Sous-secteur des services de réparation et d'entretien, 2020

Diffusion : 2022-01-11

En 2020, le sous-secteur des services de réparation et d'entretien a été durement touché par la pandémie de COVID-19.

Les entreprises de ce sous-secteur ont généré 31,7 milliards de dollars en revenus d'exploitation en 2020, en baisse de 5,3 % par rapport à 2019. Les dépenses d'exploitation ont quant à elles diminué de 5,6 % pour s'établir à 28,9 milliards de dollars. La marge bénéficiaire d'exploitation a légèrement augmenté pour atteindre 8,8 %.

Le sous-secteur des services de réparation et d'entretien comprend trois groupes d'industries. Le groupe des services de réparation et d'entretien de véhicules automobiles a été à l'origine de 63,3 % des revenus d'exploitation du sous-secteur en 2020. Le groupe des services de réparation et d'entretien de matériel électronique et de matériel de précision, combiné avec le groupe des services de réparation et d'entretien de machines et de matériel d'usage commercial et industriel, a généré les 36,7 % restants.

Bien qu'ils aient été considérés comme des services essentiels dans l'ensemble du Canada, les entreprises qui fournissent des services de réparation et d'entretien ont néanmoins été touchées par les fermetures, les perturbations des chaînes d'approvisionnement, la mise en œuvre de règlements en matière de santé et de sécurité ainsi que la baisse de la demande des consommateurs.

Les politiques de travail à domicile réduisent la demande de services de réparation et d'entretien de véhicules automobiles

En 2020, les entreprises de l'industrie des services de réparation et d'entretien de véhicules automobiles ont généré 20,1 milliards de dollars en revenus d'exploitation, en baisse de 4,3 % par rapport à 2019. En raison des politiques de travail à domicile et des décrets ordonnant de rester chez soi, on a enregistré une baisse du niveau de la circulation et du nombre de collisions sur les routes canadiennes. D'avril à décembre 2020, environ le tiers des Canadiens ont déclaré travailler la plupart ou la totalité de leurs heures à la maison.

Les salaires, traitements, commissions et avantages sociaux n'ont pas autant diminué (-4,7 % pour s'établir à 5,6 milliards de dollars) que les dépenses d'exploitation totales (-4,9 % pour atteindre 18,4 milliards de dollars). La marge bénéficiaire s'est fixée à 8,4 % en 2020.

Parmi les provinces, l'Ontario a enregistré la baisse des revenus d'exploitation (-6,1 %) la plus marquée. Les quatre provinces ayant affiché les proportions les plus importantes des revenus d'exploitation de ce groupe d'industries sont l'Ontario (35,6 %), le Québec (21,2 %), l'Alberta (15,7 %) et la Colombie-Britannique (14,4 %).

La majeure partie des ventes du groupe de l'industrie des services de réparation et d'entretien de véhicules automobiles ont été réalisées auprès des particuliers et des ménages (61,1 %), suivis des entreprises (35,1 %).

Le coût des biens vendus constituait le principal poste de dépenses d'exploitation (43,7 %) de ce groupe d'industries, suivi des salaires, traitements, commissions et avantages sociaux (30,5 %), puis de la location et de la location à bail (5,6 %).

Les services de réparation et d'entretien de matériel électronique et de matériel de précision, ainsi que les services de réparation et d'entretien de machines et de matériel d'usage commercial et industriel génèrent 11,6 milliards de dollars en revenus d'exploitation

Ensemble, le groupe d'industries des services de réparation et d'entretien de matériel électronique et de matériel de précision ainsi que celui des services de réparation et d'entretien de machines et de matériel d'usage commercial et industriel ont généré des revenus d'exploitation de 11,6 milliards de dollars en 2020, en baisse de 6,9 % par rapport à l'année précédente. Les industries qui dépendent de machines et de matériel d'usage commercial et industriel, comme l'exploitation minière, la construction, ainsi que l'extraction du pétrole et du gaz, ont toutes connu des perturbations de leurs activités, des dépenses en immobilisations plus faibles et une diminution de la demande de services de réparation et d'entretien. Cela a été particulièrement évident en Alberta, qui a été à l'origine de 36,5 % de la diminution nationale en 2020. À l'instar des années précédentes, l'Alberta (31,7 %) a affiché la part la plus importante des revenus d'exploitation de ce groupe d'industries, mais elle a continué de perdre du terrain au profit de l'Ontario (27,0 %), du Québec (18,2 %) et de la Colombie-Britannique (11,8 %).

Les dépenses d'exploitation de ces groupes d'industries ont diminué de 6,7 % pour s'établir à 10,5 milliards de dollars en 2020. La marge bénéficiaire a légèrement diminué pour se fixer à 9,4 %, comparativement à 9,6 % en 2019. Les salaires, les traitements, les commissions et les avantages sociaux ont reculé de 6,7 % pour s'établir à 3,6 milliards de dollars.

Le coût des biens vendus a représenté 39,3 % des dépenses d'exploitation de ces groupes d'industries, suivi des salaires, traitements, commissions et avantages sociaux, qui en ont représenté 33,8 %.

La majorité des ventes de ces groupes d'industries ont été réalisées auprès des entreprises (82,0 %), suivies des particuliers et des ménages (6,5 %).

Regard vers 2021

En 2021, le sous-secteur des services de réparation et d'entretien a été confronté à divers facteurs qui ont influencé la demande de services. Les entreprises ont ajusté leurs modèles d'affaires pour suivre l'évolution des restrictions en matière de santé publique dans l'ensemble du pays. Alors que les Canadiens étaient confrontés à de nouvelles vagues de la pandémie, le nombre de personnes travaillant à domicile a fluctué pour s'adapter aux nouvelles exigences.

De plus, l'industrie des véhicules automobiles a dû faire face à de nombreux problèmes liés à la chaîne d'approvisionnement. Les pénuries mondiales de produits clés, comme les puces à semi-conducteur, ont eu des répercussions sur la production mondiale de véhicules, ce qui a causé des retards et une augmentation des coûts pour tous ceux souhaitant acheter une nouvelle voiture. Un plus grand nombre de consommateurs tiennent compte de ces facteurs supplémentaires dans leur décision d'acheter un véhicule neuf ou d'occasion ou de réparer leur voiture existante afin qu'elle puisse durer plus longtemps. On s'attend à ce que les voitures plus anciennes nécessitent un entretien plus régulier que les nouveaux véhicules, ce qui profitera au sous-secteur des services de réparation et d'entretien. Une hausse des prix de l'énergie pourrait entraîner une recrudescence de la demande de réparation et d'entretien de machineries lourdes et d'équipement à usage commercial, à mesure que les sociétés pétrolières et gazières augmentent leurs dépenses en immobilisations.

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