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Enquête sur la dynamique du travail et du revenu - un aperçu de l'enquête 2008

Objectifs de l'enquête
Quoi de neuf?
Plan de l'enquête
Liens entre les membres des ménages
L'EDTR: une enquête longitudinale
Interview téléphonique assistée par ordinateur

Objectifs de l'enquête

L'Enquête sur la dynamique du travail et du revenu (EDTR) est une source importante de données sur le revenu des familles, des ménages et des personnes canadiennes. Réalisée pour la première fois en 1993, l'EDTR fournit une dimension de plus comparativement aux enquêtes traditionnelles traitant de l'activité sur le marché du travail et du revenu : les changements touchant des personnes ou des familles à travers le temps. Au coeur des objectifs visés par l'enquête, on trouve le désir de comprendre le bien-être économique des Canadiens.

À partir de l'année de référence 1998, l'Enquête sur la dynamique du travail et du revenu (EDTR) a remplacé officiellement l'Enquête sur les finances des consommateurs (EFC) en tant que principale source d’information sur le revenu des familles. Les deux enquêtes ont été produites en parallèle de 1993 à 1997 et les estimations de cette période sont produites en combinant les deux échantillons. Ensemble, ces enquêtes couvrent une période qui remonte jusqu’à 1976. En ce qui a trait au revenu, les deux enquêtes contiennent les mêmes données bien que l’EDTR utilise un mode de collecte mixte combinant les données d’enquête avec celles de sources administratives. Par contre, on trouve dans l'EDTR une vaste série de variables retraçant l'évolution de la situation professionnelle, du revenu et de la situation familiale des Canadiens.

L'EDTR, qui est une enquête longitudinale, interroge les mêmes personnes d'année en année, et ce, pendant six années consécutives. Son caractère longitudinal lui permet d'évaluer des faits concomitants et souvent interdépendants. Ceci permet de se faire une meilleure idée de la nature et de l'étendue de la pauvreté au Canada : à travers quels changements socio-économiques doivent passer les personnes et les familles? Quels changements touchent leur travail rémunéré, la composition de la famille, la réception de paiements de transferts gouvernementaux, ou d'autres facteurs? Quelle proportion des ménages sont continuellement en situation de faible revenu année après année, et qu'est-ce qui permet à d'autres ménages de sortir d'une période de faible revenu?

L'EDTR fournit aussi des renseignements sur une vaste série de variables de capital humain, d'expériences reliées au travail et de caractéristiques démographiques comme l'éducation, les liens entre les membres de la famille et la composition du ménage. Son contenu élargi, combiné à un échantillon relativement grand, en fait un ensemble de données unique et fort appréciable.

Quoi de neuf?

Nouveau panel

17 196 nouveaux ménages ont été sélectionnés pour constituer le Panel 6. 

Révision des variables géographiques

Les données de l’EDTR sont toujours conformes aux concepts géographiques d’un recensement particulier. Pour la publication de cette année, les variables géographiques de l’EDTR ont été révisées pour passer du concept géographique du Recensement de  2001 vers celui du Recensement de 2006. Les années de référence antérieures à 1999 sont conformes aux frontières du concept géographique du Recensement de 1991; les années de référence comprises entre 1999 et 2004 sont fondées sur le concept géographique du Recensement de 2001 et les années de référence subséquentes à 2004 reposent sur le concept géographique du Recensement de 2006.

La plus importante modification de la Classification géographique type entre les recensements de 2001 et de 2006 porte sur la définition de région métropolitaine de recensement. Depuis mars 2003, les agglomérations de recensement ne doivent plus nécessairement avoir une taille de population de 100 000 dans leur noyau urbain pour être désignées comme région métropolitaine de recensement. En fait, une agglomération de recensement accède au rang de région métropolitaine de recensement si sa population totale atteint au moins 100 000 individus, dont 50 000 ou plus vivent dans le noyau urbain. En conséquence, six agglomérations des recensements précédents sont devenues des régions métropolitaines de recensement : Moncton (N.-B.), Barrie (Ont.), Brantford (Ont.), Guelph (Ont.), Peterborough (Ont.), et Kelowna (C.-B.)1.

En décidant d’adopter le concept géographique du Recensement de 2006 pour les années de référence commençant à partir de 2005, le personnel de l’EDTR a voulu s’assurer de pouvoir utiliser le nouveau concept géographique pour analyser non seulement les données de 2005, mais aussi celles des quatre années suivantes afin d’obtenir une série chronologique uniforme de quatre années correspondant aux nouveaux détails géographiques. La période choisie est un compromis entre réviser toutes les années précédentes et n’en réviser aucune. Bien que les variables géographiques des recensements de 1991 et de 2001 aient été conservées dans la base de données, on a ajouté celles du Recensement de 2006 en établissant une correspondance directe avec les variables existantes. On a également décidé de garder les mêmes jeux de codes pour les deux ensembles de variables. Pour y parvenir, le personnel de l’EDTR a modifié et élargi les jeux de codes en ajoutant les codes correspondant aux régions nouvelles ou renommées dans le nouveau concept, par rapport aux concepts des recensements précédents.

Les tableaux publiés comportent deux modifications :

  • On les a mis à jour pour que les statistiques de 2005 à 2008 traduisent le concept géographique du Recensement de 2006 et pour que les données des années 1999 à 2004 correspondent au concept géographique du Recensement de 2001. Les estimations antérieures à 1999 n’ont pas été révisées et reposent toujours sur le concept géographique du Recensement de 1991.
  • Pour la publication des données de 2008, le critère visant à inclure les régions métropolitaines et les agglomérations de recensement à nos tableaux a été assoupli pour que le chiffre de population des régions métroplitaines et des agglomérations de recensement soit d’au moins 175 000 personnes, et pour que l’échantillon de l’EDTR de 2008 comporte au moins 300 familles économiques. En conséquence, cinq régions métropolitanes de recensement (St. John’s de Terre-Neuve-et-Labrador, Oshawa en Ontario, Sherbrooke au Québec, et Regina et Saskatoon en Saskatchewan) ont été ajoutées aux tableaux dont le niveau de détail géographique est en deçà des niveaux provinciaux pour les années de référence 1998 et subséquentes. Ces cinq régions métropolitaines de recensement n’ont pas été ajoutées pour les années de référence antérieures à 1998 car les détails de ces régions ne figuraient pas dans l’Enquête sur les finances des consommateurs.

Nouvelles approches en matière de faible revenu

Depuis ses débuts, l’EDTR diffuse des statistiques sur le faible revenu à partir des Seuils de faible revenu (SFR) exclusivement bien que d’autres mesures existent. Afin de mieux cerner plusieurs aspects du faible revenu, Statistique Canada  met en œuvre une approche qui fait appel à une gamme de mesures de faible revenu (Les lignes de faible revenu, 2008-2009). Dorénavant, les statistiques seront produites selon trois mesures complémentaires : les seuils de faible revenu(SFR), la mesure du faible revenu(MFR) et la mesure du panier de consommation (MPC). Cette dernière a été élaborée par le Ministère des ressources humaines et du développement des compétences du Canada2. Tel que mentionné par Ivan P. Fellegi, le statisticien en chef du Canada précédent, ces mesures ne sont pas des mesures de pauvreté mais strictement des mesures de faible revenu (À propos de la pauvreté et du faible revenu).

Bien que différentes en soi, ces mesures donnent une image généralement cohérente de l’état du faible revenu au fil du temps. Aucune de ces mesures n’est meilleure que les autres. Chacune apporte sa propre perspective dans l’étude du faible revenu, ce qui permet de cumuler les forces de chacune afin de mieux cerner le phénomène du faible revenu dans son ensemble. Il permet également aux utilisateurs de choisir la mesure qui répond le mieux à ses besoins. D’un côté, la MPC définit le faible revenu par rapport au coût d’un ensemble préétabli de biens et services. Le prix de ce panier de biens et services tient compte des disparités régionales du coût de la vie. De son côté, la MFR  se base exclusivement sur la distribution du revenu des ménages et se veut une référence pour des comparaisons internationales. Finalement, les SFR sont fondés sur la relation entre les revenus et les habitudes de consommation des ménages canadiens telle qu’observée en 1992. Leur utilisation est largement répandue au Canada depuis les années 70.

Un autre changement apporté se situe au niveau auquel les analyses sont faites. Dorénavant les statistiques ne sont plus présentées au niveau des familles mais au niveau des individus, où chacun d’eux est représenté par son revenu familial ajusté (SFR, MPC) ou son revenu du ménage ajusté (MFR). Ce changement est en lien direct avec les recommandations du Groupe de Canberra sur les statistiques du revenu des ménages (en anglais seulement) et respecte les  lignes directrices de Statistique Canada en matière d’analyse du revenu. Comme il importe de voir la situation du faible revenu pour l’ensemble de la population, il est plus approprié d’étudier les individus que les familles. Ainsi les statistiques ne sont pas altérées par la variation de la taille des familles dans les différents groupes d’intérêt. Cette nouvelle approche n’empêche pas pour autant l’étude du faible revenu selon les caractéristiques des familles. Par exemple, au lieu de parler de l’incidence du faible revenu chez les familles de personnes âgées, on parle plutôt de l’incidence du faible revenu chez les personnes vivant dans des familles de personnes âgées.

Finalement de nouvelles statistiques sont introduites. En plus du nombre et du pourcentage de personnes sous un certain seuil, on trouvera également de nouvelles mesures sur l’ampleur du faible revenu exprimées en proportion de l’écart de faible revenu par rapport à un seuil donné ou par rapport au revenu agrégé approprié. Ces mesures remplacent les écarts moyen et médian du faible revenu qui pouvaient porter à de mauvaises interprétations. De plus ces mesures correspondent à des standards internationaux établis par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Tous ces changements ont été appliqués rétroactivement jusqu’en 1976 à l’exception des statistiques tirées de la MPC qui ont été introduites en 2000, année où la MPC a été utilisée pour la première fois par le Ministère des ressources humaines et du développement des compétences du Canada.

Utilisation d’un facteur d’équivalence différent

Fondamentalement, il ne suffit pas de connaître la somme déclarée comme revenu pour avoir un portrait du bien-être économique d'une famille; il faut aussi connaître le nombre de personnes qui la compose. Pour tenir compte des économies d'échelle associées à la taille de la famille, on utilise une échelle d'équivalence qui permet d'ajuster le revenu familial. Jusqu’à l’an dernier l’échelle utilisée par Statistique Canada était la suivante :

  • la personne la plus âgée de la famille recevait un facteur de 1,0;
  • la personne suivante en âge recevait un facteur de 0,4;
  • tous les autres membres de la famille âgés de 16 ans et plus recevaient chacun un facteur de 0,4;
  • tous les autres membres de la famille de moins de 16 ans recevaient un facteur de 0,3.

Ainsi le revenu familial ajusté était obtenu en divisant le revenu familial par la somme des facteurs des membres de la famille.

Afin d’assurer une cohérence internationale et de faciliter le calcul du revenu familial ajusté, une nouvelle échelle est utilisée.  Dorénavant, le revenu familial ajusté est obtenu en divisant le revenu familial par la racine carrée du nombre de membres dans la famille. Les estimations des années antérieures ont été révisées en conséquence. Cette échelle est à la fine pointe des concepts internationaux. Dans le cas de la MFR, on utilise la racine carré du nombre de personnes dans le ménage. 

Introduction de nouvelles variables

Variables géographiques

Pour la diffusion des données de cette année, les variables géographiques de l’EDTR ont été révisées et sont passées de la base géographique du Recensement de 2001 à celle de 2006. Les années de référence antérieures à 1999 suivent les limites de la base géographique du Recensement de 1991; les années de référence de 1999 à 2004 suivent la base géographique du Recensement de 2001; et les années de référence 2005 et subséquentes suivent la base géographique du Recensement de 2006. Outre la modification de ces variables, une nouvelle série de variables géographiques (comportant le préfixe « Y ») a été crée. Ces variables géographiques n’ont pas été révisées en fonction de la géographie du Recensement de 2006 pour l’année 2005 et les années subséquentes. Pour cette série, les années de référence antérieures à 1999 suivent les limites de la base géographique du Recensement de 1991; et les années de référence 1999 et subséquentes suivent la base géographique du Recensement de 2001.

Un nouveau regroupement de régions métropolitaines de recensement et d’agglomérations de recensement a été créé. Il englobe toutes les régions métropolitaines de recensement et les agglomérations de recensement publiées précédemment dans les tableaux, mais à partir de cette année, cinq nouvelles régions métropolitaines de recensement et agglomérations de recensement se sont ajoutées, à savoir : St. John’s, Terre‑Neuve, Oshawa, Ontario, Sherbrooke, Québec et Regina et Saskatoon, Saskatchewan. Cette nouvelle variable est disponible pour toutes les années d’enquête, mais les cinq nouvelles régions métropolitaines de recensement et agglomérations de recensement sont disponibles uniquement à partir de 1998, parce qu’on ne disposait pas de données détaillées sur les régions métropolitaines de recensement dans l’Enquête sur les finances des consommateurs.

Revenu ajusté

Cinq nouvelles variables de revenu ajusté ont été ajoutées sur la base du revenu au niveau du ménage. Ces nouvelles variables de revenu ajusté sont calculées à partir de la racine carrée de la taille du ménage comme échelle d’équivalence. Ces nouvelles variables sont disponibles pour toutes les années d’enquête.
Une nouvelle variable de revenu ajusté a été ajoutée sur la base du revenu au niveau de la famille. Elle est calculée à partir de la racine carrée de la taille de la famille comme échelle d’équivalence. Cette nouvelle variable est disponible pour toutes les années d’enquête.

Type de ménage

Une nouvelle variable de type de ménage a été ajoutée. Elle est en partie fondée sur la variable existante du type de famille et vise à faciliter les comparaisons internationales. Cette nouvelle variable est disponible pour toutes les années d’enquête.

Nombre de personnes gagnant un revenu dans un ménage

Une nouvelle variable du nombre de personnes gagnant un revenu a été ajoutée. Cette variable sert à dénombrer le nombre des personnes gagnant un revenu dans un ménage et est disponible pour toutes les années d’enquête.

Variables de faible revenu

Des nouvelles variables de faible revenu ont été ajoutées en raison de la nouvelle échelle d’équivalence utilisée (racine carrée de la taille du ménage ou de la famille) et, dans certains cas, d’un changement du niveau d’analyse.

Les nouvelles variables de mesure du faible revenu utilisent la nouvelle échelle d’équivalence et sont maintenant fondées sur le ménage plutôt que la famille. Elles sont disponibles pour toutes les années d’enquête.

Il existe maintenant une nouvelle série de variables reposant sur la mesure fondée sur un panier de consommation (MPC) de base-2008. Après un examen exhaustif entrepris par Ressources humaines et Développement des compétences Canada, le contenu du panier a été révisé et ré-établi selon de nouvelles bases, et les révisions ont été appliquées rétroactivement à l’introduction de la MPC, en 2000. Par ailleurs, la racine carrée de la taille de la famille est maintenant utilisée en rapport avec la MPC.

Revenus provenant d’un régime enregistré d’épargne-invalidité (REEI)

À partir de l’année de référence 2008, une variable a été ajoutée afin de tenir compte des revenus provenant d’un Régime enregistré d’épargne-invalidité (REEI).  Cette composante du revenu est incluse dans la variable « autre revenu », laquelle est incluse dans le revenu de marché, le revenu total, le revenu après impôt ainsi que le revenu disponible.

Modifications de variables

Condominiums

Avant l’année de référence 2008, la question “est-ce que ce logement fait partie d’un condominium ?” était posée uniquement aux propriétaires.  Cette année, cette question est également demandée aux locataires qui ont déménagé et sera demandée à tous les locataires et propriétaires dès 2009.

Module sur la formation

La série de questions sur les activités académiques d'une personne  (Entité EDUCACTV) a été retirée du questionnaire. Bien qu’on puisse identifier les personnes qui ont fréquenté un établissement d’enseignement durant l’année,  très peu d’information sur la nature de la formation est disponible.

Prestations fiscales pour enfants

La prestation ontarienne pour enfants (POE) a été introduite en 2007.

Les versements mensuels de la POE ont débuté en juillet 2008, et le maximum annuel par enfant était de 600 $. 

Remboursements et crédits d’énergie

Programme de Dividende sur les mesures climatiques de la Colombie-Britannique (DMCCB)

Le DMCCB a été versé à tous les résidents de la Colombie Britannique sous forme d'un paiement unique non imposable de 100 $ pour chaque adulte et enfant qui était un résident de la Colombie-Britannique au 31 décembre 2007. La majorité des paiements du DMCCB ont été émis vers la fin de juin 2008. Les paiements destinés aux enfants âgés de moins de 18 ans ont été effectués au nom de la personne responsable des soins de l'enfant.

Crédit pour la taxe sur les mesures climatiques aux résidents à faible revenu de la Colombie-Britannique (CTMCRFRCB).

Le CTMCRFRCB était un nouveau programme en 2008. Ce crédit est un paiement non imposable dont le maximum est de 100 $ pour un particulier, 100 $ pour l’époux ou conjoint de fait et 30 $ par enfant (100 $ pour le premier enfant d’une famille monoparentale). Pour les particuliers célibataires sans enfant, le crédit est réduit de 2 % du montant de leur revenu net qui dépasse 30 000 $. Pour les familles, le crédit est réduit de 2 % du montant de leur revenu net familial ajusté qui dépasse 35 000 $. Ce crédit est ajouté aux versements trimestriels du crédit fédéral pour la TPS.

En 2008, le DMCCB a été ajouté à la variable remboursements et crédits d’énergie.  Le CTMCRFRCB et la variable remboursements et crédits d’énergie sont inclus dans la variable crédits d’impôt provinciaux.  La variable crédits d’impôt provinciaux est une composante des transferts gouvernementaux et par le fait même du revenu total.   

Plan de l'enquête

L'EDTR est une enquête menée auprès des ménages. Elle couvre toutes les personnes au Canada, à l'exclusion des résidents du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut, des pensionnaires d'un établissement institutionnel et des personnes vivant dans des réserves indiennes ou des casernes militaires.

L'échantillon de l'EDTR est composé de deux panels. Chacun d'eux couvre près de 17 000 ménages et près de 34 000 adultes. Les membres d'un panel sont suivis pour une période de six ans consécutifs.Un nouveau panel est introduit tous les trois ans et par conséquent, deux panels se chevauchent toujours.

Figure 1. Plan de l'enquête

Figure 1. Plan de l'enquête

La collecte des données se fait par entrevues téléphoniques de janvier à mars suivant l’année de référence. Les intervieweurs recueillent des renseignements sur l'année civile précédente, les expériences des répondants sur le marché du travail, les activités éducatives, et les relations familiales. Les caractéristiques démographiques des membres des familles et des ménages représentent un instantané de la population à la fin de chaque année civile. Les intervieweurs recueillent également des renseignements sur le revenu.  Les répondants ont le choix entre répondre à des questions sur leur revenu ou donner à Statistique Canada la permission d’accès à leurs dossiers de l’impôt sur le revenu. Plus de 80% des répondants donnent la permission de consulter leur dossier d'impôt.

Liens entre les membres des ménages

Cette enquête pourrait en fait s'appeler l'Enquête sur la dynamique du travail, du revenu et de la famille, car elle permet d'obtenir des informations complètes sur des structures familiales complexes et sur leurs modifications. Comment y arrive t-elle?

Contrairement à la majorité des enquêtes ménages qui décrivent les liens de chaque membre du ménage avec une personne de référence, l'EDTR demande clairement les liens qui unissent chacun des membres du ménage les uns aux autres. Les renseignements relatifs aux structures familiales complexes - par exemple, les familles reconstituées et les familles comptant plusieurs générations - peuvent aider à mieux comprendre la dynamique de la famille.

Toutefois, étant donné que les familles évoluent, il n'est pas possible de présenter pour une période donnée des informations s'appliquant exactement aux mêmes familles. Au lieu de cela on procède à l'analyse des mêmes personnes à la lumière de leurs caractéristiques familiales, par exemple le revenu de leur famille ou leur appartenance ou non à une famille reconstituée.

L'EDTR: une enquête longitudinale

Description d'une enquête longitudinale
Les répondants longitudinaux
Thèmes de recherche longitudinale

Description d'une enquête longitudinale

Il y a deux types d'enquêtes répétées : on peut interviewer de nouvelles personnes chaque fois, comme dans la plupart des enquêtes ou, comme dans une enquête longitudinale, on peut interviewer les mêmes personnes au cours d'une période de temps.

Les échantillons transversaux ont pour avantage d'être généralement plus représentatifs de la population, et ils révèlent les niveaux et les tendances du revenu ou du travail pour l'ensemble de la population ou ses sous-groupes. Mais ces enquêtes ne peuvent être utilisées pour répondre à des questions sur les changements subis par les personnes ou les familles : Quels changements surviennent au niveau du travail, du revenu ou des caractéristiques familiales des personnes? Quels événements ont tendance à coïncider? À quelle fréquence les gens changent-ils d'emploi ou sont-ils licenciés, et quel effet ces événements exercent-ils sur le revenu familial total? Combien de familles se fractionnent ou se regroupent durant une période donnée? Quelle proportion des ménages sont continuellement pauvres année après année, et qu'est-ce qui permet à d'autres ménages de sortir d'une période de faible revenu? Une enquête longitudinale permet de répondre à ces questions et à plusieurs autres questions similaires.

Dans une enquête comme l'EDTR, l'accent est mis non pas tant sur les mesures statiques transversales que sur toute la gamme d'événements longitudinaux : des transitions, des durées et des occurrences multiples qui touchent la situation financière et d'emploi des personnes. Ceci conduit à un certain nombre de thèmes de recherche longitudinale.

Paradoxalement, la richesse des données de l'EDTR rendant cette enquête si précieuse complique la tâche de Statistique Canada, qui doit en garantir la confidentialité. Afin de se conformer aux dispositions rigoureuses de la Loi sur la statistique l'EDTR a donc opté pour de nouveaux modes de diffusion des données (voir Services de données).

Les répondants longitudinaux

Les répondants longitudinaux sont les personnes membres des ménages choisies lors de l'introduction d'un nouveau panel de six années. Ces répondants sont interviewés chaque année, même s'ils restent, quittent le ménage ou déménagent. Les nouveaux membres, appelés cohabitants dans l'EDTR, seront interviewés tant qu'ils habiteront avec un répondant longitudinal. Ceci est dû au fait que la composition de la famille des répondants longitudinaux et leur situation relative au revenu est d'un grand intérêt. Les estimations transversales sont aussi améliorées par l'interview des cohabitants.

Les enfants qui faisaient partie des ménages originaux sont interviewés dès qu’ils atteignent l’âge de 16 ans. D'un autre côté, les personnes âgées de 70 ans et plus ne sont plus interviewées sur les questions relatives au travail.

Thèmes de recherche longitudinale

Les discussions que nous avons eues avec des utilisateurs et les perspectives acquises grâce aux autres enquêtes par panel dont le contenu est semblable à celui de l'EDTR ont contribué à l'élaboration de sept thèmes de recherche. Ces derniers permettent de dégager certaines des possibilités de l'enquête. En fonction de l'angle adopté pour l'étude, il convient d'utiliser comme unité d'analyse les personnes, les emplois, les employeurs ou les périodes (de chômage par exemple). L'EDTR peut couvrir jusqu'à six emplois et six employeurs pour la même personne au cours d'une année donnée.

Dynamique de l'emploi et du chômage

En règle générale, les données sur l'activité indiquent les changements nets touchant l'emploi, le chômage et l'inactivité survenus entre deux mois ou deux années. L'EDTR indiquera également les flux - le nombre de personnes qui connaissent un changement dans un sens ou dans l'autre durant une période donnée. Il est possible d'obtenir des données sur les flux de personnes selon le secteur d'activité, la profession ou les caractéristiques de l'employé. Il sera également utile de connaître la durée des périodes par exemple, dans quelle mesure les mêmes personnes connaissent-elles des périodes de chômage prolongées? Quels sont les principaux facteurs déterminants? Qu'est-ce qui fait qu'une personne quitte le marché du travail ou décide de devenir travailleur autonome?

Transitions liées au cycle de vie observées sur le marché du travail

On peut étudier les transitions importantes observées sur le marché du travail et qui sont directement liées à des étapes particulières du cycle de vie, notamment la transition des études au marché du travail, la transition du marché du travail à la retraite et les interruptions de travail pour la naissance ou l'éducation d'un enfant. Quelles sont les étapes habituelles du cycle de vie que l'on trouve aujourd'hui au Canada? A quelles activités s'adonnent les décrocheurs et quels événements précèdent leur retour à l'école?

Qualité des emplois

L'EDTR favorise la recherche sur des sujets tels que les disparités salariales entre hommes et femmes, le sous-emploi, la mobilité professionnelle, l'augmentation des revenu d'emploi durant une période de plusieurs années, et la polarisation des salaires et des heures de travail au sein de la population active.

Mobilité économique de la famille

À quel point le revenu des familles est-il stable? Quelle est la proportion des familles dont le revenu s'améliore ou diminue considérablement au cours d'une période donnée? Quelles sont les causes principales des changements dans le revenu des familles? Dans quelle mesure les changements dans le bien-être économique découlent-ils d'un changement dans la composition de la famille (divorce, remariage)?

Dynamique du faible revenu

Ce thème de recherche concerne la fréquence et la durée des périodes pendant lesquelles une personne ou un ménage se trouve dans la catégorie des faibles revenus, ainsi que les facteurs qui expliquent les mouvements d'entrée et de sortie dans cette catégorie. Les chercheurs peuvent isoler et caractériser une sous-population « continuellement pauvre » comme il est possible de le faire avec des données d’enquêtes longitudinales de d’autres pays.  Il peut être aussi intéressant de voir comment les prestations d'assurance-emploi et d'aide sociale, de même que les autres paiements de transferts gouvernementaux, influent sur les mouvements d'entrée et de sortie dans la catégorie des faibles revenus.

Événements de la vie et changements familiaux

Les informations relatives aux liens entre les membres des familles jouent un rôle fondamental dans les possibilités offertes par l'EDTR en ce qui touche la démographie. C'est grâce à ces informations, par exemple, qu'on pourra déterminer avec précision les familles reconstituées et les familles comptant plusieurs générations. L'aspect longitudinal permettra d'étudier les événements de la vie et les facteurs qui les déterminent ou encore leurs conséquences. Par exemple, quelle est la situation économique d'une famille avant la rupture du mariage, et, par suite de la séparation, quelle sera la situation économique de chacun des époux et des enfants?

Poursuite des études et combinaison travail-études

Il est possible de considérer le niveau de scolarité et l'activité scolaire dans le cadre des changements qui touchent les autres activités et la situation familiale d'une personne. Quelle est la situation familiale des jeunes qui poursuivent des études postsecondaires? Dans quelle mesure les élèves du secondaire et ceux qui poursuivent des études postsecondaires combinent-ils travail et études?

Interview téléphonique assistée par ordinateur

La collecte de données de l'EDTR se fait par interview téléphonique assistée par ordinateur (ITAO). Avec l'ITAO, les interviews sont faites par téléphone et les informations sont entrées en même temps dans l'ordinateur qui guide l'intervieweur dans le questionnaire. 

Vu sa complexité en tant qu'enquête longitudinale, l'EDTR profite grandement des possibilités offertes par l'ITAO pour l'amélioration de la qualité des données. Par exemple, il faut obtenir de nombreuses dates dans l'interview sur le travail - les dates des périodes d'emploi, des périodes sans emploi, des interruptions de travail, etc. Grâce à l'ITAO, les intervieweurs peuvent rappeler aux répondants des renseignements qu'ils ont fournis lors de l'interview précédente. Ils peuvent ainsi aider les répondants à se souvenir des dates de leur entrée en fonction ou de leur cessation d'emploi, réduisant la tendance de ces derniers à associer incorrectement ces dates au début ou à la fin des années civiles.

L'interview assistée par ordinateur permet également d'assurer un suivi des membres du ménage de retour après une absence et des employeurs pour qui le répondant retourne travailler, au lieu de considérer ces personnes comme si elles étaient entièrement nouvelles.

Les réponses par personne interposée sont acceptées dans le cadre de l'EFC et de l'EDTR. Ainsi, un membre du ménage peut répondre au nom de n'importe quel autre membre du ménage, à condition qu'il le veuille et qu'il soit bien informé.


Notes