La recherche d'emploi chez les chômeurs âgés

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Par André Bernard

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Les travailleurs âgés qui se retrouvent en chômage font face à des défis qui leur sont propres. Malgré une expérience de travail souvent plus longue que les plus jeunes, ils sont en moyenne moins scolarisés (Statistique Canada, 2011a)  et moins susceptibles d'avoir récemment fréquenté l'école ou suivi de la formation liée à l'emploi (Park, 2012). Ils sont par ailleurs plus susceptibles de détenir des compétences spécifiques à une industrie, ce qui peut représenter un désavantage lors de la recherche d'emploi, surtout s'ils viennent d'un secteur en déclin (Groupe d'experts sur les travailleurs âgés, 2008). Ces facteurs, combinés à une possible discrimination fondée sur l'âge (Gunderson, 2003) augmentent les difficultés des chômeurs âgés dans leur recherche d'emploi de même que leur probabilité de vivre de longues périodes de chômage (Dubé, 2004; Dubé et Dionne, 2005; OCDE, 2006).

Le chômage chez les travailleurs âgés est un enjeu susceptible de gagner en importance étant donné le vieillissement de la population (Benítez-Silva, 2002; Groupe d'experts sur les travailleurs âgés, 2008) et le report de plus en plus fréquent de la retraite au Canada (Carrière et Galarneau, 2011). Cette spécificité a mené à l'implantation en 2008 de l'Initiative ciblée pour les travailleurs âgés (ICTA). L'ICTA est un programme à frais partagés entre les gouvernements fédéral et provinciaux mis sur pied afin de « faire bénéficier les chômeurs âgés de 55 à 64 ans de services d'aide à l'emploi et d'activités servant à améliorer l'employabilité, telles des activités axées sur le perfectionnement des compétences, destinées à les aider à retourner au travail » (Ressources humaines et Développement des compétences Canada, 2012).

Peu d'études récentes portent sur les activités de recherche d'emploi des chômeurs et, lorsque c'est le cas, la situation spécifique des chômeurs âgés en constitue rarement l'aspect central1. Une meilleure compréhension de ce qui caractérise la recherche d'emploi des chômeurs âgés et comment celle-ci se distingue de celle des plus jeunes pourrait donc être informative quant aux politiques publiques destinées aux chômeurs âgés.

Dans la présente étude, on examine les différences entre les chômeurs âgés et plus jeunes quant à leurs comportements de recherche d'emploi. Pour ce faire, on utilise principalement les données de 2006 à 2010 de l'Enquête sur la couverture de l'assurance-emploi (ECAE) (voir Sources des données et définitions).

Après avoir décrit brièvement le profil des chômeurs âgés, on examine, dans le présent article, les différences quant au nombre d'heures consacrées à la recherche d'un emploi et aux méthodes utilisées pour se trouver un emploi selon l'âge. On y aborde également deux aspects pouvant avoir une incidence sur la probabilité de se trouver un emploi rapidement, soit la recherche d'emploi à l'extérieur de sa localité et le comportement des chômeurs à l'égard d'offres d'emploi assorties d'un salaire inférieur à celui de l'emploi précédent. Enfin, on y examine le niveau d'optimisme des chômeurs plus âgés quant à leurs chances de se trouver un emploi acceptable rapidement et ce qui, selon eux, les aiderait le plus dans leurs démarches.

Caractéristiques des chômeurs âgés

Les caractéristiques des chômeurs plus âgés diffèrent à plusieurs égards de celles des chômeurs plus jeunes. Ceux-ci sont, par exemple, moins susceptibles d'être des immigrants récents (c'est-à-dire arrivés au pays depuis 10 ans ou moins), d'avoir un enfant présent dans le ménage et de vivre sans conjoint (tableau 1). Ils sont par ailleurs plus susceptibles d'être en chômage depuis plus longtemps que les plus jeunes. Ainsi, plus de 1 chômeur sur 3 de 55 à 64 ans était en chômage depuis 24 semaines ou plus, une proportion plus de deux fois plus élevée que chez les 20 à 34 ans.

Ils sont aussi proportionnellement plus nombreux à recevoir des prestations d'assurance-emploi (A-E). Alors que 46 % des chômeurs de 55 à 64 ans recevaient des prestations d'A-E, c'était le cas de 30 % des chômeurs de 20 à 34 ans.

Les chômeurs plus âgés sont enfin plus susceptibles de chercher un emploi à temps partiel. Comparativement à 1 chômeur sur 10 chez ceux de 20 à 34 ans, 1 chômeur de 55 à 64 ans sur 6 cherchait un travail à temps partiel.

Les chômeurs âgés avaient consacré en moyenne 13 heures par semaine à la recherche d'un emploi

Les chômeurs des différents groupes d'âge avaient consacré en moyenne entre 13 et 15 heures par semaine à la recherche d'un emploi (graphique A). Les chômeurs de 55 à 64 ans consacraient 13 heures par semaine à la recherche d'un emploi, soit un peu moins que ceux de 35 à 54 ans et autant que les plus jeunes (20 à 34 ans). Il faut cependant préciser que, parmi les chômeurs âgés, ceux de 60 à 64 consacraient moins de temps à la recherche d'un emploi (10 heures par semaine, données non présentées).

De plus, les personnes en chômage depuis longtemps avaient passé pratiquement le même nombre d'heures à se chercher un emploi que les personnes en chômage depuis peu de temps (graphique B). En particulier, chez les 55 à 64 ans, tant les personnes en chômage depuis moins de 8 semaines que celles en chômage depuis 24 semaines ou plus avaient passé 13 heures au cours d'une semaine à la recherche d'un emploi2.

Cette absence de différence significative entre les heures consacrées à la recherche d'emploi des chômeurs plus jeunes et plus âgés demeurait même lorsque l'on prenait en compte les différences de caractéristiques entre les deux groupes de chômeurs au moyen d'une régression par moindres carrés ordinaires (MCO) (voir Modèles de régression). L'analyse de régression révèle par ailleurs des corrélations significatives entre certaines caractéristiques des chômeurs et le temps consacré à la recherche d'emploi. Ainsi, de façon générale, les personnes les plus scolarisées, les hommes, les immigrants récents, les prestataires d'assurance-emploi et les personnes qui cherchent un emploi à temps plein ont consacré davantage de temps à la recherche d'un emploi (tableau 2)3.

Les chômeurs âgés plus susceptibles de regarder surtout les offres d'emploi

Dans l'Enquête sur la couverture de l'assurance-emploi (ECAE), on a demandé aux chômeurs quelle avait été, au cours de la semaine de référence, la méthode principale de recherche d'emploi utilisée. Si le nombre d'heures consacrées à la recherche d'un emploi ne varie pas selon l'âge, on note des différences quant aux méthodes employées. D'abord, pour tous les groupes d'âge, « s'adresser directement à un employeur » a été la méthode la plus fréquemment mentionnée (tableau 3). Par contre, alors que 49 % des chômeurs de 20 à 34 ans utilisaient principalement cette méthode, 42 % des chômeurs de 55 à 64 ans faisaient de même, une différence statistiquement significative. Un tel résultat avait également été noté lors d'une étude précédente (Grenon, 1998).

Par ailleurs, 1 chômeur de 55 à 64 ans sur 5 avait principalement « regardé les offres d'emplois » au cours de la semaine de référence, une proportion deux fois plus élevée que chez les chômeurs de 20 à 34 ans. Cela peut refléter une approche de la recherche d'emploi plus passive chez les chômeurs âgés, si le fait de consulter des offres d'emplois n'est pas accompagné d'un contact direct avec l'employeur. Toutefois, ce même résultat peut aussi refléter les plus grandes difficultés des chômeurs âgés à trouver des offres d'emplois qui soient suffisamment prometteuses pour justifier un contact direct avec l'employeur.

Les personnes plus âgées sont généralement moins nombreuses à utiliser Internet et, lorsqu'elles l'utilisent, elles le font de façon moins intensive que les plus jeunes (Middleton et coll., 2010). Ceci se reflète aussi dans l'utilisation d'Internet comme outil de recherche d'emploi. Une proportion significativement plus faible (18 %) de chômeurs de 55 à 64 ans ont dit utiliser Internet ou un kiosque comme méthode principale de recherche d'emploi. Chez les chômeurs de 20 à 34 ans, cette proportion atteignait 23 %.

Par ailleurs, les chômeurs de 55 à 64 ans n'étaient proportionnellement ni plus ni moins nombreux que les plus jeunes à avoir principalement recours à un bureau de placement privé ou public. Toutefois, une proportion relativement faible de chômeurs (8 % chez les 55 à 64 ans) utilisait principalement cette méthode. Cette faible proportion s'inscrit dans la tendance baissière observée depuis de nombreuses années quant au recours aux bureaux de placement publics (voir Les méthodes de recherche d'emploi selon l'Enquête sur la population active).

Les chômeurs âgés aussi susceptibles que les jeunes de chercher du travail à l'extérieur de leur localité

En cherchant du travail à l'extérieur de sa localité, un chômeur augmente ses chances de trouver un emploi qui lui convient. Une région peut vivre des difficultés économiques alors que d'autres font face à des pénuries de main-d'œuvre. Ainsi, en moyenne, plus un chômeur est mobile, plus courte sera sa période de chômage. Dans cette section, on examine les probabilités des chômeurs plus jeunes et plus âgés à chercher du travail à l'extérieur de leur localité4 à l'aide d'un modèle de régression probit (voir Modèles de régression).

Les chômeurs plus âgés sont aussi enclins que les plus jeunes à chercher du travail hors de leur localité. En effet, la probabilité des jeunes chômeurs de 20 à 34 ans de chercher du travail à l'extérieur de leur localité s'établissait à 43 % (tableau 5) pour la période étudiée, soit de 2006 à 2010. La probabilité correspondante chez leurs homologues âgés de 55 à 64 ans s'établissait à 39 %, une différence qui n'était pas statistiquement significative.

D'autres facteurs sont associés aux probabilités de chercher du travail à l'extérieur de la localité. Par exemple, ces probabilités sont significativement plus élevées chez les personnes plus scolarisées et significativement plus faibles chez les femmes et chez les personnes à la recherche d'un emploi à temps partiel.

Les chômeurs âgés sont plus enclins à accepter une baisse salariale

L'Enquête sur la couverture de l'assurance-emploi (ECAE) demande aux chômeurs s'ils accepteraient un emploi si le salaire offert était 10 % inférieur au salaire de l'emploi précédent5. Il ne s'agit pas d'une mesure directe du salaire de réserve puisqu'il faudrait pour cela connaître le salaire de l'emploi précédent6. Toutefois, cette mesure est intéressante puisqu'elle nous renseigne sur le comportement potentiel des chômeurs vis-à-vis des baisses salariales. Dans cette section, cette probabilité est mesurée à l'aide d'un modèle de régression probit (voir Modèles de régression).

De 2006 à 2010, une grande majorité de chômeurs affirmaient qu'ils accepteraient une offre d'emploi si le salaire offert était 10 % plus bas que celui de leur emploi précédent (tableau 5). Chez les chômeurs plus âgés, cette proportion était encore plus élevée. Ainsi, parmi les chômeurs de 20 à 34 ans, la probabilité de se dire prêts à accepter de telles offres d'emplois s'établissait à 69 %. Chez les 55 à 64 ans, cette proportion était de 81 %, une différence statistiquement significative de 12 points de pourcentage.

Les gains horaires des travailleurs plus jeunes sont en moyenne plus faibles que ceux des travailleurs plus âgés (Luong et Hébert, 2009). La plus grande proportion de chômeurs âgés de 55 à 64 ans se disant prêts à accepter un salaire moins élevé peut donc refléter en partie des gains antérieurs plus élevés par rapport aux chômeurs de 20 à 34 ans et non un salaire de réserve plus faible. Par ailleurs, les chômeurs plus âgés ont souvent l'option d'effectuer une transition vers la retraite. Ces chômeurs peuvent donc être admissibles à des prestations de retraite même avant 65 ans, ce qui peut contribuer à faire baisser leur salaire de réserve. Des études ont d'ailleurs montré que le fait d'être mis à pied augmentait significativement la probabilité de transition vers la retraite chez les travailleurs âgés (Chan et Stevens, 2002; Neill et Schirle, 2009). De plus, les chômeurs âgés sont susceptibles d'avoir accumulé plus d'actifs que les chômeurs plus jeunes, ce qui aurait pour effet de faire baisser leur salaire de réserve. En même temps, les dépenses des personnes plus âgées sont souvent moindres que celles des personnes plus jeunes, étant donné qu'elles sont moins susceptibles d'avoir une hypothèque et d'avoir des enfants à charge à la maison. Il est cependant également possible que cette plus grande probabilité de se dire prêts à accepter des salaires moindres reflète un marché du travail plus difficile pour les chômeurs âgés.

Les personnes en chômage depuis plus longtemps sont plus susceptibles de se dire prêtes à accepter des salaires plus bas que celles en chômage depuis peu. Ainsi, les personnes en chômage depuis 24 semaines ou plus sont plus susceptibles que celles en chômage depuis moins de huit semaines de se dire prêtes à accepter une réduction de 10 % par rapport au salaire qu'elles touchaient dans leur emploi précédent, et ce, par un écart de 9 points de pourcentage.

Par ailleurs, le fait de recevoir des prestations d'assurance-emploi n'avait pas d'effet important sur la probabilité d'accepter une baisse salariale. Il n'y avait en effet pas de différence significative entre la probabilité de se dire prêts à accepter un salaire 10 % moindre que celui de l'emploi précédent pour les chômeurs qui recevaient des prestations d'assurance-emploi et pour ceux qui n'en recevaient pas.

Par contre, la présence d'un conjoint était un facteur important. Les chômeurs en couple étaient significativement plus susceptibles de se dire prêts à accepter une baisse salariale que les chômeurs sans conjoint. Les immigrants récents étaient de leur côté significativement moins susceptibles de se dire prêts à accepter une baisse salariale, un résultat qui reflète probablement en bonne partie leurs gains moins élevés par rapport aux Canadiens de naissance (Picot, 2008).

Les chômeurs âgés sont plus pessimistes quant à leurs chances de se trouver un emploi

La plupart des chômeurs âgés étaient plutôt pessimistes quant à leurs chances de se trouver un emploi prochainement, alors qu'au contraire, la plupart des chômeurs plus jeunes étaient plutôt optimistes. L'ECAE demandait en effet aux chômeurs s'ils estimaient leurs chances de se trouver un emploi acceptable dans les trois prochains mois à « très bonnes », « bonnes », ou « pas très bonnes ».

Seulement 30 % des chômeurs de 20 à 34 ans estimaient leurs chances à « pas très bonnes », contre 58 % des chômeurs de 55 à 64 ans (tableau 6). Inversement, alors qu'environ 1 chômeur sur 5 de 20 à 34 ans estimait à « très bonnes » ses chances de se trouver un emploi acceptable dans les trois prochains mois, à peine plus de 1 chômeur sur 10 de 55 à 64 ans disait la même chose.

Par ailleurs, ce plus grand pessimisme chez les chômeurs âgés demeurait, même lorsque l'on contrôlait pour les différences de caractéristiques des chômeurs, notamment leur niveau de scolarité et la durée de leur période de chômage. En effet, les résultats d'un modèle de régression probit ordonné indiquaient une association positive et significative entre l'âge et la probabilité d'évaluer ses chances de se trouver un emploi rapidement à « pas très bonnes » (données non présentées)7. L'analyse de régression révélait par ailleurs que, dans l'ensemble, les immigrants et les chômeurs de plus longue durée étaient plus susceptibles de se dire pessimistes, tandis que les personnes les plus scolarisées étaient plus susceptibles de se dire optimistes.

L'état de santé et l'âge représentaient des obstacles importants pour les chômeurs âgés

Aux chômeurs ayant évalué à « pas très bonnes » leurs chances de se trouver un emploi acceptable au cours des trois prochains mois, l'ECAE demandait ce qui les aiderait le plus à s'en trouver un. Chez les chômeurs de 55 à 64 ans, 25 % a mentionné « avoir une meilleure santé ou être plus jeune8 », ce qui constituait la catégorie de réponses la plus fréquente chez les chômeurs de ce groupe d'âge. À titre de comparaison, seulement 2 % des chômeurs de 20 à 34 ans ont répondu qu'une meilleure santé ou un âge différent les aiderait le plus à trouver un emploi (tableau 7).

Ensuite, les chômeurs de 55 à 64 ans mentionnaient le plus fréquemment (19 %) les deux réponses suivantes : « aide à la recherche d'emploi ou au démarrage d'une entreprise9 » et « acquisition de nouvelles compétences ». Ces proportions étaient semblables à celles observées chez les chômeurs de 20 à 34 ans.

Moins de 1 chômeur sur 6 de 55 à 64 ans a répondu que ce qui l'aiderait le plus à se trouver un travail serait qu'il y ait plus d'emplois disponibles, une proportion significativement plus grande que chez les 20 à 34 ans, mais semblable à celles observées chez les 35 à 44 ans et les 45 à 54 ans.

Ainsi, bien que les chômeurs plus âgés étaient plus pessimistes que les plus jeunes quant à leurs chances de se trouver un emploi, ils n'avaient pas majoritairement la perception qu'il y avait un manque d'emplois disponibles. Par contre, 25 % d'entre eux estimaient qu'une meilleure santé ou être plus jeunes les aiderait le plus à se trouver un emploi. Ils étaient par ailleurs nombreux à être intéressés par l'acquisition de nouvelles compétences et par l'aide à la recherche d'emploi.

Conclusion

Dans cette étude, on a comparé le comportement de recherche d'emplois des chômeurs plus âgés et plus jeunes à l'aide des données de l'Enquête sur la couverture de l'assurance-emploi (ECAE) de 2006 à 2010.

L'étude a révélé que les chômeurs de 55 à 64 ans consacraient 13 heures par semaine à la recherche d'emploi, un temps semblable à celui consacré par les chômeurs de 20 à 34 ans. De plus, le temps passé à se chercher du travail ne variait pas selon la durée de l'épisode de chômage. Ainsi, les personnes en chômage depuis 24 semaines ou plus consacraient autant d'heures à la recherche d'emploi que celles en chômage depuis moins de 8 semaines.

Par contre, les méthodes de recherche d'emploi des chômeurs plus jeunes et plus âgés n'étaient pas les mêmes. Les chômeurs plus âgés étaient moins portés à contacter directement un employeur et à utiliser Internet, mais étaient plus susceptibles d'avoir principalement regardé les offres d'emplois. Seule une faible proportion de chômeurs, peu importe le groupe d'âge, avait eu principalement recours à un bureau de placement privé ou public.

Par ailleurs, les chômeurs plus âgés n'étaient pas significativement moins susceptibles de chercher du travail à l'extérieur de leur localité. Ainsi, la probabilité des chômeurs de 55 à 64 ans de chercher du travail à l'extérieur de leur localité était de 39 % comparativement à 43 % pour les chômeurs de 20 à 34 ans.

Les chômeurs plus âgés étaient cependant plus susceptibles d'affirmer qu'ils accepteraient une offre d'emploi dont le salaire serait plus faible que celui de leur emploi précédent. Parmi les chômeurs de 55 à 64 ans, la probabilité de se dire prêts à accepter de telles offres d'emplois était de 81 % comparativement à 69 % chez les chômeurs de 20 à 34 ans. Ce résultat peut refléter à la fois des gains antérieurs plus élevés chez les chômeurs plus âgés, la possibilité de transition vers la retraite, une plus grande quantité d'actifs accumulés et des dépenses moins élevées comparativement aux personnes plus jeunes. Il peut cependant aussi refléter un marché du travail plus difficile pour les chômeurs âgés.

Enfin, la plupart des chômeurs plus âgés étaient pessimistes quant à leurs chances de se trouver un emploi acceptable au cours des trois prochains mois. En effet, 58 % des chômeurs de 55 à 64 ans estimaient à « pas très bonnes » leurs chances de se trouver un tel emploi, une proportion près de deux fois plus élevée que chez les chômeurs de 20 à 34 ans. Les chômeurs plus âgés qui sont pessimistes quant à leurs chances de se trouver un emploi acceptable étaient les plus nombreux à estimer que leur état de santé et leur âge étaient les principaux obstacles à leur recherche d'emploi.

Une comparaison avec les résultats d'études précédentes indique que si les travailleurs âgés ont tendance à travailler moins d'heures que les plus jeunes (Marshall et Ferrao, 2007), les chômeurs âgés, de leur côté, consacrent autant d'heures que les autres chômeurs à la recherche d'un emploi. Cet effort comparable de recherche d'emploi est d'autant plus intéressant que la majorité des chômeurs âgés étaient pessimistes quant à leurs chances de se trouver un emploi acceptable prochainement. Aussi, alors qu'il avait été démontré que les personnes plus âgées étaient en général moins mobiles que les plus jeunes (Dion et Coulombe, 2008), elles n'étaient pas moins susceptibles que les plus jeunes de chercher du travail à l'extérieur de leur localité. Malgré leur âge plus avancé, les chômeurs âgés étaient aussi intéressés que les plus jeunes par l'acquisition de nouvelles compétences et à recevoir de l'aide à la recherche d'emploi.

Cette étude comportait aussi un résultat intéressant à l'égard de l'assurance-emploi. Peu importe le groupe d'âge, il n'y avait pas de lien significatif entre le fait de recevoir des prestations d'assurance-emploi et de se dire prêt à accepter une offre comportant une diminution de salaire. Il n'y avait pas non plus de lien entre recevoir des prestations d'assurance-emploi et une plus faible probabilité de chercher du travail hors de sa localité. Ces résultats mériteraient d'être étudiés de façon plus approfondie.

Les méthodes de recherche d'emploi selon l'Enquête sur la population active

L'enquête sur la population active (EPA) contient elle aussi des questions sur les méthodes de recherche d'emploi utilisées par les chômeurs. Les réponses à ces questions ne sont toutefois pas comparables à celles de l'Enquête sur la couverture de l'assurance-emploi (ECAE). D'abord, les méthodes de recherche d'emplois ne sont pas définies de la même manière. Par exemple, l'utilisation d'Internet est identifiée dans l'ECAE, mais pas dans l'EPA. De son côté, le recours aux amis et aux parents est identifié dans l'EPA, mais pas dans l'ECAE. De plus, alors que les répondants de l'EPA peuvent mentionner toutes les méthodes qu'ils ont utilisées, ceux de l'ECAE doivent mentionner la méthode de recherche principale.

Néanmoins, les données de l'EPA offrent une source d'information complémentaire à celles de l'ECAE. Dans cette section, on présente les données de l'EPA sur les méthodes de recherche d'emploi pour l'année 2011, la plus récente année complète disponible. Étant donné le grand échantillon dans l'EPA, la combinaison de plusieurs années n'est pas nécessaire.

Chez les chômeurs de 55 à 64 ans, les trois méthodes de recherche d'emplois les plus couramment utilisées étaient, en 2011, « consulter les annonces » (55 %), « contacter l'employeur » (45 %) et « répondre à une annonce ou placer une annonce » (28 %) (tableau 4). Il s'agit d'ailleurs aussi des trois méthodes les plus fréquemment utilisées par les chômeurs de 20 à 34 ans.

Par ailleurs, 20 % des chômeurs de 55 à 64 ans avaient eu recours à un bureau de placement public pour leur recherche d'emploi, tout comme ceux de 20 à 34 ans. Le recours aux bureaux de placement publics est en baisse presque constante depuis de nombreuses années. Alors qu'environ 60 % des chômeurs utilisaient cette méthode en 1976, seulement environ 20 % en faisait autant en 2011 (graphique C). De plus, la tendance à la baisse s'observe pour tous les groupes d'âge, dans des proportions comparables. On note cependant que depuis quelques années, l'utilisation de ces bureaux s'est stabilisée, et est même en légère hausse chez les chômeurs plus âgés. Ainsi, de 2007 à 2011, le pourcentage de chômeurs âgés de 55 à 64 ans utilisant un bureau de placement est passé de 17 % à 20 %.

Comme les répondants dans l'EPA ont la possibilité de mentionner plusieurs méthodes de recherche d'emploi, on peut estimer dans quelle mesure les chômeurs plus âgés ont recours à plusieurs méthodes à la fois. Selon une étude britannique, le recours à plusieurs méthodes de recherche d'emploi augmente les chances de se trouver un emploi et les chances de se trouver un emploi à salaire plus élevé (Böheim et Taylor, 2002). Au Canada, les chômeurs de 55 à 64 ans étaient tout aussi susceptibles que les chômeurs de 20 à 34 ans d'utiliser plusieurs méthodes. Ainsi, le chômeur moyen de 55 à 64 ans avait utilisé 1,8 méthode de recherche d'emploi au cours d'une semaine donnée, soit le même nombre que chez le chômeur moyen de 20 à 34 ans.

Modèles de régression

On a eu recours à trois modèles de régression dans cette étude. Le premier est un modèle par moindres carrés ordinaires dont la variable dépendante est le logarithme du nombre d'heures consacrées par semaine à la recherche d'un emploi. Le deuxième modèle est une régression probit mesurant la probabilité des chômeurs d'avoir cherché du travail à l'extérieur de leur localité au cours de la semaine de référence. Enfin, le troisième modèle est une régression probit mesurant la probabilité des chômeurs ayant déjà travaillé de déclarer qu'ils accepteraient un emploi si le salaire offert était 10 % moindre que celui de leur emploi précédent.

Dans les trois cas, les variables indépendantes sont :

  • le groupe d'âge, où les catégories sont : 20 à 34 ans, 35 à 44 ans, 45 à 54 ans et 55 à 64 ans;
  • la scolarité, où les catégories sont : études secondaires ou moins, études postsecondaires inférieures au grade universitaire et grade universitaire;
  • le sexe;
  • le statut d'immigrant, où un immigrant est défini comme une personne ayant obtenu le statut de résident permanent depuis 10 ans ou moins;
  • le statut du conjoint, où les catégories sont : le conjoint est présent et travaille; le conjoint est présent mais ne travaille pas; et le conjoint n'est pas présent (ou le répondant n'a pas de conjoint);
  • la présence d'au moins un enfant dans la famille, où l'enfant doit avoir moins de 18 ans;
  • la durée de l'épisode de chômage, où les catégories sont : moins de 8 semaines de chômage, de 8 semaines à moins de 24 semaines et 24 semaines et plus. Il s'agit de la durée incomplète de l'épisode de chômage;
  • une variable pour indiquer si le répondant a reçu, au cours de la semaine de référence, des prestations ordinaires d'assurance-emploi;
  • une variable pour indiquer si l'emploi recherché est à temps partiel;
  • la région de résidence, où les catégories sont : provinces de l'Atlantique, Québec, Ontario, Prairies et Colombie-Britannique;
  • le mois de collecte, à savoir avril-mai, juillet-août, novembre-décembre et janvier-février;
  • l'année de collecte, à savoir 2006, 2007, 2008, 2009 et 2010. L'année de collecte a été ajoutée afin de tenir compte du cycle économique.

Dans le cas des régressions probit, les probabilités de références sont calculées pour les 20 à 34 ans et aux valeurs moyennes de l'ensemble de l'échantillon pour toutes les autres variables. Ce groupe de référence a été choisi afin de faciliter les comparaisons entre chômeurs plus âgés et plus jeunes. Les effets marginaux sont exprimés en termes de différences en points de pourcentage par rapport à la probabilité de référence.

Sources des données et définitions

Les données de la présente étude proviennent principalement de l'Enquête sur la couverture de l'assurance-emploi (ECAE). L'enquête est menée auprès d'un sous-échantillon aléatoire de répondants à l'Enquête sur la population active (EPA). Elle comprend quatre périodes de collecte par année: avril-mai, juillet-août, novembre-décembre et janvier-février. Le but principal de l'ECAE est de « fournir un portrait détaillé des personnes sans emploi ou en situation de sous-emploi, selon qu'elles ont ou n'ont pas accès aux prestations d'assurance-emploi » (Statistique Canada, 2011b). L'ECAE contient une grande quantité d'information sur les caractéristiques de la recherche d'emploi et, comme elle porte sur un sous-échantillon de répondants à l'EPA, plusieurs des variables de cette dernière sont également disponibles dans l'ECAE.

Une difficulté associée à l'utilisation de l'ECAE est la petite taille de son échantillon. Chaque période de collecte contient en moyenne de l'information sur moins de 3 000 répondants. Pour chaque année, le nombre d'observations total est donc de moins de 12 000, ce qui inclut à la fois des chômeurs, des personnes inactives et des personnes occupées. La taille de l'échantillon est donc réduite du fait que cette étude ne porte que sur des chômeurs. Afin d'augmenter la taille de l'échantillon, les fichiers de l'ECAE de 2006 à 2010 ont été combinés10,11. Seuls les chômeurs à la recherche d'un emploi ont été retenus. Les chômeurs « découragés », ceux qui s'attendent à être rappelés et ceux qui s'attendent à commencer un emploi à une date ultérieure ont donc été exclus de l'analyse.

Les chômeurs âgés sont définis comme étant ceux âgés de 55 à 64 ans, ce qui correspond à la définition de l'Initiative ciblée pour les travailleurs âgés (ICTA). Ce groupe d'âge est comparé aux groupes des 20 à 34 ans, à celui des 35 à 44 ans et à celui des 45 à 54 ans. Pour faciliter l'analyse, on se concentre cependant principalement sur les différences avec les chômeurs les plus jeunes (de 20 à 34 ans). Ce groupe constitue donc le principal groupe témoin de cette étude.

On a exclu de l'analyse les chômeurs âgés de 65 ans et plus, ceux âgés de moins de 20 ans, de même que les étudiants, ceci afin de se concentrer sur les personnes dont l'attachement au marché du travail est vraisemblablement le plus fort. Les chômeurs recevant des prestations parentales d'assurance-emploi ont également été exclus de notre analyse. Il faut cependant noter que ces personnes ne représentaient qu'une petite part de l'échantillon (moins de 2 %).

Les répondants de l'EPA qui sont sélectionnés pour faire partie de l'ECAE sont appelés entre un et deux mois après leur entrevue à l'EPA. La plupart des variables de l'ECAE utilisées dans cette étude se rapportent à la même semaine de référence que celle de l'EPA. Il peut donc y avoir entre un et deux mois de différence entre la semaine de référence et le moment de l'entrevue de l'ECAE avec le répondant. Ainsi, le nombre d'heures consacrées à la recherche d'un emploi, la durée de l'épisode de chômage et la recherche d'emploi à l'extérieur de la localité se rapportent tous à la semaine de référence de l'EPA. Les variables plus subjectives comme l'évaluation du répondant quant à ses chances de se trouver un emploi acceptable dans les trois mois et ce qui aiderait le plus le répondant à se trouver un tel emploi se rapportent au moment de l'entrevue de l'ECAE.

Afin de tenir compte du plan complexe de l'ECAE, les coefficients de variations ont été calculés et les tests d'hypothèses ont été effectués en utilisant des poids bootstrap.


Notes

  1. Une étude canadienne qui ne comportait pas la dimension de l'âge a révélé que la plus grande proportion des emplois avait été obtenue en contactant directement un employeur (Grenon, 1999). Une étude antérieure montrait pourtant que les chômeurs plus âgés étaient moins susceptibles que les autres d'utiliser cette méthode (Grenon, 1998). Aux États-Unis, une étude portant sur un échantillon de prestataires d'assurance-chômage au New Jersey en 2009 et en 2010 montrait que, peu importe le groupe d'âge, le nombre d'heures consacré chaque semaine à la recherche d'un emploi diminuait rapidement à mesure que s'allongeait la période de chômage (Krueger et Mueller, 2011). La même étude trouvait de plus que le salaire de réserve avait tendance à diminuer à mesure que s'allongeait la période de chômage chez les chômeurs plus âgés, alors qu'il demeurait stable chez les plus jeunes.
  2. Ces résultats sont différents de ceux observés aux États-Unis. En effet, une étude longitudinale portant sur un échantillon de chômeurs américains avait montré que le temps passé à la recherche d'un emploi diminuait considérablement après seulement quelques semaines de chômage (Krueger et Mueller, 2011).
  3. La relation positive entre le fait de recevoir des prestations d'assurance-emploi (A-E) et le temps consacré à la recherche d'emploi n'est pas nécessairement causale. Il est possible que la présence de prestations d'A-E reflète en bonne partie les caractéristiques du dernier emploi qui à leur tour peuvent témoigner d'un plus grand attachement au marché du travail.
  4. Dans l'ECAE, la localité est considérée comme étant la région couverte par un rayon de 60 km à partir du lieu de résidence du répondant.
  5. L' ECAE pose en fait une série de questions sur ce sujet, pour savoir si le répondant en chômage accepterait une offre d'emploi si le salaire était de 75 %, 85 %, 95 % et 100 % du salaire de leur emploi précédent. L'échantillon est ici restreint aux chômeurs qui ont déjà travaillé.
  6. Le salaire de réserve est le salaire le plus bas auquel un chômeur accepterait un emploi rémunéré. Un chômeur dont le salaire de réserve est plus faible devrait en théorie passer moins de temps en chômage (Cahuc et Zylberberg, 2004).
  7. La régression probit ordonnée permet de modéliser les probabilités que les chômeurs évaluent leurs chances de se trouver un emploi à « pas très bonnes », « bonnes » et « très bonnes ». On a utilisé les mêmes variables explicatives que pour les autres régressions effectuées dans cet article (voir Modèles de régression).
  8. Le libellé exact de la catégorie est « Meilleure santé / plus jeune / plus âgé ».
  9. Cette catégorie comprend notamment la participation aux clubs de placement, l'aide à la rédaction de CV, la formation à l'entreprenariat, les contacts et le réseautage.
  10. Les années 2006 et 2007 étaient caractérisées par des taux de chômage bas comparativement aux années précédentes, alors que les années 2008 à 2010 étaient caractérisées par une période de ralentissement économique suivie d'une certaine reprise de l'emploi. Voir LaRochelle-Côté et Gilmore (2009) pour obtenir plus d'informations sur le ralentissement sur le marché du travail en 2008 et 2009.
  11. Dans l'ECAE, la proportion de chômeurs par groupe d'âge n'a pas varié de façon significative d'une année à l'autre pendant la période étudiée. En moyenne, l'échantillon était composé à 36 % de chômeurs de 20 à 34 ans; à 24 %, de chômeurs de 35 à 44 ans; à 24 %, de chômeurs de 45 à 54 ans; et à 16 %, de chômeurs de 55 à 64 ans.

Documents consultés

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Auteur

André Bernard travaille à la Division de la statistique du travail. On peut le joindre au 613-951-4660 ou à perspective@statcan.gc.ca.

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