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Indice de la qualité des eaux du Conseil Canadien des Ministres de l'Environnement

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Présentation de l'IQE
Calcul de l'IQE

Présentation de l'IQE

L'indice de la qualité des eaux (IQE) du conseil canadien des ministres de l'environnement (CCME)1 permet d'évaluer la qualité de l'eau de surface en ce qui a trait à la protection de la vie aquatique (par exemple : les poissons, les invertébrés et les plantes) à l'aide de recommandations précises. Le plan d'eau auquel s'appliquera l'indice peut être défini par une station (par exemple : un lieu de surveillance situé dans un tronçon bien précis) ou par un certain nombre de stations (par exemple : des sites répartis sur l'ensemble d'un lac). En 2005, 345 stations de prélèvements situées surtout dans le Sud du Canada (voir Annexe) répondant à des normes de qualité des données ont été retenues pour la publication.

Le nombre de paramètres à mesurer est déterminé par des experts de la qualité de l'eau. Ces paramètres correspondent aux différentes mesures effectuées sur les stations (par exemple : pH, phosphore, nitrate, et autres) et sont variables d'une station à l'autre.

Les lignes directrices de l'indice demandent un minimum de quatre paramètres, échantillonnés au moins quatre fois. Aucun nombre maximum de paramètres et d'échantillons n'est fixé. Le choix du type et du nombre de paramètres et d'échantillons qui doivent entrer dans le calcul de l'IQE est laissé à la discrétion du spécialiste, mais celui-ci doit utiliser son jugement professionnel afin que les résultats décrivent le plus fidèlement la qualité de l'eau dans un plan d'eau donné. Pour la publication, les données de trois années consécutives sont utilisées pour calculer la valeur de l'indice afin de représenter une année de référence, soit celle du milieu.

Pour chaque paramètre, des experts de la qualité de l'eau fixent une ou plusieurs recommandations à ne pas dépasser. Ces recommandations sur la qualité de l'eau sont des valeurs numériques permettant d'établir les caractéristiques physiques, chimiques, radiologiques ou biologiques de l'eau, dont le dépassement pourrait avoir des effets nocifs.

Calcul de l'IQE2

Formule de l'indice de la qualité des eaux du CCME

Formule 1

Le calcul de l'indice repose sur trois termes : l'étendue (F1) – nombre de variables non conformes aux recommandations de la qualité de l'eau; la fréquence (F2) – nombre de fois où ces recommandations ne sont pas respectées; et l'amplitude (F3) – écart des mesures non conformes par rapport aux recommandations correspondantes.

La division de ces termes par 1,732 provient du fait que chacun des trois facteurs qui composent l'indice peut atteindre la valeur de 100. La longueur maximale se chiffre donc à :

Formule 2

Cette division par 1,732 a pour effet de ramener la longueur maximale à 100. L'indice produit une valeur qui se situe entre 0 et 100. Plus le chiffre est élevé, meilleure est la qualité de l'eau. 

Explication de chacun des termes de l'indice

Tout d'abord, le terme F1 (étendue) représente le pourcentage de paramètres dont au moins une mesure ne respecte pas la recommandation correspondante pendant la période d'étude :

Formule 3

Ensuite le terme F2 (fréquence) représente le pourcentage de résultats analytiques non conformes aux recommandations.

Formule 4

Enfin, le terme F3 (amplitude) représente l'écart entre les résultats analytiques non conformes et les recommandations auxquelles ils se rapportent. Le terme F3 est une fonction asymptotique qui ramène la somme normalisée des coefficients d'écart (sncé) par rapport aux recommandations à l'intérieur d'une plage de valeurs de 0 à 100.

Fomule 5

Pour calculer le degré global de non-conformité, on additionne les coefficients d'écart des résultats analytiques non conformes et on divise cette somme par le nombre total de résultats analytiques. Cette variable s'appelle la somme normalisée des coefficients d'écart (sncé).

Formule 6

Pour déterminer le coefficient d'écart, nous avons trois possibilités :

  • Si le résultat ne doit pas dépasser la recommandation :
    Formule 7

  • Si le résultat ne doit pas être inférieur à la recommandation :
    Formule 8

  • Si la recommandation est nulle (égale à zéro) :
    Formule 9

Vous trouverez en annexe un exemple concret détaillant le calcul de l'indice.

Catégorisation des valeurs de l'indice

Une fois le calcul de l'indice effectué, nous obtenons une valeur comprise entre 0 et 100. Plus la valeur de l'indice est élevée, meilleure est la qualité de l'eau. Cet indice est ensuite classé dans l'une des catégories de la qualité de l'eau ci-dessous :

Excellente : (Valeur IQE du CCME de 95,0 à 100,0) La qualité de l'eau est préservée. Les conditions sont très proches des niveaux naturels ou souhaitables. Ces valeurs d'indice ne peuvent être obtenues que si toutes les mesures sont conformes aux recommandations à peu près en tout temps.

Bonne : (Valeur IQE du CCME de 80,0 à 94,9) La qualité de l'eau est préservée, seule une menace ou une détérioration mineure est observée; les conditions s'écartent rarement des niveaux naturels ou souhaitables.

Moyenne : (Valeur IQE du CCME de 65,0 à 79,9) La qualité de l'eau est ordinairement préservée, mais elle est occasionnellement menacée ou détériorée; les conditions s'écartent parfois des niveaux naturels ou souhaitables.

Médiocre : (Valeur IQE du CCME de 45,0 à 64,9) La qualité de l'eau est fréquemment menacée ou détériorée; les conditions s'écartent souvent des niveaux naturels ou souhaitables.

Mauvaise : (Valeur IQE du CCME de 0,0 à 44,9) La qualité de l'eau est presque toujours menacée ou détériorée; les conditions s'écartent généralement des niveaux naturels ou souhaitables.


Notes

  1. Conseil canadien des ministres de l'Environnement. « Recommandations canadiennes pour la qualité des eaux : Indice de la qualité des eaux du CCME 1.0  - Manuel de l'utilisateur », Recommandations canadiennes pour la qualité de l'environnement (1999), Winnipeg, 2001.
  2. Conseil canadien des ministres de l'Environnement, « Recommandations canadiennes pour la qualité des eaux : Indice de la qualité des eaux du CCME 1.0  - Rapport technique », Recommandations canadiennes pour la qualité de l'environnement (1999), Winnipeg, 2001.