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Rapport sur l'état de la population du Canada : migration interne (2015-2016) et fécondité (2012 à 2016)

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Diffusion : 2018-06-05

Aujourd'hui, Statistique Canada met à jour les chapitres portant sur la migration interne et sur la fécondité dans le Rapport sur l'état de la population du Canada.

Le premier de ces chapitres analyse les tendances en matière de migration interne au Canada en 2015-2016 (1er juillet au 30 juin), d'après les estimations définitives les plus récentes issues du Programme des estimations démographiques de Statistique Canada.

Le second chapitre présente les plus récentes tendances en matière de fécondité au Canada, pour la période de 2012 à 2016. On y présente une analyse détaillée de l'évolution de l'indice synthétique de fécondité (nombre d'enfants par femme) incluant les variations provinciales et territoriales, de l'âge moyen à la maternité y compris le rang de naissances, de la descendance finale des générations, du nombre annuel et journalier des naissances, de l'infécondité biologique ainsi que des naissances multiples.

Les migrations interprovinciales au Canada diminuent en 2015-2016

En 2015-2016, il y a eu 277 029 migrants interprovinciaux au Canada, ou 7,7 migrants pour mille, en légère baisse par rapport à 2014-2015 (283 809 ou 8,0 pour mille). Les migrations interprovinciales en 2015-2016 ont été considérablement moins nombreuses que le nombre total le plus élevé de 437 549 migrants interprovinciaux observé en 1973-1974.

Bien qu'elles n'aient aucune incidence sur la taille de la population canadienne, les migrations interprovinciales influent grandement sur l'évolution et les changements de la population dans les provinces et les territoires. Depuis 1971-1972, soit le début de la période couverte par le système actuel de comptabilité démographique, les migrations interprovinciales ont tendance à s'effectuer en provenance des provinces du centre et de l'est à destination des provinces de l'ouest, et entre les provinces de l'ouest. Cependant, en 2015-2016, cette tendance a changé.

Pertes migratoires interprovinciales dans les provinces des Prairies et au Québec

En 2015-2016, l'Alberta (-15 108 ou -3,6 pour mille) et le Québec (-11 118 ou -1,3 pour mille) ont enregistré les pertes migratoires interprovinciales les plus élevées en termes absolus. Au cours de la même période, la Saskatchewan et le Manitoba (tous deux à -3,7 pour mille) ont présenté les taux de migration interprovinciale les plus faibles parmi les provinces.

Il s'agissait du premier solde migratoire interprovincial négatif de l'Alberta depuis 2009-2010 (-3 271), l'année qui a suivi le ralentissement économique de 2008-2009, et de son solde migratoire interprovincial le plus faible depuis 1987-1988 (-23 223). Ce récent solde migratoire négatif a coïncidé avec la baisse des prix du pétrole qui s'est répercutée sur le marché du travail de l'Alberta à compter de la fin de 2014 et qui s'est maintenue jusqu'en 2016. Néanmoins, les estimations provisoires pour les troisième et quatrième trimestres de 2017 indiquent que les tendances récentes ont peut-être été atténuées en Alberta, la province ayant enregistré des gains modérés en ce qui a trait à la migration interprovinciale nette (+1 045) de juillet à décembre 2017.

Graphique 1  Graphique 1: Taux de migration interprovinciale nette des provinces et des territoires, Canada, 2014-2015 à 2015-2016
Taux de migration interprovinciale nette des provinces et des territoires, Canada, 2014-2015 à 2015-2016

Les flux migratoires interprovinciaux se renversent, des provinces des Prairies vers le centre et l'est du Canada

Les flux migratoires les plus importants entre les provinces en 2015-2016 ont été ceux en provenance de l'Alberta à destination de la Colombie-Britannique (29 304) et en provenance de l'Alberta à destination de l'Ontario (19 421). Parallèlement, la Colombie-Britannique (+26 573 ou +5,6 pour mille) et l'Ontario (+9 077 ou +0,7 pour mille) ont été les principales bénéficiaires de la migration interprovinciale nette en 2015-2016. Trois des quatre provinces de l'Atlantique ont également enregistré des gains, le Nouveau-Brunswick faisant exception. Il s'agit de la première période depuis 2009-2010 où plus d'une province de l'Atlantique a accru sa population grâce à la migration interprovinciale. Ce renversement de tendance de la migration des personnes, en provenance des provinces des Prairies vers le centre et de l'est du Canada, pourrait être partiellement attribuable aux conditions économiques mentionnées précédemment.

Fécondité : on observe plus de naissances en été qu'en hiver

Au cours des 16 dernières années, il y a eu en moyenne 997 naissances par jour au Canada. La moyenne quotidienne de naissance la plus élevée a été enregistrée en septembre (1 067 naissances par jour), suivi du mois de juillet (1 042 naissances par jour). De l'autre côté du spectre, le nombre quotidien moyen de naissances le plus faible a été enregistré en décembre (926 naissances par jour) et en janvier (941 naissances par jour).

Le ratio de naissance été/hiver pour le Canada était de 1,11 en 2016, ce qui signifie que le nombre de naissances en été était de 11 % supérieur au nombre de naissances pendant l'hiver. De 2001 à 2016, ce ratio était en moyenne de 1,11, fluctuant entre 1,06 en 2001 à 1,13 en 2007.

Graphique 2  Graphique 2: Nombre de naissances par jour selon le mois, Canada, moyenne de 2001 à 2016
Nombre de naissances par jour selon le mois, Canada, moyenne de 2001 à 2016

En moyenne, de 2001 à 2016, la journée ayant enregistré le nombre de naissances le plus élevé était le 24 septembre (1 110 naissances par jour), suivie du 16 septembre (1 107 naissances par jour) et du 20 septembre (1 105 naissances par jour). Ces trois dates surviennent environ 38 à 39 semaines après Noël, et 37 à 38 semaines après le Jour de l'An. À l'opposé, la journée où on observait le moins de naissances était le 25 décembre (673 naissances par jour), suivie du 26 décembre (702 naissances par jour), du 24 décembre (804 naissances par jour) et du 1er janvier (816 naissances par jour). Ces dates correspondent à des jours fériés nationaux (ou bien la journée précédente ou suivante), soient le Jour de l'An (1er janvier) et Noël (25 décembre). Il est possible que les accouchements planifiés se produisent en dehors des jours fériés étant donné que les hôpitaux ont plus de ressources pendant les jours de travail réguliers.

De 2001 à 2016, on a dénombré plus de naissances pendant la semaine (plus particulièrement du mardi au vendredi) que pendant la fin de semaine (samedi et dimanche). En moyenne, on comptait 1 088 naissances par jour du mardi au vendredi et 975 naissances le lundi. En comparaison, on comptait 858 naissances par jour en moyenne le samedi et 792 naissances en moyenne le dimanche. Puisqu'un certain nombre de naissances sont programmées à l'avance comme les césariennes planifiées ou les accouchements déclenchés pour des raisons médicales, ces naissances ont plus de chances de se produire entre le lundi et le vendredi étant donné que les hôpitaux ont davantage de ressources pendant la semaine.

L'infécondité biologique demeure stable

Selon l'Enquête sociale générale sur la famille, la proportion de femmes âgées de 50 ans et plus n'ayant jamais donné naissance à un enfant est passée à 15,3 % en 2011, comparativement à 14,1 % en 1990. Ces femmes peuvent tout de même avoir créé une famille par d'autres moyens, comme l'adoption, la famille recomposée ou la maternité de substitution.

L'intention de ne jamais avoir d'enfants diffère selon diverses caractéristiques. Par exemple, parmi les Canadiens âgés de 20 à 39 ans en 2011, la proportion de ceux n'ayant pas l'intention d'avoir d'enfants était plus élevée chez les individus célibataires comparativement à ceux étant mariés ou en union libre. Aussi, les adultes dans la vingtaine et la trentaine n'ayant aucune affiliation religieuse étaient proportionnellement plus nombreux à exprimer leur intention de ne jamais avoir d'enfants comparativement à ceux ayant une affiliation religieuse.

Le nombre de naissances multiples augmente au Canada

Bien que le nombre de naissances ait diminué au Canada de 1991 à 2016, les chiffres indiquent que la naissance de jumeaux ou plus a plutôt augmenté au cours de la même période, passant de 8 138 à 11 992 naissances multiples. Au total, c'est 3,1 % de l'ensemble des naissances qui étaient multiples en 2016, contre 2,0 % en 1991. Les naissances gémellaires ou plus ont augmenté dans tous les groupes d'âge des mères, avec une croissance plus importante à mesure que les femmes avancent en âge de procréation. Un certain nombre de facteurs pourraient contribuer à cette augmentation des accouchements multiples chez les femmes de 30 ans et plus, notamment le recours plus fréquent aux traitements de fertilité de même que le report de la maternité à un âge plus avancé (augmentation des probabilités de produire plus d'un ovule à la fois).

  Note aux lecteurs

Ce communiqué résume deux articles plus détaillés qui analysent les tendances récentes relatives à la migration interne au Canada, à l'échelle des provinces et des territoires et des divisions de recensement, ainsi que les tendances récentes relatives aux naissances et à la fécondité au Canada, à l'échelle du pays, des provinces et des territoires.

La migration interprovinciale représente l'ensemble des déplacements des personnes d'une province ou d'un territoire vers un autre, accompagnés d'un changement de lieu habituel de résidence.

La moyenne de naissance par jour chaque mois tient compte du nombre de jours par mois et des années bissextiles. L'infécondité biologique chez les femmes est définie comme le fait de ne jamais avoir mis au monde un enfant.

L'infécondité biologique n'est considérée que chez les femmes de 50 ans et plus car les probabilités de donner naissance après 49 ans sont très faibles.

La famille recomposée signifie un couple vivant avec au moins un enfant né avant l'union actuelle.

La maternité de substitution est un arrangement au cours duquel une femme porte et donne naissance à un enfant pour une autre personne ou un couple.

Les naissances multiples sont surtout constituées des naissances de jumeaux, et plus rarement de triplés, de quadruplés ou plus.

Produits

Une analyse plus détaillée peut être consultée dans les deux articles La migration interne au Canada en 2015-2016 et Fécondité : aperçu, 2012 à 2016, accessibles dans la publication Rapport sur l'état de la population du Canada (Numéro au catalogue91-209-X).

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