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89-615-XWF
Enquête longitudinale auprès des immigrants du Canada
Progrès et défis des nouveaux immigrants sur le marché du travail
2003


Analyse

La plupart des immigrants avaient travaillé et nombre d'entre eux avaient trouvé un emploi peu après leur arrivée

Aux yeux de nombreux nouveaux arrivants, l'obtention d'un emploi est un facteur clé pour qui veut se faire une nouvelle vie au Canada. Même si le processus peut prendre un certain temps, 80 % des immigrants de 25 à 44 ans avaient eu au moins un emploi pendant leurs deux premières années au Canada.

La plupart des demandeurs principaux de la catégorie des travailleurs qualifiés (90 %) avaient trouvé un emploi durant cette première période de deux ans. On peut en dire autant pour 78 % des immigrants dans la catégorie du regroupement familial et 62 % des réfugiés.

De nombreux immigrants avaient trouvé du travail très rapidement après leur arrivée. Parmi tous ceux qui avaient trouvé un emploi au Canada, 70 % avaient commencé à travailler dans les six mois suivant leur arrivée, 15 %, dans les 7 à 12 mois suivant leur arrivée, et 15 %, plus d'une année après leur arrivée.

De même, la plupart des travailleurs qualifiés admis à titre de demandeurs principaux avaient trouvé un emploi au début de leur processus d'établissement. Chez ceux qui avaient trouvé du travail, 75 % avaient commencé à travailler dans les six mois suivant leur arrivée, tandis que 14 % l'avaient fait dans les 7 à 12 mois suivant leur arrivée et 11 %, après une année.

Graphique 1
Immigrants âgés de 25 à 44 ans : Proportion qui ont eu un emploi, par semaine depuis l'arrivée, pour des catégories d'immigration choisies

Graphique 1
Immigrants âgés de 25 à 44 ans : Proportion
qui ont eu un emploi, par semaine depuis l'arrivée, pour des catégories
d'immigration choisies

De nombreux immigrants avaient travaillé tout au long de leurs deux premières années au Canada

Non seulement de nombreux immigrants s’étaient trouvés un emploi assez rapidement après leur arrivée, mais une proportion considérable d'entre eux avaient maintenu un emploi pendant leurs deux premières années au Canada.

Sur les huit immigrants sur dix qui avaient occupé un emploi pendant cette période, 58 % avaient travaillé pendant 18 mois ou plus. Une autre tranche de 17 % avaient travaillé durant une période de 13 à 17 mois et les autres 25 % avaient travaillé 12 mois ou moins.

Ce sont surtout les demandeurs principaux de la catégorie des travailleurs qualifiés qui ont maintenu un emploi. Chez ceux qui avaient un emploi, 64 % avaient travaillé pendant 18 mois ou plus, 16 %, de 13 à 17 mois, et 20 %, 12 mois ou moins.

Parmi les immigrants de la catégorie du regroupement familial qui avaient un emploi, 59 % avaient travaillé pendant 18 mois ou plus, tandis que 24 % avaient travaillé 12 mois ou moins. Enfin, 39 % des réfugiés qui occupaient un emploi avaient travaillé pendant 18 mois ou plus tandis que 37 % avaient travaillé 12 mois ou moins.

Les taux d'emploi se rapprochaient de la moyenne nationale

Les gains réalisés sur le marché du travail par les immigrants de 25 à 44 ans pendant leurs deux premières années au Canada peuvent être évalués en comparant leurs taux d'emploi à des moments donnés à ceux de tous les Canadiens du même groupe d’âge.

Vingt-six semaines après leur arrivée, 50 % des immigrants âgés de 25 à 44 ans avaient un emploi. Cette proportion était inférieure de 30 points de pourcentage au taux d’emploi de toute la population du Canada du même groupe d’âge pendant la même période (80 %). Cet écart n’est pas surprenant compte tenu du fait que les immigrants avaient disposé d’une période limitée pour s’intégrer à la population active et qu’il leur avait fallu composer avec de nombreuses activités d’établissement.

Après 52 semaines, le taux d’emploi chez les immigrants en âge d’activité maximale se situait à 58 %, soit 23 points de pourcentage sous la moyenne nationale pour ce groupe d’âge pendant la même période (81 %). Cent quatre semaines après leur arrivée, le taux d’emploi chez les immigrants du groupe d’âge d’activité maximale s’établissait à 63 %, soit 18 points de pourcentage sous le taux national de 81 % pour la même période.

Dans l'ensemble, le taux d’emploi des immigrants en âge d'activité maximale se rapprochait de la moyenne nationale au fur et à mesure que leur période de résidence au Canada s'allongeait.

L’écart entre le taux d'emploi des demandeurs principaux de la catégorie des travailleurs qualifiés de 25 à 44 ans et la moyenne nationale est passé de 20 points de pourcentage 26 semaines après leur arrivée à 12 points de pourcentage après 52 semaines, puis à 8 points de pourcentage après 104 semaines.

Parmi toutes les personnes en âge d’activité maximale, les taux d’emploi sont les plus élevés chez les titulaires d’un diplôme universitaire. Dans ce contexte, il convient de souligner que la vaste majorité (87 %) des demandeurs principaux de la catégorie des travailleurs qualifiés de 25 à 44 ans sont titulaires d’un grade universitaire, en comparaison avec 25 % de tous les Canadiens du même groupe d’âge, selon les données de l’Enquête sur la population active.

La plupart des immigrants avaient donné suite à leur intention de travailler au Canada

Six mois après l’arrivée des immigrants au Canada, on estime que 100 100 immigrants en âge d’activité maximale (94 %) avaient l'intention de travailler. Parmi ceux qui avaient manifesté cette intention, 83 % avaient trouvé un emploi pendant leurs deux premières années au pays. D'autre part, 44 % de ceux qui n'avaient pas l'intention de travailler avaient trouvé un emploi pendant cette période.

La moitié des immigrants avaient occupé un seul emploi pendant leurs deux premières années au Canada

La moitié des 85 600 immigrants en âge d'activité maximale qui avaient un emploi pendant leurs deux premières années au Canada, soit 42 900, n'avaient occupé qu’un seul emploi. Chez ces dernières personnes, 59 % (25 200) avaient occupé leur emploi pendant plus d’un an, et elles occupaient toujours ce même emploi à la fin de la période de deux ans. La plupart des hommes (89 %) et des femmes (72 %) qui n'avaient eu qu'un seul emploi travaillaient à temps plein.

Les autres 42 700 immigrants en âge d'activité maximale et ayant travaillé avaient occupé plus d’un emploi pendant leurs deux premières années au Canada. La plupart d'entre eux avaient eu deux emplois (26 700), tandis qu’un plus petit nombre avaient eu trois emplois (10 700) ou encore quatre emplois ou plus (5 200) 1

Chez les travailleurs qualifiés admis à titre de demandeurs principaux qui avaient travaillé, 52 % ont eu deux emplois ou plus. C'était aussi le cas pour 54 % des immigrants de la catégorie du regroupement familial et 40 % des réfugiés qui avaient occupé un emploi.

Pour certains immigrants, le passage d'un emploi à un autre signifiait la transition d’un travail à temps partiel vers un travail à temps plein. Des 42 700 immigrants qui avaient occupé deux emplois ou plus, 7 700 (18 %) travaillaient à temps partiel à leur premier emploi mais à temps plein à l'emploi le plus récent. Pour les membres de ce groupe, il est possible que le travail à temps partiel ait été un point de départ vers une plus grande intégration au marché du travail. Très peu d'individus avaient suivi la trajectoire inverse. En effet, seulement 2 700 personnes (6 %) sont passées d'un premier travail à temps plein à un plus récent travail à temps partiel. Enfin, 29 300 (69 %) immigrants travaillaient à temps plein à leur premier emploi ainsi qu’à leur plus récent emploi, tandis que 3 000 (7 %) immigrants travaillaient à temps partiel aux deux emplois.

Le changement d'emploi signifiait également la mobilité professionnelle dans de nombreux cas. Sur les 42 700 immigrants qui avaient occupé deux emplois ou plus, 14 300 travaillaient dans le secteur de la vente ou des services à leur premier emploi. Trente pour cent de ces immigrants (trois sur dix) avaient par la suite obtenu un emploi dans des secteurs qui se caractérisaient généralement par des niveaux de compétences plus élevés, notamment dans le secteur des sciences naturelles et appliquées et professions apparentées, dans le secteur de la santé de même que dans le secteur des affaires, de la finance et de l'administration.

De modestes gains pour ce qui est de trouver un emploi dans la profession envisagée

Comme nous l'avons signalé au début, la plupart des immigrants en âge d'activité maximale (80 %) avaient réussi à se trouver un emploi quelconque pendant leurs deux premières années au Canada.

Chez ceux qui avaient trouvé un emploi, environ quatre sur dix (42 %) avaient trouvé un emploi dans la profession qu’ils comptaient exercer. Le tiers d'entre eux (33 %) avaient trouvé un emploi dans la profession envisagée pendant la première année, tandis qu'une autre tranche de 9 % avaient trouvé cet emploi pendant la deuxième année. Les 58 % restants n'avaient pas trouvé d'emploi dans la profession envisagée.

La vaste majorité (90 %) des travailleurs qualifiés admis à titre de demandeurs principaux et âgés de 25 à 44 ans avaient trouvé un emploi pendant leurs deux premières années au Canada. Parmi ceux qui avaient un emploi, la moitié ou presque (48 %) avaient trouvé un emploi dans la profession visée. Quatre immigrants sur dix (40 %) avaient trouvé cet emploi pendant leur première année au Canada, tandis que 8 % l'avaient trouvé pendant leur deuxième année. Les personnes composant la tranche résiduelle de 52 % avaient trouvé un emploi, mais pas dans la profession envisagée.

Sur les quelque 45 000 travailleurs qualifiés admis en tant que demandeurs principaux qui avaient trouvé un emploi au Canada, presque la moitié (47 %) souhaitait trouver un emploi en sciences naturelles et appliquées ainsi que dans les professions apparentées. Près de la moitié (49 %) des membres de ce groupe y étaient arrivés à la fin de la période de deux ans.

Graphique 2
Immigrants avec emploi et âgés de 25 à 44 ans : Proportion qui ont eu un emploi dans la profession envisagée, par semaine depuis l'arrivée, pour des catégories d'immigration choisies

Graphique 2
Immigrants avec emploi et âgés de 25 à 44 ans : Proportion
qui ont eu un emploi dans la profession envisagée, par semaine depuis
l'arrivée, pour des catégories d'immigration choisies

Le cinquième des immigrants n'avaient pas travaillé du tout depuis leur arrivée au Canada

Le cinquième (20 %) des immigrants en âge d'activité maximale n'avaient eu aucun emploi après deux ans au Canada. En termes absolus, cela représentait environ 21 000 personnes, dont la majorité étaient des femmes (74 %). Plusieurs d’entre elles étaient des conjointes ou personnes à charge des immigrants de la catégorie économique ou des immigrantes de la catégorie du regroupement familial.

Un travailleur qualifié sur dix (10 %) admis à titre de demandeur principal n'avait occupé aucun emploi à la fin de sa deuxième année au Canada. Bon nombre de ces personnes étaient aux études ou suivaient des programmes de formation (56 %) ou essayaient d'entrer dans la population active en cherchant du travail ou en lançant une entreprise (20 %).

Par ailleurs, 22 % des immigrants de la catégorie du regroupement familial et 38 % des réfugiés n'avaient pas travaillé durant leurs deux premières années au Canada. Soixante-huit pour cent des immigrants de la catégorie du regroupement familial qui n'avaient pas travaillé était des personnes au foyer ou fournissaient des soins aux membres de la famille, et 24 % étaient aux études ou en formation. Chez les réfugiés qui n'avaient pas eu d'emploi, 49 % étaient aux études ou en formation et 41 % étaient des personnes au foyer ou fournissaient des soins aux membres de la famille.

Le manque d’expérience de travail au Canada était toujours crucial pour les immigrants

Le plus important obstacle à la recherche d’un emploi auquel devaient faire face les immigrants en âge d’activité maximale six mois après leur arrivée était leur manque d’expérience de travail au Canada. Cela constituait toujours le plus important problème après deux ans.

Parmi les 65 600 immigrants en âge d’activité maximale qui cherchaient un emploi 6 à 24 mois après leur arrivée, 71 % ou 46 500 avaient rencontré au moins un problème. Chez ces personnes, environ une sur quatre (26 %) citait l’absence d’expérience de travail au Canada comme le plus important problème, tandis qu’environ le cinquième d’entre elles (21 %) ont déclaré que la difficulté à faire accepter ou reconnaître leur expérience de travail ou leurs titres de compétences acquis à l’étranger était le plus important problème. La barrière linguistique était le plus important obstacle pour 15 % de ces immigrants, et le manque d’emploi était cité par 14 % d’entre elles.

Les travailleurs qualifiés admis à titre de demandeurs principaux qui avaient rencontré des problèmes ont avant tout cité le manque d’expérience de travail au Canada (26 %) ou la difficulté à faire accepter ou reconnaître leur expérience de travail ou leurs titres de compétences acquis à l’étranger (23 %). Seize pour cent d’entre eux ont déclaré qu’il n’y avait pas suffisamment d’emplois disponibles et 9 %, que la barrière de la langue était le problème le plus important.

Parmi les réfugiés qui avaient rencontré des difficultés à se trouver un emploi, 28 % ont déclaré que la barrière de la langue était le plus sérieux problème auquel ils ont dû faire face tandis que 25 % ont précisé que le principal obstacle était l’absence d’expérience de travail au Canada. Pour les immigrants de la catégorie du regroupement familial, le problème le plus important était l'absence d'expérience de travail au Canada (30 %), la barrière de la langue (15 %), le manque d’emploi (15 %) et la difficulté à faire accepter ou reconnaître leur expérience de travail et leurs titres de compétences acquis à l'étranger (15 %).

Dans l'ensemble, de nombreux immigrants étaient satisfaits de leur emploi malgré les difficultés

Malgré ces difficultés, la proportion de nouveaux arrivants qui se sont dits satisfaits de leur emploi était passée de 74 % six mois après l’arrivée à 84 % deux ans après l’arrivée. Le degré de satisfaction face à l’emploi était supérieur dans le cas des personnes qui avaient pu mettre leur formation à profit, qui occupaient un emploi dans la profession envisagée ou qui travaillaient à temps plein.

En outre, les nouveaux arrivants portaient généralement un jugement favorable sur leurs deux premières années au Canada. À la question sur leur expérience globale, 73 900 immigrants en âge d'activité maximale (70 %) ont déclaré que leurs attentes avaient été satisfaites ou dépassées.

L’avenir : le potentiel de l’ELIC pour les chercheurs

Le présent article a exposé certaines expériences des nouveaux arrivants au Canada en matière d’emploi. La dynamique de l’emploi est toutefois complexe, et les individus vivent de nombreuses expériences différentes au fil du temps. D’autres analyses s’imposent pour bien saisir cette complexité. Par exemple, dans quelle mesure de meilleures compétences linguistiques, une meilleure formation acquise au Canada et une plus grande expérience de travail au Canada peuvent-elles améliorer la situation des immigrants sur le plan de l’emploi au fil du temps? Sous quels rapports les trajectoires des immigrants et des immigrantes sur le marché du travail diffèrent-elles, particulièrement sous l’angle des responsabilités relatives aux tâches ménagères et aux soins apportés aux membres de la famille qu’assument les immigrantes?

L’ELIC examine également des sujets comme le logement, les études, la reconnaissance des titres de compétences acquis à l’étranger, le revenu, la création et l’utilisation de réseaux de contacts sociaux, les compétences linguistiques, la santé ainsi que les valeurs et les attitudes.

Nous disposons maintenant de données sur les expériences vécues par les immigrants deux ans après leur arrivée. Lorsque le troisième cycle de l’ELIC sera terminé, les données nous permettront de comprendre le processus d’établissement et les progrès réalisés par les immigrants pendant leurs quatre premières années au Canada.



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Date de modification : 2005-10-13 Avis importants