Les tendances du revenu élevé chez les déclarants canadiens, 2015
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Diffusion : 2017-11-15
La part du revenu total des déclarants du palier supérieur de 1 % augmente de près de 1 %
Les déclarants du palier supérieur de 1 % ont vu leur part du revenu total augmenter de près de un point de pourcentage de 2014 à 2015, en raison d'une forte croissance des revenus de dividendes des sociétés canadiennes. Il s'agissait de la première hausse de la part du revenu total des déclarants du palier supérieur de 1 % depuis 2006.
Les déclarants canadiens du palier supérieur de 1 % détenaient 11,2 % du revenu national total en 2015, en hausse par rapport à 10,3 % en 2014, mais en baisse de 0,9 point de pourcentage comparativement au sommet de 12,1 % atteint en 2006. Le revenu total moyen des déclarants du palier supérieur de 1 % a augmenté de 12,2 % par rapport à 2014 pour atteindre 529 600 $ en 2015.
Les déclarants du palier supérieur de 1 % ont payé, en moyenne, 183 000 $ en impôts aux gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux en 2015, en hausse de 13,5 % par rapport à 2014. Cela représentait 22,2 % des impôts payés par l'ensemble des déclarants, en hausse comparativement à 20,5 % en 2014, mais en baisse par rapport au sommet de 23,3 % atteint en 2007.
Le revenu total médian de tous les déclarants était de 33 400 $ en 2015. Pour se situer dans le palier supérieur de 1 % en 2015, un déclarant devait avoir gagné un revenu total d'au moins 234 700 $. Un peu moins de 270 930 déclarants canadiens se situaient dans le palier supérieur de 1 %. Un revenu total de 120 100 $ était nécessaire pour faire partie du palier supérieur de 5 %, tandis qu'un déclarant devait avoir gagné un revenu total de 92 800 $ pour figurer dans le palier supérieur de 10 %.
Le nombre de femmes faisant partie du palier supérieur continue d'augmenter
Le nombre de femmes déclarantes a connu une représentation croissante aux paliers supérieurs de la répartition des revenus. En 2015, les femmes ont atteint une proportion record de 23,2 % des déclarants au palier supérieur de 1 %, en hausse par rapport au taux de 21,7 % enregistré en 2014. Il s'agit de l'accroissement annuel le plus élevé depuis 1989. Parallèlement, la proportion des hommes dans le palier supérieur de 1 % a baissé pour passer de 78,3 % à 76,8 %.
La croissance est généralisée pour l'ensemble de la répartition des revenus
La croissance a été généralisée pour l'ensemble de la répartition des revenus de 2014 à 2015. Le revenu moyen réel de tous les déclarants a augmenté de 2,6 % de 2014 (45 900 $) à 2015 (47 100 $), ce qui représente la plus forte croissance d'une année à l'autre depuis 2005-2006.
Les déclarants du palier inférieur de 50 % ont connu une hausse de 3,4 % de leur revenu total moyen par rapport à une augmentation de 2,3 % pour les déclarants du palier supérieur de 50 %. Toutefois, la croissance de la moitié supérieure était concentrée dans le palier supérieur de 1 %. En excluant le palier supérieur de 1 %, les déclarants du palier supérieur de 50 % ont connu une hausse de 0,9 % de leur revenu par rapport à 12,2 % pour le palier supérieur de 1 %.
Par conséquent, la part des revenus du palier supérieur de 1 % et du palier inférieur de 50 % a augmenté, tandis que la part des revenus des déclarants du 51e au 99e percentiles a baissé de 1,2 point de pourcentage.
Les dividendes constituaient le facteur le plus important de l'augmentation des revenus les plus élevés
Les déclarants à revenu élevé reçoivent généralement une grande partie des dividendes provenant de sociétés canadiennes. De 1982 à 2015, les déclarants du palier supérieur de 1 % ont reçu, en moyenne, environ 40 % de l'ensemble des revenus de dividendes de sociétés canadiennes.
À partir de la fin des années 1990, les dividendes ont dépassé les revenus tirés d'intérêts et de l'investissement pour devenir la deuxième source de revenus en importance (après le revenu d'emploi) pour les déclarants du palier supérieur de 1 %.
En 2015, les déclarants du palier supérieur de 1 % ont reçu, en moyenne, 102 300 $ en revenus de dividendes, ce qui représente une hausse considérable par rapport à 66 700 $ en 2014.
La croissance du revenu de dividendes a été le facteur le plus important de l'augmentation de 0,9 point de pourcentage du revenu total pour les déclarants du palier supérieur de 1 % en 2015. En effet, les dividendes ont représenté 0,7 point de pourcentage de cette augmentation, alors que le revenu d'emploi constituait le 0,2 point de pourcentage restant.
L'Alberta enregistre la baisse la plus importante du nombre de déclarants du palier supérieur de 1 %
En 2015, deux provinces, l'Ontario et la Colombie-Britannique, ont enregistré la plus forte augmentation annuelle du nombre de déclarants du palier supérieur de 1 %, tandis que l'Alberta était la seule province à afficher une baisse considérable.
Le nombre de déclarants du palier supérieur de 1 % vivant en Ontario a augmenté de presque 4 000 personnes par rapport à 2014 pour s'établir à 111 145 en 2015, alors que le nombre de déclarants vivant en Colombie-Britannique a augmenté de 1 635 pour se situer à 31 495.
L'augmentation du nombre de déclarants du palier supérieur de 1 % a eu lieu surtout dans les villes. À ce titre, Vancouver comptait 1 380 (84 %) des 1 635 déclarants additionnels du palier supérieur de 1 % en Colombie-Britannique. Du total de presque 4 000 déclarants additionnels en Ontario, la ville de Toronto comptait 1 660 déclarants (42,1 %), suivie de Hamilton (10,2 %), de Kitchener–Cambridge–Waterloo (7,9 %), d'Oshawa (6,9 %) et de Windsor (6,2 %).
À l'inverse, le nombre de déclarants du palier supérieur de 1 % vivant en Alberta a diminué en 2015 — un indice des premières conséquences de la chute des prix du pétrole. Le nombre de déclarants a baissé de 3 390, passant de 68 575 en 2014 à 65 185 en 2015, ce qui correspond à la plus importante diminution annuelle depuis 1987.
En Alberta, la majeure partie (69 %) de la baisse du nombre de déclarants du palier supérieur de 1 % a eu lieu à Wood Buffalo, qui a vu le nombre de ses déclarants du palier supérieur de 1 % diminuer pour passer de 5 460 en 2014 à 3 130 en 2015. Le nombre de déclarants a diminué de 785 (23 %) à Calgary, tandis qu'Edmonton a connu une augmentation de 395 déclarants.
Note aux lecteurs
Les données de 2015 ont été ajoutées à la banque de données administratives longitudinales (DAL). Cette banque de données s'étend désormais sur une période de 34 ans, soit de 1982 à 2015, et comprend des renseignements sur les particuliers et leurs familles de recensement.
La banque de DAL, qui représente un échantillon longitudinal de 20 % des déclarants canadiens, offre aux chercheurs et aux analystes un outil leur permettant d'étudier les changements de revenu que connaissent les particuliers et leur famille. La banque de DAL comprend une grande variété de variables sur le revenu et des caractéristiques démographiques, telles que le revenu d'emploi, le revenu d'emploi autonome, les cotisations à un régime enregistré d'épargne-retraite, les pensions alimentaires, l'âge, le sexe et la composition de la famille de recensement. Son vaste échantillon assure des données fiables à l'échelle du Canada, des provinces, des régions métropolitaines de recensement et de certaines régions infraprovinciales au moyen d'agrégations de codes postaux.
La banque de DAL contient également de l'information tirée de la Base de données longitudinales sur les immigrants. L'échantillon comprend les immigrants arrivés entre 1980 et 2015 et fournit des renseignements sur leurs caractéristiques clés à l'arrivée. L'information provenant des comptes d'épargne libre d'impôt de 2015 a aussi été ajoutée à la banque de DAL.
Tirées de la banque de DAL, les données de 1982 à 2015 sur les déclarants canadiens à revenu élevé et sur la dynamique du faible revenu des déclarants canadiens sont maintenant disponibles dans CANSIM pour différentes provinces et certaines régions métropolitaines de recensement.
Tous les chiffres en dollars dans ce communiqué sont exprimés en dollars constants de 2015 sauf indication contraire.
Le revenu total (ou avant impôt) se compose du revenu des salaires, des investissements, des pensions, des pensions alimentaires et d'autre revenu imposable, ainsi que des transferts gouvernementaux et des crédits d'impôt remboursables.
Étant donné que certaines personnes ne produisent pas de déclarations de revenus et qu'une petite proportion de déclarants meurent chaque année, les statistiques contenues dans ces tableaux devraient être interprétées dans le contexte des déclarants vivants, et non pas de la population entière.
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Pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Eric Olson au 613-854-9681 (eric.olson@canada.ca), Division de la statistique du revenu.
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