Les forêts du Canada
Section 1 — Introduction

Table des matières

Les forêts du Canada sont des écosystèmes diversifiés et dynamiques qui fournissent de nombreux avantages à la population du pays. Les forêts constituent également une ressource renouvelable et sont une importante composante du capital naturel du Canada. En plus d'offrir des ressources telles que le bois et les autres produits forestiers, les forêts servent d'habitat à la faune, piègent le carbone, filtrent l'air et l'eau, et offrent des avantages sur le plan spirituel et des loisirs, et bien plus encore.

Bien que le secteur forestier ait subi une baisse considérable à la fin des années 2000, tant au chapitre de sa contribution au produit intérieur brut qu'aux exportations et à l'emploi, il continue de jouer un rôle important dans l'économie, en particulier dans de nombreuses collectivités plus petites et éloignées. Les forêts du Canada sont aménagées de sorte à maintenir les nombreux avantages qu'elles offrent à la société sur les plans économique, social et environnemental, et à réduire au minimum les répercussions des activités forestières sur l'environnement.

L'activité humaine et l'environnement 2017 : les forêts du Canada brosse un portrait des forêts du Canada et fournit des statistiques à jour sur la superficie forestière, les produits forestiers et les services écosystémiques, la contribution du secteur forestier à l'économie et à la société, ainsi que les activités d'aménagement forestier et certaines répercussions environnementales.

Le présent rapport est organisé comme suit :

Section 1 — Introduction

Section 2 — Les forêts et le secteur forestier au Canada

La section 2.1 — Ressources forestières présente des statistiques sur le couvert arboré du Canada, ainsi que sur la superficie forestière, la répartition selon l'âge, le volume de bois, la perturbation naturelle et le déboisement selon l'écozone.

La section 2.2 — Produits forestiers et services écosystémiques fournit des données sur les produits de bois d'œuvre et autres produits forestiers non ligneux, la biodiversité et certains biens et services écosystémiques, y compris la séquestration du carbone et les activités récréatives.

La section 2.3 — Secteur forestier fournit des données sur le produit intérieur brut, la production, les exportations, l'emploi, la rémunération et les collectivités.

La section 2.4 — Aménagement forestier fournit les statistiques les plus récentes sur la superficie de bois récoltée, la régénération, la certification et la protection des forêts du Canada, ainsi que de l'information et des données sur certaines répercussions environnementales associées au secteur forestier.

2.5 — Conclusion

Section 3 — Glossaire

Remerciements

Début de l'encadré 1.1

Encadré 1.1 Ce qu'il faut savoir au sujet de la présente étude

Le présent rapport est fondé sur les données de la Base de données nationale sur les forêts (BDNF), de l'Inventaire forestier national du Canada (IFN) et de Statistique Canada, et comprend également divers renseignements provenant d'autres sources.

Au Canada, les provinces et les territoires sont chargés de l'élaboration des lois et des politiques entourant la foresterie. Les activités forestières doivent aussi être menées dans le respect des lois fédérales et des ententes internationales pertinentes. Le Service canadien des forêts (SCF) de Ressources naturelles Canada (RNCan) est la principale organisation responsable de recueillir les statistiques nationales sur la foresterie, d'assurer le contrôle des forêts du Canada et d'en faire état.

Les données sur l'aménagement forestier (p. ex. le volume de bois récolté, la superficie récoltée, ainsi que les superficies incendiées ou endommagées par les insectes) sont recueillies par les gouvernements provinciaux et territoriaux, et versées annuellement dans la BDNF, qui est gérée par RNCan.

L'IFN est un programme d'échantillonnage statistique des forêts qui recueille des données sur la superficie forestière du Canada au fil du temps. Ce programme est mené par les provinces, les territoires et RNCan. Le contrôle est effectué par télédétection, c'est-à-dire au moyen d'images satellites et de photographies aériennes de haute résolution. Les placettes photographiques sont d'une dimension de 2 km sur 2 km et sont localisées systématiquement sur une grille nationale d'échantillonnage de 20 km sur 20 km, avec un échantillonnage réduit dans le Nord. En outre, un inventaire sur le terrain est mené pour environ 8 % des placettes photographiques. Les points d'échantillonnage sont stratifiés par écozone.

Le premier cycle de mesures de l'IFN a été mené de 2000 à 2006 et de nouvelles mesures ont été prises sur un cycle de dix ans, soit de 2008 à 2017. Les estimations de l'évolution de la superficie forestière à l'échelle du Canada sont produites annuellement au moyen du Système national de surveillance du déboisement du Canada, qui a été conçu afin de répondre aux besoins d'information du Canada pour que ce dernier puisse s'acquitter de son obligation de produire des rapports aux termes de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

Les données cartographiques créées par le SCF sont utilisées pour établir des représentations visuelles de l'information sur la superficie arborée et la composition des essences d'arbres. Ces données sont statistiquement imputées à partir des placettes photographiques de l'IFN au moyen de la méthode de cartographie des k plus proches voisins (kNN) et des données de 26 couches géographiques, y compris les données spectrales du spectroradiomètre imageur à résolution moyenne (MODIS), de sorte à produire des cartes ayant une résolution spatiale en pixels de 250 m/pixel par 250 m/pixel.

Statistique Canada produit des données sur la valeur des actifs en bois, les dépenses de protection de l'environnement, l'utilisation d'eau, les émissions de gaz à effet de serre, la production de bois d'œuvre et de copeaux de bois, le produit intérieur brut, les exportations, l'emploi et la rémunération, le revenu et la population.

Les données spatiales sont utilisées pour illustrer les zones touchées par les feux de forêt, les activités de récolte, les changements climatiques et les changements dans certains éléments linéaires, comme les routes, les voies ferrées, les lignes de transport d'électricité et les bandes défrichées, ainsi que la population et les changements démographiques dans les collectivités où le secteur forestier constitue une principale source de revenus.

Définitions : forêt, autres terres boisées, couvert arboré, couverture terrestre et utilisation des terres

La forêt (ou les terres forestières) est définie par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) comme les « terres occupant une superficie de plus de 0,5 hectare avec des arbres atteignant une hauteur supérieure à 5 mètres et un couvert forestier de plus de 10 %, ou avec des arbres capables d'atteindre ces seuils in situ. Sont exclues les terres à vocation agricole ou urbaine prédominanteNote 1 ». La forêt peut inclure des terres arborées et non arborées (p. ex. des terres récemment visées par des activités de récolte qui sont temporairement non boisées).

Les terres non forestières incluent les autres terres boisées, les autres terres et les autres terres dotées de couvert d'arbres.

Note: La définition de forêt énoncée ci-dessus diffère de celle qui est utilisée par le Canada aux fins de déclaration aux termes de la CCNUCC, dans laquelle le couvert forestier est de plus de 25 %Note 2.

La couverture terrestre renvoie à la surface physique et biologique observée de la Terre et comprend les surfaces biotiques (les matières vivantes, comme la végétation) et abiotiques (les matières non vivantes, comme les pierres). On peut penser par exemple au couvert arboré, aux prairies, aux zones arbustives, aux terres en culture, aux terres stériles, aux zones bâties, aux milieux humides et aux étendues d'eau libre. La couverture terrestre est habituellement déterminée au moyen de l'imagerie aérienne ou satellitaire.

Le couvert arboré et le couvert arbustif renvoient aux terres dotées d'arbres et d'arbustes. Toutefois, ces terres ne satisfont pas nécessairement à la définition de forêt de la FAO. Il peut s'agir, par exemple, de parcs urbains, de terres boisées situées sur une exploitation agricole, ou encore de terres arborées autour de maisons.

L'utilisation des terres décrit les fonctions économiques et sociales des terres nécessaires pour répondre aux besoins des êtres humains, c'est-à-dire les façons dont les humains utilisent les terres. Par exemple, les classes d'utilisation type des terres comprennent les établissements, les terres agricoles, les terres récréatives ou encore les terres destinées à des activités d'aménagement forestier. L'utilisation des terres peut avoir une incidence sur l'environnement naturel et peut par conséquent entraîner des changements dans la couverture terrestre. De nombreuses catégories d'utilisation des terres utilisent la couverture terrestre pour décrire la végétation naturelle et semi-naturelle, l'utilisation des terres pour décrire les zones agricoles et urbaines, et une combinaison des deux pour décrire les forêtsNote 3.

Fin de l'encadré 1.1

La publication annuelle de Statistique Canada intitulée L'activité humaine et l'environnement réunit les données provenant de nombreuses sources afin de présenter un portrait statistique de l'environnement du Canada, en mettant un accent particulier sur l'activité humaine et sa relation avec les éléments naturels, à savoir l'air, l'eau, le sol, les plantes et les animaux. Chaque numéro contient des renseignements accessibles et pertinents sur un enjeu environnemental qui préoccupe les Canadiens.

Notes


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