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Contexte

La mortalité évitable est une mesure des décès qui auraient potentiellement pu être évités par la mise en place de pratiques de prévention et de politiques en matière de santé publique ainsi que par la prestation de soins de santé opportuns et efficaces. La présente analyse longitudinale compare la mortalité évitable parmi les Premières Nations et les non-Autochtones d’âge adulte.

Données et méthodes

Les données proviennent de l’Étude canadienne de suivi de la mortalité et du cancer selon le recensement, 1991 à 2006. Les données recueillies auprès d’un échantillon de répondants au Recensement de 1991 âgés de 25 ans et plus (15 %) ont été couplées à des données sur la mortalité couvrant une période de 16 ans. L’étude examine la mortalité évitable chez 61 200 personnes des Premières Nations et 2 510 285 non-Autochtones d’âge adulte (25 à 74 ans).

Résultats

Au cours de la période 1991 à 2006, les Premières Nations étaient deux fois plus à risque de mourir par suite de causes évitables que leurs homologues non autochtones. Chez les hommes, le taux de mortalité évitable normalisé selon l’âge (TMNA) pour 100 000 années-personnes à risque (APAR) était de679,2 parmi les Premières Nations, contre 337,6 pour les non-Autochtones (rapport de taux = 2,01). Chez les femmes, ces taux étaient moins élevés – 453,2 chez les Premières Nations, comparativement à 183,5 chez les non-Autochtones – mais l’écart entre les deux groupes était plus important (rapport de taux = 2,47). Les inégalités étaient plus marquées dans les groupes d’âge les plus jeunes. Le diabète, les troubles liés à la consommation d’alcool et de drogues et les blessures non intentionnelles étaient les principales causes de l’excédent des décès évitables chez les Premières Nations. Le niveau de scolarité et le revenu expliquaient une grande part des inégalités.

Interprétation

Les résultats mettent en évidence l’écart de mortalité évitable attribuable à des causes particulières entre les Premières Nations et les non-Autochtones ainsi que les associations observées avec des facteurs socioéconomiques.

Mots-clés

Mortalité évitable, analyse de cohorte, Premières Nations, mortalité prématurée, mortalité de causes pouvant être prévenues, mortalité de causes traitables, mortalité inévitable.

Résultats

La mortalité évitable s’entend des décès qui auraient potentiellement pu être évités par la mise en place de pratiques de prévention et de politiques en matière de santé publique ainsi que par la prestation de soins de santé opportuns et efficaces. Au Canada, la mortalité évitable représente 70 % des décès qui surviennent avant l’âge de 75 ans. [Texte intégral]

Auteurs

Jungwee Park (jungwee.park@statcan.gc.ca) et Michael Tjepkema (michael.tjepkema@statcan.gc.ca) travaillent à la Division de l’analyse de la santé de Statistique Canada à Ottawa (Ontario). Neil Goedhuis et Jennifer Pennock travaillent à la Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits de Santé Canada, Ottawa (Ontario).

Ce que l'on sait déjà sur le sujet

  • Au Canada, la mortalité évitable – c.-à-d. les décès qui auraient potentiellement pu être évités par la mise en place de pratiques de prévention et (ou) la prestation de soins de santé efficaces – rend compte de 70 % de tous les décès qui surviennent avant l’âge de 75 ans.
  • Des analyses détaillées de la mortalité attribuable aux causes évitables n’ont pas encore été réalisées à l’échelle nationale pour les Premières Nations.

Ce qu'apporte l'étude

  • La présente étude examine la mortalité évitable chez les Premières Nations d’âge adulte à l’aide d’un ensemble de données (du recensement et sur la mortalité) couplées qui inclut des caractéristiques socioéconomiques.
  • Durant la période allant de 1991 à 2006, les Premières Nations étaient plus de deux fois plus à risque de mourir de causes évitables que les non-Autochtones.
  • Le diabète, les troubles liés à la consommation d’alcool ou de drogues et les blessures non intentionnelles étaient les principales causes à l’origine de l’excédent des décès évitables observé chez les Premières Nations.
  • Le niveau de scolarité et le revenu expliquent une part substantielle des inégalités de mortalité évitable.
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