Chapitre A
Les résultats des établissements d'enseignement et l'impact de l'apprentissage

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A1. Niveau de scolarité de la population adulte
A2. Obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires
A3. Obtention d'un diplôme d'études tertiaires
A4. Performance et équité dans les résultats de PISA
A5. Résultats sur le marché du travail
A6. Avantages économiques liés à l'éducation

A1 Niveau de scolarité de la population adulte

Contexte

Cet indicateur présente un profil du niveau de scolarité de la population adulte âgée de 25 à 64 ans. Comme une large proportion des personnes de ce groupe d'âge ont terminé leurs études, cet indicateur nous renseigne sur les habiletés et les connaissances dont disposent les membres d'une certaine population. Présentées par groupe d'âge, les données indiquent la répartition du niveau de scolarité de cette population. Le niveau de scolarité correspond au niveau de formation le plus élevé atteint selon les catégories de la Classification internationale type de l'éducation (CITE).1

L'éducation fournit à chacun les outils nécessaires pour participer à la vie économique et sociale; elle est essentielle au bien-être économique et social d'un pays. En outre, le niveau de scolarité des individus dans la population active influe sur la compétitivité des économies et la prospérité des sociétés. Sa variation dans le temps reflète des écarts dans l'accès à l'éducation et indique l'évolution des connaissances à la disposition de la société.

La distribution du niveau de formation le plus élevé au Canada ne représente pas particulièrement le simple résultat des systèmes éducatifs des provinces et territoires, car plusieurs autres facteurs entrent en ligne de compte. Parmi ces facteurs, notons les différences au niveau du marché de l'emploi et de la situation économique, l'importance relative des migrations internationales et interprovinciales et la mobilité des étudiants et des travailleurs qui franchissent les frontières provinciales et territoriales.

Observations

Niveau de scolarité de la population canadienne

En 2009, les données sur le plus haut niveau de scolarité atteint indiquent qu'environ la moitié des Canadiens âgés de 25 à 64 ans avaient complété avec succès un programme d'études tertiaires. Dans la catégorie « études tertiaires », qui correspond aux études collégiales et universitaires au Canada, 24 % et 25 % de ces personnes avaient atteint respectivement les niveaux CITE 5B et 5A/6 (tableau A.1.1). On estime à 12 % la proportion d'adultes canadiens de cette tranche d'âge dont le plus haut niveau d'études atteint correspondait aux « études postsecondaires non tertiaires », niveau comprenant les certificats ou diplômes d'écoles de formation professionnelle ou de programmes d'apprentissage. Un peu plus du quart (26 %) de la population de ce groupe d'âge avaient un deuxième cycle du secondaire comme plus haut niveau de scolarité atteint, soit l'équivalent d'un diplôme d'études secondaires. Comme on pouvait s'y attendre, la proportion de personnes sans diplôme d'études secondaires (CITE 2) était faible (9 %) et celle des personnes ayant une 8e année ou moins (CITE 0/1) comme plus haut niveau de scolarité était encore plus faible, soit 4 %. Ce tableau global du niveau de scolarité de la population canadienne âgée de 25 à 64 ans en 2009 a été établi d'après les données de l'Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada.

Tableau A.1.1 Répartition de la population âgée de 25 à 64 ans selon le niveau de formation le plus élevé atteint sur la base de la classification internationale, Canada, provinces et territoires, 2009Tableau A.1.1 Répartition de la population âgée de 25 à 64 ans selon le niveau de formation le plus élevé atteint sur la base de la classification internationale, Canada, provinces et territoires, 2009

Diplôme d'études secondaires ou grade supérieur

En 2009, la grande majorité (88 %) des Canadiens âgés de 25 à 64 ans possédaient un diplôme égal ou supérieur au deuxième cycle du secondaire (tableau A.1.2). Comme on pouvait s'y attendre, le groupe d'âge le plus jeune, celui de 25 à 34 ans, représentait la proportion la plus élevée de personnes ayant terminé leurs études à ce niveau (92 %). Chez les adultes âgés de 35 à 44 ans et de 45 à 54 ans, des proportions respectives de 91 % et de 87 % possédaient un diplôme égal ou supérieur au diplôme d'études secondaires. Chez les personnes plus âgées, celles de 55 à 64 ans, la proportion était de 80 %. Même s'il est encore élevé, le contraste avec le groupe d'âge le plus jeune révèle, entre les générations de Canadiens, un écart de 12 points de pourcentage (graphique A.1.1).

Tableau A.1.2 Pourcentage de titulaires d'un diplôme égal ou supérieur au deuxième cycle du secondaire dans la population âgée de 25 à 64 ans, selon le groupe d'âge, Canada, provinces et territoires, 2009Tableau A.1.2 Pourcentage de titulaires d'un diplôme égal ou supérieur au deuxième cycle du secondaire dans la population âgée de 25 à 64 ans, selon le groupe d'âge, Canada, provinces et territoires, 2009

Graphique A.1.1 Proportion de titulaires d'un diplôme égal ou supérieur au deuxième cycle du secondaire dans la population, selon le groupe d'âge, 2009Graphique A.1.1 Proportion de titulaires d'un diplôme égal ou supérieur au deuxième cycle du secondaire dans la population, selon le groupe d'âge, 2009

À l'échelle internationale, une comparaison globale des niveaux de scolarité des jeunes adultes (de 25 à 34 ans) et des adultes âgés (de 55 à 64 ans) révèle aussi une plus forte proportion de diplômés du secondaire parmi la génération la plus jeune. L'écart est toutefois plus grand, soit 20 points de pourcentage pour la moyenne des pays de l'OCDE (tableau A.1.2). Les données de l'OCDE révèlent également que plusieurs pays (la Corée, le Chili, l'Irlande, la Grèce, le Portugal, l'Espagne, l'Italie, la Belgique, la France, l'Australie, la Finlande, la Turquie, le Mexique, les Pays Bas et la Slovénie) ont enregistré en 2009 des écarts intergénérationnels de 20 points ou plus, alors que l'écart était plus modeste (inférieur à 10 points de pourcentage) dans des pays comme la République tchèque, la Suisse, la Norvège, l'Allemagne et l'Estonie. Aux États-Unis, l'écart était faible entre les deux groupes d'âge2. Plutôt modeste, l'écart de 12 points enregistré au Canada indique que les générations âgées avaient déjà atteint des niveaux de scolarité relativement plus élevés. Ainsi, comme 88 % des Canadiens âgés de 25 à 64 ans possédaient en 2009 un diplôme égal ou supérieur au diplôme d'études secondaires, un classement des pays de l'OCDE place le Canada, ainsi que la Pologne, au cinquième rang parmi les pays de l'OCDE, derrière la République tchèque et la Slovaquie (91 %) et l'Estonie et les États-Unis (89 %).

On observe des écarts relativement faibles entre les provinces en ce qui concerne la proportion d'adultes âgés de 25 à 34 ans possédant au moins un diplôme d'études secondaires; les chiffres allaient de 89 % au Manitoba à 94 % en Colombie-Britannique (tableau A.1.2). Par contre, l'écart entre les groupes d'âge de 25 à 34 ans et de 55 à 64 ans révèle des différences interprovinciales plus importantes, notamment à Terre-Neuve-et-Labrador où elles ont atteint 27 points de pourcentage. La grande majorité des provinces a enregistré des différences variant entre 10 et 20 points de pourcentage, alors que des écarts inférieurs à 10 points ont été observés en Alberta et en Colombie-Britannique (graphique A.1.1). Dans les territoires, toutefois, les écarts entre les groupes d'âge de 25 à 34 ans et de 55 à 64 ans étaient faibles3.

Au-delà des études secondaires

Le système de classification de la CITE englobe dans les « études tertiaires » trois catégories de niveau d'études postsecondaires (voir « Les catégories de la CITE et leurs descriptions » dans les Notes aux lecteurs) : CITE 5B (études tertiaires de type B), CITE 5A (études tertiaires de type A) et CITE 6 (programmes de recherche de haut niveau). Au Canada, les études tertiaires de type B comprennent les certificats ou diplômes non universitaires d'un collège communautaire, d'un CEGEP ou d'une école de sciences infirmières, ainsi que les certificats universitaires inférieurs au baccalauréat; les études tertiaires de type A comprennent le baccalauréat et la maîtrise et d'autres diplômes ou certificats universitaires supérieurs au baccalauréat (mais inférieurs à un doctorat); enfin, les programmes de recherche de haut niveau comprennent les doctorats et les programmes postdoctoraux. En raison de certaines limites de l'EPA, il est impossible de dissocier les niveaux CITE 5A et CITE 6 au Canada et la proportion indiquée pour les programmes d'études tertiaires de type B peut s'avérer quelque peu surestimée (voir « Définitions, sources et méthodologie » pour cet indicateur).

Au Canada, en 2009, la moitié des adultes âgés de 25 à 64 ans (50 %) avaient fait des études tertiaires (tableau A.1.3). Cette proportion varie par groupe d'âge, allant de 41 % chez les personnes âgées de 55 à 64 ans à 56 % chez celles de 25 à 34 ans et 35 à 44 ans, d'où un écart de 15 points de pourcentage entre les générations (graphique A.1.2). Les écarts entre le groupe le plus jeune et le groupe le plus âgé étaient assez importants dans la plupart des provinces et des territoires, sauf en Alberta, en Saskatchewan, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Manitoba, qui ont enregistré des écarts inférieurs à 10 points de pourcentage. Au Nunavut et au Yukon, il y avait peu de différence entre générations en ce qui concerne l'atteinte du niveau de scolarité tertiaire.

Tableau A.1.3 Pourcentage de titulaires d'un diplôme d'études tertiaires dans la population âgée de 25 à 64 ans, Canada, provinces et territoires, selon le groupe d'âge, 2009Tableau A.1.3 Pourcentage de titulaires d'un diplôme d'études tertiaires dans la population âgée de 25 à 64 ans, Canada, provinces et territoires, selon le groupe d'âge, 2009

Graphique A.1.2 Proportion de titulaires d'un diplôme d'études tertiaires dans la population, selon le groupe d'âge, 2009Graphique A.1.2 Proportion de titulaires d'un diplôme d'études tertiaires dans la population, selon le groupe d'âge, 2009

Le quart (24 %) des Canadiens âgés de 25 à 64 ans avaient terminé des programmes d'études tertiaires de type B, ce qui est de loin supérieur à la moyenne de 10 % déclarée par l'OCDE (graphique A.1.3). Même si cette proportion d'adultes âgés de 25 à 64 ans pour le Canada est quelque peu surestimée, elle démontre la vigueur des établissements qui offrent des programmes tertiaires de type B au pays, vigueur qui n'est pas observée dans la plupart des autres pays de l'OCDE. Par contre, la proportion correspondante à l'échelle internationale en ce qui concerne les programmes d'études tertiaires de type A et les programmes de recherche de haut niveau était de 21 %, contre 25 % au Canada.

Graphique A.1.3 Proportion d'individus âgés entre 25 et 64 ans titulaires d'un diplôme d'études tertiaires de type B (CITE 5B) et d'un diplôme d'études tertiaires de type A ou d'un titre sanctionnant un programme de recherche de haut niveau (CITE 5A/6), 2009Graphique A.1.3 Proportion d'individus âgés entre 25 et 64 ans titulaires d'un diplôme d'études tertiaires de type B (CITE 5B) et d'un diplôme d'études tertiaires de type A ou d'un titre sanctionnant un programme de recherche de haut niveau (CITE 5A/6), 2009

Les proportions d'adultes ayant fait des études tertiaires de type B étaient assez fortes dans les provinces et les territoires : elles allaient de 16 % au Nunavut à 28 % à l'Île-du-Prince-Édouard. En ce qui concerne les programmes d'études tertiaires de type A et les programmes de recherche de haut niveau, les pourcentages s'échelonnaient entre 12 % au Nunavut et 28 % en Ontario.

Tendances du niveau de scolarité

Entre 1999 et 2009, la proportion de Canadiens âgés de 25 à 64 ans sans diplôme d'études secondaires est passée de 20 % à 12 %, enregistrant chaque année un léger recul (tableau A.1.4 et graphique A.1.4.1). Chaque province, ainsi que la moyenne des pays de l'OCDE, affiche également des baisses régulières du niveau « inférieur au deuxième cycle du secondaire ».

Graphique A.1.4.1 Proportion d'individus âgés entre 25 et 64 ans sans diplôme d'études secondaires, 1999 et 2009Graphique A.1.4.1 Proportion d'individus âgés entre 25 et 64 ans sans diplôme d'études secondaires, 1999 et 2009

Tableau A.1.4 Évolution du niveau de formation dans la population âgée de 25 à 64 ans, selon le niveau de formation le plus élevé atteint, Canada, provinces et territoires, de 1997 à 2009Tableau A.1.4 Évolution du niveau de formation dans la population âgée de 25 à 64 ans, selon le niveau de formation le plus élevé atteint, Canada, provinces et territoires, de 1997 à 2009

La proportion des Canadiens âgés de 25 à 64 ans possédant un diplôme de fin d'études secondaires ou d'études postsecondaires non tertiaires, est passée de 40 % en 1999 à 38 % en 2009 (tableau A.1.4). Dans l'ensemble, toutefois, la tendance sur dix ans n'a guère varié, à part des hausses et des baisses légères, sauf en Ontario où cette proportion a diminué de 38 % en 1999 à 33 % en 2009.

On observe une hausse globale des proportions de personnes âgées de 25 à 64 ans ayant terminé leurs études à l'un des niveaux tertiaires (type B, ou type A/programmes de recherche de haut niveau). Au Canada, la proportion d'individus dans ce groupe a augmenté de 11 points de pourcentage, passant de 39 % en 1999 à 50 % en 2009 (tableau A.1.4; graphique A.1.4.2). Les moyennes comparables pour l'OCDE étaient respectivement de 21 % et 30 %.

Graphique A.1.4.2 Proportion d'individus âgés entre 25 et 64 ans avec un diplôme d'études tertiaires, 1999 et 2009Graphique A.1.4.2 Proportion d'individus âgés entre 25 et 64 ans avec un diplôme d'études tertiaires, 1999 et 2009

Définitions, sources et méthodologie

Cet indicateur nous informe sur le niveau de scolarité de différents groupes de la population adulte canadienne âgée de 25 à 64 ans. Il présente un tableau de la situation en 2009, mais montre également l'évolution au cours de la dernière décennie.

Le pourcentage de la population appartenant à un certain groupe d'âge qui a atteint un niveau de scolarité donné est obtenu en divisant le nombre de personnes de ce groupe d'âge ayant reçu un diplôme attestant de ce niveau d'études par le nombre total de personnes de ce même groupe d'âge, et en multipliant le quotient par 100.

Le niveau de scolarité correspond au plus haut niveau d'études atteint par une personne. La désignation des différents niveaux d'enseignement repose sur la Classification internationale type de l'éducation (CITE-97) (voir « Les catégories de la CITE et leur description » et « Correspondance avec la CITE » dans les Notes aux lecteurs). Une personne doit avoir terminé avec succès un programme à un niveau donné de la CITE pour être considérée comme ayant atteint ce niveau d'études. Sinon, on lui attribue le niveau de scolarité précédent. Par exemple, un diplômé du niveau secondaire obtient le niveau CITE 3, tandis qu'une personne qui n'a pas complété ses études secondaires obtient le niveau CITE 2.

Les données présentées pour le Canada sur le niveau de scolarité de la population reposent sur les données récentes de l'Enquête sur la population active (EPA), une enquête mensuelle portant sur environ 54 000 ménages. L'EPA vise à présenter un tableau détaillé et actuel de la population âgée de 15 ans et plus à l'échelle du pays. Comme elle permet la déclaration par personne interposée, les renseignements sur l'ensemble du ménage peuvent être recueillis auprès d'un seul membre du ménage. En tout, ce type de déclaration représente environ 65 % de tous les renseignements recueillis. Quant aux données de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), il s'agit des chiffres publiés par l'OCDE; ils proviennent des bases de données de l'OCDE et d'Eurostat et sont compilés à partir d'enquêtes ou de registres nationaux sur la population active.

Les données de l'EPA présentent certaines limites lorsqu'il s'agit d'examiner et de répartir le niveau de scolarité selon la CITE, car il est impossible d'établir une délimitation précise entre « enseignement postsecondaire non tertiaire » et « programmes d'études tertiaires de type B ». Les données de l'EPA sur la population canadienne ayant atteint un niveau de scolarité CITE 5B sont quelque peu surévaluées car cette catégorie comprend, par exemple, des diplômés du CEGEP ou d'un programme collégial de passage à l'université qui, selon la classification type internationale, se classeraient au niveau CITE 4.

L'EPA de Statistique Canada ne permet pas d'identifier de façon indépendante les programmes de recherche de haut niveau (doctorats), ou niveau de scolarité CITE 6; pour cette raison, les niveaux de scolarité CITE 5A et CITE 6 sont comptabilisés ensemble.

Nota : L'indicateur correspondant de l'OCDE est A1, Quel est le niveau de formation de la population adulte ?.

A2 Obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires

Contexte

Cet indicateur présente les taux d'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires. Souvent, on considère aussi ces taux comme un moyen de mesurer le rendement des élèves. Une comparaison des taux globaux révèle dans quelle mesure les systèmes scolaires réussissent à offrir aux élèves ce qui est universellement reconnu comme un jalon important en matière d'éducation. La présentation des taux selon le sexe fait ressortir les écarts entre les hommes et les femmes, ce qui permet de savoir si ces systèmes répondent aux besoins des élèves des deux sexes. Le taux de graduation de la population des moins de 25 ans est également présenté; ce taux est utile pour évaluer comment les systèmes d'éducation peuvent aider les adultes plus âgés à obtenir leur diplôme d'études secondaires.

Essentielle à la poursuite d'études supérieures, l'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires est devenue la norme pour la plupart des élèves. Pendant longtemps, les hommes avaient été proportionnellement beaucoup plus nombreux à obtenir un diplôme d'études secondaires; toutefois, cette tendance s'est inversée depuis de nombreuses années au Canada et dans presque tous les autres pays membres de l'OCDE. Or, au-delà de ces considérations sur le sexe des diplômés, la valeur des études secondaires ne se limite pas au seul diplôme. Les études secondaires constituent en fait ce qui est largement considéré aujourd'hui comme l'exigence minimale pour accéder au marché du travail.

Un nouvel indicateur, soit l'achèvement réussi d'un programme de deuxième cycle de l'enseignement secondaire ajusté basé sur une cohorte synthétique pour les écoles publiques (conformément à la collecte de données de l'Enquête sur l'enseignement primaire et secondaire [EEPS]), a récemment été développé pour le Canada, les provinces et les territoires. Cet indicateur présente, dans une certaine mesure, l'efficacité des différents systèmes d'éducation publics au Canada à produire des diplômés à l'intérieur de la période de trois ans typiquement couverte par le deuxième cycle de l'enseignement secondaire (c.-à-d., obtention d'un diplôme au bon moment).

Observations

Taux d'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires

En 2008, selon les plus récentes données disponibles pour les provinces et les territoires, le taux d'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires au Canada était de 79 % (tableau A.2.1). La majorité des autres pays membres de l'OCDE affichaient également des taux d'obtention du diplôme supérieurs à 70 % et la plus récente moyenne de l'OCDE (2009) était de 82 %. Aux États-Unis, le taux d'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires était de 76 %, alors que le taux enregistré au Royaume-Uni (92 %) était nettement plus élevé que dans les deux pays nord-américains4. Les taux d'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires pour 2008 variaient largement d'une province canadienne à l'autre, soit de 68 % en Alberta à 87 % au Québec. À l'exception de la Saskatchewan (81 %), l'ensemble des provinces de l'Ouest du Canada, en plus de l'Ontario, affichaient toutes des taux d'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires inférieurs à celui du Canada de 79 %. Ceci était également le cas des territoires, avec des taux d'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires de 33 % au Nunavut, de 61 % dans les Territoires du Nord-Ouest et de 75 % au Yukon.

Taux d'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires de la population âgée de moins de 25 ans

Au Canada, le taux d'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires pour les moins de 25 ans était de 75 % en 2008 (tableau A.2.1 et graphique A.2.1). Le diplôme d'études secondaires peut cependant être obtenu après cet âge par une certaine portion de la population. La proportion de ces diplômés plus âgés a varié selon les provinces en 2008, les plus fortes étant au Québec, en Saskatchewan et dans les Territoires du Nord-Ouest. Ce phénomène est assez important au Québec où 10 % des diplômés de fin d'études secondaires ont obtenu leur diplôme après l'âge de 25 ans. Le Québec a déclaré en 2008 un nombre important de diplômés des programmes de formation préprofessionnelle et professionnelle et les diplômés de ces programmes sont généralement plus âgés que ceux des programmes généraux. Plusieurs pays de l'OCDE avaient des taux d'obtention du diplôme de fin d'études secondaires après l'âge de 25 ans se situant autour de 10 %, dont la Norvège (14 %), la Nouvelle-Zélande (13 %), la Finlande (11 %) et le Danemark (10 %).

Tableau A.2.1. Taux d'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires, selon la finalité, l'orientation des programmes et le sexe, Canada, provinces et territoires, 2008Tableau A.2.1 Taux d'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires, selon la finalité, l'orientation des programmes et le sexe, Canada, provinces et territoires, 2008

Graphique A.2.1 Taux d'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires, tous les âges et moins de 25 ans, 2008Graphique A.2.1 Taux d'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires, tous les âges et moins de 25 ans, 2008

Des taux plus élevés chez les femmes

Au Canada, les taux d'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires étaient de 83 % chez les femmes et de 75 % chez les hommes en 2008, un écart relativement important : 8 points de pourcentage (tableau A.2.1 et graphique A.2.2). Selon les chiffres les plus récents de l'OCDE, les pourcentages moyens correspondants étaient de 86 % et 79 %, respectivement, soit un écart homme-femme de l'ordre de 7 points de pourcentage. Les taux d'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires enregistrés par les femmes étaient supérieurs à ceux des hommes dans la plupart des pays de l'OCDE pour lesquels on dispose de données comparables. Dans quelques pays de l'OCDE (l'Allemagne, le Japon et la Corée), l'écart entre les sexes était très faible, ce qui dénote un meilleur équilibre.

Graphique A.2.2 Taux d'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires selon le sexe, 2008Graphique A.2.2 Taux d'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires selon le sexe, 2008

Au Canada, les taux d'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires chez les femmes étaient supérieurs à ceux des hommes dans la totalité des provinces et des territoires (tableau A.2.1; graphique A.2.2). Ce taux était supérieur à 80 % dans la majorité des provinces. Seuls le Manitoba (75 %), l'Alberta (71 %) et les trois territoires présentaient des taux plus bas pour ce niveau d'études chez les femmes. Dans deux provinces, soit le Nouveau-Brunswick, et la Colombie-Britannique, l'écart entre les sexes (8 points de pourcentage) était le même que celui enregistré au Canada. Alors que la différence entre les femmes et les hommes à l'égard des taux d'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires se situe entre 5 et 9 points de pourcentage en Nouvelle-Écosse, en Alberta, à Terre-Neuve-et-Labrador, en Ontario, au Manitoba, en Saskatchewan, au Yukon et au Nunavut, l'écart entre les sexes était de l'ordre de 10 points de pourcentage ou plus au Québec et dans les Territoires du Nord-Ouest. La plus petite différence se retrouve à l'Île-du-Prince-Édouard (2 points de pourcentage).

Les taux selon les programmes

En 2008, les taux d'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires pour l'ensemble des provinces et des territoires, à l'exception du Québec, correspondaient à ceux des programmes d'enseignement secondaire généraux (tableau A.2.1). Le Québec était la seule province à déclarer en 2008 une telle proportion de diplômés de programmes de formation préprofessionnelle et professionnelle, soit un taux de 13 % pour les deux sexes. Le taux d'obtention de diplôme dans ces programmes à l'échelle du Canada (3 %) était donc presque entièrement déterminé par le secteur de l'enseignement professionnel au Québec, qui se distingue par son caractère particulier et son importance. Alors que les taux d'obtention de diplôme des femmes pour les programmes généraux sont supérieurs à ceux des hommes dans l'ensemble du pays en 2008, les taux pour l'enseignement préprofessionnel et professionnel au Québec présentent toutefois une tendance inverse : 15 % chez les hommes, contre 11 % chez les femmes. Les taux d'obtention d'un diplôme plus importants chez hommes que chez les femmes dans le secteur de l'enseignement préprofessionnel et professionnel peuvent, cependant, n'être que le reflet de l'inégalité dans l'inscription de ces deux groupes dans de tels programmes. Les diplômés des programmes préprofessionnels et professionnels au Québec étaient également plus âgés : seulement 41 % de ces diplômés avaient moins de 25 ans. Cette situation est comparable à celle de l'Australie (49 %), de la Finlande (53 %), de la Nouvelle-Zélande (38 %) et de l'Islande (58 %).

Achèvement réussi d'un programme de deuxième cycle de l'enseignement secondaire dans les écoles publiques

La majorité des élèves qui débutent le deuxième cycle de l'enseignement secondaire terminent le programme pour lequel ils se sont inscrits à l'intérieur de la période de trois ans typiquement couverte par le deuxième cycle de l'enseignement secondaire (c.-à-d., obtention d'un diplôme au bon moment)5. Au Canada en 2008, l'achèvement réussi d'un programme de deuxième cycle de l'enseignement secondaire dans les écoles publiques se situait à 70 %, soit à un taux légèrement supérieur à celui de 68 % établi comme moyenne pour les pays de l'OCDE qui pouvaient fournir les données appropriées (tableau A.2.2 et graphique A.2.3). La proportion d'élèves qui avaient terminé leurs études dans le temps prévu variait grandement d'une province et d'un territoire à l'autre, soit de 13 % au Nunavut à plus de 75 % à l'Île-du-Prince-Édouard (78 %), en Nouvelle-Écosse (80 %) et au Nouveau-Brunswick (79 %). Les élèves des provinces de Terre-Neuve-et-Labrador, de l'Ontario, du Manitoba et de la Colombie-Britannique avaient réussi à terminer un programme de deuxième cycle de l'enseignement secondaire dans des proportions supérieures à la moyenne nationale de 70 %, alors que le contraire a pu être observé pour les élèves du Québec6, de l'Alberta, de la Saskatchewan et des trois territoires.

Graphique A.2.3 Réussite d'un programme de cycle supérieur du secondaire, population âgée de 16 à 19 ans selon le sexe, 2008Graphique A.2.3 Réussite d'un programme de cycle supérieur du secondaire, population âgée de 16 à 19 ans selon le sexe, 2008

Tableau A.2.2 Achèvement réussi d'un programme de deuxième cycle de l'enseignement secondaire dans les écoles publiques, population âgée de 16 à 19 ans, selon le sexe, Canada, provinces et territoires, 2008Tableau A.2.2 Achèvement réussi d'un programme de deuxième cycle de l'enseignement secondaire dans les écoles publiques, population âgée de 16 à 19 ans, selon le sexe, Canada, provinces et territoires, 2008

La proportion de femmes ayant réussi à terminer un programme de deuxième cycle de l'enseignement secondaire était, en général, supérieure à celle des hommes pour l'ensemble des provinces et des territoires au Canada à l'exception du Yukon (tableau A.2.2; graphique A.2.3). Des écarts de plus de 7 points de pourcentage entre l'achèvement réussi des femmes et des hommes ont été enregistrés au Québec (13 points de pourcentage) et en Ontario (8 points de pourcentage). Par contraste, des écarts d'environ 4 points de pourcentage ont pu être observés en Nouvelle-Écosse, au Manitoba, en Alberta et au Nunavut.

Lorsque comparées aux taux d'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires, les proportions inférieures d'élèves ayant réussi à terminer un programme de deuxième cycle de l'enseignement secondaire dans le temps prévu semblent suggérer que, pour certaines provinces et territoires en particulier, le processus menant à l'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires se déroule sur une plus longue période que la période de trois ans retenue pour le calcul de cet indicateur. Ceci est notamment le cas des Territoires du Nord-Ouest, qui présentent un écart de 33 points de pourcentage entre les deux taux, suivi du Québec (22 points de pourcentage), du Nunavut (20 points de pourcentage), de la Saskatchewan (14 points de pourcentage) et du Yukon (10 points de pourcentage) (données non présentées). L'ensemble des autres provinces et territoires ont présenté, quant à eux, des écarts se situant entre moins de 1 point de pourcentage au Manitoba à environ 7 points de pourcentage à l'Île-du-Prince-Édouard. Une méthodologie similaire mais appliquée à des données de cohortes réelles – comme c'est le cas dans plusieurs pays de l'OCDE – permettrait de calculer l'impact d'un parcours d'étudiants sur une période plus longue que la durée théorique du cycle d'études.

De tels résultats ne sont pas surprenant dans la mesure où, tel qu'observé dans cette section, on avait déjà souligné des taux d'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires après l'âge de 25 ans supérieurs dans le cas de certaines de ces provinces et de ces territoires en 2008 : Québec, Saskatchewan et Territoires du Nord-Ouest.

Définitions, sources et méthodologie

Cet indicateur présente d'une part, des taux nets d'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires, avec et sans double comptage, selon la finalité, l'orientation des programmes et le sexe et d'autre part, l'achèvement réussi d'un programme de deuxième cycle de l'enseignement secondaire ajusté, basé sur une cohorte synthétique pour les écoles publiques.

Les taux nets d'obtention du diplôme

Ces taux sont une estimation de la probabilité qu'un individu obtienne un diplôme d'études secondaires au cours de sa vie, et ce dans l'hypothèse d'un maintien des conditions actuelles d'obtention de ce type de diplôme.7

Les taux nets d'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires correspondent à la somme des taux d'obtention de ce type de diplôme à chaque âge. Ces derniers sont obtenus en divisant le nombre de diplômés d'un âge spécifique par les effectifs de la population ayant cet âge spécifique.8 Les taux avec double comptage sont calculés sur la base de tous les diplômes accordés au cours d'une année, alors que les taux sans double comptage comprennent uniquement les personnes ayant obtenu pour la première fois un diplôme de ce niveau. Est considéré un diplômé du deuxième cycle de l'enseignement secondaire une personne qui termine avec succès la dernière année d'études de ce cycle, quel que soit son âge.

Toutes les données pour le Canada concernent l'année scolaire 2007-2008; les moyennes de l'OCDE portent sur l'année 2008-2009. Les données pour le Canada proviennent de l'enquête sur l'enseignement primaire et secondaire (EEPS), une enquête administrative qui recueille des données sur les établissements d'enseignement publics auprès des ministères provinciaux et territoriaux de l'éducation9. Pour assurer la comparabilité avec les autres pays de l'OCDE, Statistique Canada a estimé, pour toutes les provinces et les territoires sauf le Québec (les données réelles pour 2007-2008 fournies par le Québec ont été utilisées), le nombre de diplômés des écoles privées à partir des plus récentes données disponibles pour ce secteur (les inscriptions en 12ème année en 1999-2000). Les diplômés des écoles privées obtenus de cette manière ont été ajoutés, avec les diplômés des écoles de bande (données provenant du Ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien), au nombre de diplômés du secteur public et inclus dans le calcul des taux d'obtention du diplôme de fin d'études secondaires.

Achèvement réussi d'un programme de deuxième cycle de l'enseignement secondaire

L'achèvement réussi d'un programme de deuxième cycle de l'enseignement secondaire ajusté, basé sur une cohorte synthétique pour les écoles publiques (conformément à la collecte de données EEPS) a été récemment développé pour le Canada, les provinces et les territoires. Ce taux est calculé en divisant le nombre de diplômés âgés de 16 à 19 ans (15 à 18 ans au Québec) en 2007-2008 par le nombre d'inscrits en grade 10 (3e secondaire au Québec) trois ans auparavant (c.-à-d., en 2005-2006). Ce ratio est ensuite ajusté de manière à prendre en considération les décès de même que les flux migratoires interprovinciaux et internationaux.

Plus spécifiquement, les facteurs d'ajustement sont calculés en divisant la population des 14 à 15 ans en 2005 (qui correspond aux étudiants en grade 10) par la population des 17 à 18 ans en 2008 (ce qui correspond aux étudiants de grade 10 qui obtiennent un diplôme trois ans plus tard). Pour le Canada, le facteur d'ajustement est inférieur à 100 % ce qui signifie que l'immigration a surpassée l'émigration. Si nous n'effectuons pas cet ajustement, les immigrants récents qui ne faisaient pas partie de la cohorte de grade 10 d'origine entraîneraient une surévaluation du nombre de diplômés faisant partie de l'univers de départ (inscriptions en grade 10 en 2005). Cet ajustement assume implicitement que les taux de graduation des immigrants récents sont identiques à ceux de la cohorte d'origine.

Il convient de mentionner que d'autres mouvements vers ou hors du système public peuvent se produire entre le grade 10 et l'obtention d'un diplôme à la fin du grade 12, comme des mouvements entre les secteurs public et privé, par exemple. Ceux-ci ne sont pas pris en considération parce que les données nécessaires à ce type d'estimation ne sont pas disponibles actuellement.

Collecte des données internationales

Les chiffres internationaux publiés par l'OCDE proviennent de l'exercice UOE de collecte de données statistiques sur l'éducation mené conjointement par trois organisations internationales (UNESCO, l'OCDE, et Eurostat) et réalisé en 2010 par l'OCDE.

Nota : L'indicateur correspondant de l'OCDE est A2, Combien d'élèves terminent-ils leurs études secondaires ?.

A3 Obtention d'un diplôme d'études tertiaires

Contexte

Cet indicateur présente les taux d'obtention d'un diplôme d'études tertiaires selon les catégories de la Classification internationale type de l'éducation (CITE)10. Les pays qui affichent un taux élevé d'obtention d'un diplôme d'études tertiaires sont plus susceptibles de disposer d'une main-d'œuvre hautement qualifiée ou de la perfectionner. Cet indicateur établit un rapport entre les personnes d'un âge spécifique qui obtiennent un diplôme d'études tertiaires au cours d'une année de référence et le nombre total de personnes de cet âge-là (Voir « Définitions, sources et méthodologie »).

Pour les diplômes des sous-catégories CITE 5B et 5A, les taux globaux d'obtention d'un premier diplôme sont aussi présentés selon le sexe, et ils sont examinés afin de déterminer la proportion dans laquelle les diplômés de moins (et de plus) de 30 ans y contribuent. L'examen de la contribution des étudiants plus âgés (qui sont définis par l'Organisation de coopération et de développement économiques comme étant ceux âgés de plus de 30 ans) aux taux d'obtention d'un diplôme peut fournir des renseignements sur la faculté d'adaptation de la force de travail relativement aux conditions économiques et aux exigences en termes de compétences, ainsi qu'une indication quant aux divers types d'étudiants que les établissements d'enseignement postsecondaire visent à servir et à soutenir.

Dans la mesure où les taux d'obtention d'un diplôme d'études tertiaires sont influencés par le nombre d'étudiants internationaux qui obtiennent un tel diplôme, deux mesures sont présentées pour chaque catégorie d'études tertiaires : l'une concerne tous les diplômés et l'autre exclut les diplômés internationaux. Les étudiants internationaux qui complètent un programme d'études tertiaires peuvent plus ou moins augmenter le taux d'obtention d'un diplôme de leur pays d'accueil dans la mesure où ils sont comptés comme diplômés, mais pas comme faisant partie de la population du pays en question.11

Les taux d'obtention d'un diplôme d'études tertiaires dépendent de la demande étudiante pour l'éducation postsecondaire, l'accès aux programmes et de leur structure, des différentes exigences en matière d'obtention du diplôme et du niveau de qualification exigé sur le marché du travail. Ils peuvent aussi être influencés par la conjoncture économique lorsque des diplômés du secondaire choisissent de remettre à plus tard leurs études postsecondaires pour profiter des perspectives d'emploi.

Observations

Premiers diplômes d'études tertiaires de types 5B et 5A

Au Canada, le taux d'obtention d'un premier diplôme de la sous-catégorie CITE 5B (qui inclut seulement les étudiants ayant reçu leur premier diplôme) était de 28,8 % en 2008, année la plus récente pour laquelle on dispose de données sur ce secteur au Canada12 (tableau A.3.1 et graphique A.3.1).13 Ce taux global pour le Canada est très supérieur à la plus récente moyenne comparable des pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), estimée à 10,4 % pour 2009.14 Cet écart important témoigne de la vigueur du secteur de l'enseignement tertiaire de type B au Canada, qu'on ne retrouve que dans quelques autres pays de l'OCDE (la Slovénie, 26,5 %; le Japon, 26,2 %; l'Irlande, 25,6 %; et la Nouvelle-Zélande, 24,0 %). De plus, il explique en partie pourquoi le taux d'obtention d'un premier diplôme universitaire de la sous-catégorie CITE 5A (enseignement tertiaire de type A)15 au Canada peut, à première vue, sembler faible dans le contexte international. En 2008, le taux moyen d'obtention d'un diplôme d'études tertiaires de type A au Canada était de 36,9 %, soit 2 points de pourcentage de moins que la plus récente moyenne de 38,6 % enregistrée par l'OCDE pour 2009 (tableau A.3.1 et graphique A.3.2). Toutefois, ce taux n'est pas vraiment faible si l'on tient compte de l'ensemble du secteur tertiaire au Canada, où de nombreux étudiants du niveau postsecondaire choisissent de suivre une formation tertiaire de type B. Par contre, dans la plupart des pays de l'OCDE, les étudiants seraient beaucoup moins susceptibles d'avoir accès à ces programmes et suivraient donc une formation tertiaire de type A (études universitaires). Toutefois, il est aussi important de remarquer que la majorité des pays ayant des taux d'obtention de diplôme relevant de la sous-catégorie CITE 5B relativement élevés affichent aussi des taux d'obtention d'un premier diplôme de la sous-catégorie CITE 5A qui sont plus élevés que la moyenne de l'OCDE et la moyenne canadienne. Ceci suggère que bien que les taux d'obtention d'un diplôme d'études tertiaires aient historiquement été élevés au Canada, d'autres pays prennent des mesures qui reconnaissent l'importance de l'éducation de niveau tertiaire.

Tableau A.3.1 Taux d'obtention d'un diplôme dans l'enseignement tertiaire, selon le programme, le sexe et l'âge des diplômés, Canada, provinces et territoires, 2008Tableau A.3.1 Taux d'obtention d'un diplôme dans l'enseignement tertiaire, selon le programme, le sexe et l'âge des diplômés, Canada, provinces et territoires, 2008

Graphique  A.3.1 Taux d'obtention d'un premier diplôme à l'issue d'une formation tertiaire de type B, selon le sexe, 2008Graphique A.3.1 Taux d'obtention d'un premier diplôme à l'issue d'une formation tertiaire de type B, selon le sexe, 2008

Ces taux globaux d'obtention d'un premier diplôme des sous-catégories CITE 5B et 5A variaient d'une province et d'un territoire à l'autre. Dans le cas des programmes d'enseignement tertiaire de type B, les taux d'obtention étaient supérieurs à la moyenne nationale pour l'Île-du-Prince-Édouard (43,4 %), le Québec (33,4 %), la Nouvelle-Écosse (32,4 %) et l'Ontario (30,8 %) (tableau A.3.1 et graphique A.3.1). Au Manitoba (14,9 %), dans les Territoires du Nord-Ouest (13,9 %), au Nunavut (13,3 %) et au Yukon (3,5 %), les taux d'obtention d'un diplôme étaient équivalents ou inférieurs à la moitié de la moyenne canadienne.

Pour ce qui est de l'obtention d'un diplôme d'études tertiaires de type A, la Nouvelle-Écosse affichait un taux particulièrement élevé de 54,5 % grâce, en partie, à la présence de nombreux étudiants venus de l'extérieur de la province et à sa capacité importante comparativement à sa population (tableau A.3.1 et graphique A.3.2). Le Nouveau-Brunswick (44,4 %), l'Ontario (42,9 %) et Terre-Neuve-et-Labrador (40,3 %) étaient les autres provinces à dépasser la moyenne canadienne de 36,9 % applicable aux programmes relatifs à la sous-catégorie CITE 5A. Il n'existe pas de programmes de ce niveau dans les territoires,16 et les taux enregistrés par les autres provinces étaient tous inférieurs à la moyenne nationale : ils allaient de 26,4 % en Alberta à 34,4 % à l'Île-du-Prince-Édouard.

Graphique A.3.2 Taux d'obtention d'un premier diplôme à l'issue  d'une formation tertiaire de type A, selon le sexe, 2008Graphique A.3.2 Taux d'obtention d'un premier diplôme à l'issue d'une formation tertiaire de type A, selon le sexe, 2008

Écarts entre les sexes

Dans l'ensemble du Canada, le taux estimé d'obtention d'un premier diplôme de la sous-catégorie CITE 5B était plus élevé chez les femmes (34,4 %) que chez les hommes (23,5 %), soit un écart assez appréciable de 11 points de pourcentage (tableau A.3.1 et graphique A.3.1). Les taux d'obtention d'un diplôme d'études tertiaires de type A (45,8 % chez les femmes, contre 28,3 % chez les hommes) révèlent un écart encore plus grand entre les sexes, soit 18 points de pourcentage (graphique A.3.2).17 Les estimations comparables de l'OCDE pour 2009 révèlent également, dans l'ensemble, des taux d'obtention plus élevés chez les femmes. Dans le cas des programmes de la sous-catégorie CITE 5B, les taux moyens étaient de 11,9 % chez les femmes, contre 9,1 % chez les hommes. Pour ce qui est de la sous-catégorie CITE 5A, ces taux respectifs étaient de 46,5 % et de 31,0 %.

Dans toutes les provinces, et ceci, sans exception, les taux d'obtention d'un diplôme d'études tertiaires de type A par des femmes étaient supérieurs à ceux des hommes (graphique A.3.2). Ceci était aussi généralement le cas pour les taux d'obtention d'un diplôme d'études tertiaires de type B, bien qu'il y ait eu des exceptions dans le cadre desquelles les taux pour les hommes étaient supérieurs (Île-du-Prince-Édouard et Nouvelle-Écosse) ou similaires à ceux des femmes (au Nouveau-Brunswick et au Yukon) (graphique A.3.1).

Profil d'âge des diplômés

Dans un contexte international, l'OCDE considère que les diplômés de moins de 30 ans figurent dans une fourchette d'âge type pour obtenir un diplôme d'études tertiaires. En 2008, le taux d'obtention d'un diplôme tertiaire de type B parmi les individus faisant partie de ce groupe d'âge était de 22,2 % pour l'ensemble du Canada (tableau A.3.1). Les taux d'obtention pour les personnes âgées de moins de 30 ans représentaient environ trois quarts (77 %) du taux global d'obtention pour ces programmes. À l'opposé, cela signifie que les étudiants qui sont considérés comme figurant en dehors de la fourchette d'âge type pour obtenir un tel diplôme représentaient près d'un quart (23 %) du taux global d'obtention.

Comparés à la moyenne canadienne, les diplômés d'un âge supérieur à celui considéré comme étant typique pour obtenir un diplôme avaient une plus grande incidence sur les taux d'obtention de diplômes collégiaux en Colombie-Britannique, au Québec, au Manitoba, dans les Territoires du Nord-Ouest, en Saskatchewan et au Nunavut, où ils comptaient pour plus d'un quart du taux global d'obtention (tableau A.3.1). C'est en Colombie-Britannique et au Québec que leur poids était le plus marqué; dans ces provinces, ils représentaient un tiers des taux globaux d'obtention d'un diplôme.

La proportion de diplômés ayant suivi un programme de la sous-catégorie CITE 5A et se trouvant en dehors de la fourchette d'âge type pour obtenir un diplôme est relativement inférieure à celle relative aux programmes de la sous-catégorie 5B dans toutes les provinces. Dans l'ensemble du Canada, les diplômés âgés de plus de 30 ans représentaient 9 % du taux d'obtention d'un diplôme d'études tertiaires de type A (tableau A.3.1). On observe une situation similaire au sein de tous les territoires et provinces où ces diplômés représentaient 15 % ou moins des taux d'obtention d'un tel diplôme.

L'âge médian des personnes ayant reçu un diplôme d'études tertiaires de la sous-catégorie CITE 5A varie seulement d'environ un an et demi entre tous les territoires et les provinces : il va de 22,2 ans à l'Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse à 23,8 ans au Québec (tableau A.3.1).

Programmes de recherche de haut niveau (sous-catégorie CITE 6)

En 2008, le taux d'obtention d'un diplôme à l'issue des programmes de recherche de haut niveau était de 1,2 % au Canada, soit inférieur à la moyenne de 1,5 % dans les pays de l'OCDE (tableau A.3.1). Les taux d'obtention d'un diplôme à l'issue de ces programmes s'échelonnaient de 0,4 % à l'Île-du-Prince-Édouard à 1,6 % au Québec.

Graphique A.3.3 Taux d'obtention d'un premier diplôme d'études tertiaires de sous-catégorie CITE 5B et 5A, pour ceux âgés de moins et de plus de 30 ans, 2008 Graphique A.3.3 Taux d'obtention d'un premier diplôme d'études tertiaires de sous-catégorie CITE 5B et 5A, pour ceux âgés de moins et de plus de 30 ans, 2008

Incidence des étudiants internationaux sur les taux d'obtention d'un diplôme

Les étudiants internationaux sont ceux qui se sont rendus dans un pays différent du leur dans le but précis d'y suivre des études tertiaires (Voir la section « Définitions, sources et méthodologie » pour cet indicateur). Il faut prendre les étudiants internationaux en compte lorsque l'on examine les taux d'obtention d'un diplôme, dans la mesure où ceux qui reçoivent un diplôme d'études tertiaires sont comptés comme diplômés, mais pas comme faisant partie de la population du pays d'accueil.

À l'échelle de l'ensemble du Canada, les diplômés internationaux ont une plus petite incidence sur le taux d'obtention d'un diplôme de la sous-catégorie CITE 5A que dans certains autres pays de l'OCDE. Les diplômés internationaux représentaient 7 % du taux d'obtention canadien correspondant à ce niveau d'études. Lorsque les étudiants internationaux sont exclus du calcul du taux canadien d'obtention d'un diplôme, la diminution de ce taux est minime puisqu'il passe de 36,9 % à 34,6 %. À titre de comparaison, c'est en Australie, au Royaume-Uni et en Nouvelle-Zélande que les étudiants internationaux ont eu la plus grande incidence sur les taux d'obtention d'un diplôme d'études de la sous-catégorie CITE 5A puisque le fait de les exclure des calculs s'est traduit par une baisse des taux d'obtention comprise entre 9 et 15 points de pourcentage.

Parmi les provinces, c'est en Saskatchewan et en Alberta que les étudiants internationaux ont eu la plus petite incidence sur les taux d'obtention d'un diplôme d'études tertiaires de type A puisque le fait de les exclure des calculs s'est traduit par une diminution des taux d'obtention d'un point de pourcentage (tableau A.3.1). Leur plus grande incidence a été enregistrée en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick où l'exclusion des étudiants internationaux a mené à des taux affichant six points de pourcentage de moins.

Concernant les programmes de recherche de haut niveau (sous-catégorie CITE 6), les diplômés internationaux représentaient 14 % du taux global d'obtention d'un diplôme d'études tertiaires au Canada. Ceci est bien inférieur à certains pays de l'OCDE, comme le Royaume-Uni et la Suisse, où les diplômés internationaux représentent plus de 40 % du taux d'obtention de diplôme. Au Canada, lorsque les étudiants internationaux sont exclus du décompte du nombre de diplômés, le taux ajusté de 1,0 % est légèrement inférieur au taux non ajusté (d'une valeur de 1,2 % comme indiqué plus haut).

Définitions, sources et méthodologie

Cet indicateur présente les taux d'obtention d'un diplôme d'études tertiaires selon les programmes suivis; il inclut et il exclut les étudiants internationaux. Pour les sous-catégories CITE 5B et 5A, les taux globaux d'obtention d'un diplôme sont aussi présentés selon le sexe et pour les diplômés ayant moins de 30 ans. Pour calculer ces taux, c'est la méthode nette qui est privilégiée; elle consiste essentiellement à établir la somme des taux d'obtention par âge, ces taux étant obtenus en divisant le nombre de diplômés d'un âge spécifique par la population ayant le même âge.18 Est considérée comme un diplômé d'études tertiaires une personne qui obtient un diplôme de ce niveau au cours de l'année de référence. Les taux d'obtention d'un diplôme rajustés en fonction des étudiants internationaux suivent les mêmes calculs, mais excluent les étudiants internationaux.

Les étudiants internationaux sont ceux qui, dans le but spécifique de poursuivre leurs études, se rendent dans un pays autre que leur pays de résidence ou autre que celui dans lequel ils ont précédemment suivi des études. Ces étudiants peuvent être définis sur la base du pays dont ils étaient les résidents permanents ou du pays dans lequel ils ont précédemment étudié (sans tenir compte de leur nationalité). Au Canada, ce concept inclut les étudiants qui ne sont pas des citoyens canadiens et qui ne détiennent pas de permis de résidence permanente au Canada.

Les valeurs utilisées dans le dénominateur pour calculer les taux d'obtention d'un diplôme sont fondées sur la moyenne des estimations démographiques pour ces différents groupes d'âge, d'après les estimations démographiques pour l'année correspondante.

Les taux d'obtention publiés par l'OCDE sont fondés sur le premier diplôme; ils excluent donc les personnes dont le nouveau diplôme est un deuxième diplôme à l'intérieur d'un même niveau de la CITE. Pour la sous-catégorie CITE 5B, on estime le nombre de premiers diplômes d'études collégiales ou d'études techniques (cégep) et de certificats ou diplômes universitaires de niveau inférieur au baccalauréat en soustrayant du nombre total de diplômés de ces programmes au cours de l'année de référence une estimation du nombre d'étudiants dont le diplôme ou certificat obtenu était le deuxième à l'intérieur de ce niveau de la CITE. La même logique s'applique à la sous-catégorie CITE 5A : afin de respecter la définition type établie par l'OCDE, on estime le nombre de premiers baccalauréats en soustrayant du nombre total de baccalauréats décernés durant l'année de référence une estimation du nombre d'étudiants dont le baccalauréat obtenu était un deuxième diplôme à l'intérieur de ce niveau de la CITE. Les deux estimations ont été établies en fonction de la cohorte de diplômés interviewés dans le cadre de l'Enquête nationale auprès des diplômés (END) de Statistique Canada de 2007 (promotion de 2005).

Les données pour le Canada sont présentées pour l'année civile 2008, sur la base des plus récentes données produites par le Système d'information sur les étudiants postsecondaires (SIEP). Le SIEP est un recensement qui recueille des données sur toutes les unités de la population cible, sans échantillonnage. La population cible comprend les établissements d'enseignement postsecondaires publics canadiens (universités, collèges communautaires et centres de formation professionnelle). Chaque établissement fournit à Statistique Canada des données sur ses programmes, ses étudiants et les diplômes décernés. Étant donné que toutes les institutions ne rapportent pas au SIEP, les résultats pour certaines provinces ou certains territoires sont en partie obtenus par le biais d'estimations19 soumises aux institutions pour validation. Les données internationales proviennent de l'exercice UOE de collecte de données statistiques sur l'éducation mené par l'OCDE relativement à l'année scolaire 2008/2009, et elles correspondent à l'année 2009 pour l'obtention des diplômes.

Nota : L'indicateur correspondant de l'OCDE est A3, Combien d'étudiants terminent-ils leurs études tertiaires ?.

A4 Performance et équité dans les résultats de PISA

Contexte

La réussite scolaire, ainsi que d'autres résultats sur le plan de l'éducation, sont influencés par une interaction entre plusieurs facteurs relevant des antécédents et des caractéristiques individuelles des élèves, ainsi que par les pratiques et l'organisation de leur classe, de leur école et de leur communauté. Cet indicateur examine la relation qui existe entre deux aspects des antécédents familiaux des élèves (leur statut d'immigrant et leur situation socioéconomique) et leurs compétences en lecture telles que mesurées par l'échelle cumulée de lecture du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) 2009.20

Améliorer le rendement scolaire de tous les groupes d'élèves fait partie intégrante du principe d'équité, et se traduit par des avantages autant sur le plan individuel que sur le plan sociétal. Les différences dans le développement des compétences scolaires ont des répercussions sur les capacités des individus à finir leurs études secondaires (ce qui est considéré comme étant une formation de base dans notre économie mondialisée), à accéder à des études supérieures et à persévérer dans ces études, à se faire valoir sur le marché du travail dans la recherche d'un emploi plus rémunérateur, et à fonctionner pleinement et efficacement au sein de la société. Les écarts qui existent au niveau des compétences scolaires à cause des antécédents sociaux peuvent perpétuer des situations désavantageuses et entraver la mobilité sociale. La réussite et les résultats scolaires peuvent aussi avoir une incidence sur les différences, au titre de la santé, entre divers groupes de personnes, sur la cohésion au sein d'une société (qui est caractérisée par les niveaux de confiance qui existent entre les individus et les groupes) et sur le sentiment d'appartenance à la société en général.

Il est important pour tout système d'éducation de se soucier de la mesure dans laquelle il sert l'ensemble de la population des élèves. Faire tout son possible pour s'assurer que tous les jeunes se développent au maximum de leur potentiel inné, peu importe leurs antécédents sociaux, est un principe fondamental de l'éducation publique au Canada. Toutefois, les antécédents familiaux ont un impact sur l'apprentissage de nombreuses façons, à la fois dans la salle de classe et en dehors de la salle de classe, par l'intermédiaire, par exemple, des compétences parentales ou des expériences au cours de la petite enfance. Le rôle des politiques sociales plus générales et leur influence sur les écarts de réussite et d'autres écarts liés à l'éducation doivent aussi être pris en considération dans ce cadre.

Observations

Antécédents socioéconomiques

Dans le cadre du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), le statut socioéconomique est mesuré par l'indice de statut économique, social et culturel (SESC). Il a été établi à partir des informations fournies par l'échantillon représentatif d'élèves âgés de 15 ans qui ont pris part au PISA relativement à la profession des parents, aux niveaux d'études des parents, et à un ensemble de biens possédés à la maison.

Avec une valeur moyenne de l'indice de 0,50 (c.-à.-d. une valeur supérieure à la moyenne de l'OCDE de la moitié d'un écart-type), les élèves âgés de 15 ans au Canada ont enregistré un résultat plus élevé21 au titre de l'indice SESC que les élèves des pays membres de l'OCDE en général, ce qui indique que la situation des élèves au Canada est, en moyenne, relativement meilleure que celle des élèves des autres pays de l'OCDE (tableau A.4.1). Seuls les élèves de l'Islande se sont mieux classés que ceux du Canada au titre de cet indice (0,72). En fait, le Canada a obtenu des résultats supérieurs à la moyenne des pays de l'OCDE pour chaque quartile de l'indice, ce qui signifie qu'à chaque niveau de statut socioéconomique, les jeunes canadiens âgés de 15 ans se trouvent dans une meilleure position, d'un point matériel, que ceux des autres pays de l'OCDE en général.22

Au niveau des provinces, la valeur moyenne de l'indice SESC global allait de 0,26 pour Terre-Neuve-et-Labrador à 0,61 en Alberta (tableau A.4.1). La valeur moyenne de l'indice SESC pour Terre-Neuve-et-Labrador (0,26), le Nouveau-Brunswick (0,31), le Manitoba (0,33), l'Île-du-Prince-Édouard (0,36) et le Québec (0,39) était significativement inférieure à la valeur moyenne canadienne.

Au Canada dans son ensemble, dans toutes les provinces, et parmi les pays membres de l'OCDE en général, le rendement en lecture augmentait, en moyenne, en tandem avec l'augmentation du niveau du statut socioéconomique tel que mesuré par les quartiles de l'indice SESC (tableau A.4.1). L'examen du changement des résultats en lecture en fonction du changement par unité de l'indice SESC fournit une indication quant à la relation, moyennement parlant, qui existe entre le rendement en lecture et les antécédents socioéconomiques. Au Canada, chaque fois que l'indice augmentait d'un point, le rendement en lecture augmentait sur sa propre échelle, en moyenne, de 32 points, ce qui correspond à l'équivalent d'un peu moins d'une année scolaire sur le plan du rendement (tableau A.4.1 et graphique A.4.1).23 On observe une relation similaire, relativement à l'importance de cette relation, dans toutes les provinces.

Par comparaison avec les pays membres de l'OCDE en général, la différence entre le rendement moyen des élèves plus avantagés et celui des élèves moins avantagés est généralement moindre au Canada, comme le met en évidence le fait qu'à l'échelle des pays membres de l'OCDE, chaque augmentation d'un point sur l'indice SESC est associée à une augmentation de 38 points du rendement en lecture (tableau A.4.1 et graphique A.4.1).

Graphique A.4.1 Différence moyenne dans les résultats au niveau du rendement en lecture du PISA associée à une augmentation d'une unité de l'indice de statut économique, social et culturel, 2009Graphique A.4.1 Différence moyenne dans les résultats au niveau du rendement en lecture du PISA associée à une augmentation d'une unité de l'indice de statut économique, social et culturel, 2009

Tableau A.4.1 Indice de statut économique, social et culturel du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), et sa relation avec le rendement des élèves sur l'échelle cumulée de lecture du PISA, Canada et provinces, 2009Tableau A.4.1 Indice de statut économique, social et culturel du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), et sa relation avec le rendement des élèves sur l'échelle cumulée de lecture du PISA, Canada et provinces, 2009

Le concept de la variance expliquée liée au rendement des élèves est une mesure utilisée dans le cadre de cet indicateur pour examiner une autre dimension de la relation qui existe entre le statut socioéconomique des élèves et leur rendement en lecture. Ce concept mesure la solidité de la relation entre le statut socioéconomique et les résultats en lecture. Une relation plus faible par exemple, peut être le reflet de la capacité d'un système scolaire à atténuer les désavantages auxquels font face les étudiants provenant d'un milieu socioéconomique défavorable. Ceci indique que, bien que des antécédents socioéconomiques désavantageux aient une incidence sur les rendements en lecture, ce n'est pas le seul facteur qui ait un impact.

Pour l'ensemble du Canada, seuls 8,6 % de la variance totale liée au rendement des élèves est expliquée par l'indice SESC du PISA (tableau A.4.1 et graphique A.4.2). Tout comme avec la mesure de la relation mentionnée plus haut, ceci montre qu'au Canada, la relation qui existe entre les statuts socioéconomiques et le rendement en lecture est peu marquée. Au niveau des provinces, cette relation est également faible; elle se situe dans une fourchette étroite entre 5,6 % et 5,8 % en Nouvelle-Écosse, en Colombie-Britannique et en Saskatchewan à 9,5 % au Nouveau-Brunswick. La relation entre les statuts socioéconomiques et le rendement en lecture est plus prononcée dans les pays de l'OCDE en général, comme l'explique l'indice avec un pourcentage de 14,0 %.

Graphique A.4.2 Pourcentage de la variance dans le rendement en lecture des élèves selon PISA expliqué par l'indice de statut économique, social et culturel du PISA, 2009Graphique A.4.2 Pourcentage de la variance dans le rendement en lecture des élèves selon PISA expliqué par l'indice de statut économique, social et culturel du PISA, 2009

Statut du point de vue de l'immigration

Les élèves issus de familles d'immigrants représentaient une plus grande partie du groupe d'élèves âgés de 15 ans au Canada que dans les pays membres de l'OCDE en général. Les informations recueillies par PISA sur les caractéristiques des élèves montrent que près d'un quart (24,4 %) des élèves âgés de 15 ans au Canada étaient, en 2009, issus de familles d'immigrants : 10,7 % d'entre eux étaient nés en dehors du Canada et 13,7 % d'entre eux étaient nés au Canada de parents immigrants (tableau A.4.2). Cette proportion d'élèves issus de familles d'immigrants est relativement importante lorsque comparée à la moyenne de l'OCDE qui est de 10,7 %. Parmi les 34 pays membres de l'OCDE, quatre autres pays avaient une proportion d'élèves issus de familles d'immigrants à 20 % ou supérieure: le Luxembourg (40,2 %); l'Australie (23,2 %); la Nouvelle-Zélande (24,7 %); et la Suisse (23,5 %); la barre des 20 % était presque atteinte dans deux autres pays, Israël (19,7 %) et les États-Unis (19,5 %).

Tableau A.4.2 Pourcentage des élèves selon leur statut d'immigration et rendement sur l'échelle cumulée de lecture du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), Canada et provinces, 2009Tableau A.4.2 Pourcentage des élèves selon leur statut d'immigration et rendement sur l'échelle cumulée de lecture du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), Canada et provinces, 2009

La proportion d'élèves issus de familles d'immigrants variait beaucoup d'une province à l'autre. En Colombie-Britannique (34,7 %) et en Ontario (32,7 %), près d'un tiers des élèves âgés de 15 ans étaient issus de familles d'immigrants alors que dans chacune des provinces Atlantiques, cette proportion atteignait, au plus, 5 % (tableau A.4.2).

En moyenne, il n'y avait pas de différence statistiquement significative entre le rendement en lecture des élèves canadiens issus de familles d'immigrants, qu'ils soient immigrants de première ou de deuxième génération, et celui des élèves non immigrants.24 Similairement, il n'y avait pas de différence de rendement, en moyenne, entre les immigrants de première génération et ceux de deuxième génération. Alors que les élèves immigrants de deuxième génération sont nés au Canada et ont suivi toutes leurs études au Canada, ceux de première génération peuvent avoir suivi une partie de leurs études en dehors du Canada. En ce qui concerne les résultats en lecture dans le cadre de l'évaluation PISA, les élèves non immigrants ont obtenu une moyenne de 528 points, les immigrants de deuxième génération ont obtenu 522 points, et les immigrants de première génération ont obtenu 520 points (tableau A.4.2 et graphique A.4.3).

Cette situation est plus favorable au Canada qu'au sein des pays membres de l'OCDE en général où les élèves non issus de familles d'immigrants ont surpassé ceux issus de familles d'immigrants. En moyenne parmi les pays de l'OCDE, les élèves non immigrants âgés de 15 ans ont obtenu des résultats supérieurs de 33 points de pourcentage à ceux des élèves immigrants de deuxième génération et de 52 points de pourcentage à ceux des élèves immigrants de première génération. Comme au Canada, ceci n'est toutefois pas le cas pour tous les pays de l'OCDE. Parmi les pays où plus de 20 % des élèves âgés de 15 ans étaient immigrants (mentionnés précédemment), les élèves immigrants de deuxième génération ont obtenu des résultats supérieurs aux élèves non immigrants en Australie alors qu'il n'y avait pas de différence entre les élèves immigrants de première génération et les élèves non immigrants en Australie et en Nouvelle-Zélande. L'OCDE indique que les comparaisons des rendements des élèves immigrants et non immigrants entre les différents pays reflètent une multitude de facteurs incluant les politiques et les programmes d'intégration au niveau des gouvernements et des systèmes scolaires, les politiques relatives à l'immigration et les critères de sélection, ainsi que les différences au niveau des caractéristiques socioéconomiques, linguistiques et culturelles des immigrants.

Graphique A.4.3 Rendement moyen en lecture selon le PISA, en fonction du statut d'immigration, 2009Graphique A.4.3 Rendement moyen en lecture selon le PISA, en fonction du statut d'immigration, 2009

Dans la majorité des provinces, il n'y avait pas de différence entre les compétences en lecture des élèves immigrants et celles des élèves non immigrants, telles que mesurées sur l'échelle de lecture du PISA. Au Québec, les élèves non immigrants ont obtenu des résultats bien supérieurs à ceux des élèves immigrants de première et de deuxième génération. En Alberta, les résultats des élèves immigrants de deuxième génération ont été supérieurs à ceux des élèves non immigrants.

Définitions, sources et méthodologie

Cet indicateur examine la relation qui existe entre deux aspects des antécédents familiaux des jeunes Canadiens (leur situation socioéconomique et leur statut d'immigrant) et leurs compétences en lecture telles que mesurées par le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) 2009.

En 2009, le Programme international pour le suivi des acquis des élèves a été mis en œuvre dans 65 pays et économies, incluant le Canada ainsi que tous les pays membres de l'OCDE. Au Canada, près de 23 000 élèves fréquentant environ 1 000 écoles des dix provinces y ont pris part. Les renseignements sur les caractéristiques des élèves ont été recueillis à l'aide d'un questionnaire d'une durée de 30 minutes auquel ont répondu ces élèves; ce questionnaire abordait des sujets tels que les antécédents scolaires, la situation familiale et à la maison, les activités de lecture et les caractéristiques de l'école.

Dans le cadre du PISA, le statut socioéconomique est mesuré par l'indice de statut économique, social et culturel (SESC). Cet indice couvre divers aspects des antécédents liés à la famille et à la maison des élèves qui englobe des informations sur le niveau d'études des parents, la profession des parents et les biens possédés à la maison. L'indice a été dérivé des variables suivantes : l'indice socioéconomique international de la situation au niveau de la profession du père ou de la mère (celle qui est la plus élevée); le niveau d'études du père ou de la mère (celui qui est le plus élevé) converti en années d'études; et l'indice sur les biens possédés à la maison, qui a été obtenu en demandant aux élèves s'ils avaient un bureau pour étudier à la maison, leur propre chambre, un endroit calme où étudier, un ordinateur qu'ils peuvent utiliser pour leurs travaux scolaires, des logiciels éducatifs, une connexion Internet, leur propre calculatrice, des livres de littérature classique, des livres de poésie, des œuvres d'art (p. ex., des peintures), des livres pour les aider avec leur travail scolaire, un dictionnaire, un lave-vaisselle, un lecteur de DVD ainsi que trois autres objets spécifiques à chaque pays, et leur demandant combien de téléphones cellulaires, de télévisions, d'ordinateurs, de voitures et des salles de bain à la maison. La raison pour laquelle ces variables ont été retenues était la suivante : les antécédents socioéconomiques sont généralement perçus comme étant déterminés par la situation sur le plan de la profession, l'éducation et la richesse. Comme PISA ne disposait pas de mesures directes du revenu ou de la richesse des parents, ces renseignements sur l'accès à des objets de maison ont été utilisés pour les remplacer dans la mesure où les élèves savaient s'ils avaient ou non ces objets à la maison. Ces questions ont été sélectionnées pour élaborer les indices en se basant sur des considérations théoriques et des recherches antérieures. Une modélisation d'équations structurelles a été utilisée pour valider les indices.

Les plus grandes valeurs de l'indice SESC représentent des antécédents sociaux plus avantageux, alors que des valeurs plus petites représentent des antécédents sociaux moins avantageux. Une valeur négative indique que le statut socioéconomique est inférieur à celui de la moyenne des pays de l'OCDE. L'indice est divisé en quartiles, en se basant sur les valeurs des élèves relativement à l'indice SESC. En conséquence, les élèves se situant dans le quartile inférieur sont ceux qui se situent dans le quartile le plus bas des élèves selon l'indice SESC, et ceux se situant dans le quartile supérieur sont ceux qui se situent dans le quartile le plus haut des élèves en se basant sur l'indice SESC. Pour chacun de ces quartiles, le tableau A.4.1 présente des valeurs moyennes de l'indice SESC ainsi que des résultats moyens en lecture.

Le statut relatif à l'immigration dans le PISA est défini selon trois catégories :

Élèves non immigrants : Élèves qui sont nés dans le pays où ils sont évalués par le PISA ou qui ont au moins un parent qui est né dans le pays en question (l'OCDE utilise le terme « élèves autochtones »).

Élèves immigrants de deuxième génération : Élèves qui sont nés dans le pays où ils sont évalués, mais dont les parents sont nés à l'étranger.

Élèves immigrants de première génération : Élèves qui sont nés à l'étranger.

Nota : L'indicateur correspondant de l'OCDE est A5, Le milieu des élèves affecte-t-il leur performance ?.

A5 Résultats sur le marché du travail

Contexte

Cet indicateur montre le lien entre le niveau de scolarité et le marché du travail en examinant les taux d'emploi de la population âgée de 25 à 64 ans. La relation est analysée par sexe et présente également les tendances des taux d'emploi selon le niveau de scolarité atteint. Le niveau de scolarité correspond au plus haut niveau d'études atteint avec succès, selon les catégories de la Classification internationale type de l'éducation (CITE).25

L'un des principaux objectifs d'un système d'éducation consiste à préparer les citoyens à participer à une économie et à une société axée sur le savoir. Pour les individus, les perspectives et les taux d'emploi ont tendance à croître avec le niveau d'éducation.

Observations

Le diplôme de fin d'études secondaires, une exigence minimale

En 2009, le taux global d'emploi des Canadiens âgés de 25 à 64 ans était de 75 % (tableau A.5.1) contre 73 %, en moyenne, pour les pays de l'OCDE26. Dans les provinces, le taux global d'emploi des personnes âgées de 25 à 64 ans s'échelonnait entre 63 % à Terre-Neuve-et-Labrador et 82 % en Saskatchewan. Tous les chiffres de 2009 pour le Canada sont fondés sur les données recueillies par l'Enquête sur la population active (EPA).

Dans les pays de l'OCDE, le diplôme de fin d'études secondaires est considéré comme l'exigence minimale nécessaire pour trouver un bon emploi et pour être concurrentiel sur le marché du travail. Ainsi, l'employabilité, évaluée en fonction du taux d'emploi (ratio du nombre de personnes occupant un emploi dans un groupe donné à la population totale de ce groupe) croît avec le niveau de scolarité atteint. Cette relation est manifeste au Canada où, en 2009, le taux d'emploi était de 55 % chez les personnes sans diplôme de fin d'études secondaires, alors qu'il s'élevait à 74 % chez les diplômés du deuxième cycle du secondaire et des études postsecondaires non tertiaires et à 82 % chez les diplômés de niveau tertiaire (tableau A.5.2). À l'échelle du pays, la variabilité du taux d'emploi pour la catégorie « inférieur au deuxième cycle du secondaire » est manifeste : les chiffres s'échelonnent entre 38 % à Terre-Neuve-et-Labrador et 67 % en Alberta.

Taux d'emploi selon le sexe

Tant chez les hommes que chez les femmes, on observe une hausse des taux d'emploi lorsqu'on examine le niveau de scolarité selon les catégories de la CITE, mais les taux des femmes sont régulièrement inférieurs à ceux des hommes. En 2009, le taux d'emploi des Canadiennes âgées de 25 à 64 ans était de 72 %, contre 79 % pour les hommes de la même tranche d'âge (tableau A.5.1 et graphique A.5.1). En comparaison, les moyennes de l'OCDE étaient respectivement de 65 % et 81 %. Au Canada, le taux d'emploi des femmes était supérieur à la moyenne nationale au Manitoba (75 %), en Alberta (75 %) en Saskatchewan (78 %), dans les Territoires du Nord-Ouest (77 %) et au Yukon (80 %). Terre-Neuve-et-Labrador était la seule province où le taux d'emploi global des femmes (60 %) était nettement inférieur aux moyennes du Canada et de l'OCDE (65 %).

Graphique A.5.1 Taux d'emploi de la population âgée de 25 à 64 ans, selon le plus haut niveau d'éducation atteint et le sexe, 2009Graphique A.5.1 Taux d'emploi de la population âgée de 25 à 64 ans, selon le plus haut niveau d'éducation atteint et le sexe, 2009

Tableau A.5.1 Taux d'emploi, population âgée de 25 à 64 ans, selon le niveau de formation et le sexe, Canada, provinces et territoires, 2009Tableau A.5.1 Taux d'emploi, population âgée de 25 à 64 ans, selon le niveau de formation et le sexe, Canada, provinces et territoires, 2009

En 2009, dans la majorité des pays de l'OCDE, l'écart entre les taux d'emploi des hommes et des femmes était moins prononcé chez les diplômés de niveau tertiaire de type A et des programmes de recherche de haut niveau que chez ceux du deuxième cycle du secondaire (les moyennes de l'OCDE figurent dans le tableau A.5.1, colonnes 8 et 5). Au Canada, on observe un écart entre les sexes de 10 points de pourcentage chez les diplômés du deuxième cycle du secondaire (graphique A.5.1). Cet écart était deux fois moins important (5 points) chez les diplômés de niveau tertiaire de type A et des programmes de recherche de haut niveau. Il est aussi intéressant de noter que pour tous les niveaux de scolarité, les taux d'emploi des hommes au Canada étaient moins élevés que la moyenne de l'OCDE alors qu'il n'y avait pas de différence dans les taux d'emploi des femmes.

Les études postsecondaires, gage de taux d'emploi élevés

Dans l'ensemble du Canada, comme dans les autres pays de l'OCDE, les individus âgés de 25 à 64 ans ayant fait des études postsecondaires affichaient régulièrement des taux d'emploi supérieurs à ceux des personnes sans diplôme d'études secondaires. À l'échelle du Canada, en 2009, l'écart entre le taux d'emploi des diplômés de niveau tertiaire (82 %) et celui des personnes ayant un niveau de formation inférieur au deuxième cycle du secondaire (55 %) était substantiel : 27 points de pourcentage (tableau A.5.2 et graphique A.5.2). On observe un écart semblable (28 points) à l'échelle internationale, comme l'indiquent les plus récentes moyennes de l'OCDE pour ce groupe d'adultes de 25 à 64 ans. Parmi les provinces, l'écart entre les taux d'emploi pour ces deux catégories de scolarité s'échelonnait entre 18 points en Alberta et 39 points à Terre-Neuve-et-Labrador.

Graphique A.5.2 Taux d'emploi de la population âgée de 25 à 64 ans, selon le niveau de formation, 2009Graphique A.5.2 Taux d'emploi de la population âgée de 25 à 64 ans, selon le niveau de formation, 2009

Tableau A.5.2 Évolution du taux d'emploi dans la population âgée de 25 à 64 ans, selon le niveau de formation le plus élevé atteint, Canada, provinces et territoires, de 1997 à 2009Tableau A.5.2 Évolution du taux d'emploi dans la population âgée de 25 à 64 ans, selon le niveau de formation le plus élevé atteint, Canada, provinces et territoires, de 1997 à 2009

La relation entre le niveau de scolarité atteint et l'amélioration des perspectives d'emploi peut être explorée plus à fond en analysant les données provinciales. Lorsque l'on compare le taux d'emploi des personnes sans diplôme d'études secondaires (55 %) avec celui des individus de la catégorie « deuxième cycle de l'enseignement secondaire et enseignement postsecondaire non tertiaire » (74 %), l'écart est assez important, soit 19 points de pourcentage (tableau A.5.2). Les écarts variaient d'une province à l'autre, de 34 points de pourcentage dans les Territoires du Nord-Ouest à 13 points de pourcentage en Alberta. Au niveau du Canada, en comparant les taux d'emploi des diplômés du tertiaire (82 %) avec ceux de la catégorie « deuxième cycle de l'enseignement secondaire et enseignement postsecondaire non tertiaire » (74 %), l'écart est de 8 points de pourcentage. Les écarts variaient de nouveau d'une province à l'autre en 2009, le plus important (16 points) étant à Terre-Neuve-et-Labrador et les plus faibles se retrouvant dans les provinces de l'Ouest (entre 3 et 6 points de pourcentage). Des écarts faibles indiquent que, dans ces provinces, les personnes possédant un diplôme d'études secondaires, un certificat ou un diplôme d'une école de métiers ou une formation d'apprenti ont presqu'autant de chances d'avoir un haut taux d'emploi que les diplômés de niveau collégial ou universitaire.

Les tendances au niveau de l'emploi dans les provinces et les territoires peuvent aussi être analysées avec des données plus détaillées (tableau A.5.1). Obtenir un niveau d'éducation plus élevé ne donne pas nécessairement les mêmes gains au niveau du taux d'emploi dans toutes les provinces. Dans l'Ouest Canadien, les augmentations de taux d'emploi observées chez les individus qui ont obtenu un diplôme d'études postsecondaires non tertiaires (école de métiers ou formation d'apprenti) sont beaucoup plus perceptibles que celles résultant de l'obtention d'un diplôme tertiaire de type B (principalement un diplôme collégial). Dans les quatre provinces atlantiques, la situation est inversée et les gains qui résultent de l'obtention d'un diplôme tertiaire de type B sont plus importants en comparaison à ceux que l'on observe chez les individus qui ont un niveau de scolarité postsecondaire non tertiaire.

Tendances à long terme

Entre 1997 et 2009 au Canada, les variations des taux d'emploi des individus âgés de 25 à 64 ans selon les différents niveaux de scolarité atteints ont été relativement faibles (tableau A.5.2). Cependant, un examen attentif de ces variations fournit des indications sur la relation entre les groupes de différents niveaux de scolarité et les conditions du marché du travail. Au Canada dans son ensemble, les adultes ayant un niveau de scolarité inférieur au secondaire ont été plus affectés par des conditions moins favorables du marché du travail. Au cours des douze dernières années, les différences entre les taux d'emploi les plus élevés et les plus bas de ce groupe ont été de 5 points de pourcentage. Au cours de la même période, les écarts étaient beaucoup plus faibles (à peine plus d'un point de pourcentage) pour les adultes de niveau de scolarité tertiaire. Cette tendance générale était similaire dans toutes les provinces et territoires, cependant la variabilité était plus importante dans certaines provinces que dans d'autres. En Colombie-Britannique, en Saskatchewan, à l'Île-du-Prince-Édouard, en Nouvelle-Écosse et dans les territoires, la plus grande variabilité du taux d'emploi au fil du temps semble indiquer une plus grande sensibilité aux conditions économiques particulièrement pour les adultes ayant les niveaux de scolarité les plus faibles.

Définitions, sources et méthodologie

Cet indicateur à propos des résultats sur le marché du travail montre la relation entre le niveau de scolarité et les taux d'emploi des personnes âgées de 25 à 64 ans, de façon globale et selon le sexe, et comment cette relation a évolué au fil du temps. Le taux d'emploi correspond au pourcentage de personnes occupées dans la population en âge de travailler. Pour calculer le taux d'emploi d'un groupe de personnes ayant atteint un certain niveau de scolarité, on divise le nombre de personnes occupées par le nombre total de personnes ayant atteint ce même niveau de scolarité dans la population âgée de 25 à 64 ans, et l'on multiplie ce quotient par 100.

Sont considérées comme des personnes occupées celles qui, pendant la semaine de référence : 1) ont travaillé au moins une heure contre un salaire ou un avantage quelconque, ou 2) avaient un emploi, mais étaient temporairement absentes de leur travail pour diverses raisons (maladie, accident, congé, conflit de travail, formation, congé de maternité ou parental, etc.). Quant au niveau de scolarité, il correspond au plus haut niveau d'études atteint par une personne.

Les données pour le Canada proviennent de l'Enquête sur la population active (EPA), une enquête mensuelle portant sur environ 54 000 ménages. L'EPA exclut du champ de l'enquête les personnes qui vivent dans les réserves ou dans d'autres peuplements autochtones des provinces, les membres à temps plein des Forces canadiennes et les pensionnaires d'établissement. Le taux d'emploi selon l'EPA est fondé sur une moyenne mensuelle de janvier à décembre. Quant aux données de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), il s'agit des chiffres publiés par l'OCDE; ils proviennent des bases de données de l'OCDE et d'Eurostat et sont compilés à partir des enquêtes nationales sur la population active des pays membres de l'OCDE.

Nota : L'indicateur correspondant de l'OCDE est A7, Dans quelle mesure le niveau de formation affecte-t-il le taux d'emploi ?.

A6  Avantages économiques liés à l'éducation

Contexte

Cet indicateur porte sur les avantages économiques liés à l'éducation. Il montre la relation entre le niveau de scolarité et les gains provenant d'un emploi. Il présente les gains relatifs de la population âgée de 25 à 64 ans par groupe d'âge, selon le sexe, et dans le temps, selon le plus haut niveau de scolarité atteint. Il présente également les tendances dans les écarts entre les gains des hommes et ceux des femmes en montrant les gains annuels moyens des femmes en pourcentage de ceux des hommes. Le niveau de scolarité est fondé sur les catégories de la Classification internationale type de l'éducation (CITE)27.

La comparaison des gains en fonction du niveau de scolarité donne une idée du rendement économique éventuel lié aux études supérieures. Des écarts importants dans les gains peuvent faire ressortir les avantages—ou les handicaps—liés aux divers niveaux de scolarité atteints.

Observations

Les gains provenant d'un emploi selon le niveau de scolarité

Les gains relatifs des Canadiens âgés de 25 à 64 ans indiquent clairement que les gains annuels moyens provenant d'un emploi (avant impôts) augmentent avec le niveau de scolarité. L'Enquête sur la dynamique du travail et du revenu (EDTR) de Statistique Canada, menée en 2008, révèle le désavantage économique des personnes sans diplôme d'études secondaires (appartenant à la catégorie « inférieur au deuxième cycle du secondaire »), ainsi que les avantages de celles qui avaient terminé avec succès des études postsecondaires (tableau A.6.1; graphique A.6.1). L'avantage le plus marqué au chapitre des gains revient aux diplômés universitaires appartenant aux catégories CITE 5A et 6 (enseignement tertiaire de type A et programmes de recherche de haut niveau) (voir le tableau « Correspondance avec la CITE » des données de l'EDTR, dans la section Notes aux lecteurs). En 2008, ces diplômés gagnaient beaucoup plus que les personnes des autres niveaux de scolarité : leurs gains étaient de 70 % supérieurs, en moyenne, à ceux des titulaires d'un diplôme de fin d'études secondaires ou d'études postsecondaires non tertiaires (on trouvera l'explication du groupe de référence dans la section « Définitions, sources et méthodologie » pour cet indicateur).

Graphique A.6.1 Revenus professionnels relatifs de la population âgée de 25 à 64 ans percevant des revenus du travail, selon le niveau de formation le plus élevé atteint, Canada et OCDE, 2008 (deuxième cycle du secondaire et post-secondaire non tertiaire = 100) Graphique A.6.1 Revenus professionnels relatifs de la population âgée de 25 à 64 ans percevant des revenus du travail, selon le niveau de formation le plus élevé atteint, Canada et OCDE, 2008 (deuxième cycle du secondaire et post-secondaire non tertiaire = 100)

Tableau A.6.1 Revenus professionnels relatifs de la population âgée de 25 à 64 ans percevant des revenus du travail, selon le niveau de formation le plus élevé atteint, le groupe d'âge et le sexe, Canada et provinces, 2008Tableau A.6.1 Revenus professionnels relatifs de la population âgée de 25 à 64 ans percevant des revenus du travail, selon le niveau de formation le plus élevé atteint, le groupe d'âge et le sexe, Canada et provinces, 2008

La tendance observée au Canada se manifeste également à l'échelle internationale, selon les estimations récentes de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) 28. Encore une fois, les gains relatifs de la population d'âge actif augmentent avec le niveau de scolarité et, à l'instar de leurs homologues canadiens, les titulaires d'un diplôme d'études tertiaires des autres pays de l'OCDE gagnaient en 2008 beaucoup plus que les titulaires d'un diplôme de fin d'études secondaires ou d'études postsecondaires non tertiaires. Leurs gains étaient, en moyenne, de 53 % plus élevés (tableau A.6.1). Plus particulièrement, parmi ceux qui ont obtenu un diplôme d'études tertiaires de type A ou d'un programme de recherche de haut niveau, l'OCDE rapporte un avantage au chapitre des gains de 63 % dans l'ensemble de ses pays membres, soit un avantage plutôt élevé pour ces diplômés universitaires. Dans ce cas l'avantage au chapitre des gains observé au Canada (70 %, comme nous l'avons mentionné plus haut) est encore plus élevé. Toutefois, les avantages observés à l'étranger sont plus élevés au niveau CITE 5B (principalement des diplômes collégiaux), où les avantages au chapitre des gains dans les pays de l'OCDE sont deux fois plus élevés qu'au Canada (23 % contre 11 %) (graphique A.6.1).

En examinant l'évolution des écarts dans les gains, on constate que la tendance des gains plus élevés chez les personnes d'âge actif ayant fait des études tertiaires est demeurée assez stable au Canada. En 1998, les personnes de ce groupe âgées de 25 à 64 ans gagnaient en moyenne 40 % de plus que les titulaires d'un diplôme de fin d'études secondaires ou d'études postsecondaires non tertiaires, le même avantage que celui enregistré en 2008 (tableau A.6.2).

Tableau A.6.2 Évolution des revenus professionels relatifs de la population âgée de 25 à 64 ans, selon le niveau de formation le plus élevé atteint, Canada et provinces, 1998 à 2008Tableau A.6.2 Évolution des revenus professionels relatifs de la population âgée de 25 à 64 ans, selon le niveau de formation le plus élevé atteint, Canada et provinces, 1998 à 2008

Les données provinciales

Dans les provinces, les gains relatifs de la population âgée de 25 à 64 ans reflètent les tendances observées à l'échelle du pays; toutefois, comme on pouvait s'y attendre, il existe quelques variations. Les personnes dont le niveau de scolarité est « inférieur au deuxième cycle du secondaire » sont désavantagées au chapitre des gains dans toutes les provinces, quoique de façon plus importante à Terre-Neuve-et-Labrador, où elles gagnent environ 46 % moins que les titulaires d'un diplôme de fin d'études secondaires ou d'études postsecondaires non tertiaires (tableau A.6.1; graphique A.6.2). Dans toutes les provinces, les personnes âgées de 25 à 64 ans qui avaient terminé avec succès des études universitaires (appartenant aux catégories CITE 5A et 6 : enseignement tertiaire de type A et programmes de recherche de haut niveau), avaient des gains nettement supérieurs à ceux des titulaires d'un diplôme de fin d'études secondaires ou d'études postsecondaires non tertiaires. Au Nouveau-Brunswick, au Québec et en Ontario, les personnes de cette catégorie gagnaient, en moyenne, entre 75 % et 84 % de plus que les titulaires d'un diplôme de fin d'études secondaires ou d'études postsecondaires non tertiaires, ce qui est supérieur à la moyenne de 70 % observée pour l'ensemble du Canada. En Saskatchewan et en Alberta, les diplômés universitaires sont également avantagés au chapitre des gains, mais les écarts sont les plus bas de toutes les provinces. Les diplômés universitaires de la Saskatchewan et de l'Alberta gagnaient 43 % et 30 % de plus respectivement que les titulaires d'un diplôme de fin d'études secondaires ou d'études postsecondaires non tertiaires dans ces mêmes provinces.

Graphique A.6.2 Revenus professionnels relatifs de la population âgée de 25 à 64 ans, percevant des revenus du travail, selon le niveau de formation le plus élevé atteint, 2008 (deuxième cycle du secondaire et post-secondaire non tertiaire = 100) Graphique A.6.2 Revenus professionnels relatifs de la population âgée de 25 à 64 ans, percevant des revenus du travail, selon le niveau de formation le plus élevé atteint, 2008 (deuxième cycle du secondaire et post-secondaire non tertiaire = 100)

Les écarts entre les gains des hommes et ceux des femmes

En examinant les tendances des écarts entre les gains des hommes et ceux des femmes, on constate que les femmes, même celles ayant terminé avec succès des études tertiaires (collège ou université), tirent de l'arrière par rapport à leurs homologues masculins. Entre 1998 et 2008, les gains annuels moyens29 des femmes en pourcentage de ceux des hommes révèlent que les femmes ont toujours gagné un revenu nettement inférieur, quel que soit leur niveau de scolarité. Au cours de cette période, les femmes dont le niveau de scolarité était « inférieur au deuxième cycle du secondaire » ont été particulièrement désavantagées : elles gagnaient, en moyenne, près de 50 % de moins que les hommes sans diplôme d'études secondaires (tableau A.6.3; graphique A.6.3). Même les femmes ayant terminé avec succès un programme d'études tertiaires gagnaient beaucoup moins que les hommes du même niveau de scolarité. En 1998, les gains annuels moyens des femmes ayant fait des études tertiaires représentaient 61 % de ceux des hommes; en 2008, les gains des femmes ne représentaient toujours que 63 % de ceux des hommes. Pourtant, même si les gains des hommes sont systématiquement plus élevés que ceux des femmes à chacun des niveaux d'éducation, l'amenuisement de l'écart à mesure que le niveau de scolarité augmente indique que les avantages économiques liés aux études supérieures sont relativement plus élevés chez les femmes.

Graphique A.6.3 Évolution des écarts de revenus professionnels entre hommes et femmes percevant des revenus du travail, chez la population âgée de 25 à 64 ans, selon le niveau de formation le plus élevé atteint, Canada, 1998 à 2008Graphique A.6.3 Évolution des écarts de revenus professionnels entre hommes et femmes percevant des revenus du travail, chez la population âgée de 25 à 64 ans, selon le niveau de formation le plus élevé atteint, Canada, 1998 à 2008

Tableau A.6.3 Évolution des écarts de revenus professionnels entre hommes et femmes de la population âgée de 25 à 64 ans, selon le niveau de formation le plus élevé atteint, Canada et provinces, de 1998 à 2008Tableau A.6.3 Évolution des écarts de revenus professionnels entre hommes et femmes de la population âgée de 25 à 64 ans, selon le niveau de formation le plus élevé atteint, Canada et provinces, de 1998 à 2008

Les données du paragraphe précédent comparent les gains annuels moyens des hommes et des femmes et incluent tous les individus qui ont des revenus d'emploi que ce soit pour du travail à temps plein ou à temps partiel. Lorsque l'on compare les gains des hommes et des femmes qui travaillent à temps plein et ce, toute l'année, les écarts entre les sexes au Canada existent toujours mais leur magnitude diminue pour tous les niveaux de scolarité. Cette diminution est particulièrement perceptible pour ceux dont le niveau de scolarité était « inférieur au deuxième cycle du secondaire » alors que l'écart entre les sexes de ceux qui travaillent à temps plein toute l'année est 12 points de pourcentage plus bas que lorsqu'il est calculé sur les gains moyens (données non présentées). Plus particulièrement, les gains des femmes qui ont ce niveau de scolarité représentent en moyenne 53 % de ceux des hommes (tableau A.6.3) alors que les gains de celles qui travaillent à temps plein pour l'année entière représentent 65 % de ceux des hommes (Regards sur l'éducation 2011 : Les indicateurs de l'OCDE, tableau A8.3a ; non présenté). Celles qui avaient fait des études tertiaires et qui travaillaient à temps plein toute l'année gagnaient 70 % des revenus des hommes en comparaison au 63 % mentionné précédemment30.

Définitions, sources et méthodologie

Cet indicateur porte sur les avantages économiques liés à l'éducation. Il montre la relation entre le niveau de scolarité et les gains relatifs de la population âgée de 25 à 64 ans, selon l'âge et le sexe. Il montre également l'évolution de cette relation entre 1998 et 2008.

Les gains relatifs sont les gains annuels moyens provenant d'un emploi (avant impôts) des personnes ayant atteint un niveau de scolarité donné, divisés par les gains annuels moyens provenant d'un emploi des titulaires d'un diplôme de fin d'études secondaires ou d'études postsecondaires non tertiaires, multipliés par 100.

Les estimations sont limitées aux personnes qui touchaient un revenu d'emploi pendant la période de référence, incluant les revenus négatifs, qui pourraient se retrouver, par exemple, chez les propriétaires d'entreprises. La moyenne pour les deux sexes n'est pas la moyenne simple des revenus des hommes et des femmes, mais une moyenne fondée sur le revenu d'emploi de la population totale. Pour cette raison, il peut arriver que la moyenne pour les deux sexes ne soit pas comprise entre les valeurs calculées respectivement pour les hommes et pour les femmes. On observe ce phénomène dans les chiffres du Canada pour l'ensemble du niveau tertiaire (tableau A.6.1). Dans ce cas en particulier, les gains relatifs des hommes âgés de 25 à 64 ans possédant un diplôme de fin d'études secondaires ou d'études postsecondaires non tertiaires (catégorie de référence, non présentée) s'établissaient à 47 239 $ en 2008. La même année, les gains relatifs des hommes de la même tranche d'âge qui possédaient un diplôme d'études tertiaires s'établissaient à 67 396 $, ce qui donne un indice de 142 [(67 396 $ / 47 239 $) * 100)]. Chez les femmes, les gains relatifs étaient de 28 619 $ pour la catégorie de référence et de 42 113 $ pour les diplômées de niveau tertiaire, soit un indice de 147. Pour les deux sexes confondus, les gains relatifs étaient de 38 781 $ pour la catégorie de référence et de 54 458 $ pour les diplômés de niveau tertiaire, soit un indice de 140. Dans cet exemple, la valeur de l'indice pour les deux sexes (140) est inférieure aux valeurs obtenues pour les hommes (142) et pour les femmes (147), même si les gains moyens des deux sexes confondus, tant pour le groupe de référence (38 781 $) que pour les diplômés de niveau tertiaire (54 458 $), se situent entre les gains moyens des hommes (47 239 $ pour la catégorie de référence; 67 396 $ pour les diplômés de niveau tertiaire) et ceux des femmes (28 619 $ pour la catégorie de référence; 42 113 $ pour les diplômées de niveau tertiaire).

Les données pour le Canada proviennent de l'Enquête sur la dynamique du travail et du revenu (EDTR), une enquête longitudinale auprès des ménages. L'EDTR exclut les habitants du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut, les pensionnaires d'établissements et les personnes qui vivent dans une réserve indienne. Dans l'ensemble, ces exclusions représentent moins de 3 % de la population.

Nota : L'indicateur correspondant de l'OCDE est A8, Quel avantage financier le niveau de formation procure-t-il ?.


Notes

  1. On trouvera une brève description des catégories de la CITE dans la section « Les catégories de la CITE et leur description » des Notes aux lecteurs.
  2. Les données internationales présentées dans ce rapport reflètent les données publiées par l'OCDE au moment de la rédaction,  des ajustements définitifs peuvent avoir été faits. Pour plus de détails sur les plus récentes statistiques internationales, veuillez consulter Regards sur l'éducation 2011 : Les indicateurs de l'OCDE à partir du site web de l'OCDE : www.ocde.org.
  3. Dans les territoires, il convient de faire attention en interprétant les différences entre les groupes d'âge à des niveaux de scolarité donnés. Les proportions pour les différents groupes d'âge reposent sur des estimations pour des populations relativement petites,  et sont donc soumises à une plus importante variabilité.
  4. Les données internationales présentées dans ce rapport reflètent les données publiées par l'OCDE au moment de la rédaction. Si des ajustements définitifs ont été faits, ils n'apparaissent pas ici. Pour plus de détails sur les plus récentes statistiques internationales, veuillez consulter Regards sur l'éducation 2011 : Les indicateurs de l'OCDE à partir du site web de l'OCDE : www.ocde.org.
  5. La méthodologie basée sur une 'cohorte synthétique' pour le calcul de la réussite à terminer un programme de deuxième cycle de l'enseignement secondaire dans les provinces et les territoires au Canada peut varier légèrement de celle utilisée dans certaines provinces ou territoires. Conséquemment, les chiffres de ce rapport peuvent être différents de ceux publiés par les provinces et les territoires (lorsque les données d'une cohorte réelle étaient disponibles).
  6. Étant donné l'importance des inscriptions dans les établissements privés, au secondaire, et par conséquent, de la part de graduation du secondaire attribuable au réseau privé au Québec, les résultats présentés dans ce rapport peuvent sous-estimer la proportion réelle relative à la réussite d'un programme de deuxième cycle de l'enseignement secondaire au sein de cette province. Au Québec, 22 % de l'ensemble des diplômés du secondaire obtiennent leur diplôme d'une école privée. En utilisant des estimations du nombre d'inscrits et de diplômés pour cette province, la réussite d'un programme de deuxième cycle de l'enseignement secondaire est passée de 65 % à 70 %, soit à un taux légèrement supérieur à celui de 68 % établi comme moyenne pour les pays de l'OCDE qui pouvaient fournir les données appropriées et au même niveau que la moyenne canadienne de 70 %.
  7. La méthodologie employée pour produire les chiffres pour le Canada, les provinces et les territoires peut diverger de celle utilisée par les provinces. Par conséquent, les chiffres présentés dans ce rapport peuvent différer légèrement de ceux publiés par les provinces et les territoires.
  8. Cette méthodologie est différente de celle utilisée dans les deux dernières éditions de ce rapport. Dans les rapports de 2009 et de 2010, cet indicateur était calculé à partir de la méthode « brute », qui consiste à diviser le nombre de diplômés, peu importe leur âge, par la population ayant l'âge typique d'obtenir ce diplôme (établit à l'époque entre 17 et 18 ans).
  9. La disponibilité des données sur l'obtention d'un diplôme de certains programmes secondaires n'est pas uniforme dans l'ensemble des provinces et des territoires. En outre, dans la plupart des cas, on ne tient pas compte des diplômes d'éducation générale (DEG), de l'éducation et du perfectionnement des adultes, ni des diplômes des écoles pour adultes, qui ne font pas partie des programmes d'études secondaires habituels.
  10. On trouvera une brève description des catégories de la CITE dans la section « Les catégories de la CITE et leur description » des Notes aux lecteurs.
  11. Veuillez vous reporter à l'indicateur C1 dans ce rapport; il concerne plus particulièrement l'importance relative des étudiants internationaux au sein de la population étudiante.
  12. Cette catégorie comprend les étudiants ayant obtenu un premier diplôme d'études collégiales d'un collège communautaire, un premier diplôme d'études techniques d'un cégep, ou encore un premier certificat ou diplôme de premier cycle (on trouvera plus de détails dans la section « Définitions, sources et méthodologie » pour cet indicateur, ainsi que sous les rubriques « Correspondance avec la CITE » et « Système d'information sur les étudiants postsecondaires (SIEP) » dans la section Notes aux lecteurs du présent rapport).
  13. Parce que les dates de tombée à respecter pour la soumission des données à l'OCDE étaient antérieures à la production de ce document, les chiffres qui sont présentés dans ce rapport relativement au Canada ne sont pas les mêmes que ceux qui sont publiés dans Regards sur l'éducation 2011 : Les indicateurs de l'OCDE. Les chiffres présentés dans ce rapport correspondent aux données les plus récentes.
  14. Les données internationales présentées dans ce rapport reflètent les données publiées par l'OCDE au moment de la rédaction. Si des ajustements définitifs ont été faits, ils n'apparaissent pas ici. Pour plus de détails sur les plus récentes statistiques internationales, veuillez consulter Regards sur l'éducation 2011 : Les indicateurs de l'OCDE à partir du site web de l'OCDE : www.ocde.org.
  15. Cette catégorie comprend les étudiants ayant obtenu un premier baccalauréat (on trouvera plus de détails dans la section « Définitions, sources et méthodologie » pour cet indicateur, ainsi que sous les rubriques « Correspondance avec la CITE » et « Système d'information sur les étudiants postsecondaires (SIEP) » dans la section Notes aux lecteurs du présent rapport).
  16. Bien que les résidents des territoires se rendent dans d'autres provinces pour poursuivre leurs études universitaires, ils ne sont pas reflétés dans ces taux d'obtention d'un diplôme dans la mesure où ces derniers tiennent compte des étudiants en fonction des provinces où ils étudient.
  17. Vu la différence qui existe entre le nombre de femmes et d'hommes inscrits dans des collèges et universités au Canada, des écarts entre les taux d'obtention d'un premier diplôme d'études tertiaires de type A et de type B concernant les femmes et ceux concernant les hommes ne sont pas surprenants; c'est une situation qui se présente également dans plusieurs pays de l'OCDE.
  18. Cette méthodologie diffère de celle utilisée dans les deux éditions précédentes de ce rapport. En 2009 et 2010, cet indicateur avait recours à la méthode brute, qui consiste à diviser le nombre de diplômés, peu importe leur âge, par la population ayant l'âge typique d'obtenir ce diplôme d'une certaine catégorie CITE.
  19. L'Université de Régina (Saskatchewan) ne fait plus état de ses diplômés au Système d'information sur les étudiants postsecondaires (SIEP) depuis 2005-2006. Le calcul du taux de graduation pour la Saskatchewan a été fait en incluant le nombre de diplômés de 2004 de l'Université de Régina.
  20. Pour une étude d'un éventail plus large de variables contextuelles et liées aux élèves de façon individuelle et des relations qui existent entre ces variables et la réussite en lecture aux niveaux canadien et provinciaux/territoriaux, veuillez consulter le Deuxième rapport tiré des résultats du Programme international pour le suivi des acquis des élèves de 2009 produit par Statistique Canada,  le Conseil des ministres de l'Éducation (Canada) et Ressources humaines et Développement des compétences Canada.
  21. Toutes les différences mentionnées dans ce texte sont des différences significatives d'un point de vue statistique, établies par des tests de comparabilité statistique.
  22. Veuillez consulter la section « Définitions, sources et méthodologie » pour plus de renseignements sur l'indice de statut économique, social et culturel.
  23. L'OCDE fournit des références pour aider à interpréter les écarts relatifs aux résultats en lecture. Dans le PISA, le rendement en lecture des élèves est décrit selon sept niveaux de compétence (niveaux 1b, 1a, 2, 3, 4, 5 et 6). Une différence d'environ 73 points représente un niveau de compétence sur l'échelle de lecture du PISA. Selon l'analyse menée par l'OCDE en se basant sur 32 pays membres de l'OCDE, une année scolaire correspond en moyenne à 39 points sur l'échelle de lecture du PISA. Veuillez vous référer au document Résultats du PISA 2009 : Surmonter le milieu social : l'égalité des chances et l'équité du rendement de l'apprentissage (Volume II), qui est disponible sur le site Web de l'OCDE : www.ocde.org.
  24. Veuillez consulter la section « Définitions, sources et méthodologie » de cet indicateur pour obtenir la définition de ces catégories d'immigrants.
  25. On trouvera une brève description des catégories de la CITE dans la section « Les catégories de la CITE et leur description » des Notes aux lecteurs.
  26. Les données internationales présentées dans ce rapport reflètent les données publiées par l'OCDE au moment de la rédaction. Des ajustements définitifs ont peut-être été faits. Pour plus de détails sur les plus récentes statistiques internationales, veuillez consulter Regards sur l'éducation 2011 : Les indicateurs de l'OCDE à partir du site web de l'OCDE : www.ocde.org.
  27. On trouvera une brève description des catégories de la CITE dans la section « Les catégories de la CITE et leur description » des Notes aux lecteurs.
  28. Les données internationales présentées dans ce rapport reflètent les données publiées par l'OCDE au moment de la rédaction. Si des ajustements définitifs ont été faits, ils n'apparaissent pas ici. Pour plus de détails sur les plus récentes statistiques internationales, veuillez consulter Regards sur l'éducation 2011 : Les indicateurs de l'OCDE à partir du site web de l'OCDE : www.ocde.org.
  29. Les gains annuels moyens incluent ceux de tous les individus ayant des revenus qu'ils travaillent à temps plein ou à temps partiel.
  30. Même si les gains des femmes qui travaillent à temps plein toute l'année sont toujours inférieurs à ceux des hommes,  la différence peut provenir de plusieurs facteurs : par exemple  un agencement différent d'emplois avec différents taux de rémunération, une différence plus grande entre les revenus des hommes et des femmes de groupes d'âge plus vieux en raison des possibilités d'emploi offertes aux femmes dans le passé ainsi que des interruptions de carrières des femmes reliées aux grossesses.