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Enquête semestrielle auprès des fournisseurs de services de financement aux entreprises, première moitié de 2016

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Diffusion : 2016-11-18

Valeur de l'encours de crédit

772,3 milliards de dollars

Juin 2016

L'économie canadienne a continué de s'ajuster à la faiblesse des prix mondiaux des matières premières au cours de la première moitié de 2016. Les prix du pétrole pour le Western Canada Select ont atteint leur plus faible niveau au cours de cette période, affichant un prix moyen de 21 $ US le baril. L'économie canadienne est en train de passer progressivement du secteur des ressources à d'autres secteurs, ce qui peut avoir des répercussions sur les tendances en matière de prêts. Les taux d'intérêt demeurant à leurs niveaux les plus bas, la croissance du crédit commercial s'est accentuée dans la première moitié de 2016.

L'encours total de crédit a augmenté de 4,5 % pour se situer à 772,3 milliards de dollars au cours de la première moitié de 2016, en hausse de 33,2 milliards de dollars par rapport à la deuxième moitié de 2015. Cette augmentation est surtout attribuable à la principale catégorie de prêts, celle de 5 millions de dollars ou plus, qui a connu une hausse de 5,5 % ou de 27,8 milliards de dollars.

Graphique 1  Graphique 1: Total des encours de crédit
Total des encours de crédit

Les services immobiliers et les services de location et de location à bail ont le plus contribué à la croissance de l'encours de crédit auprès des entreprises, ayant affiché une hausse de 6,7 milliards de dollars (+4,9 %), suivis de la finance et des assurances, en hausse de 5,9 milliards de dollars (+11,6 %), et de la catégorie « toutes les autres industries », en hausse de 5,3 milliards de dollars (+3,7 %).

Selon un rapport publié par la firme PricewaterhouseCoopers en octobre 2016, le marché de l'habitation à Toronto et à Vancouver a continué de croître pendant la première moitié de 2016, d'autres projets de logements locatifs étant en cours de développement. La demande pour les logements locatifs s'est accrue dans les grandes villes, car les prix du logement ont augmenté et les acheteurs potentiels estiment qu'il est plus abordable de louer un logement que d'en être propriétaire.

Tout comme à la deuxième moitié de 2015, c'est le crédit à terme qui a le plus contribué à l'augmentation parmi les choix d'instruments de financement, ayant progressé de 3,9 % pour s'établir à 454,8 milliards de dollars.

Les décaissements totaux au cours de la première moitié de 2016 se sont accrus de 5,3 % pour atteindre 102,8 milliards de dollars, ce qui représente une hausse de 5,2 milliards de dollars par rapport à la deuxième moitié de 2015. La catégorie de prêts ayant le plus contribué à cette croissance est celle des prêts de 5 millions de dollars et plus, qui a affiché une hausse de 4,9 milliards de dollars (+7,1 %).

Graphique 2  Graphique 2: Décaissements totaux
Décaissements totaux

Les industries ayant contribué le plus à la croissance des décaissements étaient les services immobiliers et les services de location et de location à bail, qui ont connu une hausse de 1,0 milliard de dollars (+6,3 %), la finance et les assurances, en hausse de 0,9 milliard de dollars (+10,3 %) et la fabrication, en hausse de 0,9 milliard de dollars (+10,9 %). Les banques canadiennes sont les principaux prêteurs à l'origine de la croissance. En revanche, les décaissements totaux dans les autres industries primaires, dont font partie le pétrole et le gaz, ont reculé de 0,3 milliard de dollars (-4,6 %).

Les prêts aux entreprises continuent de se resserrer, particulièrement ceux aux sociétés exerçant des activités dans le secteur pétrolier et gazier. Selon les données des Statistiques financières trimestrielles des entreprises, les provisions pour pertes sur prêt (principalement les banques) ont augmenté pour passer de 3,3 milliards de dollars à la deuxième moitié de 2015 à 4,2 milliards de dollars à la première moitié de 2016, ce qui représente une hausse de 26,7 %. Les institutions financières ont anticipé des risques accrus sur leurs actifs en raison de la conjoncture des marchés pétroliers, qui a eu un impact négatif important sur les bénéfices des entreprises ayant des activités dans ce secteur.

Les fabricants canadiens ont eu recours à plus de prêts au cours de la première moitié de 2016. La faiblesse du dollar canadien a aidé à stimuler le secteur manufacturier canadien. La reprise économique progressive aux États-Unis s'avère une bonne nouvelle pour les fabricants canadiens, dont les exportations aux États-Unis sont vendues en dollars américains, ce qui contribue à accroître les revenus.

  Note aux lecteurs

Les données pour la deuxième moitié de 2015 de l'Enquête semestrielle auprès des fournisseurs de services de financement aux entreprises ont été révisées.

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