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La Loi canadienne sur la santé, adoptée en 1984, établit le droit universel à l'accès aux soins de santé nécessaires financés par l'état, sans obstacle d'ordre financier ou autre. Personne ne peut faire l'objet d'une discrimination à cause de facteurs tels que le revenu, l'âge ou l'état de santé1.

L'un des modèles que l'on a conçus pour examiner l'association entre le besoin de soins de santé et l'utilisation des services est celui proposé par Andersen2,3, qui repose sur l'hypothèse que trois types de facteurs entrent en jeu lorsqu'une personne cherche à obtenir des soins : son état de santé, sa prédisposition à utiliser les services de santé et sa capacité à obtenir les services. Ces facteurs sont classés dans les catégories des facteurs de besoin, des facteurs prédisposants et des facteurs facilitants, respectivement.

Les facteurs de besoin sont les maladies perçues par la personne et celles diagnostiquées par les professionnels de la santé. Les facteurs prédisposants sont les caractéristiques de la personne qui existent avant l'installation de la maladie, comme l'âge, le sexe et la race. Les facteurs facilitants comprennent le niveau de scolarité, le revenu et l'accès aux prestateurs de soins de santé et aux établissements de santé.

Le présent article, qui est fondé sur le modèle d’Andersen, porte sur l’utilisation des services des omnipraticiens et des spécialistes par les Canadiens de 18 ans et plus (voir Méthodologie).

Comme les facteurs importants pour les personnes âgées lorsqu’elles cherchent à obtenir des soins de santé peuvent différer de ceux qui le sont pour les personnes plus jeunes, des analyses distinctes ont été menées pour le groupe des 18 à 64 ans et celui des 65 ans et plus.

Depuis l’entrée en vigueur de la Loi canadienne sur la santé, de nombreuses études ont été réalisées en vue d’examiner la relation entre les avantages ou les désavantages socioéconomiques et l’utilisation des services8-19. Bien que la présente analyse s’intéresse, elle aussi, aux associations entre le revenu des ménages et les visites chez le médecin, elle vise en outre à examiner les variations selon le sexe, l’âge, le groupe racial/culturel, la langue, le fait d’avoir un médecin de famille régulier et la résidence en région urbaine ou rurale. Elle a principalement pour but de déterminer si les caractéristiques prédisposantes et facilitantes sont associées à la fréquence des consultations avec un médecin, indépendamment des besoins (problèmes de santé chroniques et autoévaluation de la santé générale et mentale) (voir Définitions).

La majorité ont consulté un omnipraticien
Forte association avec les besoins
Fréquence des consultations et âge
Fréquence plus élevée chez les femmes
Revenu du ménage et niveau de scolarité
Minorités visibles
Langue
Résidence en région urbaine ou rurale
Avoir un médecin traitant
Mot de la fin

La majorité ont consulté un omnipraticien

Le premier contact des Canadiens avec le système de santé a fréquemment lieu par l’entremise d’un omnipraticien. Les omnipraticiens sont également les principaux contrôleurs de l’accès aux services des spécialistes.

En 2005, 77 % des 18 à 64 ans (soit environ 15,8 millions de personnes) ont déclaré avoir consulté un omnipraticien au moins une fois l’année précédente, et 25 % d’entre elles l’avaient fait quatre fois ou plus (graphique 1).

Les contacts avec un omnipraticien étaient encore plus fréquents chez les personnes âgées. Près de 9 personnes de 65 ans et plus sur 10 (environ 3,4 millions) ont dit avoir consulté un omnipraticien, et 44 % l’avaient fait quatre fois ou plus.

Les proportions de personnes qui avaient consulté un spécialiste étaient plus faibles. Un peu plus du quart des personnes de 18 à 64 ans et plus du tiers des personnes âgées avaient vu un spécialiste au moins une fois l’année précédente.

Forte association avec les besoins

Comme il faut s’y attendre, la probabilité de consulter des médecins est fortement associée à l’existence de problèmes de santé chroniques et à l’autoévaluation de la santé. Et en fait, cette constatation est en accord avec l’esprit de la Loi canadienne sur la santé, dont le but est d’assurer l’accès aux soins en fonction de l’état de santé ou des « besoins ».

Parmi les personnes de 18 à 64 ans, 72 % n’ayant aucun problème de santé chronique avaient consulté un omnipraticien l’année précédente, comparativement à 94 % de celles en présentant trois ou plus (tableau 1). De même, environ 75 % des personnes qui ont décrit leur santé générale ou mentale comme étant excellente ou très bonne avaient rendu visite à un omnipraticien, alors que la proportion était d’environ 86 % pour celles dont l’état de santé générale ou mentale était passable ou mauvais. Les associations entre l’état de santé et les consultations avec un omnipraticien étaient les mêmes pour les personnes âgées. En outre, dans les deux groupes d’âge, la proportion de personnes qui avaient consulté plusieurs fois un omnipraticien ou un spécialiste augmentait avec le nombre de problèmes de santé chroniques et était la plus élevée chez celles dont la santé générale ou mentale était passable ou mauvaise.

Naturellement, la probabilité de souffrir de problèmes de santé chroniques ou de déclarer que son état de santé est passable ou mauvais n’est pas la même pour tout le monde. Ainsi, le nombre de problèmes de santé chroniques a tendance à augmenter avec l’âge, et juger son état de santé passable ou mauvais est plus fréquent chez les personnes appartenant à un ménage à faible revenu ou vivant en région rurale (tableau A en annexe et tableau B en annexe). Qui plus est, la prévalence des problèmes de santé chroniques et d’un état de santé passable ou mauvais est élevée chez certaines minorités visibles, notamment les Autochtones.

Si l’on tient compte de l’effet du sexe, de l’âge, du revenu du ménage, du lieu de résidence et de la race (ainsi que de la langue et du fait d’avoir un médecin de famille régulier), les problèmes de santé chroniques et l’autoévaluation de l’état de santé continuent d’être des prédicteurs puissants de la fréquence des consultations avec un médecin (tableau 2). Cependant, la force des associations diminue — invariablement, la cote exprimant les chances que les personnes dont les « besoins » sont les plus grands (indiqués par l’existence de problèmes de santé chroniques et d’un état de santé passable ou mauvais) consultent un médecin est considérablement réduite (voir Méthodologie). Par exemple, parmi le groupe des 18 à 64 ans, la cote non corrigée exprimant les chances qu’une personne souffrant d’au moins trois problèmes de santé chroniques consulte un spécialiste était quatre fois et demie plus élevée que celle calculée pour une personne ne présentant aucun problème de santé chronique. Si l’on neutralise les effets des facteurs prédisposants et des facteurs facilitants, la cote susmentionnée demeure plus élevée mais n’est plus qu’environ trois fois plus élevée que celle observée pour une personne ne souffrant d’aucun problème de santé chronique. Chez les personnes âgées, le rapport de cotes correspondant passe de 3,47 à 2,79.

La suite de l’analyse a pour but de déterminer comment ces facteurs prédisposants et facilitants sont reliés à l’utilisation des services des omnipraticiens et des spécialistes au Canada lorsque l’on tient compte de l’effet des besoins.

Fréquence des consultations et âge

Comme le vieillissement est associé au déclin de la santé (tableau A en annexe et tableau B en annexe), la fréquence des visites chez le médecin a tendance à augmenter aux âges avancés (tableau C en annexe et tableau D en annexe). Toutefois, si l’on tient compte de l’effet du niveau des besoins et des autres caractéristiques, la relation entre l’âge et la fréquence à laquelle les médecins sont consultés est moins claire.

En fait, chez les personnes de 18 à 64 ans, la variation en fonction de l’âge n’est plus évidente (tableau 3). Comparativement aux personnes de 18 à 24 ans, les cotes exprimant les chances de déclarer une consultation ou plusieurs consultations avec un omnipraticien ne restaient élevées que pour le groupe des 25 à 34 ans, et ces résultats reflètent en grande partie l’utilisation fréquente des services de santé par les femmes aux alentours de l’accouchement. Si l’on exclut de l’analyse les femmes qui étaient enceintes au moment de l’entrevue de l’ESCC et celles qui avaient accouché l’année précédente, les cotes exprimant les chances d’une ou de plusieurs visites chez un omnipraticien ne demeurent pas significativement supérieures à la moyenne chez les personnes de 25 à 34 ans (données non présentées).

Par contre, chez les personnes âgées, même si l’on tient compte de l’effet d’autres facteurs, le vieillissement continue d’être associé à une plus forte probabilité de consulter un omnipraticien et, particulièrement, de le faire plusieurs fois (tableau 4). Cette constatation pourrait être due au fait qu’il n’a pas été possible de tenir compte de l’effet de la gravité des problèmes de santé chroniques dans le modèle multivarié.

La relation entre l’âge et la fréquence des consultations avec un spécialiste diffère de celle observée pour les visites chez un omnipraticien. Parmi les personnes de 18 à 64 ans, la cote exprimant les chances d’avoir consulté un spécialiste était significativement plus élevée chez celles de 25 à 34 ans que chez celles de 18 à 24 ans (tableau 3). Même si l’on exclut de l’analyse les femmes qui étaient enceintes et celles qui venaient d’accoucher, la cote diminue, mais demeure significativement élevée. Chez les personnes âgées, la cote exprimant les chances d’une consultation avec un spécialiste était effectivement plus faible chez celles de 75 ans et plus que chez celles de 65 à 69 ans.

Fréquence plus élevée chez les femmes

Il a été constaté systématiquement que les femmes utilisent les services médicaux plus fréquemment que les hommes12-14,20,21. Selon les résultats de l’ESCC de 2005, même si l’on neutralise les effets des problèmes de santé chroniques, de l’autoévaluation de la santé et d’autres facteurs, la relation entre le sexe et la fréquence des consultations avec un omnipraticien persiste chez les personnes de 18 à 64 ans (tableau 3). Comparativement aux cotes correspondantes chez les hommes, les cotes exprimant les chances de déclarer une visite chez un omnipraticien, plusieurs visites chez un omnipraticien et une visite chez un spécialiste étaient plus élevées chez les femmes de ce groupe d’âge. Bien que les cotes diminuent, ces constatations restent vraies si l’on exclut de l’analyse les femmes qui étaient enceintes ou qui avaient accouché l’année précédant l’enquête (données non présentées).

Par contre, chez les personnes âgées, si l’on tient compte de l’effet des problèmes de santé chroniques, de l’autoévaluation de l’état de santé et des autres facteurs, la cote exprimant les chances d’avoir consulté un omnipraticien ou de déclarer plusieurs visites chez un omnipraticien était statistiquement la même pour les femmes que pour les hommes (tableau 4). En outre, la cote exprimant les chances d’avoir consulté un spécialiste l’année précédente était significativement plus faible pour les femmes âgées que pour leurs homologues masculins.

Revenu du ménage et niveau de scolarité

Les auteurs d’études antérieures ont décrit les associations entre l’utilisation des services de soins de santé au Canada et les facteurs socioéconomiques, même après l’introduction de l’assurance‑maladie universelle9-18. Les données provenant de l’ESCC de 2005 confirment ces résultats, du moins en ce qui concerne les visites chez le médecin.

Les analyses univariées indiquent que les personnes de 18 à 64 ans appartenant aux groupes de revenu les plus élevés étaient plus susceptibles que celles du groupe de revenu moyen d’avoir consulté un omnipraticien l’année précédente, tandis que celles vivant dans un ménage à faible revenu étaient moins susceptibles de l’avoir fait (tableau C en annexe). Chez les personnes âgées, la variation en fonction du revenu n’est pas aussi prononcée; la prévalence des consultations avec un omnipraticien n’était significativement faible que chez les membres des ménages ayant les revenus les plus faibles (tableau D en annexe). Les associations entre le recours aux services d’un omnipraticien et le niveau de scolarité sont également évidentes chez les deux groupes d’âge; les personnes n’ayant pas terminé leurs études secondaires étaient moins susceptibles d’avoir consulté un omnipraticien que celles titulaires d’un diplôme d’études postsecondaires.

Dans le modèle multivarié, qui tient compte de l’effet des besoins et d’autres facteurs, la relation entre le revenu du ménage et les consultations avec un omnipraticien persiste pour les personnes de 18 à 64 ans, et devient même plus forte pour les personnes âgées (tableau 3 et tableau 4). Le niveau de scolarité n’a pas été inclus dans l’analyse multivariée à cause de sa forte corrélation avec le revenu.

Dans les analyses univariées, pour les deux groupes d’âge, les consultations multiples avec un omnipraticien étaient plus fréquentes chez les membres des ménages à faible revenu. (Il en était également ainsi pour le faible niveau de scolarité.) Si l’on tient compte des besoins et des autres facteurs, la variation en fonction du revenu ne s’observe plus chez les personnes âgées, tandis que chez les 18 à 64 ans, les personnes appartenant aux ménages ayant les revenus les plus faibles et les plus élevés deviennent plus susceptibles que celles vivant dans les ménages à revenu moyen de déclarer plusieurs visites chez un omnipraticien.

En ce qui concerne les consultations avec un spécialiste, la relation avec le revenu du ménage est claire. Si l’on tient compte des effets des besoins et des autres facteurs, parmi les personnes de 18 à 64 ans, la cote exprimant les chances de déclarer une visite était significativement élevée pour les personnes appartenant aux groupes de revenu du ménage moyen‑supérieur et supérieur en comparaison avec celle pour les personnes du groupe de revenu du ménage moyen (tableau 3). Chez les personnes âgées, la cote exprimant les chances d’une visite chez un spécialiste était significativement élevée pour celles vivant dans un ménage à revenu élevé et significativement faible pour celles appartenant aux ménages ayant les revenus les plus faibles (tableau 4).

Minorités visibles

Chez les personnes de 18 à 64 ans, la cote exprimant les chances que des membres des groupes de minorités visibles déclarent une consultation avec un omnipraticien était statistiquement semblable à celle observée pour les personnes de race blanche après avoir tenu compte des effets des besoins et de facteurs tels que l’âge et le revenu du ménage (tableau 3). En revanche, la cote exprimant les chances de déclarer plusieurs visites chez un omnipraticien était plus élevée pour les Autochtones et d’autres minorités visibles que pour les personnes de race blanche.

Chez les personnes âgées, la cote exprimant les chances d’une consultation avec un omnipraticien était plus élevée pour les personnes de race noire que pour celle de race blanche. En outre, la cote exprimant les chances de consultations multiples avec un omnipraticien était significativement plus élevée pour les membres d’autres minorités visibles appartenant à ce groupe d’âge.

La situation est différente en ce qui concerne les consultations avec un spécialiste. Qu’il s’agisse de personnes de 18 à 64 ans ou de personnes âgées, la cote exprimant les chances d’avoir consulté un spécialiste l’année précédente était significativement plus faible pour les Autochtones, les Noirs et les membres d’autres minorités visibles.

Langue

La langue a été mentionnée en tant qu’obstacle éventuel à l’utilisation des services de santé22, mais selon les résultats de l’ESCC de 2005, cela n’est pas le cas des visites chez un omnipraticien. Si l’on tient compte de l’effet des besoins et des autres facteurs, chez les personnes de 18 à 64 ans, la cote exprimant les chances de consulter un omnipraticien était la même pour celles qui s’exprimaient sans difficulté en anglais ou en français que pour celles qui ne le pouvaient pas. En outre, la cote exprimant les chances de déclarer plusieurs consultations avec un omnipraticien était significativement plus élevée chez les personnes incapables de converser en anglais ou en français.

Chez les personnes âgées, les cotes exprimant les chances d’une visite chez un omnipraticien et de visites multiples chez un omnipraticien n’étaient pas reliées de façon significative à la langue, mais ce résultat est attribuable en partie au fait d’avoir inclus un « groupe racial ou culturel » dans le modèle. Lorsqu’on exclut cette caractéristique, les cotes exprimant les chances d’une consultation avec un omnipraticien et de plusieurs consultations avec un omnipraticien étaient environ deux fois plus élevées chez les personnes âgées incapables de converser en anglais ou en français que chez celles qui le pouvaient (données non présentées).

Si l’on tient compte de tous les facteurs, il n’existait au départ aucune relation entre les visites chez un spécialiste et la langue. Toutefois, si l’on exclut du modèle le groupe racial ou culturel, la cote exprimant les chances d’une visite chez un spécialiste devient significativement faible pour les personnes de 18 à 64 ans qui étaient incapables de converser en anglais ou en français (données non présentées). Chez les personnes âgées, la constatation selon laquelle la langue n’est pas associée à l’utilisation des services d’un spécialiste persiste (données non présentées).

Résidence en région urbaine ou rurale

D’aucuns ont montré que l’utilisation des services de santé est associée à l’emplacement géographique23. Les prestateurs de services de santé, particulièrement les médecins spécialistes, ont tendance à être regroupés dans les zones urbaines. Pour les personnes vivant dans les localités rurales, l’accès à ce genre de service n’est généralement pas commode24.

Les résultats de l’ESCC de 2005 montrent que les résidents des régions rurales étaient tout aussi susceptibles que les citadins de rendre visite à un omnipraticien, même si l’on neutralise l’effet des besoins et des autres facteurs (tableau 3 et tableau 4). De surcroît, les habitants des régions rurales des deux groupes d’âge affichaient une cote exprimant les chances d’avoir consulté plusieurs fois un omnipraticien significativement plus élevée que les résidents des collectivités urbaines.

Le recours aux services de spécialistes était toutefois moins fréquent chez les personnes vivant dans les régions rurales. Qu’il s’agisse de membres du groupe des 18 à 64 ans ou de personnes âgées, la cote exprimant les chances d’une visite chez un spécialiste était significativement plus faible que pour les résidents des régions urbaines.

Avoir un médecin traitant

En 2005, une part importante des Canadiens adultes ont déclaré qu’ils n’avaient pas de médecin de famille régulier. Chez les personnes de 18 à 64 ans, la proportion était de 16 % (soit environ 3,3 millions) et chez les personnes âgées, elle était de près de 5 % (soit environ 186 000) (données non présentées).

Évidemment, qu’elles fassent partie du groupe des 18 à 64 ans ou de celui des personnes âgées, les personnes n’ayant pas de médecin de famille étaient nettement moins susceptibles de déclarer des visites chez un omnipraticien, sans parler de visites chez un spécialiste (tableau C en annexe et tableau D en annexe). Toutefois, ces personnes avaient aussi tendance à être en meilleure santé, c’est‑à‑dire qu’elles étaient moins susceptibles que celles ayant un médecin de présenter au moins trois problèmes de santé chroniques ou de déclarer que leur santé générale ou mentale était passable ou mauvaise (tableau A en annexe et tableau B en annexe). Toutefois, même si l’on tient compte de l’effet de ces besoins et des autres caractéristiques, les cotes exprimant les chances de consultations avec un omnipraticien et avec un spécialiste étaient significativement plus faibles pour les personnes n’ayant pas de médecin de famille que pour les autres.

Mot de la fin

Selon les résultats de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2005, les besoins individuels de services de santé, mesurés par la présence de problèmes de santé chroniques et par l’autoévaluation de la santé générale et mentale, sont des déterminants importants de la fréquence des visites chez le médecin. Cependant, conformément à la théorie d’Andersen, si l’on tient compte de l’effet du sexe, de l’âge, de la race, de la langue, du revenu du ménage, de la résidence en région urbaine ou rurale, et du fait d’avoir un médecin de famille régulier, la force des associations entre le besoin de soins de santé et les consultations avec un médecin diminue. Bien que les problèmes de santé chroniques et l’autoévaluation de l’état de santé continuent d’être des prédicteurs puissants, ces autres facteurs sont liés indépendamment à la probabilité d’aller chez le médecin, particulièrement chez les spécialistes.

Certains groupes sont relativement peu susceptibles de consulter des spécialistes, même si ce genre de services sont également couverts par les dispositions de la Loi canadienne sur la santé. Dans plusieurs cas, ces mêmes groupes étaient ceux ayant déclaré plusieurs visites chez un omnipraticien. Par exemple, la cote exprimant la possibilité d’une visite chez un spécialiste était significativement plus faible pour les personnes très âgées, les membres des ménages à faible revenu, les minorités visibles et les résidents des régions rurales. Parallèlement, la cote exprimant les chances de déclarer quatre visites ou plus chez un omnipraticien était élevée chez les personnes très âgées, les autres minorités visibles, les résidents des régions rurales et les personnes de 18 à 64 ans qui étaient autochtones ou vivaient dans un ménage à faible revenu.

Environ 3,5 millions de Canadiens adultes n’ont pas de médecin de famille régulier. Ce groupe a tendance à être en assez bonne santé, mais même si l’on tient compte de cet aspect, ses membres étaient particulièrement peu susceptibles d’avoir consulté un médecin.

Vingt ans après l’entrée en vigueur de la Loi canadienne sur la santé, outre les besoins, plusieurs facteurs étaient associés significativement à la probabilité d’avoir vu un médecin. Selon les résultats de l’analyse, le statut socioéconomique demeure un déterminant de l’utilisation des services des médecins. En outre, plusieurs autres facteurs, dont le sexe, l’âge, la race, la langue et le lieu de résidence, sont associés à la probabilité qu’un individu consulte un médecin, indépendamment de son état de santé.

 


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Date de modification : 2007-02-21 Avis importants
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