Section 1 : Tendances en matière de violence conjugale autodéclarée au Canada, 2014

par Marta Burczycka

Début de l'encadré

Faits saillants

  • Selon les résultats de l’Enquête sociale générale (ESG) sur la victimisation, en 2014, 4 % des Canadiens vivant dans les provinces et ayant un conjoint ou un ex-conjoint (marié ou de fait) ont déclaré avoir été victimes de violence physique ou sexuelle de la part de leur partenaire au cours des cinq années précédentes. Cela représente une baisse par rapport à la proportion de répondants ayant déclaré avoir été victimes de violence conjugale 10 ans plus tôt, qui s’établissait alors à 7 %.
  • En 2014, une proportion légèrement plus élevée d’hommes (4,2 %) que de femmes (3,5 %) ont déclaré avoir été victimes de violence conjugale au cours des cinq années précédentes, soit environ 342 000 femmes et 418 000 hommes dans l’ensemble des provinces. On observe des diminutions semblables de la violence conjugale chez les deux sexes depuis 2004.
  • Les résultats de l’ESG de 2014 révèlent que la forme de violence conjugale la plus souvent déclarée était le fait d’être poussé, empoigné, bousculé ou giflé (35 %). Le quart (25 %) des victimes ont affirmé avoir été agressées sexuellement, battues, étranglées ou menacées avec une arme à feu ou un couteau. Une proportion semblable de victimes (24 %) ont déclaré avoir reçu des coups de pied ou avoir été mordues, frappées ou frappées avec un objet. Comme par les années passées, les femmes ont plus souvent déclaré avoir été victimes des formes de violence conjugale les plus graves que les hommes.
  • Parmi les victimes d’agression sexuelle entre conjoints, plus de la moitié (59 %) ont déclaré s’être livrées à une activité sexuelle sans consentement parce qu’elles avaient été manipulées, droguées ou forcées d’une manière quelconque, parfois en combinaison avec l’agression sexuelle au moyen de la force physique.
  • Un peu moins du tiers (31 %) des victimes de violence conjugale dans les provinces ont indiqué avoir subi des blessures corporelles à la suite d’actes violents. Les femmes étaient proportionnellement plus nombreuses que les hommes à avoir déclaré des blessures corporelles; la proportion s’établissait à 4 femmes sur 10 (40 %), comparativement à un peu moins du quart (24 %) chez les hommes.
  • Les données de l’ESG de 2014 indiquent que des effets psychologiques correspondant au trouble de stress post-traumatique (TSPT) sont relativement courants chez les victimes de violence conjugale, environ 16 % des victimes ayant déclaré au moins trois des effets à long terme associés au TSPT. Les victimes de sexe féminin (22 %) étaient plus susceptibles de mentionner ces effets que leurs homologues de sexe masculin (9 %Note E).
  • Pour la majorité des victimes de violence conjugale, la police n’a pas été informée de l’incident de violence (70 %). Les victimes de sexe masculin étaient plus susceptibles d’indiquer que la violence conjugale n’avait pas été portée à l’attention de la police (76 %) que les victimes de sexe féminin (64 %). Dans les situations où l’incident avait été porté à l’attention de la police, la plupart des victimes ont dit avoir été satisfaites de l’intervention policière (65 %).
  • Les résultats de l’ESG de 2014 révèlent qu’il pourrait y avoir un lien entre la violence durant l’enfance et la violence conjugale à l’âge adulte. Parmi les répondants ayant déclaré avoir subi de la violence conjugale, une plus grande proportion de personnes ont affirmé avoir fait l’objet de sévices physiques ou sexuels, ou les deux, durant l’enfance (48 %), comparativement aux personnes n’ayant pas déclaré de violence conjugale (32 %).
  • Des antécédents de violence familiale au domicile familial durant l’enfance ont été constatés chez les personnes ayant déclaré avoir été victimes de violence conjugale à l’âge adulte. Plus de 1 victime de violence conjugale sur 5 (21 %) a déclaré avoir été témoin d’actes de violence commis par un parent, un beau-père ou une belle-mère ou un tuteur durant l’enfance. Cette proportion est considérablement plus élevée que celle des répondants se trouvant dans une relation conjugale sans violence qui ont été témoins de cette forme de violence pendant leur enfance (11 %).
  • Les données de l’ESG de 2014 révèlent que les personnes ayant déclaré être Autochtones étaient plus de deux fois plus susceptibles que les non-Autochtones d’affirmer avoir été victimes de violence conjugale au cours des cinq années précédentes (9 %E par rapport à 4 %). Plus particulièrement, les femmes autochtones étaient plus susceptibles d’être victimes de violence de la part d’un conjoint actuel ou ancien que les femmes non autochtones. Le taux de violence conjugale autodéclarée parmi la population autochtone n’a pas changé de manière significative entre 2009 (10 %) et 2014 (9 %E).
  • Les Autochtones ont plus souvent indiqué avoir été victimes de violence durant l’enfance, un facteur lié à une plus grande probabilité d’être victimes de violence conjugale à l’âge adulte. Les personnes ayant déclaré une identité autochtone étaient aussi plus susceptibles que les non-Autochtones d’affirmer avoir été témoins d’actes violents commis par un parent, un beau-père ou une belle-mère ou un tuteur durant l’enfance.
  • Selon les données de l’ESG de 2014, bon nombre de Canadiens dans l’ensemble des provinces ont affirmé avoir été victimes de violence psychologique ou d’exploitation financière de la part d’un conjoint marié ou de fait actuel ou ancien au cours de leur vie. Au total, 14 % des personnes ayant un conjoint ou un ex-conjoint ont déclaré cette forme de violence. Les hommes étaient un peu plus susceptibles que les femmes de déclarer avoir été victimes de violence psychologique ou d’exploitation financière (15 % par rapport à 13 %).

Fin de l'encadré

Introduction

Les chercheurs au Canada et partout dans le monde ont déjà bien décrit les effets dévastateurs de la violence conjugale sur les personnes et les collectivités (Sinha, 2013; Organisation mondiale de la Santé, 2010). Définie comme la violence physique ou sexuelle perpétrée par le conjoint marié ou le conjoint de fait (actuel ou ancien) de la victime, la violence conjugale a des effets mesurables sur la santé et le bien-être économique des personnes et de la société, tant aujourd’hui que pour les générations futures (Zhang et autres, 2012; Spatz Widom, Czaja et Dutton, 2014).

Comme nous comprenons de plus en plus l’ampleur de ces effets, la portée et l’étendue des programmes nationaux et internationaux conçus pour s’attaquer aux racines du problème et remédier à ses effets progressent également. La violence conjugale, en tant que composante de la violence faite aux femmes, a été reconnue comme une priorité dans le cadre de la Déclaration du Millénaire des Nations Unies et demeure au cœur de la recherche et des politiques des organismes internationaux comme l’Organisation mondiale de la Santé (Organisation mondiale de la Santé, 2005).

Au Canada, l’Initiative de lutte contre la violence familiale du gouvernement fédéral vise à remédier à la violence conjugale et à la violence familiale contre les enfants, les jeunes et les personnes âgées, ainsi qu’à leurs répercussions sur la société canadienne, depuis sa création en 1988. Cette collaboration entre 15 ministères fédéraux vise à fournir de l’information et des solutions en matière de violence familiale au Canada, la violence conjugale figurant parmi les principales priorités. Plus récemment, en 2014, le Plan d’action pour contrer la violence familiale et les crimes violents à l’endroit des femmes et des filles autochtones, une initiative dirigée par Condition féminine Canada, a été mis en œuvre, et sa plateforme est axée sur la lutte contre la violence conjugale au sein de cette population particulièrement vulnérable (Condition féminine Canada, 2015).

À titre d’organisme participant à l’Initiative de lutte contre la violence familiale du gouvernement fédéral, Statistique Canada fournit des mesures et des analyses de la violence conjugale au Canada par la publication de rapports comme La violence familiale au Canada : un profil statistique. La présente section, qui est fondée sur des données autodéclarées recueillies dans le cadre de l’Enquête sociale générale (ESG) de 2014 sur la victimisation, met l’accent sur la violence conjugale. Elle traite des tendances récentes en matière de violence conjugale dans les provinces et est axée sur l’évolution des taux globaux au cours des 10 dernières annéesNote 1. En 2014, l’ESG sur la victimisation comprenait, pour la première fois, des questions sur les mauvais traitements infligés par des adultes à des victimes de moins de 15 ans. Ces nouvelles questions ont facilité l’exploration des effets potentiels des mauvais traitements infligés aux enfants sur la probabilité qu’ils soient victimes de violence conjugale plus tard au cours de leur vie.

En plus de cette analyse, la présente section porte sur les effets à long terme de la violence conjugale et leur similitude avec les effets associés au trouble de stress post-traumatique. On y trouve des renseignements détaillés sur les formes de violence familiale subies par les Canadiens, les facteurs de risque ainsi que la manière dont les victimes cherchent de l’aide et l’endroit où elles tentent de l’obtenir. Les conclusions présentées dans « Tendances en matière de violence conjugale autodéclarée au Canada, 2014 » nous aident à mieux comprendre l’omniprésence et les effets de la violence conjugale dans les provinces du Canada, mettant en lumière les tendances à long terme et les nouvelles réalités.

Début de l'encadré 1

Encadré 1

Mesurer la violence conjugale au moyen de l’Enquête sociale générale

Tous les cinq ans, Statistique Canada mène l’Enquête sociale générale (ESG) sur la victimisation. Le cycle de l’ESG sur la victimisation vise à recueillir de l’information à partir d’un échantillon aléatoire de Canadiens et de Canadiennes âgés de 15 ans et plus à propos de leurs expériences en matière de victimisation criminelle, notamment la violence conjugale.

Afin de recueillir de l’information sur la violence conjugale, on a posé une série de 11 questions aux répondants mariés, vivant en union libre et séparés ou divorcés d’un conjoint marié ou d’un conjoint de fait et qui étaient entrés en contact avec leur ex-partenaire au cours des cinq années précédentes. Les questions permettent de mesurer la violence physique et sexuelle telle qu’elle est définie par le Code criminel et à laquelle la police pouvait donner suite. Cela comprend des actes comme le fait d’être menacé de violence, poussé, empoigné, bousculé, giflé, frappé à coups de pied ou de poing, mordu, battu, étranglé, menacé avec une arme à feu ou un couteau, ou forcé de se livrer à une activité sexuelle.

On a également posé des questions aux répondants au sujet de la violence psychologique et de l’exploitation financière infligées par un conjoint actuel ou ancien. Même si les incidents de violence psychologique et d’exploitation financière ne sont pas utilisés pour calculer la proportion globale de victimes de violence conjugale, les renseignements dont nous disposons sur ces autres formes de violence permettent de mieux comprendre le contexte dans lequel la violence physique ou sexuelle peut se produire.

Sauf indication contraire, les différences décrites dans le présent rapport sont statistiquement significatives. Pour obtenir plus de renseignements, veuillez consulter la section « Description de l’enquête ».

Fin de l'encadré 1

La violence conjugale autodéclarée recule depuis 2004

Les résultats de l’ESG de 2014 révèlent que les taux de violence conjugale autodéclarée dans les provinces canadiennes ont reculé au cours des 10 années précédentes. En 2014, environ 19,2 millions de Canadiens vivant dans les provinces avaient un conjoint ou un ex-conjoint (marié ou de fait). De ce nombre, environ 760 000 Canadiens, ou 4 %, ont déclaré avoir été victimes de violence physique ou sexuelle, ou les deux, de la part de leur conjoint au cours des cinq années précédentes. Cette proportion était considérablement inférieure à celles enregistrées dans le cadre de l’ESG de 2004 (7 %) et de 2009 (6 %) (tableau 1.1).

Une proportion légèrement plus élevée d’hommes (4,2 %) que de femmes (3,5 %) ont déclaré avoir été victimes de violence conjugale. Cela représente environ 342 000 femmes et 418 000 hommes dans l’ensemble des provinces. Par ailleurs, les taux de violence conjugale affichent des baisses semblables pour les deux sexes depuis 2004 (tableau 1.2).

Lorsqu’on les a interrogés sur les expériences qu’ils ont vécues au cours de la dernière année, 1 % des répondants ayant un conjoint ou un ex-conjoint ont déclaré avoir été victimes de violence physique ou sexuelle de la part de ce partenaire au cours des 12 derniers mois. Cette proportion était la même chez les hommes et les femmes. Comme pour les taux observés sur une période de cinq ans, les taux de violence conjugale déclarée pour les 12 mois précédant la tenue de l’enquête étaient plus faibles en 2014 qu’ils ne l’étaient en 2004 (tableau 1.3).

Selon les données de l’ESG de 2014 sur la victimisation, près de la moitié (49 %) des victimes de violence conjugale ont affirmé avoir subi de la violence une fois durant les cinq années précédant la tenue de l’enquêteNote 2. Les personnes qui ont déclaré avoir subi de 2 à 10 incidents de violence représentaient plus du tiers (35 %) des victimes de violence conjugale. Cependant, environ 1 victime sur 6 (17 %) a indiqué avoir été agressée par un conjoint actuel ou ancien à plus de 10 reprisesNote 3. Aucune différence significative n’a été enregistrée entre les victimes de sexe masculin et de sexe féminin en ce qui concerne le nombre d’incidents de violence déclarés.

La plupart des provinces ont enregistré une baisse importante de la violence conjugale autodéclarée sur une période de 10 ans

Parmi les provinces, les taux de violence conjugale autodéclarée mesurés dans le cadre de l’ESG de 2014 correspondaient généralement au taux inscrit par les provinces canadiennes (4 %). Seule Terre-Neuve-et-Labrador (2 %E,Note 4) a enregistré une proportion de victimes de violence conjugale nettement plus faible (tableau 1.4).

Depuis 2004, la plupart des provinces ont enregistré un recul important de la violence conjugale autodéclarée. L’Alberta et le Manitoba ont affiché les plus fortes diminutions des taux de violence conjugale autodéclarée au cours des 10 dernières années (baisse de 4 points de pourcentage chacune de ces provinces); venaient ensuite la Saskatchewan et la Colombie-Britannique (baisse de 3 points de pourcentage chacune) (graphique 1.1).

Graphique 1

Description du graphique 1.1

Le titre du graphique est « Graphique 1.1 Pourcentage de personnes ayant déclaré avoir été victimes de violence conjugale, selon la province, 2004 et 2014 ».
Ceci est un histogramme à barres groupées.
Ceci est un graphique à barres horizontales, donc les catégories sont sur l'axe vertical et les valeurs sont sur l'axe horizontal.
Il y a au total 11 catégories sur l'axe vertical. L'axe horizontal débute à 0 et se termine à 10 avec des mesures à tous les 2 points.
Il y a 2 séries dans ce graphique.
L'axe horizontal s'intitule « pourcentage de personnes dans une relation conjugale ayant déclaré avoir subi de la violence conjugale ».
L'axe vertical s'intitule « Province ».
Le titre de la série 1 est « 20141 ».
La valeur minimale est 2E et ceci correspond à « Terre-Neuve-et-Labrador ».
La valeur maximale est 5E et ceci correspond à « Alberta, Saskatchewan, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse et Île-du-Prince-Édouard ».
Le titre de la série 2 est « 2004 ».
La valeur minimale est 5E* et ceci correspond à « Québec, Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador ».
La valeur maximale est 9* et ceci correspond à « Alberta ».

Tableau de données du graphique 1.1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1.1 2014 et 2004 (figurant comme en-tête de colonne).
  2014Note 1 du graphique 1.1 1 2004
Total des provinces 4 7Note avec asterix du graphique 1.1 *
Colombie-Britannique 4 7Note avec asterix du graphique 1.1 *
Alberta 5 9Note avec asterix du graphique 1.1 *
Saskatchewan 5Note E: à utiliser avec prudence 8Note avec asterix du graphique 1.1 *
Manitoba 3Note E: à utiliser avec prudence 7Note avec asterix du graphique 1.1 *
Ontario 4 6Note avec asterix du graphique 1.1 *
Québec 3 5Note avec asterix du graphique 1.1 *
Nouveau-Brunswick 5 6
Nouvelle-Écosse 5 8Note avec asterix du graphique 1.1 *
Île-du-Prince-Édouard 5Note E: à utiliser avec prudence 5Note E: à utiliser avec prudence
Terre-Neuve-et-Labrador 2Note E: à utiliser avec prudence 5Note E: à utiliser avec prudenceNote avec asterix du graphique 1.1 *

Un plus grand nombre de victimes déclarent avoir subi de la violence conjugale dans une ancienne relation que dans une union actuelle

Selon les résultats de l’ESG de 2014 sur la victimisation, la violence conjugale était plus fréquente entre des ex-conjoints qu’entre des personnes actuellement mariées ou en union libre. Alors que 2 % des personnes dans une relation actuelle ont déclaré être victimes de violence conjugale, cette proportion atteignait 13 % chez les personnes séparées ou divorcées d’un conjoint marié ou de fait et étant entrées en contact avec ce dernier au cours des cinq années précédant la tenue de l’enquête. Il convient de souligner que la plupart des victimes (78 %) qui ont déclaré avoir été agressées par un ex-conjoint ont indiqué que la violence avait été infligée au moment où elles habitaient encore avec ce dernier, alors que 16 % ont déclaré avoir été victimes de violence uniquement après s’être séparées de leur partenaireNote 5.

En outre, bon nombre de victimes ont affirmé avoir subi de la violence après que leur relation avec leur ex-conjoint a pris fin. Parmi les personnes ayant été agressées par un ex-conjoint, 41 % ont déclaré avoir subi de la violence après la rupture; aucune différence significative n’a été enregistrée entre les hommes et les femmes. Parmi les personnes qui ont déclaré avoir été victimes de violence après s’être séparées de leur conjoint, près de la moitié (48 %) ont affirmé que la violence s’était produite plus de six mois après la séparationNote 6. Près de la moitié (49 %) des victimes de violence conjugale ayant affirmé avoir subi de la violence après leur rupture ont indiqué que la gravité de la violence avait augmenté après la séparation. Les hommes et les femmes étaient tout aussi susceptibles de déclarer cette escalade de violence après la rupture de leur union.

Début de l'encadré 2

Encadré 2

Violence entre partenaires amoureux

Plusieurs études sur la violence entre partenaires intimes ont révélé un certain nombre de ressemblances entre les expériences de victimisation dans les contextes de violence conjugale et de violence entre partenaires amoureux (Shorey, Cornelius et Bell, 2008). Dans le cadre de l’Enquête sociale générale (ESG) de 2014 sur la victimisation, on a posé une série de questions sur les incidents de violence entre partenaires amoureux. Ces questions ont été posées uniquement aux personnes qui ont indiqué ne pas être dans une relation conjugale, ou l’être encore, mais qui ont habité avec leur partenaire moins de cinq ans.

Les questions suivantes ont été posées aux répondants :

Au cours des cinq dernières années, est-ce qu’une personne avec qui vous étiez en couple a tenté de limiter vos contacts avec votre famille ou vos amis, vous a dit des paroles blessantes ou vous a menacé de vous faire mal ou à l’un de vos proches?

Au cours des cinq dernières années, avez-vous subi de la violence physique de la part d’une personne avec qui vous étiez en couple?

Au cours des cinq dernières années, avez-vous subi de la violence sexuelle de la part d’une personne avec qui vous étiez en couple?

Un peu moins de 1 personne sur 10 (9 %) ayant eu un partenaire amoureux au cours des cinq années précédant la tenue de l’enquête a affirmé avoir subi au moins une de ces formes de violence. La forme de violence entre partenaires amoureux la plus souvent déclarée dans le cadre de l’ESG de 2014 consistait à limiter les contacts entre la victime et sa famille ou ses amis et à proférer des insultes ou des menaces (7 % des personnes ayant eu un partenaire amoureux au cours des cinq années précédentes). Les femmes étaient plus susceptibles que les hommes de déclarer cette forme de violence (8 % par rapport à 6 %).

Parmi les personnes ayant eu un partenaire amoureux au cours des cinq années précédentes, 4 % ont déclaré avoir subi de la violence physique, les femmes (4 %) étant plus nombreuses que les hommes (3 %) à avoir mentionné cette forme de violence. Par comparaison, la violence sexuelle déclarée était moins courante (1 %) chez les personnes ayant eu un partenaire amoureux.

Les données autodéclarées recueillies dans le cadre de l’ESG de 2014 montrent que les fréquentations amoureuses sont plus courantes parmi les personnes dans la vingtaine. Les personnes de 20 à 24 ans représentaient le groupe d’âge où les fréquentations amoureuses étaient les plus courantes (20 % de l’ensemble des fréquentations amoureuses), tandis que les personnes de 25 à 29 ans correspondaient au deuxième groupe en importance à avoir déclaré ces fréquentations (16 %).

Bien que les personnes de 20 à 29 ans aient déclaré avoir un partenaire amoureux plus souvent que les personnes des autres groupes d’âge, elles n’étaient pas plus susceptibles d’être victimes de violence dans ces relations. Aucune différence statistiquement significative n’a été observée chez les groupes d’âge de moins de 49 ans pour ce qui est de la probabilité de subir de la violence de la part d’un partenaire amoureux. Les proportions de personnes ayant un partenaire amoureux qui ont déclaré cette forme de violence variaient entre 7 % et 13 % chez les groupes d’âge quinquennaux, y compris ceux de moins de 49 ans, et entre 0,4 % et 8 % chez les groupes d’âge de 49 ans et plus.

Fin de l'encadré 2

Les femmes sont plus susceptibles que les hommes d’être victimes de formes graves de violence conjugale

En 2014, bon nombre de victimes de violence conjugale ont fait état des formes de violence les plus graves, les femmes affirmant plus souvent avoir été victimes de formes graves de violence conjugale que les hommes. Le quart (25 %) des victimes dans l’ensemble ont affirmé avoir été agressées sexuellement, battues, étranglées ou menacées avec une arme à feu ou un couteau. Une proportion semblable de victimes (24 %) ont déclaré avoir reçu des coups de pied ou avoir été mordues, frappées ou frappées avec un objet. Selon les résultats de l’ESG de 2014, la forme de violence conjugale la plus souvent déclarée était le fait d’être poussé, empoigné, bousculé ou giflé (35 %), tandis que la forme la moins fréquente correspondait au fait d’être menacé d’être frappé ou de se voir lancer quelque chose (17 %). Ces proportions sont demeurées relativement stables au cours des 10 années précédentes (tableau 1.5).

Comme c’était le cas il y a 10 ans, on observait, en 2014, des écarts importants pour ce qui est de la gravité de la violence subie par les femmes et celle vécue par les hommes. En effet, les femmes étaient deux fois plus susceptibles que les hommes d’être agressées sexuellement, battues, étranglées ou menacées avec une arme à feu ou un couteau (34 % par rapport à 16 %E). À l’inverse, les hommes étaient plus de 3,5 fois plus susceptibles que les femmes d’avoir reçu des coups de pied ou d’avoir été mordus, frappés ou frappés avec un objet (35 % par rapport à 10 %) (graphique 1.2).

Graphique 1.2

Description du graphique 1.2

Le titre du graphique est « Graphique 1.2 Victimes de violence conjugale autodéclarée, selon le sexe et la forme de violence la plus grave, 2014 ».
Ceci est un histogramme à barres groupées.
Ceci est un graphique à barres horizontales, donc les catégories sont sur l'axe vertical et les valeurs sont sur l'axe horizontal.
Il y a au total 4 catégories sur l'axe vertical. L'axe horizontal débute à 0 et se termine à 45 avec des mesures à tous les 5 points.
Il y a 2 séries dans ce graphique.
L'axe horizontal s'intitule « pourcentage de victimes de violence conjugale ».
L'axe vertical s'intitule « Forme de violence la plus grave ».
Le titre de la série 1 est « Hommes ».
La valeur minimale est 16E* et ceci correspond à « Ont été agressées sexuellement, battues, étranglées ou menacées avec une arme à feu ou un couteau ».
La valeur maximale est 35* et ceci correspond à « Ont reçu des coups de pied ou ont été mordues, frappées ou frappées avec un objet ».
Le titre de la série 2 est « Femmes1 ».
La valeur minimale est 10 et ceci correspond à « Ont reçu des coups de pied ou ont été mordues, frappées ou frappées avec un objet ».
La valeur maximale est 40 et ceci correspond à « Ont été poussées, empoignées, bousculées ou giflées ».

Tableau de données du graphique 1.2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1.2 Hommes et Femmes (figurant comme en-tête de colonne).
  Hommes FemmesNote 1 du graphique 1.2 1
Ont été menacées d'être frappées ou on leur a lancé quelque chose 18 16
Ont été poussées, empoignées, bousculées ou giflées 31Note avec asterix du graphique 1.2 * 40
Ont reçu des coups de pied ou ont été mordues, frappées ou frappées avec un objet 35Note avec asterix du graphique 1.2 * 10
Ont été agressées sexuellement, battues, étranglées ou menacées avec une arme à feu ou un couteau 16Note E: à utiliser avec prudenceNote avec asterix du graphique 1.2 * 34

Début de l'encadré 3

Encadré 3

Modifications apportées à la manière dont l’Enquête sociale générale mesure les agressions sexuelles

Au cours des dernières années, on a assisté à une évolution du discours au sujet de l’agression sexuelle, soulignant le fait que d’autres moyens que la force physique peuvent être employés pour commettre une agression sexuelle (Belknap et Sharma, 2014). Les agressions sexuelles peuvent prendre de nombreuses formes, notamment les situations où une victime est incapable de consentir à l’activité sexuelle parce qu’elle est manipulée, droguée ou forcée d’une manière quelconque. En 2014, une nouvelle question a été ajoutée à l’Enquête sociale générale (ESG) sur la victimisation où l’on demandait précisément aux victimes si elles avaient été forcées de se livrer à une activité sexuelle par ces moyens autres que physiques.

Les résultats de l’ESG de 2014 montrent que l’agression sexuelle entre conjoints par des moyens autres que la force physique est courante chez les personnes ayant déclaré une agression sexuelle perpétrée par un conjoint actuel ou ancien. Ainsi, parmi les victimes de violence conjugale, 7 % ont déclaré avoir été victimes d’agression sexuelle entre conjoints. De ce nombre, plus de la moitié (59 %) ont déclaré s’être livrées à une activité sexuelle sans consentement parce qu’elles avaient été manipulées, droguées ou forcées d’une manière quelconque, parfois en combinaison avec l’agression sexuelle au moyen de la force physique. Parmi les victimes qui ont signalé une agression sexuelle résultant du fait d’avoir été manipulées, droguées ou forcées d’une manière quelconque, 74 % ont affirmé avoir subi cette forme d’agression sexuelle en plus d’une agression sexuelle au moyen de la force physique.

Fin de l'encadré 3

Quatre femmes victimes de violence conjugale sur 10 ont déclaré des blessures corporelles

Les résultats de l’ESG de 2014 montrent qu’un peu moins du tiers (31 %) des victimes de violence conjugale dans les provinces ont déclaré avoir été blessées physiquement, par exemple en ayant des ecchymoses, des coupures ou des os brisés au cours des cinq années précédentes. Dans l’ensemble, cette proportion est demeurée stable au cours des 10 dernières années.

Les femmes étaient proportionnellement plus nombreuses que les hommes à avoir déclaré des blessures corporelles en 2014. Selon les données de l’ESG de 2014, 4 femmes sur 10 (40 %) ayant déclaré avoir été victimes de violence conjugale au cours des cinq années précédentes ont indiqué avoir été blessées physiquement. Parmi les hommes victimes de violence conjugale, un peu moins du quart (24 %) ont déclaré avoir subi des blessures. Ces proportions sont demeurées inchangées par rapport à il y a 10 ans.

Les ecchymoses étaient la blessure la plus souvent déclarée par les victimes de violence conjugale, ayant été mentionnées par 82 % des personnes qui ont subi des blessures. Ce type de blessure était très courant chez les victimes de sexe féminin (92 % des femmes ayant déclaré des blessures) et était également fréquent chez les victimes de sexe masculin (69 %).

La moitié (51 %) des victimes de violence conjugale qui ont été blessées ont déclaré des blessures telles que des coupures, des égratignures et des brûluresNote 7. Les hommes (76 %) étaient plus susceptibles que les femmes (33 %) de faire état de ces blessures. Des proportions plus faibles de victimes ont signalé des blessures telles que des os brisés ou des blessures internes (9 %E). L’hospitalisation était requise pour 16 % des victimes de violence conjugale qui ont indiqué des blessuresNote 8.

Les femmes victimes de violence conjugale sont plus susceptibles de subir des effets à long terme semblables à ceux du TSPT

Dans les provinces, la plupart des victimes de violence conjugale ont mentionné avoir subi des conséquences psychologiques de la violence. La réaction émotionnelle la plus souvent déclarée par les victimes de violence conjugale était le bouleversement, la confusion ou la frustration (37 %). Bon nombre de victimes ont également affirmé s’être senties en colère (30 %), blessées ou déçues (22 %), déprimées (18 %), craintives (17 %) et sous le choc (17 %)Note 9.

Une autre conséquence importante de la violence conjugale est la perturbation de la vie de la victime. Un peu plus du tiers (34 %) des personnes ayant déclaré avoir été blessées en raison de la violence conjugaleNote 10 au cours des cinq années précédant la tenue de l’enquête ont affirmé avoir dû suspendre temporairement leurs activités habituelles comme le travail ou les études en raison de la violence subie. Les femmes étaient plus susceptibles que les hommes d’affirmer avoir suspendu temporairement leurs activités habituelles (41 % par rapport à 25 %E).

Les résultats de l’ESG de 2014 indiquent que les effets psychologiques correspondant aux lignes directrices de l’outil PC-PTSD (dépistage du trouble de stress post-traumatique [TSPT] en soins primaires) sont relativement courants chez les victimes de violence conjugale dans les provinces (voir l’encadré 4). Environ 16 % des victimes de violence conjugale ont mentionné au moins trois des effets à long terme soulignés dans le PC-PTSD, les victimes de sexe féminin (22 %) étant plus susceptibles de déclarer ces effets que les victimes de sexe masculin (9 %E)Note 11.

Les victimes qui ont déclaré avoir subi les formes de violence conjugale les plus graves — c’est-à-dire le fait de subir une agression sexuelle, d’être battu, étranglé ou menacé avec une arme à feu ou un couteau — ont souvent mentionné au moins trois des effets psychologiques associés au TSPT (32 %). De plus, des effets associés au TSPT ont été signalés plus souvent par les victimes de violence conjugale qui ont déclaré avoir subi plusieurs incidents de violence que par celles qui ont mentionné avoir été victimes de violence une seule fois. Ces effets ont été signalés par 36 % des victimes qui ont indiqué avoir subi de la violence conjugale à plus de 10 reprises et par 19 %E des victimes qui ont indiqué avoir subi de 2 à 10 incidents de violence, comparativement à la proportion de 4 %E des victimes qui ont indiqué avoir subi un seul incident de violence conjugale.

Début de l'encadré 4

Encadré 4

La violence conjugale et le trouble de stress post-traumatique

Dans le cadre de l’Enquête sociale générale (ESG) de 2014 sur la victimisation, on interrogeait pour la première fois les victimes de violence conjugale sur les effets à long terme occasionnés par leur victimisation. Certaines études réalisées à ce jour ont révélé que les victimes de violence peuvent éprouver les symptômes du trouble de stress post-traumatique (TSPT) — qui peut toucher les personnes ayant subi un traumatisme physique ou psychologique, ou les deux, et qui est caractérisé par un sentiment de détachement, par le fait d’être constamment sur ses gardes et par des cauchemars et des comportements d’évitement. Des études menées auprès de personnes présentant ce trouble ont montré que le TSPT est associé à des problèmes de santé physique, à une diminution de la qualité de vie et à un taux de mortalité accru (Prins et autres, 2003). Ailleurs, les recherches semblent indiquer que l’on diagnostique souvent ce trouble chez les victimes de violence conjugale (Jones, Hughes et Unterstaller, 2001; Dutton et autres, 2006).

On a demandé aux victimes si elles avaient présenté les symptômes décrits ci-dessous en raison de leur victimisation.

Durant le mois passé :

  1. Avez-vous eu des cauchemars à ce sujet ou vous y avez pensé même si vous ne le vouliez pas?
  2. Avez-vous essayé de ne pas y penser et vous avez tout fait pour éviter les situations qui vous y font penser?
  3. Étiez-vous sur vos gardes et attentif ou vous sursautiez facilement?
  4. Vous sentiez-vous engourdi, ou détaché des autres, des activités ou de ce qui vous entoure?

Ces nouvelles questions sont tirées de l’outil PC-PTSD (dépistage du TSPT en soins primaires), qui consiste en un outil d’évaluation de première ligne utilisé pour déterminer qui sont les personnes qui devraient suivre un traitement psychologique et psychiatrique en raison de ce trouble (Prins et autres, 2003). L’outil a été conçu pour évaluer si une personne présente les principaux effets associés aux symptômes clés du TSPT, soit des souvenirs persistants, l’engourdissement, l’évitement et l’hyperexcitation. Si une personne répond « oui » à trois des quatre questions, on peut soupçonner la présence d’un TSPT. Il est essentiel de souligner que le PC-PTSD n’est pas un outil de diagnostic et qu’un TSPT soupçonné n’a pas la valeur d’un diagnostic. Dans un contexte clinique, un résultat positif au questionnaire PC-PTSD indiquerait que le patient doit faire l’objet d’une évaluation plus approfondie et recevoir potentiellement un diagnostic.

Fin de l'encadré 4

Moins de 1 victime de violence conjugale sur 5 signale la violence à la police

Les résultats de l’ESG de 2014 révèlent qu’un peu moins de 1 victime de violence conjugale sur 5 (19 %) a elle-même signalé sa victimisation à la police. Une minorité de répondants (10 %) ont déclaré que la violence avait été portée à l’attention de la police d’une autre manière. Pour la majorité des victimes de violence conjugale, la police n’a pas été informée de l’incident de violence (70 %). Les victimes de sexe masculin étaient plus susceptibles d’indiquer que la violence conjugale n’a pas été portée à l’attention de la police (76 %) que les victimes de sexe féminin (64 %). La proportion d’incidents de violence conjugale portés à l’attention de la police n’a pas changé de manière significative par rapport à il y a 10 ans (tableau 1.6).

Parmi les victimes de violence infligée par un conjoint actuel qui n’ont pas signalé l’incident à la police, la raison la plus souvent invoquée pour ne pas avoir signalé la violence était parce qu’elles croyaient qu’il s’agissait d’une affaire privée ou personnelle (35 % des victimes). Cette raison était aussi répandue chez les femmes que chez les hommes. En outre, 28 % jugeaient que le crime n’était pas assez important pour être signalé. Les hommes étaient deux fois plus susceptibles que les femmes de donner cette raison comme principale justification pour ne pas avoir communiqué avec la police (34 % par rapport à 17 %E). Les autres victimes (12 %E) qui n’ont pas signalé l’incident de violence à la police croyaient qu’il n’y avait aucune intention malveillanteNote 12. Les personnes ayant subi de la violence aux mains d’un ex-conjoint ont aussi indiqué ne pas avoir signalé l’incident parce qu’elles considéraient qu’il s’agissait d’une affaire privée ou personnelle (29 %) ou parce qu’elles ne considéraient pas l’incident comme assez important pour le signaler à la police (18 %E)Note 13.

La plupart des victimes de violence conjugale communiquent avec la police pour obtenir une protection ou par devoir

Parmi les victimes qui ont signalé l’incident de violence à la police, la raison la plus courante de l’avoir fait était pour mettre fin à la violence et recevoir une protection (raison fournie par 82 % des personnes ayant signalé l’incident à la police). La grande majorité (90 %) des femmes victimes de violence conjugale ayant signalé l’incident à la police et près des trois quarts (72 %) des hommes victimes ayant signalé l’incident à la police ont donné cette raison. Le sens du devoir était la deuxième raison la plus souvent invoquée par les victimes pour avoir signalé l’incident à la police (61 %), les proportions étant similaires chez les victimes de sexe masculin et de sexe fémininNote 14.

Un peu moins du tiers (30 %) des victimes qui ont signalé l’incident de violence conjugale à la police ont affirmé l’avoir fait sur la recommandation d’une autre personne. La volonté que leur conjoint ou ex-conjoint soit arrêté ou puni était la raison fournie par 28 % des personnes qui ont signalé l’incident de violence conjugale à la policeNote 15.

Les deux tiers des victimes de violence conjugale qui ont communiqué avec la police étaient satisfaites de l’intervention policière

Les deux tiers des victimes de violence conjugale pour lesquelles la violence a été signalée à la police étaient satisfaites de la manière dont la police avait géré la situation, selon les données de l’ESG de 2014. Un niveau de satisfaction très élevé envers le travail de la police a été déclaré par 37 % des victimes, particulièrement les femmes (48 % par rapport à 25 %E chez les hommes). En outre, 28 % des victimes ont affirmé avoir été plutôt satisfaites des mesures prises par la police. Les autres victimes ont déclaré avoir été plutôt insatisfaites (15 %E) ou très insatisfaites (17 %E) de l’intervention policièreNote 16. Les hommes étaient plus susceptibles que les femmes d’affirmer être très insatisfaits de la manière dont la police avait géré la situation (25 %E par rapport à 11 %E). Dans l’ensemble, le niveau de satisfaction envers l’intervention policière enregistré lors des cycles précédents de l’ESG sur la victimisation est demeuré stable au cours des 10 dernières années (graphique 1.3).

Graphique 1-3

Description du graphique 1.3

Le titre du graphique est « Graphique 1.3 Niveau de satisfaction des victimes de violence conjugale autodéclarée à l'égard de l'intervention policière, 2014 ».
Ceci est un graphique à colonnes groupées.
Il y a au total 4 catégories sur l'axe horizontal. L'axe vertical débute à 0 et se termine à 45 avec des mesures à tous les 5 points.
Il y a 1 séries dans ce graphique.
L'axe vertical s'intitule « pourcentage de victimes ayant déclaré une intervention policière ».
L'axe horizontal s'intitule « Niveau de satisfaction ».
La valeur minimale est 15E et ceci correspond à « Plutôt insatisfaites ».
La valeur maximale est 37 et ceci correspond à « Très satisfaites ».

Tableau de données du graphique 1.3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1.3 pourcentage de victimes ayant déclaré une intervention policière (figurant comme en-tête de colonne).
  pourcentage de victimes ayant déclaré une intervention policière
Très satisfaites 37
Plutôt satisfaites 28
Plutôt insatisfaites 15Note E: à utiliser avec prudence
Très insatisfaites 17Note E: à utiliser avec prudence

Une femme victime de violence conjugale sur cinq obtient une ordonnance de restriction

La majorité des victimes d’actes de violence conjugale signalés à la police ont indiqué qu’aucune accusation n’a été portée contre leur conjoint ou ex-conjoint (71 %). Une plus petite proportion de victimes de violence conjugale ont indiqué avoir elles-mêmes été inculpées par la police (13 %E)Note 17.

Les victimes de violence conjugale peuvent obtenir une ordonnance de restriction ou une ordonnance préventive en guise de protection contre un conjoint ou un ex-conjoint violent. Ces ordonnances peuvent être prononcées par des tribunaux de juridiction criminelle, civils ou de la famille et assurent la sécurité en limitant les contacts et la communication entre un agresseur et sa victime ainsi qu’avec les personnes sous la responsabilité de la victime.

Selon les données de l’ESG de 2014, 11 % des victimes de violence conjugale ont déclaré qu’une ordonnance de restriction ou une ordonnance préventive avait déjà été prononcée contre leur conjoint actuel ou leur ex-conjoint, soit une proportion semblable à celle enregistrée en 2009 (10 %)Note 18,Note 19. Les données de 2014 montrent que les femmes étaient près de quatre fois plus susceptibles que les hommes d’affirmer qu’une ordonnance de restriction avait été prononcée contre leur conjoint actuel ou leur ex-conjoint (19 % par rapport à 5 %E). Ces résultats n’ont pas changé de manière significative par rapport à 2009.

La forme de violence subie par les victimes de violence conjugale avait une incidence sur l’obtention ou non d’une ordonnance de restriction, selon les résultats de l’ESG de 2014. Le quart (25 %) des victimes ayant affirmé avoir subi les formes de violence les plus graves — les victimes qui ont été battues, étranglées ou menacées avec une arme à feu ou un couteau, ou encore qui ont été incitées à se livrer à une activité sexuelle par la manipulation ou la force — ont déclaré avoir obtenu une ordonnance contre leur agresseur. Parmi les victimes ayant déclaré des formes de violence moins graves, de plus faibles proportions ont affirmé avoir obtenu une ordonnance de restrictionNote 20,Note 21.

Les données de l’ESG de 2014 révèlent que les victimes de violence conjugale ayant subi des blessures étaient plus susceptibles d’avoir obtenu une ordonnance de restriction contre leur agresseur. Près du quart (23 %) des victimes qui ont déclaré avoir subi des blessures ont obtenu une ordonnance de restriction, comparativement à 6 %E des victimes qui ont obtenu une ordonnance malgré le fait qu’elles n’aient pas été blessées.

Un peu plus du tiers des victimes de violence conjugale utilisent les systèmes de soutien officiels

Outre le soutien et la protection offerts aux victimes par les services policiers et les tribunaux, les victimes de violence conjugale peuvent se tourner vers d’autres services officiels qui existent dans leur collectivité pour venir en aide aux victimes. Ces services comprennent les centres de crise ou les lignes d’écoute téléphonique, les refuges et les maisons d’hébergement, les conseillers et les travailleurs sociaux. Selon les données de l’ESG de 2014, 36 % des victimes de violence conjugale ont utilisé de tels services ou ont communiqué avec eux. Cette proportion était supérieure à celle enregistrée dans le cadre de l’ESG de 2009, qui s’établissait à 28 %. En 2014, les victimes de sexe féminin étaient plus susceptibles de déclarer utiliser ces services que leurs homologues de sexe masculin (56 % par rapport à 20 %).

Les types de services officiels aux victimes que les victimes de violence conjugale ont le plus souvent déclaré utiliser étaient ceux d’un conseiller, d’un psychologue ou d’un travailleur social (32 %). Les femmes étaient beaucoup plus susceptibles que les hommes de déclarer avoir rencontré ces professionnels (49 % par rapport à 17 %); venaient ensuite les centres de crise ou les lignes d’écoute téléphonique, les services aux victimes ou les programmes d’aide aux témoins ainsi que les centres ou les groupes de soutien pour femmes, hommes ou personnes âgées (7 % chacun) (graphique 1.4).

Graphique 1-4

Description du graphique 1.4

Le titre du graphique est « Graphique 1.4 Sources de soutien officielles utilisées par les victimes de violence conjugale autodéclarée, selon le sexe, 2014 ».
Ceci est un histogramme à barres groupées.
Ceci est un graphique à barres horizontales, donc les catégories sont sur l'axe vertical et les valeurs sont sur l'axe horizontal.
Il y a au total 6 catégories sur l'axe vertical. L'axe horizontal débute à 0 et se termine à 60 avec des mesures à tous les 10 points.
Il y a 2 séries dans ce graphique.
L'axe horizontal s'intitule « pourcentage de victimes de violence conjugale ».
L'axe vertical s'intitule « Sources de soutien officielles ».
Le titre de la série 1 est « Hommes ».
La valeur minimale est 2E* et ceci correspond à « Centre, groupe de soutien pour femmes, hommes ou personnes âgées ».
La valeur maximale est 17* et ceci correspond à « Conseiller, psychologue, travailleur social ».
Le titre de la série 2 est « Femmes1 ».
La valeur minimale est 6E et ceci correspond à « Collectivité, famille, centre culturel et Foyer de transition, refuge ».
La valeur maximale est 49 et ceci correspond à « Conseiller, psychologue, travailleur social ».

Tableau de données du graphique 1.4
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1.4 Hommes et Femmes (figurant comme en-tête de colonne).
  Hommes FemmesNote 1 du graphique 1.4 1
Collectivité, famille, centre culturel Note F: trop peu fiable pour être publié 6Note E: à utiliser avec prudence
Foyer de transition, refuge Note F: trop peu fiable pour être publié 6Note E: à utiliser avec prudence
Centre, groupe de soutien pour femmes, hommes ou personnes âgées 2Note E: à utiliser avec prudenceNote * 12Note E: à utiliser avec prudence
Services aux victimes, aide aux témoins Note F: trop peu fiable pour être publié 13
Centre de crise, ligne d'écoute téléphonique 3Note E: à utiliser avec prudenceNote * 13
Conseiller, psychologue, travailleur social 17Note avec asterix du graphique 1.4 * 49

La plupart des victimes de violence conjugale parlent de la violence subie à des membres de leur famille et à des amis

En plus de signaler la violence à la police ou de chercher de l’aide auprès d’organismes de services aux victimes officiels, bon nombre de victimes se sont confiées à une ou plusieurs sources informelles de soutien (68 %). Les sources informelles comprennent les membres de la famille et les amis, ainsi que les professionnels de la santé, les avocats et autres.

La source de soutien informel la plus souvent déclarée par les victimes de violence conjugale consistait à se confier à un membre de la famille (55 %). Les femmes étaient particulièrement susceptibles de parler de la violence à un membre de leur famille (66 %), bien que cette source de soutien informel soit aussi l’une des plus couramment utilisées par les hommes (46 %). Les victimes de violence conjugale ont également déclaré s’être confiées à des amis et à des voisins (49 %), une autre source de soutien informel plus souvent utilisée par les femmes (61 %) que par les hommes (40 %).

Les femmes étaient aussi beaucoup plus susceptibles que les hommes d’affirmer avoir parlé de la situation de violence conjugale à un médecin ou à une infirmière (27 % par rapport à 10 %E). On n’observe aucune différence statistiquement significative entre les femmes et les hommes qui se sont confiés à des collègues (26 % des femmes et 20 % des hommes), à des avocats (18 % des femmes et 14 % des hommes) et à des prêtres ou à des pasteurs (8 %E des femmes et 7 %E des hommes).

Début de l'encadré 5

Encadré 5

Mauvais traitements infligés aux enfants et violence conjugale

Les recherches actuelles sur le cycle de vie de la violence familiale et conjugale montrent qu’il existe un lien étroit entre les mauvais traitements infligés durant l’enfance et la violence conjugale à l’âge adulte (Gilbert et autres, 2009; Spatz Widom, Czaja et Dutton, 2014). Pour la première fois en 2014, dans le cadre de l’Enquête sociale générale (ESG), on interrogeait les répondants au sujet des mauvais traitements qu’ils ont subis durant leur enfance, tant physiques que sexuels. On a recueilli des renseignements détaillés sur la forme de violence subie avant l’âge de 15 ans de la part d’un adulte, et la fréquence des mauvais traitements, ainsi que de l’information sur la relation entre l’enfant et son agresseur. En plus de l’information autodéclarée sur la violence conjugale, ces nouvelles questions mettent en lumière les liens possibles entre les mauvais traitements infligés durant l’enfance et la victimisation à l’âge adulte.

Les résultats de l’ESG de 2014 révèlent qu’il pourrait y avoir un lien entre la violence durant l’enfance et la violence conjugale à l’âge adulte. Un plus grand nombre de personnes ayant déclaré avoir subi de la violence conjugale ont affirmé avoir été victimes de sévices physiques ou sexuels, ou les deux, durant leur enfance, comparativement à celles n’ayant pas déclaré de violence conjugale. Près de la moitié (48 %) des victimes de violence conjugale ont affirmé avoir subi des sévices physiques ou sexuels, ou les deux, durant l’enfance. Par comparaison, moins du tiers (32 %) des personnes se trouvant dans une relation conjugale sans violence ont affirmé avoir été victimisées pendant l’enfance. Les hommes et les femmes victimes de violence conjugale ont enregistré des taux semblables de victimisation durant l’enfance (voir le graphique de l’encadré 5).

Graphique de l'encadré 5

Description du graphique de l'encadré 5 de l'encadré 5

Le titre du graphique est « Graphique de l'encadré 5 Victimes de violence conjugale autodéclarée selon les antécédents de violence physique et sexuelle durant l'enfance, 2014 ».
Ceci est un graphique à colonnes groupées.
Il y a au total 2 catégories sur l'axe horizontal. L'axe vertical débute à 0 et se termine à 70 avec des mesures à tous les 10 points.
Il y a 2 séries dans ce graphique.
L'axe vertical s'intitule « pourcentage de victimes de violence conjugale ».
L'axe horizontal s'intitule « Abus ».
Le titre de la série 1 est « Ayant déclaré de la violence conjugale1 ».
La valeur minimale est 47 et ceci correspond à « N'ayant pas subi de violence physique ou sexuelle durant l'enfance ».
La valeur maximale est 48 et ceci correspond à « Ayant subi de la violence physique ou sexuelle, ou les deux, durant l'enfance ».
Le titre de la série 2 est « N'ayant pas déclaré de violence conjugale ».
La valeur minimale est 32* et ceci correspond à « Ayant subi de la violence physique ou sexuelle, ou les deux, durant l'enfance ».
La valeur maximale est 65* et ceci correspond à « N'ayant pas subi de violence physique ou sexuelle durant l'enfance ».

Tableau de données du graphique de l'encadré 5
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique de l'encadré 5 Ayant déclaré de violence conjugale et N'ayant pas déclaré de violence conjugale (figurant comme en-tête de colonne).
  Ayant déclaré de violence conjugaleNote 1 du graphique 1.5 de l'encadré 1 N'ayant pas déclaré de violence conjugale
Ayant subi de la violence physique ou sexuelle, ou les deux, durant l'enfance 48 32Note avec asterix du graphique 1.5 de l'encadré *
N'ayant pas subi de violence physique ou sexuelle durant l'enfance 47 65Note avec asterix du graphique 1.5 de l'encadré *

Parmi les personnes ayant un conjoint ou un ex-conjoint (marié ou de fait), celles qui ont affirmé avoir subi de la violence physique de la part d’un adulte avant l’âge de 15 ans étaient deux fois plus susceptibles de déclarer avoir été victimes de violence conjugale au cours de la période de cinq ans précédant la tenue de l’enquête, comparativement aux personnes n’ayant pas été victimisées durant l’enfance. Parmi les personnes ayant subi des sévices physiques durant l’enfance, 6 % ont déclaré avoir été victimes de violence de la part d’un conjoint actuel ou ancien au cours des cinq années précédentes, par rapport à 3 % des personnes n’ayant pas déclaré de sévices physiques durant l’enfance.

Parmi les répondants ayant un conjoint ou un ex-conjoint (marié ou de fait), ceux qui ont été victimes de sévices sexuels durant l’enfance ont plus souvent affirmé avoir subi de la violence conjugale à l’âge adulte. Parmi les personnes ayant subi des sévices sexuels avant l’âge de 15 ans, 7 % ont déclaré avoir été victimes de violence conjugale à l’âge adulte, comparativement à 4 % des personnes n’ayant pas déclaré cette forme de mauvais traitements durant l’enfance.

La prévalence de la violence conjugale la plus élevée a été observée chez les personnes ayant subi à la fois des sévices physiques et sexuels durant l’enfance. Les données de l’ESG de 2014 révèlent que, parmi les personnes ayant un conjoint ou un ex-conjoint, celles qui ont indiqué avoir subi à la fois des sévices physiques et sexuels durant l’enfance étaient plus de deux fois plus susceptibles de signaler un incident de violence conjugale (8 %) que les personnes qui n’ont subi aucune de ces formes de violence durant l’enfance (3 %).

Des antécédents de violence au domicile familial étaient fréquents chez les personnes qui ont déclaré avoir été victimes de violence conjugale. En effet, plus de 1 personne sur 5 (21 %) qui a été victime de violence conjugale au cours des cinq années précédentes a affirmé avoir été témoin d’actes violents commis par un parent, un beau-père ou une belle-mère ou un tuteur durant l’enfance. Cette proportion est considérablement plus élevée que celle de 11 % observée chez les personnes qui se trouvaient dans une relation conjugale sans violence et qui ont été témoins de cette forme de violence durant l’enfanceNote 22.

Parmi les personnes qui ont été témoins de violence durant l’enfance et qui avaient un conjoint ou un ex-conjoint (marié ou de fait), 7 % ont déclaré avoir subi de la violence conjugale dans leurs relations à l’âge adulte. Par comparaison, parmi les personnes qui n’ont pas été témoins de violence à leur domicile familial, 3 % ont affirmé avoir été victimes de violence de la part d’un conjoint.

Selon les données de l’ESG de 2014, bon nombre de personnes qui avaient été victimes violence conjugale au cours des cinq années précédentes et qui avaient des enfants de moins de 15 ans à la maison ont affirmé que ces derniers avaient été témoins des actes de violenceNote 23. Plus de la moitié (51 %) des victimes ayant des enfants à la maison ont affirmé croire que les enfants avaient été témoins de la violence conjugale, les proportions étant similaires chez les victimes de sexe féminin et de sexe masculin. On a communiqué avec les services de protection de l’enfance dans près du tiers (31 %) des situations où un enfant avait été témoin de violence conjugale.

Fin de l'encadré 5

La violence conjugale chez les personnes qui se sont dites gaies, lesbiennes ou bisexuelles affiche un recul

Les résultats de l’ESG de 2014 montrent que les personnes qui se sont dites gaies, lesbiennes ou bisexuelles étaient deux fois plus susceptibles que les personnes hétérosexuelles de déclarer avoir été victimes de violence conjugale au cours des cinq années précédentes (8 %E par rapport à 4 %)Note 24. Cet écart était particulièrement marqué chez les femmes lesbiennes ou bisexuelles comparativement aux femmes hétérosexuelles (11 %E par rapport à 3 %)Note 25.

La proportion de personnes qui se sont dites gaies, lesbiennes ou bisexuelles et qui ont déclaré avoir été victimes de violence conjugale en 2014 était beaucoup plus faible que celle enregistrée en 2004Note 26. En 2004, 21 %E des personnes qui ont déclaré être homosexuelles ont affirmé avoir été victimes de violence conjugale au cours des cinq années précédentes, une proportion près de trois fois plus élevée que celle enregistrée en 2014. Chez les femmes qui se sont dites lesbiennes ou bisexuelles, la proportion de celles ayant déclaré des actes de violence conjugale est passée de 26 %E en 2004 à 11 %E en 2014Note 27.

Les membres de minorités visibles et les immigrants affichent des taux de violence conjugale légèrement plus faibles

Les personnes qui ont déclaré appartenir à une minorité visibleNote 28 étaient moins susceptibles d’affirmer avoir subi de la violence conjugale que les autres. Selon les résultats de l’ESG de 2014, 3 % des personnes qui se sont identifiées comme membres d’une minorité visible ont affirmé avoir été victimes de violence conjugale, comparativement à 4 % des autres répondants.

Le taux de violence conjugale autodéclarée observé chez les personnes qui ont mentionné appartenir à une minorité visible n’a affiché aucune différence statistiquement significative entre 2004 et 2014. En revanche, parmi les personnes qui n’étaient pas membres d’une minorité visible, le taux de violence conjugale autodéclarée est passé de 7 % en 2004 à 4 % en 2014.

Les immigrants étaient moins susceptibles que les non-immigrantsNote 29,Note 30 de déclarer avoir subi de la violence conjugale au cours des cinq années précédant la tenue de l’enquête. Environ 3 % des immigrants ont déclaré avoir été victimes de violence de la part d’un conjoint marié ou de fait actuel ou ancien, comparativement à 4 % des non-immigrants. Les deux groupes ont enregistré une baisse statistiquement significative du taux de violence conjugale autodéclarée depuis 2004. Parmi les immigrants, la proportion de ceux ayant déclaré avoir subi de la violence conjugale a diminué de 1 point de pourcentage par rapport à 4 % en 2004. Chez les personnes nées au Canada, le taux de violence conjugale a reculé de manière plus prononcée, en baisse de 3 points de pourcentage par rapport à 7 % en 2004.

L’âge, l’état matrimonial et les limitations d’activités sont liés à la violence conjugale

En plus de recueillir des renseignements sur les incidents de violence conjugale que les personnes ont vécus au cours des cinq années précédentes, l’ESG comporte des questions sur la violence conjugale subie par les répondants durant les 12 derniers mois. Le fait d’examiner cette courte période nous renseigne sur certaines caractéristiques démographiques qui peuvent évoluer au fil du temps — comme l’état matrimonial, l’état de santé physique et mentale, l’âge, le revenu et les études — ainsi que sur leur lien avec la violence conjugale.

Les résultats de l’ESG de 2014 sur la victimisation révèlent que la violence conjugale était généralement similaire parmi les groupes d’âge, environ 1 %E des personnes dans la plupart des groupes d’âge ayant déclaré une situation de violence conjugaleNote 31. Le taux était légèrement plus faible chez les personnes de 55 ans et plus, moins de 1 %E ayant déclaré de la violence. Les taux de violence conjugale autodéclarée sont stables pour la plupart des groupes d’âge depuis 2004. Seules les personnes de 25 à 34 ans enregistrent une baisse significative depuis 2004, alors que le taux était deux fois plus élevé que celui enregistré en 2014.

Conformément aux cycles précédents de l’ESG, en 2014, les personnes vivant en union libre étaient plus susceptibles d’avoir été victimes de violence conjugale au cours des 12 derniers mois que les personnes mariées (2 %E par rapport à 1 %). Cependant, cet écart s’est rétréci par rapport à il y a 10 ans. En 2004, 3 % des personnes vivant en union libre ont été victimes de violence conjugale, comparativement à 1 % des personnes mariées (tableau 1.7).

Cette diminution de l’écart entre les taux de violence conjugale observés chez les personnes vivant en union libre et ceux observés chez les personnes mariées pourrait être attribuable à l’évolution du profil de l’état matrimonial au Canada. Selon les données du Recensement de la population du Canada de 2011, les proportions de personnes vivant en union libre, par rapport aux personnes mariées, ont continué de croître pour tous les groupes d’âge, sauf les personnes de 20 à 25 ans, et particulièrement chez celles approchant la fin de la quarantaine ou plus âgées (Milan, 2013). Comme l’âge moyen des personnes vivant en union libre augmente, cette situation pourrait entraîner une diminution correspondante de la violence conjugale chez ces couples, car la prévalence de la violence conjugale diminue avec l’âge.

La présence d’une limitation d’activités, comme un problème de santé physique ou mentale, était également liée à la violence conjugale. Selon les résultats de l’ESG de 2014, les personnes ayant déclaré avoir une limitation physique ou un problème de santé mentale ont plus souvent déclaré avoir été victimes de violence conjugale au cours des 12 derniers mois que celles ne présentant aucune limitation (2 % par rapport à 1 %). Pratiquement aucune différence n’a été observée entre les hommes et les femmes en ce qui a trait aux limitations d’activités et à la violence conjugale.

Les facteurs comme le revenu personnel ou le revenu du ménage, le niveau de scolarité et le fait de vivre dans une région métropolitaine de recensement ne semblaient pas être liés au fait d’être victime de violence conjugale. Ces résultats concordent avec ceux de 2004. La diminution globale de la violence conjugale parmi les Canadiens vivant dans les provinces entre 2004 et 2014 était répartie de façon relativement égale selon le revenu, les études et la densité de la population dans la région habitée.

Incidents de violence conjugale chez les Autochtones

Les Autochtones du Canada sont constamment surreprésentés parmi les victimes de nombreux types de crimes (Brennan, 2011b; Perreault, 2011). Les résultats de l’ESG de 2014 montrent que les Autochtones dans les provinces étaient environ deux fois plus susceptibles que les non-Autochtones de subir de la victimisation avec violence ou de la victimisation des ménagesNote 32 (Perreault, 2015). Par le passé, des études sur la violence conjugale autodéclarée ont fait ressortir que les Autochtones étaient particulièrement vulnérables à cette forme de violence (Mihorean, 2005; Brennan, 2011a).

Les données de l’ESG de 2014 indiquent que les personnes ayant déclaré être Autochtones étaient plus de deux fois plus susceptibles que les non-Autochtones d’affirmer avoir été victimes de violence conjugale au cours des cinq années précédant la tenue de l’enquête (9 %E par rapport à 4 %). Plus particulièrement, les femmes autochtones étaient plus susceptibles d’être victimes de violence de la part d’un conjoint actuel ou ancien que les femmes non autochtones (10 %E par rapport à 3 %). Lorsque l’on compare les taux de violence conjugale chez les hommes autochtones à ceux des hommes non autochtones, on n’observe aucune différence significative.

Le taux de violence conjugale autodéclarée par la population non autochtone est passé de 6 % en 2009 à 4 % en 2014, alors que le taux enregistré par la population autochtone n’a pas changé de manière significative entre 2009 (10 %) et 2014 (9 %E)Note 33,Note 34 (graphique 1.5).

Graphique 1.5

Description du graphique 1.5

Le titre du graphique est « Graphique 1.5 Victimes autochtones et non autochtones de violence conjugale autodéclarée, 2009 et 2014 ».
Ceci est un graphique à colonnes groupées.
Il y a au total 2 catégories sur l'axe horizontal. L'axe vertical débute à 0 et se termine à 12 avec des mesures à tous les 2 points.
Il y a 2 séries dans ce graphique.
L'axe vertical s'intitule « pourcentage ».
Les unités de l'axe horizontal sont des années de 2009 et 2014.
Le titre de la série 1 est « Autochtones ».
La valeur minimale est 9E* survenue en 2014.
La valeur maximale est 10* survenue en 2009.
Le titre de la série 2 est « Non-Autochtones1 ».
La valeur minimale est 4 survenue en 2014.
La valeur maximale est 6 survenue en 2009.

Tableau de données du graphique 1.5
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1.5 Autochtones et Non-Autochtones (figurant comme en-tête de colonne).
  Autochtones Non-AutochtonesNote 1 du graphique 1.5 1
2009 10Note avec asterix du graphique 1.5 * 6
2010 9Note E: à utiliser avec prudenceNote avec asterix du graphique 1.5 * 4

Les Autochtones subissent les formes de violence conjugale les plus graves

La gravité de la violence conjugale subie par les victimes autochtones diffère de celle déclarée par les victimes non autochtones. Les victimes autochtones étaient plus susceptibles que les victimes non autochtones de subir les formes de violence conjugale les plus graves. En effet, parmi les victimes autochtones de violence conjugale, 52 %E ont affirmé avoir été battues, étranglées, menacées avec une arme à feu ou un couteau ou agressées sexuellement, comparativement à 23 % des victimes non autochtonesNote 35.

La majorité des victimes autochtones de violence conjugale ont affirmé avoir subi de la violence à de multiples occasions (67 %). Cette proportion ne présentait pas de différence statistiquement significative par rapport à la proportion observée chez les victimes non autochtones (50 %). En ce qui concerne les personnes ayant subi de multiples actes de violence conjugale, les taux étaient semblables chez les hommes et les femmes, qu’ils soient Autochtones ou non.

Les mauvais traitements durant l’enfance et la violence conjugale chez les Autochtones

Selon les résultats de l’ESG de 2014, les Autochtones déclarent des expériences vécues dans l’enfance pouvant être liées à de la violence conjugale à l’âge adulte. Les Autochtones ont plus souvent déclaré avoir subi de la violence durant l’enfance, un facteur lié à la violence conjugale plus tard dans la vie. En 2014, 40 % des personnes ayant déclaré être Autochtones (peu importe l’état matrimonial) ont affirmé avoir été victimes de sévices physiques ou sexuels, ou les deux, durant l’enfance, comparativement à 29 % des non-Autochtones. En ce qui a trait à la violence physique et sexuelle, les Autochtones étaient plus de deux fois plus susceptibles que les non-Autochtones de déclarer avoir subi ces sévices durant l’enfance (9 % par rapport à 4 %).

Les personnes ayant déclaré être Autochtones étaient également plus susceptibles que les non-Autochtones d’affirmer avoir été témoins, durant leur enfance, d’actes violents commis par un parent, un beau-père ou une belle-mère ou un tuteur. Plus de 1 Autochtone sur 5 (21 %) a indiqué avoir été témoin de cette forme de violence durant l’enfance, comparativement à 1 non-Autochtone sur 10 (10 %). Le fait d’avoir été témoin de violence durant l’enfance était lié à une probabilité plus élevée de vivre de la violence conjugale à l’âge adulte (Gilbert et autres, 2009). Aucune différence significative n’a été observée entre les proportions de victimes autochtones de violence conjugale et les proportions de victimes non autochtones de violence conjugale qui ont indiqué que des enfants de leur ménage avaient été témoins d’actes violents.

Violence psychologique et exploitation financière au sein de la population canadienne dans les provinces

En plus de la violence physique et sexuelle, la violence peut être psychologique ou prendre la forme d’exploitation financière. Même si la violence psychologique et l’exploitation financière ne sont pas toujours de nature criminelle, leurs conséquences peuvent être dévastatrices pour la victime et elles peuvent constituer des signes précurseurs d’actes de violence (Mihorean, 2005). L’ESG sur la victimisation mesure la violence psychologique et l’exploitation financière commises par le conjoint marié ou le conjoint de fait actuel ou ancien d’une personne. Ces formes de violence ne sont pas comprises dans les taux de violence conjugale, mais font l’objet d’une analyse distincte dans la présente section.

Plus de 1 personne sur 10 affirme avoir été victime de violence psychologique ou d’exploitation financière de la part d’un conjoint actuel ou ancien

Selon les résultats de l’ESG de 2014, bon nombre de Canadiens dans l’ensemble des provinces ont affirmé avoir été victimes de violence psychologique ou d’exploitation financière de la part d’un conjoint marié ou de fait actuel ou ancien au cours de leur vie. Au total, 14 % des personnes ayant un conjoint ou un ex-conjoint ont déclaré cette forme de violence. Les hommes étaient légèrement plus susceptibles que les femmes de déclarer avoir été victimes de violence psychologique ou d’exploitation financière (15 % par rapport à 13 %).

La forme la plus courante de violence psychologique déclarée par les victimes consistait à se faire rabaisser ou insulter. Cette forme de violence a été déclarée par plus de la moitié (52 %) des personnes ayant affirmé avoir subi de la violence psychologique, les femmes étant plus susceptibles que les hommes de déclarer cette forme de violence (65 % par rapport à 41 %). D’autres formes de violence psychologique ont également été mentionnées, nomment la jalousie ou le fait de limiter les contacts avec d’autres hommes ou femmes (47 %); ces formes de violence étaient un peu plus courantes chez les victimes de sexe masculin que chez les victimes de sexe féminin. D’autres victimes ont déclaré que la violence psychologique consistait à se faire demander par leur conjoint avec qui elles se trouvaient et où elles se trouvaient en tout temps (43 %). À ce titre, des proportions semblables de personnes ayant déclaré cette forme de violence ont été observées chez les femmes et les hommes. Le taux global de violence psychologique entre conjoints est passé de 17 % en 2004 à 14 % en 2014, baisse que l’on observe tant chez les femmes (recul de 18 % à 13 %) que chez les hommes (recul de 16 % à 15 %).

L’exploitation financière peut consister à être empêché de connaître le revenu familial, ou d’y avoir accès, ou à être forcé de donner de l’argent ou des biens à un conjoint marié ou de fait. En 2014, 3 % des personnes ayant un conjoint ou un ex-conjoint ont affirmé avoir subi cette forme de violence. Les femmes étaient plus susceptibles que les hommes de mentionner avoir été victimes d’exploitation financière (3 % par rapport à 2 %). Bien que le taux global d’incidents liés à l’exploitation financière soit stable depuis 2004, le taux d’incidents liés à l’exploitation financière chez les femmes a légèrement diminué de 2004 (4 %) à 2014 (3 %).

Résumé

Les résultats de l’Enquête sociale générale (ESG) de 2014 sur la victimisation montrent que la violence conjugale autodéclarée a diminué au cours des 10 dernières années. Cependant, la violence conjugale continue d’avoir des répercussions sur la vie de 4 % de personnes ayant un conjoint actuel ou ancien, entraînant de graves conséquences pour les victimes.

Bien que la forme de violence conjugale la plus souvent déclarée dans le cadre de l’ESG ait été le fait d’être poussé, empoigné, bousculé ou giflé (35 %), le quart (25 %) des victimes ont indiqué avoir subi les formes de violence conjugale les plus graves (soit le fait de subir une agression sexuelle, d’être battu, étranglé ou menacé avec une arme à feu ou un couteau). Les femmes étaient deux fois plus susceptibles que les hommes de signaler les formes de violence conjugale les plus graves, alors que les hommes étaient plus de 3,5 fois plus susceptibles que les femmes d’avoir reçu des coups de pied ou d’avoir été mordus, frappés ou frappés avec un objet.

Les victimes de violence conjugale ont souvent subi des blessures corporelles (31 %), les femmes étant plus susceptibles de déclarer avoir subi des blessures corporelles que les hommes. Parmi les victimes de violence conjugale qui ont indiqué avoir subi des blessures corporelles, 16 % ont eu besoin de soins hospitaliers. Outre les blessures corporelles, la majorité des victimes de violence conjugale ont déclaré avoir éprouvé une forme quelconque d’effets psychologiques néfastes des suites d’un acte de violence. De nouvelles mesures du préjudice psychologique à long terme montrent que 16 % des victimes de violence conjugale présentent souvent les symptômes associés au trouble de stress post-traumatique, les femmes étant plus susceptibles que les hommes de déclarer ces effets.

Les analyses des mauvais traitements subis par les victimes durant l’enfance révèlent qu’il existe des liens entre la violence subie et observée durant l’enfance et la violence conjugale à l’âge adulte. Parmi les personnes ayant un conjoint ou un ex-conjoint (marié ou de fait), celles qui ont indiqué avoir subi à la fois des sévices sexuels et physiques durant l’enfance étaient plus de deux fois plus susceptibles de déclarer avoir été victimes de violence conjugale (8 %) que celles qui n’avaient subi aucun mauvais traitement durant l’enfance (3 %). De plus, parmi les personnes ayant été victimes de violence conjugale au cours des cinq années précédentes, 1 sur 5 (21 %) a affirmé avoir été témoin d’actes violents commis par un parent, un beau-père ou une belle-mère ou un tuteur durant l’enfance, comparativement à 11 % des personnes dans une relation conjugale sans violence qui ont été témoins de cette forme de violence durant l’enfance.

Bien que les deux tiers des victimes de violence conjugale qui ont communiqué avec la police aient déclaré être satisfaites de l’intervention policière, la majorité des victimes de violence conjugale (70 %) ont indiqué n’avoir jamais informé la police. À ce titre, les victimes se tournaient plus souvent vers d’autres sources de soutien officielles dans leur collectivité (36 %), comme des refuges ou des travailleurs sociaux, ou elles demandaient de l’aide à des sources informelles comme des membres de la famille et des amis (68 %).

Les Autochtones (9 %E) dans l’ensemble des provinces ont plus souvent déclaré une situation de violence conjugale que les non-Autochtones (4 %) et ont subi des formes de violence conjugale plus graves que les non-Autochtones. Les personnes ayant déclaré une identité autochtone étaient également plus susceptibles que les non-Autochtones d’affirmer avoir été témoins d’actes violents commis par un parent, un beau-père ou une belle-mère ou un tuteur durant l’enfance (21 % par rapport à 10 %).

En plus de la violence conjugale physique et sexuelle, la violence psychologique et l’exploitation financière entre conjoints peuvent avoir des conséquences graves sur les victimes. En 2014, 14 % des personnes ayant un conjoint ou un ex-conjoint (marié ou de fait) ont affirmé avoir été victimes de violence psychologique ou d’exploitation financière. Comme la violence conjugale, le taux de violence psychologique entre conjoints a diminué entre 2004 (17 %) et 2014 (14 %). Le taux d’exploitation financière est toutefois demeuré stable au cours des 10 dernières années (3 %).

Tableaux de données détaillés

Tableau 1.1 Victimes de violence conjugale autodéclarée au cours des cinq années précédentes, 2004, 2009 et 2014
Tableau 1.2 Victimes de violence conjugale autodéclarée au cours des cinq années précédentes, selon le sexe, 2004, 2009 et 2014
Tableau 1.3 Victimes de violence conjugale autodéclarée au cours des 12 mois précédents, selon le sexe, 2004, 2009 et 2014
Tableau 1.4 Victimes de violence conjugale autodéclarée au cours des cinq années précédentes, selon la province, 2004, 2009 et 2014
Tableau 1.5 Victimes de violence conjugale autodéclarée au cours des cinq années précédentes, selon la forme de violence la plus grave, 2004, 2009 et 2014
Tableau 1.6 Victimes de violence conjugale autodéclarée au cours des cinq années précédentes, selon le service contacté ou utilisé, 2004, 2009 et 2014
Tableau 1.7 Victimes de violence conjugale autodéclarée dans une relation actuelle au cours des 12 mois précédents, selon le sexe et certaines caractéristiques démographiques, 2004, 2009 et 2014

Références

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