Les pelouses et les jardins au Canada : où sont-ils les plus « verts »?

Avertissement Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Mary-Frances Lynch et Nancy Hofmann, Division des comptes et de la statistique de l'environnement                               

La variabilité des conditions locales, qu'il s'agisse du climat, des influences culturelles, des lois ou des types d'habitations, crée à son tour une diversité des pratiques d'entretien des pelouses et des jardins chez les ménages de tout le pays. L'utilisation des pesticides en région urbaine est une question qui divise tout particulièrement les Canadiens qui sont nombreux à réclamer des interdictions ou des restrictions de cette utilisation dans les municipalités et les résidences. L'utilisation de pesticides et d'engrais a été la plus forte dans les Prairies et la plus faible au Québec en 2005, province où elle est en forte décroissance depuis le milieu de la décennie 19901. Les techniques de conservation de l'eau sont plus répandues dans les secteurs où les étés peuvent être secs. En Colombie-Britannique, les ménages étaient hautement susceptibles de réduire leur consommation d'eau pour les pelouses et les jardins par minuterie d'arrosage, alors que les citernes et les réservoirs pluviaux étaient d'un usage courant dans les Prairies.

Ce qu'il faut savoir sur cette étude

La présente étude est fondée principalement sur les données de l'Enquête sur les ménages et l'environnement (EME) menée en 2006 dans le cadre du projet des Indicateurs canadiens de durabilité de l'environnement. Les données qui portent sur l'utilisation des pesticides ont été tirées de l'Enquête sur les ménages et l'environnement de 1994.

Les données portant sur l'utilisation de pesticides, d'engrais et d'eau par les ménages, ainsi que sur leur utilisation de tondeuses à essence, visent tous les ménages ayant déclaré avoir une pelouse ou un jardin. Tous les répondants ont été questionnés sur l'utilisation de citernes et réservoirs pluviaux, à l'exception les occupants des immeubles d'appartements. Les occupants des immeubles d'appartements n'ont pas répondu aux questions au sujet des minuteries d'arrosage ou des tondeuses de pelouses, mais ont répondu aux questions liés à leurs jardins (mais non pas les pelouses.)

Les données relatives aux ménages ayant une pelouse ou un jardin, la propriété d'une tondeuse à essence et l'utilisation de citernes et réservoirs pluviaux sont de 2006. Les données sur les pratiques relatives aux pelouses et aux jardins (emploi déclaré de pesticides et d'engrais, arrosage de pelouse et utilisation de minuteries d'arrosage) sont de 2005.

Le soin des pelouses et des jardins : une activité en vogue

L'aménagement paysager est un passe-temps de bien des Canadiens qui consacrent beaucoup de temps et d'argent à l'entretien des pelouses et des jardins. Dans une journée représentative en 2005, près de 11 % des Canadiens de 30 ans et plus ont passé du temps dans leur pelouse ou leur jardin et, en moyenne, le temps ainsi affecté a été de plus de deux heures2.

La popularité des travaux d'aménagement paysager a fait prospérer l'industrie des pelouses et des jardins. La vente de produits, de matériel et de plantes à cette fin chez les grands détaillants s'est accrue de plus de 600 millions de dollars de 2002 à 2006 pour dépasser les 2 milliards de dollars3. On observe une tendance semblable à la hausse de l'affectation de terres agricoles aux productions paysagères. De 2001 à 2006, il y a eu une augmentation de 24 % des superficies en fabrication de gazon et en production d'arbres, d'arbustes et de plantes vivaces en pépinière4.

Où sont les ménages amoureux de la pelouse et du jardin?

En 2006, presque les trois quarts des ménages canadiens avaient une pelouse ou un jardin. Ceux-ci étaient particulièrement répandus dans les provinces de l'Atlantique avec en tête Terre-Neuve-et-Labrador, l'Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick (graphique 1). Le type d'habitation influe sur la présence d'une pelouse ou d'un jardin, puisque ces trois provinces dépassaient la moyenne nationale pour la proportion de maisons individuelles5.

Graphique 1 Ménages ayant une pelouse ou un jardin, 2006. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Graphique 1
Ménages ayant une pelouse ou un jardin, 2006

C'est au Québec et en Colombie-Britannique que les ménages en question étaient proportionnellement les moins nombreux. D'autres types d'habitations comme les appartements sont relativement plus fréquents dans ces provinces.

Dans certains secteurs de compétence, on constatait une certaine variation intraprovinciale avec des différences entre les grandes régions métropolitaines. En Ontario, la présence d'une pelouse ou d'un jardin variait entre 83 % dans les RMR (régions métropolitaines de recensement) d'Oshawa, de St. Catharines–Niagara et de Thunder Bay et 65 % seulement dans la RMR de Toronto. De même, les pourcentages variaient au Québec entre 75 % au Saguenay et 58 % à Montréal, qui était la RMR au dernier rang.

Un adieu aux parasites?

Des parasites comme les mauvaises herbes et les insectes peuvent détruire pelouses et jardins. Les produits antiparasitaires, herbicides, insecticides et fongicides, peuvent rehausser l'aspect des pelouses et des jardins en éliminant ces ravageurs. Les herbicides confèrent non seulement un meilleur aspect aux pelouses, mais peuvent aussi combattre des espèces végétales allergènes comme l'herbe à poux. Les pesticides garantissent que les potagers ne seront pas dévorés par les insectes et les maladies ou envahis par la mauvaise herbe.

En revanche, ils peuvent nuire à la santé des humains et de l'environnement par la contamination de l'air, de l'eau, du sol et des sources alimentaires. En outre, s'ils s'attaquent à des insectes visés comme la punaise des céréales, les insecticides risquent de détruire d'autres espèces utiles à la pelouse et au jardin. Il faut aussi dire que les insectes sont une source d'alimentation des oiseaux, mais que celle-ci peut être contaminée ou réduite par les pesticides6.

L'utilisation de pesticides a un peu fléchi à l'échelle nationale, mais au Québec, elle a diminué de moitié

Bien qu'on ait redoublé d'efforts pour mieux sensibiliser les gens aux dangers des pesticides pour la santé, la consommation que font les ménages canadiens de ces produits pour la pelouse ou le jardin n'a guère évolué. La proportion de ménages consommateurs n'a que faiblement diminué, passant de 31 % en 1994 à 29 % en 2005 (tableau 1). Au rebours même de l'évolution qui s'est opérée sur le plan national, la proportion de ménages consommateurs a diminué de moitié au Québec, et, en 2005, 15 % seulement des ménages se servaient de pesticides pour la pelouse ou le jardin. Les seules autres provinces qui aient vu décroître la proportion de ménages utilisant ces substances ont été le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et la Colombie-Britannique. Par ailleurs, le pourcentage de ménages consommateurs a plus que doublé à Terre-Neuve-et-Labrador et augmenté de près de moitié au Manitoba.

Tableau 1 Ménages ayant utilisé des pesticides pour la pelouse ou le jardin par province, 1994 et 2005. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 1
Ménages ayant utilisé des pesticides pour la pelouse ou le jardin par province, 1994 et 2005

Une explication possible de cette large diminution de la consommation de pesticides au Québec est que, dans les années 1990, la municipalité d'Hudson a été la première au pays à décréter avec succès une interdiction des pesticides à usage esthétique. Au printemps de 2005, 70 autres localités canadiennes avaient banni les pesticides ménagers à utilisation non essentielle, phénomène particulièrement notable au Québec7. Au 30 avril 2006, toute la province de Québec interdisait la vente et la consommation des pesticides les plus toxiques dans les propriétés publiques, privées et commerciales, les seules exceptions étant les terrains de golf et les terres agricoles8.

Les Prairies ont dominé au pays pour la consommation de pesticides

En 2005, les provinces des Prairies (Saskatchewan, Manitoba et Alberta) ont dominé au pays pour l'utilisation de pesticides. Dans cette région, 2 ménages environ sur 5 employaient des pesticides (tableau 1). Cette consommation était à peu près moindre des deux tiers à l'Île-du-Prince-Édouard et au Québec avec 1 ménage consommateur environ sur 7.

Dans le cas des RMR, on constate des tendances semblables. Dans les trois premières RMR pour l'utilisation de pesticides, à savoir celles de Winnipeg, de Saskatoon et de Regina, presque la moitié des ménages employaient des pesticides pour la pelouse ou le jardin. C'est dans les villes du Québec que cette consommation était la moindre : Saguenay (12 %), Montréal (14 %), Sherbrooke (15 %) et Trois-Rivières (16 %). En Ontario, la consommation était plus variée, se situant entre des proportions approximatives des ménages de 45 % à Hamilton, à Oshawa et à Kitchener et d'un peu moins de 30 % à Kingston.

En Ontario, les ménages utilisent des pesticides dans le cadre d'un programme d'entretien et, dans les Prairies, en cas de difficulté

Il y a deux grandes façons de recourir aux pesticides, c'est-à-dire i) dans le cadre d'un programme d'entretien de la pelouse ou du jardin et ii) en cas de difficulté ou d'infestation. Dans ce second cas, il y a moins de répercussions sur l'environnement, car la fréquence d'utilisation peut être moindre9.

Sur le nombre de ménages canadiens consommateurs de pesticides, un peu plus de la moitié s'en servaient dans le cadre d'un programme d'entretien. C'est en Ontario qu'on relevait le pourcentage le plus élevé au pays avec presque 60 % de ménages consommateurs en 2005 (tableau 1).

Le Manitoba (41 %) et la Saskatchewan (42 %) comptaient proportionnellement le moins de ménages qui employaient des pesticides dans le cadre d'un programme d'entretien. Les ménages du Manitoba et de la Saskatchewan préféraient en employer lorsque se posait un problème de parasites de la pelouse ou du jardin, ce qui était de nature à réduire la consommation. Dans ces deux provinces, presque 60 % des utilisateurs réagissaient à des difficultés particulières, proportion la plus élevée au pays (tableau 1).

Dans les Prairies, on soigne la pelouse avec des engrais et, au Québec, on opte pour le « naturel »

Les engrais à l'azote, au phosphore et à la potasse enrichissent les pelouses et les jardins et rendent le gazon plus vert et plus épais. Toutefois, ils peuvent poser un problème si on les applique de manière inappropriée ou excessive, auquel cas les éléments nutritifs qu'ils apportent peuvent gagner par ruissellement les égouts pluviaux et les cours d'eau locaux et, par là, les lacs et les autres plans d'eau. L'enrichissement nutritif que l'on appelle eutrophisation peut causer une prolifération des algues et autres végétaux dans les eaux. Lorsque ces plantes meurent, leur décomposition chasse l'oxygène dissous des eaux, rendant cet habitat impropre à de nombreuses formes de vie aquatique10.

La consommation d'engrais chimiques par les ménages était la plus fréquente en Alberta et en Saskatchewan, provinces où près de la moitié des ménages ayant une pelouse ou un jardin en employaient en 2005 (graphique 2). Le Manitoba suivait de près avec presque 40 % de ménages consommateurs. L'emploi d'engrais était particulièrement fréquent à Saskatoon (57 %), à Regina (54 %), à Calgary (49 %) et à Edmonton (48 %).

Graphique 2 Ménages utilisant des engrais chimiques pour la pelouse ou le jardin, par province, 2005. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Graphique 2
Ménages utilisant des engrais chimiques pour la pelouse ou le jardin, par province, 2005

C'est au Québec que les ménages consommateurs étaient proportionnellement les moins nombreux (environ 15 %). Montréal (13 %), Saguenay (15 %), Sherbrooke (16 %) et Trois-Rivières (17 %) comptaient en proportion le moins de ménages consommateurs au pays. On n'interdit pas les engrais chimiques dans cette province, mais depuis avril 2004, on proscrit la vente de mélanges engrais-pesticides11.

On pouvait aussi noter une certaine variation dans les RMR ontariennes et un écart de 17 points entre les villes comptant proportionnellement le plus et le moins d'utilisateurs. À Oshawa (47 %), Hamilton (46 %) et London (44 %), les ménages étaient les plus nombreux à utiliser des engrais dans cette province et à Thunder Bay (30 %) et Kingston (32 %), les moins nombreux.

Qualité de l'air et utilisation de tondeuses

Les problèmes de qualité de l'air ont le plus souvent à voir avec les gaz dégagés par les voitures et les camions. S'ils sont utilisés moins fréquemment dans l'ensemble, les appareils domestiques à essence peuvent avoir des effets disproportionnés sur cette qualité. Des études démontrent que, selon l'âge et les modèles, les tondeuses à essence peuvent être aussi polluantes en l'espace d'une heure que les voitures parcourant de 20 à 200 milles1. En une année, la tondeuse moyenne à essence peut dégager la même quantité de P2,52 que la voiture moyenne parcourant environ 3 300 km3. Les P2,5 sont un grand facteur de smog et peuvent nuire à la santé des humains et à l'environnement4. En 2006, les deux tiers des ménages canadiens ayant une pelouse ou un jardin étaient propriétaires d'une tondeuse à essence (graphique 3). C'est au Nouveau-Brunswick et à l'Île-du-Prince-Édouard que ces ménages étaient proportionnellement les plus nombreux et en Colombie-Britannique qu'ils l'étaient le moins.

Le tiers des ménages au Canada savaient qu'il existait des avis de menace à la qualité de l'air en 2005, mais 61 % n'ont pas changé pour autant leurs activités ni leur comportement. Les changements en question pourraient consister à utiliser une pompe d'asthmatique, à réduire les activités physiques à l'extérieur (jogging, utilisation d'une tondeuse, etc.) ou à prendre les transports en commun au lieu de sa propre voiture. En Ontario, les ménages étaient les plus susceptibles d'apporter de tels changements en cas d'avis de menace à la qualité de l'air. En 2004, le sud de l'Ontario, où on retrouve environ 30 % des Canadiens, présentait les plus fortes concentrations d'ozone troposphérique, facteur clé de smog5.

Graphique 3 Ménages propriétaires d'une tondeuse à essence, par province, 2006 . Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Graphique 3
Ménages propriétaires d'une tondeuse à essence, par province, 2006

Notes

  1. Environnement Canada, Branché sur l'air pur : Liste compilée de faits en bref, 2006, www.ec.gc.ca/cleanair-airpur/default.asp?lang=Fr8n=2309FEF9-1 (site consulté le 4 juin 2007).
  2. Particules dont le diamètre est inférieur ou égal à 2,5 micromètres.
  3. Environnement Canada, L'inventaire national des principaux contaminants atmosphériques, 2006.
  4. Environnement Canada, Statistiques Canada et Santé Canada, Indicateurs canadiens de durabilité de l'environnement, 2006, produit n° 16-251-XIF au catalogue de Statistique Canada, Ottawa.
  5. Environnement Canada, Statistiques Canada et Santé Canada, 2006.

Arrosage avec modération

L'arrosage des pelouses et des jardins est une autre activité qui peut nuire à l'environnement. Les différences de climat, de législation, de caractéristiques naturelles et d'influences culturelles peuvent agir sur cette utilisation. La consommation domestique d'eau peut s'accroître même de moitié à l'été, car bien des gens arrosent pelouses et jardins12.

Dans certaines régions du pays, l'herbe dépérira ou disparaîtra si elle n'est pas arrosée. Le pâturin des prés, qui est fréquemment utilisé pour le gazon en Amérique du Nord, résiste mal à la sécheresse et demande plus d'eau que les autres espèces d'herbacés de la pelouse13. Il faut aussi de l'eau pour beaucoup de jardins : le besoin et la fréquence dépendent de la composition végétale et des conditions climatiques locales.

En 2005, les trois quarts des ménages ont arrosé leur pelouse ou leur jardin (tableau 2). Au Nouveau-Brunswick et à l'Île-du-Prince-Édouard, ces ménages étaient proportionnellement les moins nombreux. L'Ontario et la Colombie-Britannique étaient les deux seules provinces qui dépassaient la moyenne nationale.

Tableau 2 Consommation d'eau à l'extérieur, par province, 2005. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 2
Consommation d'eau à l'extérieur, par province, 2005

On arrose plus les jardins que les pelouses

Quatre ménages canadiens sur cinq arrosent leur jardin et environ la moitié, leur pelouse (tableau 2).

Les différences étaient marquées entre les provinces pour ce qui est de l'arrosage des pelouses. À l'Île-du-Prince-Édouard et au Nouveau-Brunswick, les ménages consommateurs étaient d'environ 2 sur 10. En revanche, 6 ménages sur 10 arrosaient leur pelouse en Alberta, en Colombie-Britannique, en Saskatchewan et en Ontario. Les différences provinciales étaient moins prononcées dans le cas de l'arrosage des jardins.

Consommation moindre d'eau…

En utilisant des minuteries d'arrosage et des citernes et réservoirs pluviaux, on a le moyen de réduire sa consommation d'eau. Les minuteries peuvent aider à gérer et à conserver l'eau et à prévenir les excès d'utilisation si, par exemple, les ménages oublient de fermer les appareils d'arrosage. Avec des minuteries, on peut aussi arroser à des moments optimaux, notamment au petit matin où l'évaporation est moindre. Si on recueille l'eau dans des citernes ou autres réservoirs pluviaux, on se trouve à réutiliser une eau disponible naturellement et à éviter de consommer l'eau des systèmes d'épuration municipaux14.

Près du quart des ménages canadiens ayant une pelouse ou un jardin se sont servis de minuteries d'arrosage en 2005. En Colombie-Britannique, les ménages consommateurs étaient à plus du tiers les plus nombreux en proportion (tableau 2). Cette province favorise la conservation de l'eau15 et plusieurs municipalités y ont adopté des règlements en matière d'arrosage16. Le Québec est la seule autre province où l'utilisation de minuteries d'arrosage ait dépassé la moyenne nationale. En effet, 26 % des ménages québécois17 ont déclaré utiliser de telles minuteries.

En 2006, 14 % environ des ménages canadiens18 se servaient de citernes et autres réservoirs pluviaux. L'utilisation était plus répandue dans les Prairies que partout ailleurs au Canada. L'Alberta (27 %), la Saskatchewan (27 %) et le Manitoba (20 %) étaient les seules autres provinces à dépasser la moyenne nationale pour ce qui est de l'utilisation de dispositifs de conservation de l'eau.

Conclusion

Le présent article a permis d'examiner certaines des activités que mènent les Canadiens pour l'entretien de la pelouse et du jardin. Le tableau qui se dégage est divers, mais on peut constater des différences marquées d'est en ouest du pays. À l'est de l'Ontario, les ménages ont tendance à utiliser moins de pesticides et d'engrais chimiques que dans le reste du pays. Il reste que les gens de l'est n'étaient pas aussi enclins à utiliser des minuteries d'arrosage ou à recueillir les eaux de pluie pour la pelouse ou le jardin. Cette diversité de pratiques traduit la variabilité des conditions locales de croissance, ainsi que des restrictions économiques et juridiques et des valeurs sociales à l'échelle des collectivités canadiennes.

Notes

  1. Statistique Canada, 2007, Les ménages et l'environnement de 2006, produit n° 11-526-XIF au catalogue de Statistique Canada, Ottawa.
  2. Statistique Canada, Enquête sociale générale de 2005.
  3. Statistique Canada, s.d., CANSIM : tableau 080-0009.
  4. Statistique Canada,2007, Un portrait de l'agriculture canadienne, /ca-ra2006/articles/snapshot-portrait-fra.htm   (site consulté le 4 juin 2007).
  5. Statistique Canada, Enquête sur les ménages et l'environnement de 2006.
  6. Environnement Canada, 12 conseils pratiques pour une pelouse sans ennui et sans poison, 2005, www.atl.ec.gc.ca/epb/factsheets/12_steps_f.html (site consulté le 20 juin 2007).
  7. S. Pralle, 2006, « The "Mouse That Roared": Agenda Setting in Canadian Pesticides Politics », The Policy Studies Journal, vol. 34, no 2, p. 171 à 194.
  8. Gouvernement du Québec, 2006,Code de gestion des pesticides, www.menv.gouv.qc.ca/pesticides/permis/code-gestion/index.htm (site consulté le 20 juin 2007).
  9. Environnement Canada, 2002,Lutte intégrée dans la région de l'Atlantique, www.atl.ec.gc.ca/epb/envfacts/ipm_f.html (site consulté le 20 juin 2007).
  10. C. Mason, 1991, Biology of Freshwater Pollution, John Wiley & Sons, Inc., New York.
  11. Gouvernement du Québec, 2006,Code de gestion des pesticides, www.menv.gouv.qc.ca/pesticides/permis/code-gestion/index.htm (site consulté le 20 juin 2007).
  12. Environnement Canada, 2003,Choix terre-à-terre : conseils pour que votre quartier soit l'un des voisinages en santé, www.atl.ec.gc.ca/community/down_to_earth_choices/in_your_yard_f.html (site consulté le 7 juin 2007).
  13. Kansas State University, Horticulture Report: Kentucky Bluegrass Lawns, 2000, www.hfrr.k-state.edu/DesktopModules/ViewDocument.aspx?DocumentID=1110 (site consulté le 20 juin, 2007).
  14. Environnement Canada, 2002,La conservation de l'eau — chaque goutte est précieuse, www.ec.gc.ca/water/fr/info/pubs/ FS/f_FSA6.htm (site consulté le 20 juillet 2007).
  15. Ministry of the Environment Water Stewardship Division, 2001, Water Conservation, www.env.gov.bc.ca/wsd/plan_protect_ sustain/water_conservation/index.html (site consulté le 15 juin 2007).
  16. Greater Vancouver Regional District, 2004,Lawn sprinkling regulations, www.gvrd.bc.ca/water/sprinkling-regulations.htm (site consulté le 21 juin 2007).
  17. Sont compris les seuls ménages ayant indiqué avoir une pelouse ou un jardin arrosé à l'été de 2005.
  18. Les données ne visent pas les occupants des immeubles d'appartements.