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A Nombre de décès

En 2009, 238 418 décès ont été enregistrés au Canada. De ce nombre, 120 311 étaient des hommes et 118 107 des femmes. Pour les deux sexes, il s'agit d'une baisse de 0,1 % par rapport à 2008 (tableau 1). La baisse a été observée dans la majorité des provinces et territoires.

De 2008 à 2009, seuls l'Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Québec, l'Ontario, le Yukon et le Nunavut ont connu une hausse du nombre de décès.

A.1 Tendances des décès

Sur la période de vingt-cinq ans, soit de 1984 à 2009, le nombre de décès a augmenté de 36 % pour passer de 175 727 à 238 418 (graphique 1). L'évolution à la hausse du nombre de décès s'explique principalement par la croissance démographique et le vieillissement de la population. En effet, la population canadienne a augmenté de 32 % de 1984 à 2009 et le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus s'est accru de 83 %. Le vieillissement de la population et l'arrivée en âge de la génération du « baby-boom » (individus nés entre 1946 et 1965) laissent croire que le nombre de décès pourrait augmenter dans l'avenir.

Au cours des vingt-cinq dernières années, le nombre de décès féminins a connu une augmentation plus importante que celle des hommes (52 % contre 23 %, respectivement). Cette situation est liée au fait que la population féminine est plus importante que la population masculine, en particulier aux âges avancés ou la force de mortalité est élevée, puisque l'espérance de vie des femmes est supérieure à celle des hommes. En 2009, il y avait 26 % plus de femmes âgées de 65 ans et plus que d'hommes.

B Accroissement naturel

L'accroissement naturel de la population représente la différence entre le nombre de naissances et de décès. Le graphique 2 illustre l'évolution du nombre annuel de naissances, de décès et de l'accroissement naturel sur la période allant de 1984 à 2009.

Il y a vingt-cinq ans, l'accroissement naturel se situait à environ 201 300, en 2009 il était d'environ 142 400.

Au cours de cette période, le nombre annuel de décès a augmenté de façon constante alors que l'évolution annuelle du nombre de naissances a fait l'objet de variations. De 1984 à 1986, le nombre de naissances a oscillé autour de 375 000, par la suite il a atteint son niveau le plus élevé en 1990 (près de 405 000 naissances). Depuis 1990, le nombre de naissances a diminué graduellement jusqu'à atteindre son niveau le plus bas en 2000 (autour de 328 000 naissances). Depuis le début des années 2000, le nombre de naissances s'est remis à croître, pour atteindre un niveau de près de 380 900 en 2009.

Comme le démontre le graphique 2, l'évolution de l'accroissement naturel durant cette période de 25 ans a surtout été influencée par le nombre de naissances. Avant 1993, l'accroissement naturel était en général plus élevé que le nombre de décès. Par contre, lorsque le nombre de naissances a commencé à diminuer, l'accroissement naturel a également décliné. En 2002, l'accroissement naturel a chuté à son niveau le plus bas au cours de cette période de 25 ans (autour de 105 000 personnes). Cependant de 2003 à 2009, avec une reprise des naissances, on assiste à une augmentation modérée mais constante de l'accroissement naturel.

C Taux de Mortalité

Le taux brut de mortalité est le nombre de décès d'une année donnée pour 1 000 personnes, au milieu de la même année. Le taux comparatif de mortalité par âge (TCM) élimine les effets des différences dans les structures par âge de la population parmi les régions au fil du temps. Ce taux est calculé en prenant pour référence la population du Canada de 1991 en tant que population type.

C.1 Taux bruts et comparatifs de mortalité

De 2008 à 2009, le TCM et le taux brut de mortalité ont tous deux diminué. En effet, le TCM a diminué légèrement de 5,3 décès pour 1 000 personnes à 5,2 et le taux brut de mortalité de 7,2 décès pour 1 000 personnes à 7,1 (tableau 2).

Le TCM a également diminué dans toutes les provinces et territoires à l'exception de l'Île-du-Prince-Édouard et du Nunavut où il a augmenté. Le TCM variait de 4,8 pour une population type de 1 000 personnes en Colombie-Britannique à 11,7 au Nunavut.

Le graphique 3 compare les TCM entre 1999 et 2009. Au Canada, le TCM a diminué, passant de 6,4 décès pour 1 000 personnes en 1999 à 5,2 en 2009. Les TCM ont également baissé dans toutes les provinces et les territoires au cours de la période de dix ans. La plus forte variation a été observée au Québec pour laquelle il y a eu une amélioration du taux de 1,5 au cours de la période de dix ans. À l'opposé, la plus faible variation (0,3), et par le fait même, là où le TCM demeure encore élevé, se retrouve dans les territoires.

C.2 Taux de mortalité par âge

Deux facteurs peuvent expliquer des variations dans le nombre de décès, à savoir un changement dans la population à risque de décéder ainsi qu'un changement dans les taux de mortalité.

En appliquant les taux de mortalité par âge de 2008 à la population de 2009, il est possible de déterminer dans quelle mesure la variation du nombre de décès en 2009 était attribuable à des changements dans la taille de la population, par opposition à des changements dans le taux de mortalité (tableau 3).

Si les taux de mortalité par âge étaient demeurés constants entre 2008 et 2009, le nombre de décès en 2009 aurait été de 246 052. Cependant, le nombre réel de décès enregistrés en 2009 était inférieur, soit 238 418. Les 7 634 décès de moins que prévu en 2009 pourraient être attribuables à des variations dans les taux de mortalité, surtout aux âges plus avancés.

En 2009, il y a eu une diminution du taux de mortalité dans la plupart des groupes d'âge. C'est chez les jeunes âgés de 1 à 14 ans qu'on observe les plus faibles taux de mortalité par âge, alors que les plus élevés sont aux âges avancés. C'est également après 70 ans que les taux de mortalité ont le plus diminué entre 2008 et 2009.

D Décès et mortalité infantiles

Le décès infantile est le décès d'un enfant de moins d'un an. De 2008 à 2009, le nombre de décès infantiles a diminué de 2,0 %, passant de 1 911 à 1 872, respectivement. Le nombre de décès infantiles masculins a diminué de 6,1 %, alors que le nombre de décès infantiles féminins a augmenté de 2,9 %.

D.1 Taux de mortalité infantile

De 2008 à 2009, le taux de mortalité infantile a diminué de 5,1 à 4,9 décès infantiles pour 1 000 naissances vivantes. Le taux de mortalité infantile des garçons a baissé de 5,5 à 5,1 décès infantiles pour 1 000 naissances vivantes, tandis que le taux de mortalité infantile des filles a augmenté légèrement pour passer de 4,6 à 4,7, respectivement (tableau 4).

De 2008 à 2009, cinq provinces (la Nouvelle-Écosse, l'Ontario, le Manitoba, l'Alberta et la Colombie-Britannique) ainsi qu'un territoire (le Nunavut) ont vu une baisse de leur taux de mortalité infantile.

Chez les filles, on observe une diminution du taux de mortalité infantile dans trois provinces (la Nouvelle-Écosse, le Manitoba et l'Alberta). À l'opposé, la plus forte augmentation a eu lieu dans les Territoires du Nord-Ouest.

Chez les garçons, le taux de mortalité infantile a diminué dans quatre provinces (l'Ontario, la Saskatchewan, l'Alberta et la Colombie-Britannique) et deux territoires (les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut). La diminution la plus forte a eu lieu aux Territoires du Nord-Ouest, alors que l'augmentation la plus forte se retrouve au Yukon.

Notons toutefois qu'il faut interpréter avec prudence les changements dans les régions avec de petites populations, car elles sont généralement sujettes à de plus grandes variations.

D.2 Mortalité néonatale, post-néonatale et périnatale

La mortalité infantile peut être subdivisée en une composante de mortalité néonatale (décès de nourrissons de 0 à 27 jours) et en une composante de mortalité post-néonatale (décès de nourrissons de 28 à 364 jours). La mortalité périnatale comprend les mortinaissances survenues à 28 semaines ou plus de gestation et les décès néonataux précoces (décès de nourrissons de 0 à 6 jours).

De 2008 à 2009, le taux de mortalité néonatale au Canada est resté stable à 3,7 décès pour 1 000 naissances vivantes. Par ailleurs, le taux de mortalité post-néonatale a diminué de 1,4 décès pour 1 000 naissances vivantes en 2008 à 1,2 en 2009, le plus bas niveau depuis 1994 (tableau 5).

Le taux de mortalité périnatale quant à lui a diminué, passant de 6,2 en 2008 à 6,1 décès pour 1 000 naissances totales en 2009. Les naissances totales étant les naissances vivantes additionnées des mortinaissances de 28 semaines ou plus de gestation.

En général de 1994 à 2009, les taux de mortalité infantile, néonatale, post-néonatale et périnatale ont tous diminué (tableau 5).

D.3 Tendances de la mortalité périnatale

De 1994 à 2009, les deux composantes de la mortalité périnatale, c'est-à-dire la mortalité néonatale précoce et la mortalité foetale tardive, ont évolué de façons distinctes. Le nombre de morts foetales tardives a affiché une tendance à la baisse de 1994 à 2004, qui s'est transformée en une tendance à la hausse de 2005 à 2007 pour ensuite diminuer légèrement en 2008. Le nombre de décès néonataux précoces quant à lui a diminué de 1994 à 2000, il a augmenté de 2001 à 2005 et a fluctué par la suite (graphique 4).

E Espérance de vie

L'espérance de vie correspond au nombre moyen d'années restant à vivre pour une population à un âge précis, en supposant que les personnes composant cette population connaissent, leur vie durant, les taux de mortalité par âge observés une année donnée. L'espérance de vie est un indicateur clé de l'état de santé de la population et elle est déterminée à partir des taux de mortalité par âge qui sont calculés en utilisant trois années de données.

E.1 Espérance de vie à la naissance et à 65 ans

En 2007-2009, l'espérance de vie à la naissance a atteint 81,1 ans, soit 78,8 ans pour les hommes et 83,3 ans pour les femmes. Il s'agit d'une hausse de 0,2 an par rapport à 2006-2008, avec un gain de 0,3 an chez les hommes et de 0,2 an chez les femmes (tableau 6).

Au cours de la période de dix ans de 1997-1999 à 2007-2009, l'espérance de vie à la naissance a progressé de 2,3 ans, passant de 78,8 ans à 81,1 ans (tableau 6). Au cours de cette période, l'espérance de vie pour les hommes s'est accrue de 2,8 ans, tandis qu'elle a progressé moins rapidement de 1,8 an chez les femmes. Par conséquent, l'écart entre les deux sexes a diminué de 1 an, passant de 5,5 ans en 1997-1999 à 4,5 ans en 2007-2009.

L'espérance de vie à 65 ans était de 20,2 ans en 2007-2009, soit de 18,5 ans pour les hommes et de 21,6 ans pour les femmes. De 2006-2008 à 2007-2009, l'augmentation de l'espérance de vie à 65 ans était de 0,2 an chez les hommes et de 0,1 an chez les femmes.

De 1997-1999 à 2007-2009, l'espérance de vie à 65 ans a augmenté de 1,9 an. La progression de l'espérance de vie à 65 ans a été supérieure chez les hommes par rapport à celui des femmes (2,2 contre 1,5 an). Ainsi, l'écart entre les hommes et les femmes, en ce qui concerne l'espérance de vie à 65 ans, a diminué de 0,7 an pour passer de 3,8 à 3,1 ans, respectivement.

E.2 Variations géographiques de l'espérance de vie

En 2007-2009, trois provinces affichaient une espérance de vie à la naissance supérieure à la moyenne nationale, soit la Colombie-Britannique (81,7 ans), l'Ontario (81,5 ans) et le Québec (81,2) (tableau 7). Depuis 2005/2007, le Québec dépasse l'Alberta, montrant une progression plus rapide de son espérance de vie à la naissance (3,6 années) depuis 1992/1994.

L'espérance de vie à la naissance la plus faible se retrouvait dans les territoires avec 75,1 ans, soit un écart de 6 années par rapport à la moyenne nationale.

En 2007-2009 en Colombie-Britannique, les hommes avaient une espérance de vie à la naissance (79,5 ans) de 0,7 année supérieure à la moyenne nationale, alors que chez les femmes (83,9 ans) cet écart était de 0,6 années de plus.

L'espérance de vie à 65 ans était aussi la plus élevée en Colombie-Britannique avec 20,7 ans, suivie par celle de l'Ontario (20,3 ans), des espérances de vie supérieures à la moyenne nationale (20,2 ans). L'Alberta présentait quant à elle la même espérance de vie à 65 ans que la moyenne canadienne.

On retrouvait la plus faible espérance de vie à 65 ans dans les territoires avec 16,9 ans.

E.3 Comparaison de l'espérance de vie avec certains pays de l'OCDE

Une étude récente indique qu'au cours des 50 dernières années, le Canada s'est classé parmi les 10 premiers des 34 pays aujourd'hui membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en ce qui concerne l'espérance de vie à la naissance 1  .

Comme dans la plupart des pays de l'OCDE, l'espérance de vie des Canadiens et Canadiennes continue de progresser. Parmi les quinze pays de l'OCDE sélectionnés, le Canada occupait le sixième rang pour les hommes et le septième rang pour les femmes en 2009 (tableau 8).

Chez les hommes, c'est en Suisse que l'on retrouvait l'espérance de vie à la naissance la plus élevée avec 79,9 ans, suivie de l'Islande, du Japon, de la Suède et de l'Australie.

Toutefois chez les femmes, les Japonaises avaient l'espérance de vie à la naissance la plus longue, avec 86,4 ans.

Par contre, l'écart entre le Canada et le pays qui occupe la première place était plus grand chez les femmes (3,1 ans) que chez les hommes (1,1 an).

En Amérique du Nord, les hommes canadiens pouvaient s'attendre à vivre en moyenne 3,1 années de plus que les Américains, alors que les femmes canadiennes espéraient vivre en moyenne 2,7 années de plus que les Américaines.

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