Le Recensement de l'agriculture dénombre 558 fermes à Terre-Neuve-et-Labrador

• Superficie des fermes
• Finances des fermes
• Fermes biologiques
• Exploitants agricoles
• Le recensement, un portrait instantané
• Autres faits saillants de l’agriculture de Terre-Neuve-et-Labrador

Le 16 mai 2006, le Recensement de l’agriculture a dénombré 558 fermes à Terre-Neuve-et-Labrador, une baisse de 13,2 % au cours des cinq dernières années. Cette diminution était supérieure à celle de 7,1 % à l’échelon national. Le jour du recensement, Terre-Neuve-et-Labrador comptait 184 fermes de moins qu’en 1996. Une ferme de recensement est une exploitation agricole dont les produits sont destinés à la vente.

En 2006, Terre-Neuve-et-Labrador comptait moins de 1 % des 229 373 fermes au Canada, pourcentage inchangé depuis 2001.

En même temps, Terre-Neuve-et-Labrador déclarait 710 exploitants agricoles, soit 9,0 % de moins qu’en 2001.

Superficie des fermes

La superficie moyenne des fermes de Terre-Neuve-et-Labrador était de 160 acres en 2006, comparativement à 156 acres cinq ans plus tôt.

La superficie totale des terres agricoles de Terre-Neuve-et-Labrador a diminué de 10,8 % depuis 2001, se chiffrant à 89 441 acres en 2006. La province comptait moins de 1 % de la superficie agricole totale au Canada.

Les agriculteurs ont déclaré 22 671 acres de terres en culture à Terre-Neuve-et-Labrador en 2006, une augmentation par rapport à 2001. Les grandes cultures, les fruits, les légumes, le gazon et les produits de pépinière représentent la totalité de la superficie des terres cultivées.

Finances des fermes

En 2005, à Terre-Neuve-et-Labrador, les recettes agricoles brutes totales s’élevaient à 107,0 millions de dollars, alors que les dépenses d’exploitation se chiffraient à 91,9 millions de dollars.

Les paiements de programme subventionnés par l’État ont grandement contribué aux recettes agricoles brutes. Les agriculteurs eux-mêmes cotisent à bon nombre de ces programmes sous forme de primes, comme pour tout régime d’assurance. Selon les données de Statistique Canada sur les paiements de programme directs versés aux producteurs agricoles, 0,4 % des recettes des producteurs de Terre-Neuve-et-Labrador provenaient de paiements de programme en 2000; en 2005, cette proportion atteignait 1,3 %. La valeur réelle de ces paiements est passée de 368 000 $ à 1,4 millions de dollars (en dollars courants) au cours de cette période.

D’après l’Indice des prix des entrées dans l’agriculture (IPEA) et l’Indice des prix des produits agricoles (IPPA), l’inflation des prix que les agriculteurs ont dû payer pour les entrées achetées au cours de cette période a été supérieure à l’inflation des prix qu’ils ont reçus pour les produits vendus – 8,0 % pour les entrées comparativement à 6,7 % pour les produits vendus. À l’échelon du Canada, les prix des entrées dans l’agriculture ont augmenté de 8,6 %, alors que les prix des produits agricoles n’ont augmenté que de 1,7 %.

Dans l’ensemble, une plus grande efficacité, des paiements de programme accrus et une production supérieure ont contribué à la stabilité relative des ratios entre les dépenses et les recettes. En 2005, les exploitants de Terre-Neuve-et-Labrador dépensaient en moyenne 86 cents (sans compter l’amortissement) par dollar de recettes, soit un cent de moins qu'en 2000.

Le nombre de fermes ayant des recettes agricoles brutes de moins de 250 000 $ (en prix constants de 2005) a diminué de 14,2 % entre les recensements, alors que le nombre de fermes dont les recettes agricoles brutes étaient égales ou supérieures à 250 000 $ (en prix constants de 2005) a également diminué de 5,6 %. On dénombrait 68 de ces grandes exploitations à Terre-Neuve-et-Labrador en 2006 et, même si elles ne représentaient que 12,2 % des fermes de la province, elles ont déclaré 82,5 % des recettes agricoles brutes de la province pour 2005.

Fermes biologiques

Selon le recensement, il y avait 52 fermes de production biologique à Terre-Neuve-et-Labrador le jour du recensement, ce qui représentait 9,3 % de l’ensemble des fermes de la province. À l’échelon national, 6,8 % des fermes déclaraient une production biologique.

Pour la première fois, les agriculteurs ont pu déclarer au recensement le statut des produits biologiques qu’ils cultivaient. Parmi les 52 fermes déclarant la production de produits biologiques à Terre-Neuve-et-Labrador, 7,7 % de ces fermes produisaient des produits certifiés biologiques, 1,9 % étaient en voie d’obtenir la certification biologique, alors que pour 94,2 % des fermes les produits biologiques n’étaient toutefois pas certifiés par un organisme de certification. Les fermes peuvent déclarer plus d’un statut biologique.

Le groupe prédominant de produits biologiques cultivés à Terre-Neuve-et-Labrador consistait en fruits, légumes ou produits de serre. Au total, 57,7 % des fermes biologiques de la province ont déclaré en produire.

Exploitants agricoles

Parmi les 710 exploitants agricoles de Terre-Neuve-et-Labrador en 2006, 23,9 % étaient des femmes, comparativement à 21,2 % cinq ans plus tôt. À l’échelon national, 27,8 % des exploitants agricoles en 2006 étaient des femmes.

En 2005, environ 51,4 % des agriculteurs de la province consacraient plus de 40 heures par semaine à leur exploitation agricole, comparativement à 43,6 % cinq ans plus tôt. À l’échelon national, 46,7% des agriculteurs travaillaient plus de 40 heures par semaine dans leur ferme.

Près de 45,8 % de tous les exploitants agricoles avaient un emploi ou une entreprise hors ferme en 2005, comparativement à 48,1 % en 2000. À l’échelon national, 48,4 % des exploitants agricoles avaient un emploi ou une entreprise hors ferme.

Le recensement, un portrait instantané

Au printemps 2006, au moment de la collecte des données du Recensement de l’agriculture de 2006, les agriculteurs venaient de subir une succession d’épreuves : l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), la grippe aviaire, le circovirus porcin, la chute des prix des produits de base et le coût croissant des engrais, des carburants et d’autres intrants. Depuis, les prix de certains produits de base se sont améliorés, en particulier ceux qui sont associés aux carburants de remplacement, et même l’industrie bovine montre des signes de relance après quatre années de tourments causés par l’ESB. C’est un rappel important du fait que le Recensement de l’agriculture peint un portrait instantané du secteur canadien de l’agriculture aux cinq ans et qu’il ne peut mesurer les changements rapides qui vont et viennent entre les années de recensement.

Autres faits saillants de l’agriculture de Terre-Neuve-et-Labrador

• La superficie en orge est passée de 13 acres en 2001 à 76 acres en 2006. De même, la superficie en maïs à ensilage, qui était de 342 acres en 2001, a atteint 1 698 acres en 2006. Ces produits ont servi en grande partie de cultures fourragères pour le secteur laitier en expansion.
• En 2006, la superficie en bleuets s’établissait à 1 918 acres, soit 60,2 % de plus qu’en 2001, le taux d’augmentation le plus élevé au Canada atlantique.
• On dénombrait 6 259 vaches laitières en 2006, soit 32,9 % de plus qu’en 2001. De même, les 2 050 génisses laitières de remplacement représentaient une augmentation de 39,2 % par rapport à 2001.
• La baisse marquée (‑41,2 %) du nombre total de moutons à Terre-Neuve‑et-Labrador depuis 2001 dépassait la diminution de 9,5 % à l’échelon national. Le recensement a dénombré 4 642 moutons et agneaux dans la province le 16 mai 2006.
• Terre-Neuve-et-Labrador est la quatrième en importance au pays avec une production de 80 189 visons en 2006.
• L’industrie du renard à Terre-Neuve‑et-Labrador était la première en importance au Canada atlantique, avec 3 060 renards. C’est également dans cette province que le nombre moyen de renards par ferme était le plus élevé, soit 383, comparativement à la moyenne nationale de 117.
• À Terre-Neuve‑et-Labrador, des méthodes de semis direct ont été utilisées sur 5,7 % des terres préparées pour l’ensemencement en 2006, comparativement à 12,0 % en 2001. La proportion de terres préparées pour l’ensemencement qui ont fait l’objet d’un travail du sol classique est passée de 74,8 % en 2001 à 88,3 % cinq ans plus tard. Le labour de conservation a été la méthode privilégiée sur environ 6,0 % des terres préparées pour l’ensemencement, comparativement à 13,1 % en 2001.
• En 2006, 23 fermes de Terre-Neuve-et-Labrador ont fait état de blessures liées à l’exploitation agricole qui ont nécessité une attention médicale au cours des 12 mois précédents. Des blessures ont été déclarées dans 4,1 % des fermes de la province, comparativement à 6,0 % de l’ensemble des fermes au Canada.
• Environ 38,9 % des exploitations de Terre-Neuve‑et-Labrador ont déclaré utiliser un ordinateur dans le cadre de l’entreprise agricole en 2006, comparativement à 31,9 % des exploitations en 2001.

Statistique Canada remercie la collectivité agricole de Terre-Neuve-et-Labrador de sa participation et de l'aide apportée au Recensement de l'agriculture de 2006.

Pour plus de renseignements, communiquez avec Marie-Josée Robichaud au (613) 951-7695, Recensement de l’agriculture, ou avec les Relations avec les médias au (613) 951-4636.

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Nota:

Les paiements de programme aux producteurs représentent les montants versés dans le cadre de divers programmes agricoles gouvernementaux aux producteurs agricoles. Les agriculteurs eux-mêmes ont contribué à bon nombre de ces programmes en versant des primes, comme pour n'importe quel régime d'assurance.

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