5. Conclusions

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Les données donnent à entendre que les travailleurs de la culture et leurs connaissances, leurs compétences et leur créativité jouent un certain rôle dans la production des biens et services non culturels. Effectivement, une bonne proportion de tous les travailleurs de la culture sont employés dans des contextes non culturels, surtout dans les industries manufacturières, les services aux entreprises, les services d'enseignement et le commerce de détail. Or l'emploi des travailleurs de la culture se heurte aussi à certaines limites. La première limite tient au fait que la plupart des divisions dans le secteur non culturel n'emploient pas beaucoup de travailleurs de la culture. En outre, la croissance manifeste et soutenue des proportions des travailleurs de la culture dans les années 90 s'est produite principalement dans les industries manufacturières et les services aux entreprises; la plupart des divisions dans le secteur non culturel n'ont pas enregistré une expansion importante de l'emploi de nature culturelle au cours de la décennie. Il faut donc user de prudence : les profondes mutations qui se sont produites dans l'économie canadienne pendant les années 90 ne semblent pas avoir déclenché une croissance généralisée de l'importance des intrants travail culturels pour les procédés de production dans l'ensemble du secteur non culturel de l'économie.

Il y a une autre limite liée aux professions. La majorité de l'emploi de nature culturelle se trouve dans les professions des arts visuels et du design, et la très grande partie de la croissance de l'emploi de nature culturelle dans les des années 90 s'est produite dans ces professions également. C'est donc que les types de créativité, de connaissances et de compétences qu'on trouve dans les arts visuels et le design semblent convenir particulièrement à la production non culturelle. En revanche, l'augmentation de l'emploi dans les arts de la scène, les arts littéraires et les professions du patrimoine a été moins prononcée.

Il existe une dernière limite de nature géographique. Les entreprises et d'autres employeurs semblent compter davantage sur les travailleurs de la culture lorsqu'ils sont situés en milieu urbain. En outre, comparativement aux petites villes et aux régions rurales, l'ensemble des industries (les grands groupes) qui se trouvent dans les grandes villes semblent compter davantage d'industries qui emploient des travailleurs de la culture en grand nombre. C'est pourquoi l'emploi de nature culturelle est particulièrement enraciné dans les grands milieux urbains.

Tout compte fait, il semble que, à l'extérieur des industries manufacturières et des services aux entreprises, à l'extérieur des grandes villes et outre les arts visuels et le design, l'importance des compétences, des connaissances et de la créativité fondées sur la culture pour la production est moins évidente. Cela étant dit, il y a une autre avenue d'analyse possible, soit déterminer dans quelle mesure les entreprises dans le secteur non culturel ont donné du travail en sous-traitance au secteur culturel de l'économie pendant les années 90. Si tel est le cas, il est donc possible que l'emploi de travailleurs culturels pour produire des biens et services non culturels ait augmenté beaucoup plus dans cette décennie que ce qu'on peut conclure dans la présente étude.