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par Frances Anderson, DSIIE, Statistique Canada
La plus récente Enquête sur l’innovation (2005) de Statistique Canada fait la distinction entre cinq types d’innovations. Les questions portant sur les types d’innovations ont été reformulées à la suite de la révision de 1997 du Manuel d’Oslo, afin de refléter les nouvelles connaissances sur l’innovation dans les services et d’étendre le concept d’innovation de processus pour qu’il englobe non seulement les processus de production mais également les méthodes de diffusion des biens. Cet article examine les cinq différents types d’innovations dans les établissements et les groupes d’industries de fabrication canadiennes.
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Résumé
Références
À propos de l’auteur
L’Enquête sur l’innovation de 2005 porte sur les industries de fabrication et d’exploitation forestière pour la période de référence de 2002 à 2004. L’unité statistique d’observation est l’établissement. Les établissements innovateurs sont ceux qui, dans l’Enquête sur l’innovation, ont indiqué qu’ils avaient adopté un produit ou un procédé nouveau ou considérablement amélioré au cours de la période de référence.
De plus amples renseignements concernant l’Enquête sur l’innovation sont disponibles ici.
Le Manuel d’Oslo, publié pour la première fois en 1992 par l’OCDE, fournit des lignes directrices internationales pour la collecte et l’interprétation de données sur l’innovation. À mesure que le processus d’innovation était mieux saisi et que les résultats des enquêtes sur l’innovation étaient analysés, le Manuel d’Oslo a été modifié dans le cadre de deux révisions majeures, d’abord en 1997, puis en 2005.
Les questions posées aux entreprises sur les types d’innovations ont évolué avec le temps, tant dans les enquêtes sur l’innovation de Statistique Canada que dans les Enquêtes communautaires sur l’innovation (ECI) effectuées en Europe et fondées elles aussi sur les lignes directrices du Manuel d’Oslo. Dans l’Enquête sur l’innovation de 1999 de Statistique Canada, menée auprès d’entreprises de fabrication et d’exploitation forestière, on distinguait deux types d’innovations : (1) biens nouveaux ou sensiblement améliorés, et (2) processus de production/de fabrication nouveaux ou sensiblement améliorés.
La plus récente Enquête sur l’innovation (2005) de Statistique Canada fait la distinction entre cinq types d’innovations. Les questions portant sur les types d’innovations ont été reformulées à la suite de la révision de 1997 du Manuel d’Oslo, afin de refléter les nouvelles connaissances sur l’innovation dans les services et d’étendre le concept d’innovation de processus pour qu’il englobe non seulement les processus de production mais également les méthodes de diffusion des biens. Les questions sur les types d’innovations seront à nouveau modifiées en fonction des révisions apportées au Manuel d’Oslo en 2005, selon lesquelles deux nouvelles catégories d’innovation sont reconnues : innovation organisationnelle et innovation en marketing.
Dans l’Enquête sur l’innovation de 2005 de Statistique Canada, on a demandé aux établissements d’indiquer lesquels des cinq types d’innovations ils avaient mis en œuvre entre 2002 et 2004. Il devait s’agir de premières innovations pour l’établissement en question et, dans le cas des innovations de biens, la simple revente de biens nouveaux achetés à d’autres usines et les changements de nature purement esthétique ne devaient pas être comptabilisés. Voici les cinq types d’innovations :
L’Enquête sur l’innovation de 2005 a révélé que les deux tiers (65 %) des établissements de fabrication ont été innovateurs, tandis qu’environ la moitié de l’ensemble des établissements ont indiqué avoir lancé un bien nouveau ou sensiblement amélioré et que la moitié ont mentionné avoir lancé un processus nouveau ou sensiblement amélioré (graphique 1).
Graphique 1
Pourcentage d'innovateurs parmi les établissements de fabrication canadiens, 2002 à 2004
Parmi les différents types d’innovations, c’est le lancement d’un bien nouveau ou sensiblement amélioré ou encore d’une méthode de fabrication/de production nouvelle ou sensiblement améliorée qui a été mentionné par le plus grand pourcentage d’entreprises, soit un peu plus de 40 % des établissements dans les deux cas (graphique 2).
En outre, le tiers des établissements ont indiqué avoir mis en œuvre une innovation organisationnelle reliée à des activités de soutien aux processus, tandis qu’un établissement sur cinq a lancé un service nouveau ou sensiblement amélioré. La mise en œuvre d’une méthode nouvelle ou sensiblement améliorée en matière de logistique, de diffusion ou de distribution a été mentionnée par 16 % des établissements.
Le pourcentage des établissements qui ont mis en œuvre divers types d’innovations varie selon le groupe d’industrie1. Le tableau 1 montre que les industries des produits informatiques et électroniques affichent le pourcentage le plus élevé pour le lancement de biens innovateurs. Pour sa part, l’industrie de l’impression est celle qui affiche le pourcentage le plus élevé pour le lancement de services innovateurs ainsi que pour la mise en œuvre de méthodes innovatrices pour produire ou fabriquer des biens ou services. Du côté des méthodes innovatrices en matière de logistique, de diffusion ou de distribution, c’est l’industrie des usines de textiles et de produits de textiles qui présente le pourcentage le plus élevé, et pour les activités de soutien aux processus, la palme revient à l’industrie du matériel de transport.
Tableau 1
Les trois premiers groupes d'industries par type d'innovation, en fonction du pourcentage d'établissements, 2002 à 2004
Il est intéressant de noter que les trois groupes d’industries qui arrivent en tête pour le lancement de biens nouveaux ou sensiblement améliorés ne recoupent pas du tout les trois groupes qui ont été les plus nombreux à mettre en œuvre des méthodes améliorées pour produire ou fabriquer des biens ou services. De plus, ce sont deux groupes qui ne figurent généralement pas parmi les plus innovateurs qui affichent le pourcentage le plus élevé des établissements ayant mis en œuvre une méthode nouvelle ou sensiblement améliorée en matière de logistique, de diffusion ou de distribution pour les éléments d’entrée, biens ou services (usines de textiles et de produits de textiles), et le pourcentage le plus élevé pour la mise en œuvre d’activités de soutien aux processus nouvelles ou sensiblement améliorées, comme par exemple les systèmes ou les opérations de gestion pour l’achat, la comptabilité ou l’informatique (fabrication de matériel de transport).
Les révisions apportées au Manuel d’Oslo ont permis de mesurer un plus vaste éventail d’innovations en élargissant la portée de la définition qui figurait dans la première version du Manuel. Dans les années à venir, on peut s’attendre à ce que de nouveaux types d’innovations soient mesurés, à mesure que de nouvelles questions seront élaborées relativement aux innovations organisationnelles et de marketing, puis intégrées aux enquêtes sur l’innovation. Les résultats qui présentent les trois premiers groupes en fonction du type d’innovation semblent suggérer qu’une analyse plus approfondie à ce chapitre pourrait jeter un nouvel éclairage sur les stratégies d’innovation de différentes industries.
OCDE/Eurostat. 2005. Manuel d’Oslo — Principes directeurs pour le recueil et l’interprétation des données sur l’innovation, 3e édition. Paris, France.
Frances Anderson travaille dans la Division des sciences, de l’innovation et de l’information électronique (DSIIE) à Statistique Canada. Pour de plus amples renseignements communiquez avec la DSIIE au dsiieinfo@statcan.gc.ca.