2005
Consulter la version la plus récente.
L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.
L’ELIC recueille de l’information au sujet de tous les emplois occupés par les nouveaux immigrants depuis leur arrivée au pays. Toutefois dans la présente étude, on s’intéresse plus particulièrement à l’emploi occupé par les immigrants au moment de chaque interview 1 . Lorsqu’un immigrant occupait plus d’un emploi au moment de l’interview, seules les données de l’emploi principal 2 ont été utilisées.
Note importante sur les taux d’emploi de l’ELIC
L’ELIC permet une bonne mesure des taux d’emploi — les dates de début et de fin de chaque période d’emploi ont été recueillies. Cependant il n’est pas possible d’obtenir les taux de chômage et d’activité. Puisqu’on ne demandait pas aux répondants s’ils avaient cherché du travail au cours de chaque épisode sans emploi, l’ELIC ne peut pas distinguer les chômeurs des personnes inactives. C’est pourquoi seuls les taux d’emploi sont examinés.
Habituellement, un taux d’emploi se réfère à une période spécifique dans le temps, par exemple, le taux d’emploi pour un mois donné. Dans le cas de l’ELIC, la période de référence utilisée ne tombe pas dans la même période de calendrier pour tous les répondants. Par exemple, le taux d’emploi du cycle 1 correspond au nombre d’immigrants qui occupaient un emploi six mois après leur arrivée au pays. Plus précisément, pour les immigrants qui sont arrivés au pays entre octobre 2000 et septembre 2001, le taux d’emploi correspond à un taux moyen couvrant les mois de avril 2001 à mars 2002.
Le pourcentage d’immigrants occupés a considérablement augmenté avec le temps. Le taux d’emploi des immigrants âgés de 25 à 44 ans (groupe d’âge d’activité maximale) est passé de 51 % six mois après l’arrivée à 65 % deux ans après l’arrivée, pour atteindre 75 % quatre ans après l’arrivée. Le taux d’emploi des immigrants au cycle 3 se rapproche ainsi du taux national des Canadiens du même groupe d’âge calculé pour la période équivalente 4 , soit 81,8 %.
On observe que le taux d’emploi des immigrants de 45 ans ou plus est beaucoup plus faible à chaque cycle que celui des immigrants du groupe d’âge d’activité maximale, tandis que celui des immigrants de 15 à 24 ans se situe entre les deux, comme on peut le constater au graphique 3.1 . Les graphiques pour chaque province sont présentés dans l'appendice E .
En examinant le statut d’emploi des immigrants au moment de chaque interview 5 , on observe qu’un peu plus du tiers des immigrants étaient occupés aux trois occasions. Un peu plus du quart (27 %) des immigrants étaient occupés à deux occasions sur trois, tandis qu’environ un cinquième (18 %) étaient occupés à une seule occasion sur trois. Le tableau 3.1 indique plus spécifiquement à quels cycles les immigrants ont travaillé. On constate qu’en général, lorsque les immigrants travaillent à un cycle donné, ils ont tendance à travailler aussi aux cycles subséquents.
Chez les immigrants de 25 à 44 ans, ce sont 39 % qui étaient occupés aux trois occasions alors que 29 % l’étaient à deux occasions sur trois, et 17 % étaient occupés à une seule occasion sur trois.
Nombre d'immigrants | Pourcentage | |
---|---|---|
Ne travaillaient pas aux trois cycles | 34 000 | 22 |
Travaillaient à un cycle sur trois | ||
Travaillaient au cycle 1 seulement | 4 300 | 3 |
Travaillaient au cycle 2 seulement | 5 800 | 4 |
Travaillaient au cycle 3 seulement | 18 000 | 11 |
Travaillaient à deux cycles sur trois | ||
Travaillaient aux cycles 1 et 2 | 5 900 | 4 |
Travaillaient aux cycles 1 et 3 | 8 300 | 5 |
Travaillaient aux cycles 2 et 3 | 28 200 | 18 |
Travaillaient aux 3 cycles | 53 200 | 34 |
Total | 157 600 | 100 |
Les immigrants qui arrivent au pays sont parfois pressés de se trouver un premier travail afin de subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille, mais ne conserveront pas nécessairement ce même travail tout au long des quatre premières années au pays. En effet, les deux tiers des immigrants qui ont travaillé depuis leur arrivée ont occupé deux emplois ou plus, alors que 34 % ont occupé trois emplois ou plus depuis leur arrivée au pays. Seize pour cent des immigrants n’ont pas indiqué avoir travaillé depuis leur arrivée.
Quatre ans après l’arrivée au Canada, les immigrants ayant occupé au moins un emploi avaient travaillé en moyenne 146 semaines, soit plus des deux tiers de la période. Le nombre moyen de semaines travaillées pour les immigrants de 15 à 24 ans était de 123, tandis que le nombre moyen de semaines travaillées par les 25 à 44 ans et les 45 ans ou plus était similaire, avec 152 et 147 semaines respectivement.
Le graphique 3.2 donne une idée du temps pris (en nombre de semaines) pour accéder au premier emploi pour les immigrants du groupe d’âge d’activité maximale de 25 à 44 ans, par catégorie d’immigration.
Le nombre de semaines prises pour accéder au premier emploi par les immigrants de 25 à 44 ans est différent selon la catégorie d’immigration. Une grande proportion des demandeurs principaux de la catégorie des travailleurs qualifiés a tôt fait de se trouver un premier emploi, et au bout de quatre ans, plus de 96 % d’entre eux avaient trouvé leur premier emploi.
Les immigrants de la catégorie du regroupement familial se sont aussi trouvé un premier emploi assez rapidement, mais 15 % d’entre eux n’ont pas travaillé dans leurs quatre premières années.
Les catégories des conjoints et personnes à charge des travailleurs qualifiés et les autres immigrants économiques (Autre) ont, à partir de la vingtième semaine environ, des comportements similaires en termes de nombre de semaines prises pour accéder au premier emploi. La proportion d’immigrants n’ayant jamais travaillé depuis l’arrivée pour ces deux catégories d’immigration est similaire à celle des immigrants de la catégorie du regroupement familial.
Les réfugiés quant à eux ont eu accès à un premier emploi moins rapidement mais ont affiché, à partir de la vingtième semaine environ, une augmentation constante de leur taux d’emploi avec le temps, atteignant 78 % après quatre ans au pays.
Les résultats par province sont présentés dans l'appendice F .
On peut s’attendre à ce que la connaissance des LO soit un atout dans la recherche d’un emploi. Mis à part le taux d’emploi des immigrants de 25 à 44 ans ne parlant pas anglais et celui des immigrants le parlant mal qui ne sont pas significativement différents (niveaux 1 et 2), on observe que le taux d’emploi augmente avec le niveau autodéclaré de compétence en anglais parlé et ce, pour chacun des 3 cycles (voir le graphique 3.3 ).
Au Québec, le taux d’emploi croît avec le niveau d’anglais parlé. Toutefois, cet effet semble s’atténuer avec le temps puisqu’au cycle 3, les taux d'emploi des cinq niveaux d'anglais parlé ne sont pas significativement différents les uns des autres.
Les résultats pour le français au Québec sont moins réguliers. On observe que le taux d’emploi des immigrants parlant assez bien français (niveau 3) est plus bas que celui de tous les autres niveaux. Au cycle 3, toutefois si on exclut le niveau 3, l’allure des courbes pour le français et pour l’anglais est similaire, bien qu’on note pour le français une plus grande différence entre les niveaux 4 et 5 comparativement à l’anglais.
Malgré tout et peu importe le cycle, les immigrants parlant très bien français affichent un taux d’emploi supérieur à celui des immigrants qui le parlent moins bien (voir les graphiques 3.4 et 3.5 ).
On doit se rappeler que ces graphiques ne tiennent pas compte d’autres variables pouvant avoir un effet sur les taux d’emploi. À la section suivante, on étudie l’effet de la connaissance des langues officielles sur le fait d’occuper un emploi approprié en utilisant des modèles de régression. Ces modèles permettent de contrôler simultanément pour l’effet de plusieurs caractéristiques importantes telles que la classe d’immigration, le sexe, le groupe d’âge, etc.