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Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes, 2019

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Diffusion : 2020-07-23

La pandémie actuelle a renforcé le besoin pour de l'information supplémentaire sur la santé des enfants et des jeunes au Canada, en particulier pour ceux âgés de moins de 12 ans.

Les efforts pour combler cette importante lacune étaient déjà bien amorcés avant la pandémie. Les résultats de la nouvelle Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes (ECSEJ) indiquent que 4 % des enfants et des jeunes âgés de 1 à 17 ans avaient une santé mentale passable ou mauvaise en 2019, un an avant la pandémie, comme cela a été déclaré par leurs parents. Les résultats de l'enquête ont également permis de voir que la mauvaise santé mentale chez les enfants et les jeunes était liée à des résultats sociaux et à des résultats en matière de santé défavorables, y compris des résultats scolaires plus faibles et de la difficulté à se faire des amis.

Les résultats récemment publiés d'une analyse fondée sur des données obtenues par approche participative indiquent que la santé mentale perçue des jeunes canadiens s'est détériorée pendant la pandémie; plus de la moitié (57 %) des participants âgés de 15 à 17 ans ont déclaré que leur santé mentale était un peu moins bonne ou bien moins bonne qu'avant la mise en œuvre des mesures d'éloignement physique.

Bien que les données de l'ECSEJ aient été recueillies avant la pandémie, elles constitueront une référence importante permettant de mieux comprendre les répercussions de la pandémie sur la santé mentale des enfants et des jeunes au Canada.

Près de 1 jeune de 15 à 17 ans sur 5 a déclaré que sa santé mentale était « passable » ou « mauvaise » en 2019 

On a demandé aux jeunes âgés de 12 à 17 ans d'évaluer leur propre santé mentale en utilisant cinq catégories de réponse : excellente, très bonne, bonne, passable ou mauvaise.

Près de 1 jeune âgé de 15 à 17 ans sur 5 (17 %) a déclaré que sa santé mentale était « passable » ou « mauvaise » en 2019, ce qui est plus du double de la proportion parmi ceux âgés de 12 à 14 ans (7 %).

Plus de jeunes filles que de jeunes garçons ont déclaré avoir une santé mentale passable ou mauvaise. Les filles de 12 à 14 ans (10 %) étaient plus de deux fois plus susceptibles que les garçons (4 %) de déclarer une santé mentale passable ou mauvaise. L'écart était encore plus prononcé chez les jeunes de 15 à 17 ans, 24 % des filles et 10 % des garçons de ce groupe d'âge ayant déclaré une santé mentale passable ou mauvaise.

La perception des jeunes concernant leur propre santé mentale diverge souvent de celle de leurs parents

Dans le cadre de l'enquête, on demandait également aux parents d'évaluer la santé mentale de leurs enfants âgés de 1 à 17 ans. Les parents d'enfants plus jeunes étaient moins susceptibles que ceux d'enfants plus âgés de déclarer que la santé mentale de leur enfant était passable ou mauvaise.

Plus précisément, selon les réponses des parents, 1 % des enfants âgés de 1 à 4 ans ont une santé mentale passable ou mauvaise, comparativement à 4 % des enfants de 5 à 11 ans, à 5 % des jeunes de 12 à 14 ans et à 8 % des jeunes de 15 à 17 ans.

Toutefois, une comparaison des réponses des parents avec les réponses des jeunes de 12 à 17 ans révèle que ces derniers n'ont souvent pas la même opinion que leurs parents par rapport à leur santé mentale.

Dans presque la moitié des cas (48 %), les parents ont évalué la santé mentale de leurs jeunes de la même manière que ces derniers.

Pour l'autre moitié des cas (52 %), la perception des jeunes par rapport à leur santé mentale était différente de celle de leurs parents. Quand cette perception était différente, près de deux tiers (65 %) des jeunes ont évalué leur santé mentale moins positivement que leurs parents.

Ces résultats laissent entendre que les parents ne sont pas toujours conscients des problèmes de santé mentale de leurs enfants.

Les jeunes qui souffrent de maux récurrents ou de troubles du sommeil sont plus susceptibles de déclarer que leur santé mentale est passable ou mauvaise

Des études ont démontré que les troubles du sommeil et les maux récurrents comme les maux de tête, les maux d'estomac et les maux de dos sont communs chez les jeunes et pourraient indiquer qu'ils souffrent de problèmes de santé mentale.

Un peu plus du tiers (35 %) des jeunes de 12 à 14 ans et près de la moitié (48 %) des jeunes de 15 à 17 ans ont indiqué éprouver au moins un type de mal récurrent au moins une fois par semaine en 2019. De plus, 33 % des jeunes de 12 à 14 ans et 41 % des jeunes de 15 à 17 ans ont déclaré avoir des troubles du sommeil au moins une fois par semaine.

Graphique 1  Graphique 1: Douleur récurrente et troubles du sommeil une fois par semaine ou plus, Canada, 2019
Douleur récurrente et troubles du sommeil une fois par semaine ou plus, Canada, 2019

Les jeunes qui souffraient de maux récurrents étaient plus susceptibles de déclarer que leur santé mentale est passable ou mauvaise. Les jeunes de 12 à 14 ans qui éprouvaient des maux de tête au moins une fois par semaine étaient plus de quatre fois plus susceptibles (17 %) d'évaluer leur santé mentale comme passable ou mauvaise que ceux qui éprouvaient des maux de tête une fois par mois ou moins (4 %). De même, chez les jeunes de 15 à 17 ans, 30 % de ceux qui souffraient de maux de tête au moins une fois par semaine ont indiqué que leur santé mentale était passable ou mauvaise, comparativement à 11 % de ceux ayant déclaré éprouver des maux de tête une fois par mois ou moins.

Graphique 2  Graphique 2: Perception de la santé mentale et maux de tête déclarés, jeunes de 12 à 14 ans et de 15 à 17 ans, Canada, 2019
Perception de la santé mentale et maux de tête déclarés, jeunes de 12 à 14 ans et de 15 à 17 ans, Canada, 2019

Le fait d'avoir souvent de la difficulté à s'endormir peut aussi être un signe de problème de santé mentale chez les jeunes. Parmi les jeunes de 12 à 14 ans qui avaient de la difficulté à s'endormir au moins une fois par semaine, 14 % estimaient que leur santé mentale était passable ou mauvaise, comparativement à 4 % de ceux qui avaient de la difficulté à s'endormir une fois par mois ou moins. La différence persistait chez les jeunes de 15 à 17 ans, 29 % de ceux qui avaient des troubles du sommeil au moins une fois par semaine ayant évalué leur santé mentale comme passable ou mauvaise, comparativement à 9 % de ceux qui avaient des troubles du sommeil une fois par mois ou moins.

Une santé mentale moins bonne chez les enfants est associée à des résultats scolaires plus faibles et à de la difficulté à se faire des amis

Une mauvaise santé mentale peut influer sur un grand nombre de facettes de la vie d'un enfant et avoir des répercussions durables sur son développement, son rendement scolaire et sa capacité à créer des liens sociaux.

En 2019, les enfants et les jeunes ayant une santé mentale passable ou mauvaise avaient des résultats scolaires inférieurs, dans l'ensemble, à ceux des enfants ayant une très bonne ou une excellente santé mentale.

Plus précisément, près du tiers (32 %) des enfants et des jeunes de 3 à 17 ans dont la santé mentale était passable ou mauvaise avaient une note moyenne de C ou moins. Par comparaison, 9 % des enfants et des jeunes dont la santé mentale était très bonne ou excellente avaient une note moyenne de C ou moins.

Les enfants et les jeunes dont la santé mentale a été évaluée comme passable ou mauvaise par leurs parents étaient aussi plus susceptibles d'avoir de la difficulté à se faire des amis que ceux ayant une très bonne ou une excellente santé mentale. En 2019, environ le quart (25 %) des enfants et des jeunes âgés de 5 à 17 ans dont la santé mentale était passable ou mauvaise avait de la difficulté à se faire des amis, par rapport à seulement 1 % des enfants et des jeunes ayant une très bonne ou une excellente santé mentale.

Ce que réserve l'avenir

Compte tenu des différentes mesures de distanciation sociale instaurées, la pandémie continuera fort probablement d'avoir des répercussions sur la santé mentale des Canadiens dans un avenir prévisible. Statistique Canada s'engage à continuer de surveiller cette question au moyen de diverses initiatives de collecte de données.

  Note aux lecteurs

L'Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes (ECSEJ) de 2019 a été mise au point par Statistique Canada en partenariat avec l'Agence de la santé publique du Canada et Santé Canada, et a été menée du 11 février au 2 août 2019.

Les données ont été recueillies auprès de la personne la mieux renseignée (PMR) au sujet de l'enfant ou du jeune de 1 à 17 ans sélectionné pour participer à l'ECSEJ. La PMR est normalement un parent biologique, un beau-parent ou un parent adoptif (98 %) de l'enfant ou du jeune sélectionné. Pour alléger le texte, le terme « parent » est utilisé dans le présent article. Des données ont également été recueillies directement auprès des jeunes âgés de 12 à 17 ans.

Dans le présent communiqué, si deux estimations sont présentées comme étant différentes, cela signifie que la différence était statistiquement significative à un niveau de confiance de 95 % (valeur de p inférieure à 5 %).

La taille totale de l'échantillon de l'enquête était de 91 796. Le taux de réponse était de 52 %, ce qui correspond à 47 871 cas complets. Des poids d'échantillonnage ont été appliqués afin que les analyses soient représentatives de la population canadienne.

Les données obtenues par approche participative proviennent de l'initiative de collecte de Statistique Canada intitulée « Répercussions de la COVID-19 sur les Canadiens – Votre santé mentale », à laquelle ont participé plus 46 000 personnes du 24 avril au 11 mai 2020. Des ajustements méthodologiques ont été apportés afin de tenir compte des différences sur le plan de l'âge, du sexe et de la province.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca) ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).

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