Estimations de l'obésité fondées sur des mesures autodéclarées et sur des mesures directes

Avertissement Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.








Margot Shields, Sarah Connor Gorber et Mark S. Tremblay

Résumé
Mots-clés
Résultats
Auteurs
En quoi cette étude est-elle importante?
Ce que l'on sait déjà sur le sujet
Ce qu'apporte l'étude

Résumé

Objectifs

La présente étude s'appuie sur un échantillon représentatif de la population canadienne pour quantifier le biais résultant de l'utilisation de mesures autodéclarées de la taille, du poids et de l'indice de masse corporelle (IMC) plutôt que de mesures directes.

Méthodes

L'analyse porte sur 4 567 participants à l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2005. Au cours d'interviews réalisées sur place, les répondants ont fourni des mesures autodéclarées de leur taille et de leur poids et ont ensuite été mesurés par des intervieweurs qualifiés.

Résultats

En moyenne, les hommes surestiment leur taille de 1 cm et les femmes, de 0,5 cm. Celles-ci sous-estiment leur poids d'environ 2,5 kg en moyenne, contre 1,8 kg pour les hommes. Le biais de déclaration relatif au poids est en étroite corrélation avec la catégorie de l'IMC mesuré. Le taux de sous-déclaration du poids est plus élevé chez les personnes faisant de l'embonpoint – cette tendance s'accentuant davantage chez celles souffrant d'obésité – que chez celles ayant un poids normal. Lorsqu'on se fonde sur des mesures directes plutôt que sur des valeurs autodéclarées, la prévalence de l'obésité est plus élevée de 9 points de pourcentage chez les hommes et de 6 points de pourcentage chez les femmes.

Mots-clés

Indice de masse corporelle, erreur de mesure, classification erronée, obésité, autodéclaration, sensibilité et spécificité, validité

Résultats

Les enquêtes sur la santé de la population appuient souvent leurs estimations de la prévalence de l'obésité sur le calcul de l'indice de masse corporelle (IMC), qui mesure le poids d'une personne en fonction de sa taille. Depuis le milieu des années 1990, l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) et l'Enquête nationale sur la santé de la population (ENSP), les deux principales études sur la santé réalisées par Statistique Canada, s'en remettent généralement aux répondants pour obtenir des données sur leur taille et leur poids, et elles estiment l'IMC à l'aide de ces données. [Texte intégral]

Auteurs

Margot Shields (613-951-4177; Margot.Shields@statcan.gc.ca) et Sarah Connor Gorber (613-951-1193; Sarah.Connorgorber@statcan.gc.ca) travaillent à la Division de l'information et de la recherche sur la santé, et Mark S. Tremblay (613-951-4385; Mark.Tremblay@statcan.gc.ca), à la Division des mesures physiques de la santé, de Statistique Canada, Ottawa (Ontario) K1A 0T6.

En quoi cette étude est-elle importante?

  • Pour des raisons budgétaires et logistiques, la taille et le poids autodéclarés sont recueillis dans le cadre d'enquêtes à grande échelle sur la santé au Canada.
  • Il importe de démontrer dans quelle mesure l'utilisation des données autodéclarées biaise les estimations de l'embonpoint et de l'obésité, et de déterminer les facteurs liés aux erreurs de déclaration.

Ce que l'on sait déjà sur le sujet

  • Selon la plupart des études, les données autodéclarées sous-estiment le poids et surestiment la taille, donnant lieu à une estimation plus faible de la prévalence de l'obésité que celle fondée sur des données mesurées.

Ce qu'apporte l'étude

  • En 2005, l'estimation de la prévalence de l'obésité fondée sur des données mesurées était supérieure de 7 points de pourcentage à celle reposant sur des données autodéclarées ( 22,6 % contre 15,2 %).
  • Dans l'ESCC de 2005, la sous-estimation du poids était plus élevée que lors d'études antérieures fondées sur des enquêtes sur la santé de la population, réalisées dans divers pays.
  • La surestimation de la taille et la sous-estimation du poids se sont accrues en fonction de la progression de l'IMC.

Pour cet article...