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Étude : Répercussions de la pandémie de COVID-19 sur la proportion de jeunes ni en emploi ni aux études au début de l'année scolaire selon le genre

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Diffusion : 2021-05-25

En raison de la pandémie de COVID-19 et des restrictions changeantes qui s'y rapportent, les jeunes ont dû prendre des décisions difficiles à l'automne 2020. Une nouvelle étude diffusée aujourd'hui révèle que, au début de l'année scolaire 2020-2021, devant un taux de chômage sans précédent chez les jeunes et le passage à l'enseignement postsecondaire virtuel, les jeunes femmes de 17 à 24 ans ont réagi en s'inscrivant dans des établissements d'enseignement postsecondaire à un taux plus élevé par rapport à un an plus tôt. Aucune augmentation n'a été observée chez les jeunes hommes.

Ces décisions, qui peuvent être influencées par les ressources offertes et le niveau de scolarité déjà atteint, ont eu une incidence sur la proportion de jeunes qui n'étaient ni en emploi, ni aux études, ni en formation (NEET). La proportion de jeunes NEET fait l'objet d'une surveillance étroite, car ces jeunes peuvent être exposés à un risque accru de faible revenu et d'exclusion sociale, surtout si la situation NEET persiste au fil du temps.

Chez les jeunes femmes de 15 à 29 ans, l'augmentation d'une année à l'autre de la fréquentation d'un établissement postsecondaire de septembre-octobre 2019 à septembre-octobre 2020 s'est traduite par une plus faible hausse de leur taux NEET (+1 point de pourcentage) comparativement à celle observée chez les jeunes hommes du même groupe d'âge (+4 points de pourcentage). Par conséquent, à l'automne 2020, les jeunes femmes étaient moins susceptibles que les jeunes hommes de n'être ni en emploi ni aux études (12 % par rapport à 14 %).

Au fil de l'année scolaire, les jeunes femmes ont continué d'afficher un taux de fréquentation d'un établissement postsecondaire plus élevé qu'au cours de l'année scolaire 2019-2020, et leur taux NEET est demeuré inférieur à celui des jeunes hommes.

Le taux de fréquentation d'un établissement postsecondaire des jeunes femmes a augmenté, tandis que celui des jeunes hommes est demeuré stable

Chez les jeunes femmes de 15 à 29 ans, le taux de fréquentation d'un établissement postsecondaire a augmenté pour atteindre 32 % au début de l'année scolaire 2020-2021; il se situait à 29 % au début de l'année scolaire 2019-2020. En comparaison, le taux de fréquentation d'un établissement postsecondaire par les jeunes hommes est demeuré constant; il s'est maintenu à 23 %.

Cette augmentation des inscriptions dans les établissements d'enseignement postsecondaire constatée chez les jeunes femmes est attribuable à celles de 17 à 24 ans. Plus précisément, le taux de fréquentation d'un établissement postsecondaire est passé de 48 % à 53 % chez les jeunes femmes de 17 à 19 ans, et de 46 % à 50 % chez les jeunes femmes de 20 à 24 ans.

Parallèlement, aucune variation significative n'a été observée chez les jeunes hommes, quelle que soit leur catégorie d'âge. Le taux de fréquentation d'un établissement postsecondaire, qui est généralement plus faible chez les hommes que chez les femmes, a oscillé autour de 38 % à 40 % chez les jeunes hommes de 17 à 19 ans, et de 35 % à 36 % chez les jeunes hommes de 20 à 24 ans.

Une hausse du taux de participation aux études postsecondaires a été observée uniquement chez les jeunes femmes non immigrantes

Si le taux de participation aux études postsecondaires des jeunes femmes nées au Canada a augmenté, celui des jeunes femmes immigrantes est demeuré constant. La stabilité du taux de participation aux études postsecondaires chez les femmes immigrantes ne peut s'expliquer par des facteurs liés à la pandémie, y compris les baisses du nombre d'étudiants internationaux ou les tendances changeantes observées au chapitre de l'immigration pendant cette période, puisque les ressortissants étrangers détenant un permis d'études et les personnes immigrantes nouvellement arrivées ont été exclus de l'étude. D'autres recherches seront nécessaires pour mieux comprendre les différences constatées dans les tendances de fréquentation d'un établissement postsecondaire entre les jeunes femmes immigrantes et celles qui sont nées au Canada.

En partie en raison des tendances divergentes liées à la participation aux études postsecondaires au début de l'année scolaire 2020-2021, le taux NEET est demeuré stable chez les jeunes femmes nées au Canada (10 % à 11 %). En revanche, le taux NEET est passé de 13 % à 17 % chez les jeunes femmes immigrantes, ce qui a creusé l'écart entre le taux NEET des deux groupes. Les taux NEET chez les jeunes hommes nés au Canada et les jeunes hommes immigrants étaient semblables au début de l'automne 2020.

Le taux d'emploi des étudiantes de l'enseignement postsecondaire a fortement diminué

Un effet économique important de la pandémie de COVID-19 qui n'est pas représenté par le taux NEET est le déclin de l'emploi étudiant chez les femmes. Les jeunes femmes sont généralement plus susceptibles de travailler pendant leurs études postsecondaires que leurs homologues de genre masculin. Avant la pandémie, de septembre à octobre 2019, 56 % des femmes et 45 % des hommes de 15 à 29 ans fréquentant un établissement postsecondaire occupaient un emploi. Ces emplois peuvent aider les étudiants à financer leurs études et à acquérir une expérience de travail.

En raison de la pandémie, le taux d'emploi des jeunes femmes qui fréquentaient un établissement postsecondaire a diminué d'une année à l'autre pour passer de 56 % à 49 %, tandis que celui des jeunes hommes est demeuré stable. La variation observée chez les femmes était principalement attribuable à des diminutions de l'emploi dans le secteur des services d'hébergement et de restauration.

Cette disparité s'est poursuivie tout au long de la deuxième vague de la pandémie, soit de novembre 2020 à février 2021, et s'est révélée un facteur déterminant des pertes d'emploi plus importantes chez les femmes que chez les hommes pendant cette période. En effet, les écarts entre les genres relatifs au déclin de l'emploi étaient plus faibles chez les jeunes qui n'étaient pas aux études et chez les personnes de 30 à 54 ans.

  Note aux lecteurs

La présente publication résume les conclusions de l'article intitulé « Répercussions de la pandémie de COVID-19 sur la proportion de jeunes ni en emploi ni aux études au début de l'année scolaire selon le genre », qui a été diffusé aujourd'hui. Dans l'article, on examine les répercussions de la pandémie sur la proportion de jeunes qui ne sont ni en emploi, ni aux études, ni en formation (NEET), un indicateur lié au bien-être économique et social actuel et à long terme.

Les taux et les caractéristiques (genre, groupes d'âge, statut d'immigrant, appartenance à un groupe de minorité visible désigné, identité autochtone et province de résidence) sont présentés pour trois catégories mutuellement exclusives, soit les jeunes NEET, les jeunes qui sont aux études et les jeunes en emploi qui ne sont plus aux études. L'article est fondé sur les données de l'Enquête sur la population active.

Produits

L'article « Répercussions de la pandémie de COVID-19 sur la proportion de jeunes ni en emploi ni aux études au début de l'année scolaire selon le genre » est maintenant accessible dans Regards sur la société canadienne (Numéro au catalogue75-006-X).

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