Analyse — Quatrième trimestre 2010

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Le déficit global du compte courant du Canada (en chiffres désaisonnalisés) a diminué de 5,9 milliards de dollars pour atteindre 11,0 milliards de dollars au quatrième trimestre, principalement en raison de l'augmentation des exportations de biens et de la diminution des importations de biens.

Dans le compte capital et financier, en valeur non désaisonnalisée, les non-résidents ont continué d'injecter des sommes considérables par l'achat de titres canadiens au quatrième trimestre, surtout des obligations de sociétés et des actions. Des investissements directs canadiens à l'étranger importants ont en contrepartie généré des sorties de fonds pendant le trimestre.

Compte courant

La balance commerciale affiche de nouveau un excédent

La balance du commerce international des biens est retournée à un léger excédent de 0,5 milliard de dollars au quatrième trimestre. Cela faisait suite au plus gros déficit trimestriel ayant été enregistré. Le revirement de 6,9 milliards de dollars de la balance commerciale reflète une réduction des importations et une augmentation des exportations.

Note aux lecteurs

La balance des paiements internationaux retrace l'ensemble des transactions économiques entre les résidents du Canada et les non-résidents dans deux comptes, soit le compte courant ainsi que le compte capital et financier.

Le compte courant porte sur les transactions sur les biens, les services, les revenus découlant des placements et les transferts courants.

Le compte capital et financier porte principalement sur les transactions liées à des actifs et passifs financiers.

Un solde du compte courant en surplus ou en déficit correspond, en principe, à une sortie ou à une entrée nette de fonds équivalente au compte capital et financier. En pratique, les données étant compilées à partir d'une multitude de sources, les deux comptes s'égalisent rarement, ce qui donne lieu à une erreur de mesure. La divergence statistique est l'entrée ou la sortie nette non observée.

Pour obtenir plus de renseignements au sujet de la balance des paiements, veuillez consulter « La foire aux questions » du module Comptes économiques nationaux de notre site Web. Le module présente également les plus récentes statistiques de la balance des paiements.

Principalement en raison de plus faibles importations, l'excédent commercial des biens avec les États-Unis s'est amplifié au quatrième trimestre, après avoir atteint un creux inégalé en 16 ans au troisième trimestre. L'amélioration de la balance commerciale avec les pays autres que les États-Unis s'explique surtout par l'augmentation des exportations.

Les exportations se sont accrues de 5,8 milliards de dollars au quatrième trimestre. L'accroissement des exportations de biens a été généralisé, mais a été mené de nouveau par les biens industriels et les produits énergétiques. Ces hausses ont été partiellement neutralisées par la diminution des exportations de produits de l'automobile.

Les exportations de biens industriels ont progressé de 3,5 milliards de dollars, les volumes et les prix augmentant tous deux de façon marquée. Les minerais métalliques et les métaux précieux ont enregistré la plus forte croissance, surtout en raison des volumes. Les volumes plus élevés des exportations de pétrole brut expliquent l'essentiel de la hausse de 2,8 milliards de dollars des produits énergétiques. La valeur des exportations de gaz naturel a diminué, malgré l'accroissement des volumes. Un recul de 1,2 milliard de dollars des exportations d'automobiles correspond à un fléchissement à la fois des prix et des volumes.

Les importations de biens ont régressé de 1,1 milliard de dollars au quatrième trimestre, après avoir progressé au cours de chacun des cinq trimestres précédents. Cette baisse s'explique par la réduction des importations de produits de l'automobile, les volumes s'étant repliés pour les automobiles, les camions et les pièces. Les changements ont été relativement modestes pour la plupart des autres principaux biens importés.

Le déficit des services augmente légèrement

Dans l'ensemble, le déficit au chapitre du commerce des services s'est légèrement accentué au quatrième trimestre. Cette hausse du déficit a été menée par les voyages. Le déficit au chapitre des voyages a atteint un nouveau sommet, les paiements ayant continué à progresser. Les dépenses des Canadiens aux États-Unis ont augmenté de 3,0 %, cela allant de pair avec un nombre plus élevé de voyageurs. Les dépenses des Canadiens à l'étranger se sont accrues à un rythme plus lent et les recettes provenant des visiteurs étrangers n'ont pratiquement pas changé.

Le déficit des transports s'est accru, surtout en raison des tarifs des passagers plus élevés versés aux compagnies aériennes étrangères. En ce qui a trait aux services commerciaux, l'excédent s'est légèrement rétréci, la croissance des paiements dépassant celle des recettes.

Déficit à la hausse pour les revenus de placements

Au quatrième trimestre, le déficit des revenus de placements a augmenté de 1,1 milliard de dollars, les paiements progressant plus que les recettes.

Les bénéfices réalisés par les investisseurs directs étrangers au Canada ont progressé de 1,8 milliard de dollars au quatrième trimestre, surtout à la suite de l'augmentation des bénéfices non répartis des sociétés affiliées canadiennes. La hausse la plus prononcée s'est produite dans le secteur de l'énergie, pour lequel autant les bénéfices répartis que non répartis ont enregistré des hausses importantes au quatrième trimestre. De plus, les paiements d'intérêt sur les obligations canadiennes ont continué à croître, reflétant l'importance des acquisitions d'obligations canadiennes par des investisseurs étrangers depuis le début de 2009.

En ce qui a trait aux recettes, les bénéfices réalisés par les Canadiens sur leurs investissements directs à l'étranger ont augmenté de 1,2 milliard de dollars au quatrième trimestre. Cette croissance correspond à la fois à la hausse des dividendes reçus et des bénéfices non répartis des sociétés affiliées à l'étranger.

Compte capital et financier

L'investissement étranger en titres canadiens demeureimportant

Les investisseurs étrangers ont ajouté pour 27,3 milliards de dollars de plus de titres canadiens à leurs portefeuilles au quatrième trimestre, ayant favorisé de nouveau les instruments d'emprunt aux actions. Il s'agissait du huitième trimestre consécutif caractérisé par d'importants investissements étrangers en titres canadiens, les rentrées de fonds au chapitre de l'investissement de portefeuille ayant atteint un montant sans précédent de 116,2 milliards de dollars en 2010.

Les achats étrangers d'obligations canadiennes ont ralenti pour atteindre 17,9 milliards de dollars au quatrième trimestre. Plus de la moitié de cet investissement a touché les obligations de sociétés privées, surtout de nouvelles émissions. Les non-résidents ont aussi continué à investir dans les obligations fédérales et provinciales au quatrième trimestre, mais à un rythme plus lent. Sur une base annuelle, les obligations des gouvernements fédéral et provinciaux ont attiré des fonds record en provenance de l'étranger.

L'investissement étranger en actions canadiennes s'est raffermi pour atteindre 7,0 milliards de dollars au quatrième trimestre, ces investissements étant répartis presque également entre les achats sur les marchés secondaires et les nouvelles émissions d'actions. Les nouvelles émissions étaient surtout liées au financement des activités de fusions et d'acquisitions transfrontalières canadiennes reflétées dans les flux d'investissements directs. Les prix des actions canadiennes ont augmenté de 8,7 % au quatrième trimestre pour atteindre leur niveau le plus élevé depuis août 2008.

Les non-résidents ont aussi ajouté pour 2,4 milliards de dollars d'instruments du marché monétaire canadien à leur portefeuille au cours du trimestre. La plus grande partie de cet investissement étranger touchait des instruments libellés en dollars américains émis par les gouvernements provinciaux. Quant aux avoirs étrangers en effets du gouvernement fédéral, ils ont diminué au cours du trimestre, et ce, pour la première fois en 2010.

Les Canadiens ajoutent des obligations étrangèresà leurs avoirs

Les investisseurs canadiens ont acheté pour 708 millions de dollars de titres étrangers au quatrième trimestre, soit le plus faible niveau d'investissement enregistré en 2010. Cette baisse d'activité provenait principalement de la première réduction des avoirs en actions étrangères en 2010, en particulier de la vente d'actions étrangères non américaines. Cependant, sur une base annuelle, les investisseurs canadiens ont ajouté des actions étrangères à leur portefeuille pour une 29e année consécutive.

Les investissements canadiens en obligations étrangères ont totalisé 4,0 milliards de dollars au quatrième trimestre. Les obligations de sociétés américaines et les obligations étrangères autres qu'américaines ont attiré la plus grande partie des fonds canadiens au cours du trimestre, en particulier en raison de l'augmentation des émissions d'obligations feuille d'érable. Pour l'ensemble de l'année 2010, les investisseurs canadiens ont de nouveau réduit leurs avoirs en obligations étrangères, mais par des sommes moins importantes qu'en 2008 et en 2009.

L'activité liée aux investissements directstransfrontaliers augmente

Les investissements directs canadiens à l'étranger ont rebondi pour atteindre 29,0 milliards de dollars au quatrième trimestre, soit le plus fort niveau d'activité en près de trois ans. Une partie importante des fonds injectés dans les entreprises étrangères pendant le trimestre était liée à des activités de fusions et d'acquisitions transfrontalières concernant des firmes australiennes. Le reste des investissements touchait surtout des pays autre que les États-Unis. Malgré l'activité accrue observée au quatrième trimestre, les investissements directs canadiens dans les économies étrangères ont été en 2010 les plus faibles depuis 2005.

Les investissements directs étrangers au Canada se sont élevés à 11,9 milliards de dollars au quatrième trimestre, après un important désinvestissement enregistré au trimestre précédent. Les fonds provenaient surtout d'investisseurs directs américains et européens et ciblaient le secteur canadien des ressources. Le quatrième trimestre a ainsi bouclé une année marquée par le plus faible niveau d'activité de fusions et d'acquisitions étrangères au Canada depuis 2004.