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Les crimes haineux déclarés par la police, 2012

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Diffusion : 2014-06-26

En 2012, la police a déclaré 1 414 affaires criminelles motivées par la haine au Canada, 82 de plus qu'en 2011. Ces crimes de haine représentaient 4,1 affaires pour chaque tranche de 100 000 habitants.

En 2012, environ la moitié des crimes haineux (704 affaires ou 51 %) étaient motivés par la haine d'une race ou d'une origine ethnique (p. ex. noire, asiatique, arabe ou autochtone). La haine d'une religion particulière (dont les religions juive, musulmane, catholique ainsi que toute autre religion) était à l'origine de 419 autres affaires, ou de 30 % des crimes haineux.

De plus, 185 affaires (13 %) étaient motivées par la haine de l'orientation sexuelle, tandis que le reste des crimes haineux (6 %) étaient fondés sur la langue, l'incapacité mentale ou physique, le sexe, l'âge ou une autre caractéristique (comme la profession ou les convictions politiques).

Graphique 1  Graphique 1: Crimes haineux déclarés par la police, selon le type de motif, 2012 - Description et tableau de données
Crimes haineux déclarés par la police, selon le type de motif, 2012

Graphique 1: Crimes haineux déclarés par la police, selon le type de motif, 2012 - Description et tableau de données

Parmi les crimes motivés par la haine de la race ou de l'origine ethnique, les populations noires étaient les plus souvent ciblées (21 % de tous les types de crimes haineux). Dans le cas des crimes motivés par la haine de la religion, ceux qui ciblaient les populations juives étaient les plus fréquents (17 % de tous les types de crimes haineux).

Le méfait est le crime haineux le plus souvent déclaré par la police

Dans l'ensemble, la majorité (69 %) des crimes haineux déclarés par la police comportaient des infractions sans violence. Le méfait, qui comprend le vandalisme, le graffiti et d'autres formes de destruction d'un bien, était l'infraction la plus courante parmi les crimes de haine déclarés par la police. Les affaires de méfait constituaient plus de la moitié des crimes de haine en 2012; 6 % des crimes haineux étaient des méfaits envers des biens religieux, alors que 51 % entraient dans la catégorie des autres méfaits.

Graphique 2  Graphique 2: Crimes motivés par la haine, selon le type d'infraction, 2012 - Description et tableau de données
Crimes motivés par la haine, selon le type d'infraction, 2012

Graphique 2: Crimes motivés par la haine, selon le type d'infraction, 2012 - Description et tableau de données

Près du tiers (31 %) des crimes haineux déclarés par la police en 2012 comportaient des infractions avec violence, comme des voies de fait, des menaces ou du harcèlement criminel. Cette proportion différait toutefois selon le type de motif. Par exemple, les deux tiers (67 %) des crimes motivés par la haine de l'orientation sexuelle et le tiers (32 %) des crimes motivés par la haine de la race ou de l'origine ethnique comportaient une infraction avec violence, tandis que les crimes motivés par la haine de la religion étaient moins susceptibles d'être violents (13 %).

Les auteurs présumés et les victimes de crimes haineux sont souvent jeunes

Les adolescents et les jeunes adultes étaient les plus susceptibles d'être l'auteur présumé ou la victime d'un crime haineux. Parmi les auteurs présumés de crimes haineux en 2012, 57 % étaient âgés de moins de 25 ans. Les crimes motivés par la haine de l'orientation sexuelle comptaient la plus forte proportion d'auteurs présumés de moins de 25 ans (66 %).

La majorité des auteurs présumés de crimes haineux (84 %) étaient de sexe masculin. Plus particulièrement, les jeunes hommes de moins de 18 ans représentaient 31 % des auteurs présumés.

En 2012, 40 % des victimes de crimes haineux avaient moins de 25 ans. Les victimes des crimes motivés par la haine de l'orientation sexuelle tendaient à être plus jeunes, 56 % d'entre elles ayant moins de 25 ans.

La majorité des crimes haineux déclarés par la police se produisent dans les grandes villes

La majorité (82 %) des crimes haineux déclarés par la police au Canada ont été commis dans les grandes villes (régions métropolitaines de recensement [RMR]). Dans l'ensemble, les 10 plus grandes RMR au Canada, qui comptent légèrement plus de la moitié de la population, ont enregistré 63 % des crimes de haine déclarés par la police en 2012.

Toronto, Montréal et Vancouver, les trois plus grandes RMR au Canada, ont enregistré 35 % des crimes de haine déclarés par la police. Toutefois, lorsque la taille de la population était prise en compte, ces trois RMR n'affichaient pas les taux de crimes haineux déclarés par la police les plus élevés. En 2012, c'est à Hamilton, à Thunder Bay et à Peterborough que l'on retrouvait les taux pour 100 000 habitants les plus élevés de crimes de haine déclarés par la police.

Il importe de reconnaître que, d'après les services de police, les taux plus élevés de crimes de haine déclarés par la police dans certains secteurs de compétence peuvent s'expliquer par des différences ou des variations quant à la connaissance que la police et les membres de la collectivité ont de ces affaires, quant à leur signalement par ces derniers et quant aux enquêtes policières dont elles font l'objet.

  Note aux lecteurs

Les crimes haineux déclarés par la police désignent des affaires criminelles dont une enquête policière permet de déterminer qu'elles ont été motivées par la haine d'un groupe identifiable. L'affaire peut cibler la race, la couleur, l'origine nationale ou l'appartenance ethnique, la religion, l'orientation sexuelle, la langue, le sexe, l'âge, l'incapacité mentale ou physique, ou d'autres facteurs tels que la profession ou les convictions politiques.

Les données sur les crimes haineux déclarés par la police sont recueillies chaque année depuis 2006 et englobent 99 % de la population du Canada depuis 2010.

Les fluctuations du nombre annuel d'affaires peuvent être attribuables à l'évolution des pratiques des services de police locaux et de la participation de la collectivité, ainsi qu'à la volonté des victimes de signaler les affaires à la police. Le nombre de crimes haineux figurant dans le présent communiqué représente ceux qui ont été signalés à la police. Les données sur la victimisation autodéclarée par les Canadiens dans le cadre de l'Enquête sociale générale semblent indiquer qu'environ le tiers (34 %) des affaires qui, selon les répondants, ont été motivées par la haine ont été signalées à la police.

L'article de Juristat « Les crimes haineux déclarés par la police au Canada, 2012 » (Numéro au catalogue85-002-X) est maintenant accessible sur notre site Web. Sous l'onglet Parcourir par ressource clé, choisissez Publications, puis Tous les sujets, puis Crime et justice, puis Juristat.

Il est maintenant possible de consulter les données de 2012 sur les crimes haineux provenant de services de police d'un bout à l'autre du Canada qui participent au Programme de déclaration uniforme de la criminalité.

Les données sont offertes sur demande.

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Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@canada.ca).

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