses en éducation au titre de l’enseignement postsecondaire étaient affectées aux dépenses en capital; la moyenne de l’OCDE était de 10%. Au niveau de l’enseignement primaire et secondaire, les proportions correspondantes étaient de 7 % au Canada et pour l’OCDE. Les dépenses en capital portent sur les biens dont la durée de vie est supérieure à un an et comprennent les dépenses consacrées à la construction de locaux, à leur rénovation et aux réparations importantes.

Chapitre C Accès à l’éducation, participation et progression

C1 Étudiants internationaux

  • En 2012, 134 568 étudiants internationaux étaient inscrits à des programmes tertiaires au Canada. Ils représentaient 9 % de tous les étudiants inscrits à de tels programmes, une proportion très similaire à la moyenne de l’OCDE (9 %). Une majorité d’entre eux (56 %) étaient inscrits à des programmes de niveau licence (baccalauréat) ou équivalent. Les « étudiants internationaux » comprennent les résidents non permanents, par exemple ceux ayant un permis d’études. Ils comprennent aussi les étudiants inscrits à un programme canadien d’un établissement canadien non situé au Canada (aussi appelés « étudiants extraterritoriaux »), de même que les étudiants non canadiens qui étudient par Internet.
  • Les étudiants d’Asie représentaient plus de la moitié (63 %) des étudiants internationaux au Canada en 2012. On a retrouvé également une proportion élevée d’étudiants asiatiques dans les pays de l’OCDE, pour lesquels l’Asie était généralement la principale source d’étudiants internationaux, représentant plus de la moitié (53 %) du total. L’Australie (85 %), les États-Unis (74 %) et la Nouvelle-Zélande (70 %) comptaient un pourcentage significativement plus élevé d’étudiants internationaux provenant de l’Asie que la moyenne de l’OCDE.
  • Les étudiants de la Chine représentaient le groupe le plus important d’étudiants internationaux par pays d’origine, soit 29 % de tous les étudiants internationaux au Canada, suivis par les étudiants de l’Inde (9 %), de la France (8 %), des États-Unis (6 %) et de la Corée du Sud (4 %).

C2 Transitions au marché du travail

  • Au Canada en 2014, 44 % des jeunes adultes de 15 à 29 ans étaient encore aux études. La plus récente moyenne (2014) internationale pour les pays de l’OCDE était de 48 %. Cette proportion était plus élevée chez les femmes (47 %) que chez les hommes (42 %). La proportion de jeunes de 15 à 29 ans aux études est demeurée très stable au cours de la période allant de 2002 à 2014.
  • En 2014, 17 % des jeunes Canadiens de 15 à 19 ans ne poursuivaient pas d’études formelles; la moyenne (2014) comparable pour les pays de l’OCDE était de 14 %. Plusieurs de ces jeunes de 15 à 19 ans avaient un emploi, et certains étaient détenteurs d’un diplôme d’études secondaires ayant décidé de ne pas s’engager dans des études supérieures.
  • La population de 15 à 29 ans qui n’est pas aux études comprend ceux qui ne sont ni en emploi ni aux études (ou en formation), appelés la population « NEET ». En 2014, 13 % des Canadiens âgés de 15 à 29 ans n’étaient ni en emploi ni aux études; proportion comparée à 16 % en moyenne dans les pays de l’OCDE. Au Canada, comme dans l’ensemble des pays de l’OCDE, la proportion la plus élevée de jeunes ni aux études ni en emploi se trouvait parmi les 25 à 29 ans : 18 %, comparé à 21 % en moyenne dans les pays de l’OCDE.

Chapitre D  Environnement pédagogique et organisation scolaire

D1  Temps d’instruction

  • Au Canada en 2014-2015, le temps total cumulatif d’instruction prévu en salle de classe dans le cadre institutionnel s’élevait à 8 306 heures en moyenne entre l’âge de 6 et 14 ans [incluant les niveaux d’éducation primaire (de 6 à 11 ans) et du premier cycle du secondaire (de 12 à 14 ans)]. À titre de comparaison, le temps total d’instruction prévu pour les pays de l’OCDE dont les données étaient disponibles s’établissait à 7 626 heures, soit 680 heures de moins que le temps total d’instruction prévu en moyenne dans l’ensemble des établissements publics au Canada durant l’année scolaire 2014-2015. 
  • Le temps d’instruction prévu pour les élèves de 6 à 17 ans (primaire, premier cycle du secondaire et deuxième cycle du secondaire) variait entre les provinces et territoires, allant de 12 252 heures dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut à 9 900 heures au Québec (où le deuxième cycle du secondaire se termine à 16 ans).

D2  Salaires des enseignants

  • Le salaire des enseignants canadiens des écoles publiques primaires et secondaires au début de leur carrière s’élevait, en dollars canadiens, vers  51 150 $ en 2012-2013, allant de 40 952 $ au Québec à 72 993$ dans les Territoires du Nord-Ouest.
  • En 2012-2013, les salaires des enseignants au Canada étaient semblables peu importe le niveau enseigné. En général, au Canada, le salaire moyen des enseignants (converti en dollars américains à des fins de comparaison internationale) en début de carrière était de 39 660 $ au primaire et au premier cycle du secondaire et de 39 826 $ au deuxième cycle du secondaire. Les moyennes correspondantes pour l’OCDE (en dollars américains) étaient toutes inférieures, et elles variaient aussi selon le niveau enseigné, allant de 29 807 $ au primaire, à 31 013 $ au premier cycle du secondaire, à 32 260 $ au deuxième cycle du secondaire. 
  • Dans plus que la moitié des provinces et territoires du Canada, le salaire des enseignants des écoles publiques primaires et secondaires atteignait son maximum après 10 ans d’expérience, c’est-à-dire beaucoup plus tôt que pour leurs homologues des autres pays de l’OCDE.

D3 Temps de travail des enseignants

  • Au Canada, les enseignants du primaire ont cumulé en moyenne 795 heures d’enseignement par année en 2012-2013, comparé à la moyenne de l’OCDE de 772 heures. Les chiffres variaient d’une province et d’un territoire à l’autre, allant de 700 heures au Nouveau-Brunswick à 905 heures en Alberta.
  • Le temps d’enseignement net a été de 742 heures au premier cycle de l’enseignement secondaire (de la 7e à la 9e année, en général), et 743 heures au deuxième cycle (de la 10e à la 12e année, en général). Ces chiffres pour le Canada sont plus élevés que les moyennes de l’OCDE, soit 48 heures de plus au premier cycle de l’enseignement secondaire  et 100 heures de plus au deuxième cycle.
  • En moyenne au Canada, le temps d’enseignement a représenté environ 60 % du temps de travail total des enseignants. Cette proportion était semblable aux premier et deuxième cycles du secondaire (60 %),  et tout juste un peu plus élevé au niveau primaire (65 %). Ce ratio et la tendance observée à chacun des différents niveaux d’enseignement étaient semblables à ceux de la moyenne des pays de l’OCDE.

Chapitre E Compétences des adultes

E1 Observations tirées du Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA) – compétences en technologies de l’information et de la communication (TIC) et volonté de les utiliser pour la résolution de problèmes

  • Les Canadiens ayant un niveau de scolarité plus élevé affichaient des niveaux supérieurs de compétences en TIC et en résolution de problèmes par rapport à leurs homologues moins scolarisés. En 2012, les jeunes Canadiens avaient des niveaux supérieurs de compétences en TIC et en résolution de problèmes, mais les Canadiens plus âgés affichaient de meilleurs résultats que leurs homologues de l’OCDE. Une proportion plus élevée de femmes canadiennes avait de bonnes compétences en TIC et en résolution de problèmes (groupe 4) (34%) comparativement à la moyenne de l’OCDE (29%).
  • La proportion de Canadiens dont les emplois exigeaient des compétences complexes en TIC au travail qui avaient de bonnes compétences en TIC et en résolution de problèmes était comparable à la moyenne de l’OCDE de 2012.  Au Canada et à la moyenne de l’OCDE, ceux qui ont déclaré avoir les compétences nécessaires en informatique pour bien faire leur travail avaient aussi de bonnes compétences en TIC et en résolution de problèmes.
  • En 2012, ce sont les Canadiens avec les plus hauts niveaux de compétence en TIC et en résolution de problèmes (groupe 4) qui ont affiché les plus hauts taux de participation à une formation parrainée par l’employeur, officielle et/ou non officielle. Pour les majorité des provinces et territoires canadiens, ces derniers ont également affiché un taux de participation supérieur à la moyenne de l'OCDE pour la même catégorie. 
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