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Méthodes d’irrigation et pratiques de conservation utilisées dans les exploitations agricoles canadiennes, 2014

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par Division de la statistique de l’environnement, de l’énergie et des transports

Date de diffusion : le 8 juillet 2016 Date de correction : (if required)

Méthodes d’irrigation

Les trois principales méthodes d’irrigation utilisées par les exploitations agricoles canadiennes sont l’irrigation par aspersion, la micro-irrigation et l’irrigation de surface. Le choix de la méthode d’irrigation dépendra de plusieurs facteurs, comme le type de culture, le type et la qualité de l’approvisionnement en eau, de même que les conditions du sol et les conditions climatiques, qui peuvent varier de façon très marquée d’une région du pays à l’autre.

En 2014, tout comme en 2012, les exploitations agricoles ont le plus souvent utilisé des méthodes  d’irrigation par aspersion pour irriguer leurs cultures (76 % des fermes qui ont eu recours à l’irrigation en 2014), la majorité de ces exploitations étant situées dans l’Ouest. Les fermes de la Colombie-Britannique et de l’Alberta représentaient 80 % des fermes ayant déclaré ce type d’irrigation.

Sources d’eau et disponibilité de l’eau

Les exploitations agricoles peuvent obtenir de l’eau pour l’irrigation d’un certain nombre de sources; il peut s’agir notamment d’eau de surface ou d’eau souterraine se trouvant sur la ferme et d’eau provenant de l’extérieur de la ferme. Parmi les exploitations qui ont eu recours à l’irrigation en 2014, 19 % ont obtenu leur eau d’irrigation de sources souterraines situées sur la ferme, 38 %, de sources de surface situées sur la ferme et 49 %, de sources se trouvant à l’extérieur de la ferme (eau de surface ou eau souterraine).

La disponibilité de l’eau n’a pas constitué un problème important en 2014, car l’année a été passablement pluvieuse, particulièrement en Saskatchewan, au Manitoba et en Ontario. En 2014, 79 % des exploitations agricoles ont déclaré qu’aucun problème n’avait empêché l’irrigation à quelque moment que ce soit, le pourcentage variant de 62 % des fermes au Manitoba à 84 % des fermes au Québec.

Parmi les problèmes pouvant empêcher l’irrigation figurent une pénurie d’eau de surface ou d’eau souterraine, la mauvaise qualité de l’eau et les interdictions d’irriguer. À l’échelle nationale, quatre pourcent des exploitations agricoles ont déclaré avoir été incapables d’irriguer pendant une certaine période en raison d’une pénurie d’eau de surface, et un pourcent en raison d’une pénurie d’eau souterraine.

Types de cultures

Les exploitations agricoles les plus susceptibles d’utiliser la méthode d’irrigation par aspersion étaient celles produisant des grandes cultures, comme le canola et les fèves de soya : de fait, 93 % des exploitations irriguant leurs grandes cultures ont indiqué avoir eu recours à cette méthode. Les exploitations agricoles produisant des cultures fourragères, comme le foin et la luzerne, se classaient au deuxième rang à ce chapitre, 90 % de celles qui avaient recours à l’irrigation utilisant cette méthode (Tableau 1).

La micro-irrigation était la méthode la plus courante utilisée par les exploitations agricoles cultivant des fruits et procédant à l’irrigation de leurs cultures (65 %).  C’est au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique que la proportion d’utilisation de la micro-irrigation était la plus élevée : 52 %, 43 % et 41 % des exploitations agricoles de ces provinces qui recourent à l’irrigation, respectivement, ont déclaré utiliser cette méthode. L’irrigation des arbres fruitiers, qui est une pratique courante dans ces régions, sert aussi de mesure de protection contre le gel et la chaleur.

La majorité des agriculteurs irriguant des cultures de légumes ont dit utiliser l’irrigation par aspersion comparativement aux autres méthodes (73 %).

Méthodes de conservation

Les agriculteurs qui ont recours à l’irrigation utilisent tout un éventail de pratiques de conservation de l’eau, surtout lorsque la disponibilité ou le coût de l’eau entrent en jeu. À l’échelle nationale, les pratiques les plus populaires chez les irrigateurs étaient l’arrosage durant la nuit ou la matinée (57 %), l’utilisation de matériel d’irrigation avec des buses permettant d’économiser de l’eau ou de l’énergie (56 %), l’ajout de compost ou d’autres matières organiques au sol (56 %), et la réduction de la pression (52 %) (Graphique 1)Note 1.

Les pratiques de conservation les plus populaires variaient selon la province. Les exploitations agricoles de la région de l’Atlantique (78 %), du Québec (84 %), de l’Ontario (86 %) et de la Colombie-Britannique (62 %) étaient plus susceptibles de procéder à l’arrosage durant la nuit ou la matinée pour conserver l’eau (c’est-à-dire d’éviter d’arroser en milieu de journée, où une plus grande quantité d’eau serait perdue en raison de l’évaporation). Au Manitoba et en Alberta, les exploitations agricoles recourant à l’irrigation étaient plus susceptibles d’opter pour des buses permettant d’économiser de l’eau ou de l’énergie – 81 % et 75 %, respectivement. C’est en Saskatchewan que les exploitations agricoles qui ont recours à l’irrigation étaient les plus susceptibles – dans une proportion de 68 %, pour être précis – de choisir la culture sur chaume à titre de pratique de conservation de l’eau.

Tableau 1
Pourcentage des exploitations agricoles utilisant les systèmes d'irrigation, selon le type de culture et la méthode d'irrigation, 2014Note 1Note 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Pourcentage des exploitations agricoles utilisant les systèmes d'irrigation Grandes cultures, Fruits, Légumes et Cultures fourragères, calculées selon pourcent unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
  Grandes cultures Fruits Légumes Cultures fourragères
pourcent
Irrigation par aspersion 93 45 73 90
Micro-irrigation 5Note E: à utiliser avec prudence 65 39 Note F: trop peu fiable pour être publié
Irrigation de surface 6 6 7Note E: à utiliser avec prudence 16

Début de l'encadré

Types d’irrigation

Irrigation par aspersion distribuent l’eau sur les cultures avec un arrosage. Les systèmes d’irrigation par aspersion incluent :déplacement manuel; système fixe; rampe mobile sur roue; canon arroseur, voyageur, asperseur ambulant en hauteur ou rotatif; déplacement linéaire; et pivot central.

Micro-irrigation distribuent l’eau à la surface du sol, très près de la culture, ou sous le sol. Les systèmes de micro-irrigation incluent :goutte à goutte en surface; goutte à goutte sous la surface; micro-asperseurs; diffuseurs; micro-jets; et arrosage manuel.

Irrigation de surface l’eau s’écoule sur le sol par gravité, soit par inondation de la surface ou à l’aide de rigoles. Les systèmes d’irrigation de surface incluent : par gravité (gravitaire); par rigoles d'infiltration; infiltration (à la raie); des planches par levées (risberme); par bassin; par inondation non contrôlée; et par submersion; exclut les systèmes d’irrigation goutte à goutte en surface.

Source :  Statistique Canada, Division de la statistique de l’environnement, de l’énergie et des transports, Enquête sur l’eau dans l’agriculture.

Fin de l'encadré

Graphique 1 Méthodes de conservation utilisées par les irrigateurs canadiens, selon la province et la région, 2014

Tableau de données du graphique 1
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1. Les données sont présentées selon Méthode de conservation
(titres de rangée) et pourcentage(figurant comme en-tête de colonne).
Méthode de conservation
pourcentage
Autres méthodes ou appareils 17
Ajout de compost ou d'autres matières organiques au sol afin d'accoître la rétention de l'eau dans le sol 56
Buses permettant d'économiser de l'eau ou de l'énergie 56
Réduction de la pression 52
Arrosage durant la nuit ou la matinée 57
Culture sur chaume 45
Brise-vents 20

Début de l'encadré

Efficience de l’irrigation

L’efficience de l’irrigation correspond généralement à la mesure dans laquelle l’eau se rend jusqu’aux racines des plantes cultivées. Différents facteurs influent sur l’efficience de l’irrigation comme la présence de pentes, les conditions climatiques et le type de culture. Une mauvaise gestion ou une mauvaise conception de l’équipement peut soulever des problèmes.

  • Le fait qu’une terre soit en pente aura une incidence sur le degré d’infiltration ou d’écoulement, mais une gestion appropriée peut permettre de récupérer l’eau et de la réutiliser dans les champs.
  • La quantité de précipitations durant une saison de végétation aura également des effets sur l’infiltration de l’eau, tout comme une humidité du sol abondante ou insuffisante.
Tableau 2
Efficience potentielle de l’irrigation avec des systèmes d’irrigation bien conçus et bien gérés
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Efficience potentielle de l’irrigation avec des systèmes d’irrigation bien conçus et bien gérés. Les données sont présentées selon Système d'irrigation (titres de rangée) et Efficience potentielle, calculées selon pourcent unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Système d'irrigation Efficience potentielle
  pourcentage
Irrigation par aspersion  
Arrosage de précision à faible énergie 80 à 90
Arrosage à faible énergie 75 à 85
Pivot central 75 à 85
Irrigation de surface  
Irrigation par rigoles (méthode conventionnelle) 45 à 65
Irrigation par rigoles (vagues) 55 à 75
Irrigation par rigoles (avec réutilisation de l'eau d'aval) 60 à 80
Micro-irrigation  
Microasperseurs 85 à 90
Goutte à goutte sous la surface > 95
Goutte à goutte en surface 85 à 95

Référence
Irrigation Water Management Study Committee, 2002, South Saskatchewan River Basin: Irrigation in the 21st Century. Volume 1: Summary Report, Alberta Irrigation Projects Association, Lethbridge (Alberta).

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Début de l'encadré

À propos de l’Enquête sur l’eau dans l’agriculture

L'Enquête sur l'eau dans l'agriculture est menée tous les deux ans afin de recueillir des renseignements sur l'utilisation de l'eau d'irrigation, sur les méthodes et les pratiques d'irrigation, et sur les sources et la qualité de l'eau utilisée à des fins agricoles dans les fermes canadiennes. Les résultats aideront les exploitants agricoles, les gouvernements et la population canadienne à avoir une meilleure compréhension de la demande en eau et de la façon dont elle est utilisée dans les exploitations agricoles canadiennes.

D’autres résultats de l’Enquête sur l’eau dans l’agriculture de 2014.

Cette enquête fait partie du programme des Indicateurs canadiens de durabilité de l’environnement (ICDE). Les données recueillies servent à la production de rapports sur les ICDE. Cette information est utilisée par Agriculture et Agroalimentaire Canada pour faciliter l’élaboration des politiques sur l’utilisation de l’eau et la création de programmes s’adressant aux irrigateurs canadiens. Statistique Canada utilise en outre les résultats de l’enquête pour rendre compte de l’utilisation totale de l’eau au Canada, selon le secteur.

Données offertes dans CANSIM: tableaux 153-0134 à 153-0144.

Définitions, sources de données et méthodes : numéro d’enquête 5145.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous sans frais au 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca) ou avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).

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