Publications

    Mettre l'accent sur les Canadiens : résultats de l'Enquête sociale générale

    Rapports des Canadiens avec les membres de leur famille et leurs amis

    Rapports des Canadiens avec les membres de leur famille et leurs amis

    Warning Consulter la version la plus récente.

    Information archivée dans le Web

    L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

    par Maire Sinha

    [Faits saillants] [Article intégral en PDF]

    Passer au texte

    Début du texte

    Les rapports sociaux des Canadiens sont essentiels à leur qualité de vie et à leur bien-être (Walton et coll. 2012). Non seulement les membres de la famille et les amis procurent-ils un soutien émotif et de la compagnie, mais les réseaux sociaux formés des membres de la famille, des amis et des connaissances ont aussi été associés à la disponibilité et à l’accessibilité de ressources. Des réseaux sociaux forts et diversifiés, ce que l’on appelle souvent le « capital social », peuvent avoir des effets positifs sur les plans individuel et communautaire, accroître l’estime de soi et le degré général de satisfaction à l’égard de la vie, améliorer la santé, améliorer les perspectives d’emploi et augmenter l’engagement envers la communauté à la collectivité (Putnam 2000; Arshad 2011; Adler et Kwon 2002; Ellison et coll. 2007).

    En règle générale, on définit deux grands types de capital social ou de rapports sociaux. Le « capital social affectif » comprend les rapports dans lesquels interviennent des liens affectifs forts, par exemple avec des membres de la famille et des amis proches. Ces relations constituent souvent la principale source de soutien affectif et concernent des personnes avec lesquelles les gens se sentent à l’aise de parler de leurs expériences personnelles, de leurs opinions et de leurs sentiments. Ce sont aussi des personnes sur qui on peut compter dans les moments difficiles. L’autre type de rapports sociaux, que l’on appelle le « capital social relationnel », comprend les rapports moins étroits qu’on entretient avec d’autres personnes, qui peuvent être fondés sur un intérêt mutuel, le travail, des amis communs ou d’autres types de rapports n’offrant que peu ou pas de soutien émotif. Ces rapports peuvent comprendre les amis que l’on ne fréquente qu’en ligne, les collègues, les voisins et les connaissancesNote 1, et peuvent constituer une source clé d’information sur les occasions d’emploi (Granovetter 2005).

    En se fondant sur les résultats de l’Enquête sociale générale (ESG) sur l’identité sociale de 2013, le présent rapport examine les rapports sociaux des Canadiens sous trois angles : 1) l’étendue des réseaux sociaux (nombre et types de rapports sociaux), 2) la fréquence et les types de communications et 3) les caractéristiques des amis. Le rapport se termine sur une courte présentation des incidences possibles des rapports sociaux sur la qualité de vie globale des Canadiens.

    Étendue des réseaux sociaux

    La plupart des Canadiens entretenaient des liens étroits avec au moins cinq membres de leur famille

    Les membres de la famille sont généralement ceux avec qui on établit ses premiers liens sociaux, à commencer par les parents, les frères et sœurs, les grands-parents et les membres de la famille élargie. Au cours d’une vie, l’étendue de ce réseau familial peut demeurer stable, diminuer et même croître lorsqu’une personne fonde sa propre famille.

    Dans le cadre de l’ESG de 2013, 16 millions de Canadiens âgés de 15 ans ou plus, soit plus de la moitié (55 %), ont déclaré qu’ils se sentaient proches d’au moins cinq membres de leur famille vivant sous le même toit qu’eux ou ailleurs. Un autre 23 % ont dit être proche de trois ou quatre membres de leur famille et 17 %, d’un ou deux membres de la famille; 4 % ont déclaré n’être proche d’aucun membre de leur famille (tableau 1).

    Tableau 1
    Rapports sociaux avec la famille et les amis, 2013
    Sommaire du tableau
    Le tableau montre les résultats de Rapports sociaux avec la famille et les amis Nombre (en milliers) et Pourcentage(figurant comme en-tête de colonne).
      Nombre (en milliers) Pourcentage
    Nombre de membres de la famille proches  
    Aucun 1 103 4
    1 ou 2 4 873 17
    3 ou 4 6 695 23
    5 à 8 8 214 28
    9 ou plus 7 862 27
    Nombre d’amis proches  
    Aucun 1 761 6
    1 ou 2 5 395 19
    3 ou 4 6 708 23
    5 à 8 8 203 28
    9 ou plus 6 676 23
    Nombre de connaissances et 'autres' amis  
    Aucune 1 975 7
    1 à 7 4 912 17
    8 à 19 6 625 23
    20 à 30 6 594 23
    Plus de 30 7 149 25

    Comme on pouvait s’y attendre, les Canadiens vivant seuls avaient généralement moins de rapports étroits avec les membres de leur famille que ceux qui vivaient avec des membres de leur famille immédiate. Plus particulièrement, 31 % des gens vivant seuls ont déclaré être proche de moins de trois membres de leur famille, comparativement à 18 % de ceux qui vivaient avec un conjointNote 2 et des enfants, et à 15 % de ceux qui vivaient avec leurs parents.

    Outre les membres de leur famille, les Canadiens se tournent souvent vers leurs amis dans les moments difficiles. Il s’agit des personnes avec lesquelles les Canadiens se sentent à l’aise de parler de ce qui les préoccupe. En règle générale, les gens avaient à peu près autant d’amis proches que de membres de la famille proches. La moitié de tous les Canadiens (51 %) ont dit avoir cinq amis proches ou plus, et très peu (6 %) ont déclaré n’en avoir aucun.

    Ensemble, la famille et les amis proches représentent le réseau personnel de soutien et d’accompagnement des Canadiens. Ce réseau compte habituellement environ 10 personnes.

    Une autre catégorie de rapports sociaux comprenant les « autres » amis, les voisins et les connaissances constituait le réseau informel élargi des Canadiens en 2013. Ces rapports sociaux reposent sur des liens moins forts, mais peuvent néanmoins procurer un soutien informationnel ainsi que l’accès à des ressources et à des possibilités. En 2013, 47 % des Canadiens ont déclaré avoir au moins 20 de ces rapports sociaux, la moitié d’entre eux déclarant plus de 30 rapports de ce type.

    Début de l'encadré

    Encadré 1
    Collecte de données par téléphone et par Internet

    L'Enquête sociale générale (ESG) sur l'identité sociale de 2013 a été l'une des premières enquêtes sociales de Statistique Canada à offrir aux répondants la possibilité de répondre au questionnaire par Internet. Cette nouvelle approche de la collecte de données donne suite à la réussite de la collecte de données en ligne dans le cadre du recensement et répond à la nécessité d'adapter les méthodes à l'évolution de l'utilisation de la technologie et de réduire le fardeau des Canadiens qui ont déjà un emploi du temps très chargé. Grâce aux modes de collecte de données par téléphone et par Internet, l'ESG de 2013 offrait aux répondants une souplesse et une commodité accrues pour la prestation de renseignements essentiels à Statistique Canada.

    Dans le cadre de l'ESG de 2013, on a d'abord communiqué par téléphone avec les ménages, et une personne âgée de 15 ans ou plus a été sélectionnée aléatoirement pour répondre au questionnaire. On proposait ensuite à cette personne de poursuivre l'entrevue par téléphone ou de répondre au questionnaire par InternetNote 1. Un répondant sur quatre a répondu au questionnaire en ligne; les autres ont choisi d'y répondre par téléphone.

    Le passage à une collecte multimode des données (enquêtes par téléphone et par Internet) présente forcément des avantages et des défis. La collecte de données par Internet peut accroître les taux de réponse des groupes difficiles à joindre et, du même coup, le fait de ne pas offrir la possibilité de répondre au questionnaire par Internet présente un risque de sous-représentation de certains groupes de la population. En outre, des études indiquent que lorsque les données sont recueillies par Internet, on réduit l'effet de « désirabilité sociale » qui se produit lorsque les enquêtes sont réalisées par téléphone, c'est-à-dire que les personnes qui répondent au questionnaire par Internet sont plus susceptibles de fournir des réponses franches que s'ils répondaient par téléphone (Greene et coll. 2008).

    Les réponses des participants par Internet et par téléphone peuvent donc parfois être différentes. Certaines différences peuvent s'expliquer par l'influence de l'intervieweur (dans le cas des enquêtes par téléphone), par le biais de sélection (différents modes de collecte attirent des répondants ayant des caractéristiques différentes) ou par l'incidence du mode de collecte (le même répondant pourrait fournir des réponses différentes selon le mode de collecte utilisé).

    Fin de l'encadré

    Les jeunes Canadiens ont un cercle d’amis plus étendu

    À tous les âges et à toutes les étapes de la vie, les réseaux sociaux facilitent les transitions, qu’il s’agisse de trouver un emploi, de rencontrer un conjoint, de choisir une garderie, de planifier la retraite ou d’obtenir de l’aide. Bien que ce besoin soit présent durant toute la vie, l’étendue des réseaux varie selon l’âge et les grandes transitions et étapes du cycle de vie.

    Conformément à ce qui avait déjà été constaté, les jeunes Canadiens étaient plus susceptibles de déclarer avoir un réseau social plus étendu (Turcotte et Schellenberg 2007). Cela est vrai pour toutes les formes de rapports sociaux, mais encore plus pour les rapports avec les « autres » amis et les connaissances. Comme l’indiquaient les résultats de l’Enquête sociale générale sur les réseaux sociaux de 2008, les Canadiens de moins de 25 ans avaient un nombre médian de 24 « autres » amis, ce qui signifie que la moitié avaient plus d’amis et l’autre moitié, moins (graphique 1). C’est 38 % de plus que les répondants âgés de 45 à 54 ans, et plus de deux fois plus que les personnes âgées de 65 ans ou plus.

    Graphique 1

    Description du graphique 1

    Cette différence selon l’âge était moins prononcée pour les rapports avec les membres de la famille et les amis proches. Les jeunes étaient seulement légèrement plus susceptibles que leurs contreparties plus âgées d’entretenir des liens plus étroits avec les membres de leur famille et leurs amis. Par exemple, les Canadiens de moins de 35 ans avaient en règle générale environ cinq amis proches, un nombre légèrement plus élevé que celui de leurs contreparties plus âgées, qui avaient environ quatre amis proches.

    Le plus grand cercle d’amis des jeunes Canadiens peut s’expliquer par le plus grand nombre d’occasions de nouer et d’entretenir des amitiés qui se présentent à eux. Cela est vrai dans le contexte traditionnel où l’on peut rencontrer des gens dans le cadre d’activités récréatives et sociales, mais aussi dans le monde virtuel des sites de réseautage social comme Facebook, Twitter et Instagram.

    Si l’on exclut les gens rencontrés au travail ou à l’école, la majorité (61 %) des jeunes Canadiens de moins de 35 ans ont dit avoir rencontré une nouvelle personne au cours du mois précédent et avoir l’intention de rester en contact avec elle. En comparaison, 46 % des répondants âgés de 35 à 44 ans avaient rencontré une nouvelle personne; cette proportion diminue à 41 % chez les 45 à 54 ans et à 32 % chez les 65 ans et plus.

    En outre, les jeunes rencontraient plus souvent de nouvelles personnes en ligne, bien que la majorité des premières rencontres se soient faites en personne. En 2013, 20 % des Canadiens de moins de 35 ans ont déclaré avoir rencontré de nouvelles personnes en ligne, cette proportion est moins élevée chez leurs contreparties plus âgées (14 %).

    Les femmes sont davantage liées aux membres de leur famille, alors que les hommes ont plus d’amis et de connaissances

    À certains points de vue, le nombre et le type de rapports sociaux des femmes diffèrent de ceux des hommes. Les femmes ont dit avoir des rapports légèrement plus étroits avec les membres de leur famille que les hommes (cinq membres de la famille proche contre quatre). En revanche, les hommes ont déclaré avoir plus d’« autres » amis et connaissances. Les hommes ont dit avoir un nombre médian de 19 amis, comparativement à 15 pour les femmes. On n’a constaté aucune différence entre les sexes en ce qui concerne le nombre d’amis proches.

    Les Canadiens gagnant un revenu supérieur ont généralement un réseau social plus étendu

    Outre l’âge et le sexe, l’étendue des réseaux sociaux des Canadiens varie selon d’autres facteurs, notamment le revenu du ménage, la participation au marché du travail et le niveau de scolarité. C’est surtout le cas pour les rapports en dehors de la famille et des amis proches. Plus particulièrement, bien que le revenu du ménage ait une influence négligeable sur le nombre de membres de la famille et d’amis proches, les Canadiens de la tranche de revenu supérieure (150 000 $ ou plus) avaient un réseau d’« autres » amis deux fois plus important que celui des Canadiens dont le revenu du ménage était de 20 000 $ ou moins (nombre médian de 20 amis et de 10 amis, respectivement)Note 3.

    De même, les Canadiens qui avaient un emploi rémunéré ou qui travaillaient à leur propre compte avaient généralement environ 19 amis (à l’exclusion des amis proches), alors que les Canadiens à la recherche d’un emploi entretenaient des rapports sociaux avec environ 13 personnes. En raison de la forte proportion de jeunes qui fréquentent l’école, les réseaux des étudiants étaient aussi les plus étendus, le nombre médian de rapports sociaux s’établissant à 24.

    Le niveau de scolarité des Canadiens, une caractéristique intrinsèquement liée au revenu du ménage et à la participation au marché du travail, joue aussi un rôle dans les rapports sociaux avec d’autres amis. Les diplômés universitaires ont déclaré avoir un nombre médian de 19 « autres » amis, soit 21 % de plus que les répondants ayant un diplôme d’études secondaires ou de niveau inférieur. Cette différence s’accentue encore davantage si l’on exclut les répondants âgés de 15 à 24 ans, qui peuvent être encore aux études. Plus particulièrement, chez les Canadiens de 25 ans ou plus, le réseau d’« autres » amis des diplômés universitaires était 47 % plus étendu que le réseau des Canadiens ayant un diplôme d’études secondaires ou de niveau inférieur.

    Début de l'encadré

    Encadré 2
    Utilisation des sites de réseautage social

    L'ESG de 2013 sur l'identité sociale interrogeait pour la première fois les Canadiens sur leur utilisation des sites de réseautage social. Parmi les Canadiens qui utilisaient l'Internet, sept sur dix s'en servaient pour accéder à un site de réseautage social. Ces sites étaient plus populaires chez les jeunes de 15 à 24 ans, bien que les adultes d'âge moyen et les personnes âgées les utilisaient aussi. Les trois quarts des Canadiens âgés de 35 à 44 ans utilisaient Facebook ou Twitter, comme plus de la moitié (58 %) des 45 à 54 ans et 36 % des personnes âgées.

    Graphique 1 de l'encadré

    Description du graphique 1 de l'encadré

    Les sites de réseautage social, comme Facebook, permettent aux utilisateurs de nouer de nouvelles relations en ligne, ainsi que de communiquer ou de reprendre contact avec des personnes qu'ils connaissent ou ont connu dans le passé, par exemple d'anciens camarades de classe, collègues ou coéquipiers. En conséquence, ce groupe peut comprendre un grand éventail de personnes, depuis des membres de la famille proches, des membres de la famille éloignés, des amis proches, des amis en ligne seulement et des connaissances.

    Quand on leur a demandé combien d'amis Facebook ils ont, environ la moitié (47 %) des Canadiens ont dit avoir moins de 150 amis Facebook, et l'autre moitié (48 %), 150 ou plus. En moyenne, les répondants avaient 228 amis Facebook; la répartition allait de 393 amis pour les 15-24 ans à 54 amis Facebook pour les personnes âgées.

    Fin de l'encadré

    Fréquence et type des communications avec les membres de la famille et les amis

    Les Canadiens sont plus susceptibles de voir régulièrement leurs amis que les membres de leur famille

    Outre l’étendue des réseaux informels des Canadiens, la qualité des réseaux personnels peut se mesurer par la fréquence des communications avec les amis et les membres de la famille, que celles-ci se fassent en personne, par téléphone, par message texte ou par courriel. Si l’on tient compte de toutes les formes de communication, les Canadiens étaient tout aussi susceptibles de communiquer régulièrement avec les membres de leur famille vivant en dehors du foyer qu’avec leurs amis proches et autres amis.

    Plus particulièrement, huit Canadiens sur dix (82 %) avaient communiqué chaque semaine avec les membres de leur famille au cours du mois précédent, une proportion comparable à celle des communications avec les amis (83 %). Toutefois, les rapports quotidiens sont un peu plus fréquents entre amis. En 2013, 38 % des répondants ont vu des amis ou leur ont parlé ou écrit par message texte ou par courriel tous les jours. En comparaison, 30 % communiquaient quotidiennement avec les membres de leur famille.

    En règle générale, les Canadiens étaient plus susceptibles de voir régulièrement des amis que des membres de la famille vivant en dehors du foyer. Six Canadiens sur dix voyaient leurs amis au moins une fois par semaine, alors que 43 % voyaient les membres de leur familleNote 4 aussi souvent (tableau 2). La fréquence plus élevée des rencontres en personne avec des amis peut s’expliquer par le fait que les membres de la famille proches ne vivent pas nécessairement dans la même ville ou la même collectivité. En 2013, 41 % des Canadiens ont dit que plus de la moitié des membres de leur famille proches vivaient dans la même ville ou dans la même collectivité qu’eux. En revanche, 58 % ont indiqué que plus de la moitié de leurs amis prochesNote 5 vivaient à proximité, et 51 % ont dit la même chose à propos de leurs autres amis.

    Tableau 2
    Fréquence des prises de contact, par type de communication, 2013
    Sommaire du tableau
    Le tableau montre les résultats de Fréquence des prises de contact Fréquence des prises de contact avec des membres de la famille et Fréquence des prises de contact avec des amis (proches et « autres »), calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
      Fréquence des prises de contact avec des membres de la familleNote 1 Fréquence des prises de contact avec des amis (proches et « autres »)Note 2
    pourcentage
    GlobalementNote 3  
    Tous les jours 30 38
    Au moins une fois par semaine 52 45
    1 à 3 fois par mois 16 14
    Pas au cours du dernier mois 3 1
    En personne  
    Tous les jours 7 16
    Au moins une fois par semaine 36 47
    1 à 3 fois par mois 35 28
    Pas au cours du dernier mois 21 7
    Par téléphone  
    Tous les jours 17 11
    Au moins une fois par semaine 49 43
    1 à 3 fois par mois 24 29
    Pas au cours du dernier mois 9 15
    Par message texteNote 4  
    Tous les jours 18 32
    Au moins une fois par semaine 37 34
    1 à 3 fois par mois 20 14
    Pas au cours du dernier mois 24 19
    Par courriel ou par InternetNote 5  
    Tous les jours 9 18
    Au moins une fois par semaine 36 38
    1 à 3 fois par mois 29 21
    Pas au cours du dernier mois 26 21

    Au lieu de les rencontrer en personne, les Canadiens appellent les membres de leur famille. Les deux tiers (66 %) des répondants ont dit qu’ils parlaient au téléphone toutes les semaines à des membres de leur famille, une proportion plus élevée que les 54 % des Canadiens qui parlaient régulièrement avec leurs amis par téléphone (ligne terrestre ou cellulaire).

    Enfin, la facilité d’utilisation et la commodité des messages textes et des communications par Internet font en sorte que les Canadiens choisissent plus souvent des formes moins traditionnelles de communication, particulièrement pour garder le contact avec des amis. Deux tiers (66 %) des personnes utilisant la messagerie texte avaient envoyé des messages textesNote 6 à leurs amis chaque semaine, 32 % ayant déclaré qu’ils le faisaient chaque jour. Les communications régulières avec les amis par courriel ou par l’entremise des sites de réseautage social ont été mentionnées par 57% des internautes CanadiensNote 7. Une proportion quelque peu inférieure de Canadiens utilisaient des messages textes ou l’Internet pour communiquer avec les membres de leur famille (55 % et 44%, respectivement).

    La grande majorité des Canadiens sont satisfaits de la fréquence de leurs rapports sociaux

    La grande majorité des Canadiens (82 %) étaient satisfaits de la fréquence de leurs rapports avec les membres de leur famille et leurs amis. Environ la moitié se sont dit satisfaits et le tiers, très satisfaits de la fréquence des communications. Les degrés de satisfaction des Canadiens étaient généralement les mêmes pour les communications avec les membres de leur famille que pour les communications avec leurs amis.

    Bien que peu de Canadiens se soient déclarés insatisfaits de la fréquence des communications, la grande majorité (97 %) de ceux qui l’ont fait ont indiqué qu’ils trouvaient les rapports trop peu fréquents. En fait, des communications fréquentes avec les membres de la famille et des amis se traduisent généralement par un degré de satisfaction élevé. La situation est la même pour les rapports avec les membres de la famille et les amis.

    Parmi les Canadiens qui avaient communiqué quotidiennement avec les membres de leur famille, 91 % étaient satisfaits de cette fréquence. Ce chiffre diminue de façon constante lorsque les communications sont moins fréquentes, s’établissant à 83 % lorsque les communications sont hebdomadaires, à 65 % lorsqu’elles sont mensuelles et à 56 % lorsqu’il n’y a pas eu de contact au cours du mois précédent. On a constaté un recul comparable du degré de satisfaction à l’égard de la fréquence des communications avec les amis, allant d’un degré de satisfaction de 91 % lorsque les contacts sont quotidiens à 62 % lorsqu’il n’y a pas eu de contact au cours du mois précédent.

    Début de l'encadré

    Encadré 3
    Variations provinciales de l’étendue des réseaux et de la fréquence des communications

    Aussi bien l’étendue des réseaux sociaux des Canadiens que le nombre de communications avec les personnes qui forment ces réseaux variaient d’une province à l’autre. Les grands réseaux familiaux étaient généralement plus courants dans l’est du pays, ainsi que dans les provinces des Prairies (Manitoba, Saskatchewan et Alberta). Par exemple, 67 % des Terre-Neuviens ont déclaré être proches d’au moins cinq membres de leur famille, une proportion considérablement supérieure à la moyenne nationale de 55 %. Les résidents de l’est du Canada étaient aussi beaucoup plus susceptibles que la moyenne de communiquer régulièrement avec les membres de leur famille vivant en dehors du foyer, alors que les résidents des provinces des Prairies ne se distinguaient pas de la moyenne nationale en ce qui concerne la fréquence des communications.

    Les grands réseaux de membres de la famille, d’amis proches et d’autres amis étaient moins fréquents au Québec. La moitié (48 %) des Québécois ont déclaré être proches de cinq membres de leur famille ou plus, une proportion plus faible que la moyenne nationale (55 %). Bien que les grands réseaux familiaux soient moins courants au Québec, cela ne signifie pas que les Québécois soient coupés des membres de leur famille. Au contraire, 85 % des Québécois ont déclaré communiquer toutes les semaines avec un membre de leur famille, une proportion légèrement supérieure à la moyenne nationale de 82 %.

    En ce qui concerne les rapports avec les amis, aussi bien le nombre que la fréquence des communications se démarquaient de ceux du portrait national. Les Québécois étaient beaucoup moins susceptibles de déclarer avoir au moins cinq amis proches (42 % contre 51 %) et moins susceptibles d’avoir au moins 20 autres amis (37 % contre 47 %). Bien que la plupart communiquaient régulièrement avec leurs amis, ils étaient moins susceptibles de le faire, particulièrement sur une base quotidienne. En 2013, 32 % des Québécois ont vu leurs amis ou ont communiqué avec eux par téléphone, par message texte ou par courriel tous les jours, comparativement à 38 % de l’ensemble des Canadiens.

    Comparativement à l’ensemble des Canadiens, les résidents des provinces des Prairies et de la Colombie-Britannique ont déclaré plus souvent avoir beaucoup d’amis, aussi bien des amis proches que d’autres amis. Bien que les mêmes constatations aient été faites sur la côte est, il s’agit principalement de rapports avec d’autres amis, plutôt qu’avec des amis proches.

    Tableau de l'encadré
    Réseaux sociaux, par type et par province, 2013
    Sommaire du tableau
    Le tableau montre les résultats de Réseaux sociaux Au moins cinq membres de la famille proches , Au moins cinq amis proches et Au moins 20 autres amis , calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
      Au moins cinq membres de la famille proches Au moins cinq amis proches Au moins 20 autres amis
    pourcentage
    Terre-Neuve-et-Labrador 67Note * 57Note * 57Note *
    Île-du-Prince-Édouard 67Note * 54 54Note *
    Nouvelle-Écosse 62Note * 52 58Note *
    Nouveau-Brunswick 59 51 54Note *
    Québec 48Note * 42Note * 37Note *
    Ontario 56Note * 53Note * 49Note *
    Manitoba 61Note * 56Note * 50
    Saskatchewan 65Note * 54Note * 51Note *
    Alberta 60Note * 54Note * 52Note *
    Colombie-Britannique 54 57Note * 49Note *
    Canada 55 51 47

    Fin de l'encadré

    Caractéristiques des amis

    Les Canadiens sont généralement amis avec des personnes ayant des antécédents similaires

    Des études antérieures concluent que les gens ont tendance à choisir des amis et à s’associer à des personnes ayant des antécédents similaires aux leurs (Bahns et coll. 2012; McPherson et coll. 2001). Les données issues de l’ESG de 2013 appuient ces constatations, bien que certaines variations aient été constatées dans les différents groupes démographiques.

    Dans l’ensemble, les Canadiens ont déclaré que la majorité des amis avec lesquels ils avaient communiqué au cours du mois précédentNote 8 parlaient la même langue maternelle et avaient le même âge, le même sexe et le même niveau de scolarité (tableau 3) qu’eux. Peu (9 %) ont indiqué que la plupart de leurs amis appartenaient à un groupe ethnique visiblement différent du leurNote 9.

    Tableau 3
    Rapports sociaux des Canadiens avec leurs amis, selon certaines caractéristiques, 2013
    Sommaire du tableau
    Le tableau montre les résultats de Rapports sociaux des Canadiens avec leurs amis La plupart ou la totalité des amis ont / sont..., la même langue maternelle, d’un groupe ethnique visiblement différent, le même sexe, le même âge et le même niveau de scolarité, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
      La plupart ou la totalité des amis ont / sont...
    la même langue maternelle d’un groupe ethnique visiblement différent le même sexe le même âge le même niveau de scolarité
    pourcentage
    Sexe  
    Homme 81 9 51 66 54
    Femme 83Note * 8 63Note * 67 58Note *
    Groupe d’âge  
    15-24 81 14 48 84 74
    25-34 82 11Note * 56Note * 75Note * 58Note *
    35-44 81 9Note * 62Note * 68Note * 54Note *
    45-54 82 8Note * 60Note * 61Note * 53Note *
    55-64 84Note * 6Note * 60Note * 58Note * 52Note *
    65 et plus 81 6Note * 56Note * 54Note * 48Note *
    Minorité visibleNote 1  
    Minorité visible 61 25 62 67 60
    N’appartenant pas à une minorité visible 86Note * 6Note * 56Note * 66 55Note *
    Identité autochtone  
    Autochtone 83 10 51 57 46
    Non-Autochtone 82 9 57Note * 67Note * 57Note *
    Statut d’immigrant  
    Immigrant 61 17 60 61 57
    Non-immigrant 87Note * 7Note * 56Note * 68Note * 56
    Langue maternelle  
    Anglais (seulement, et langue non officielle) 90 8 57 67 57
    Français (seulement, et langue non officielle) 87Note * 5Note * 55 66 53Note *
    Anglais et français (et langue non officielle) 82Note * 11 48Note * 73 60
    Langue non officielle seulement 53Note * 16Note * 62Note * 64Note * 57
    Région métropolitaine de recensement (RMR)  
    RMR 79 11 57 68 58
    En dehors d’une RMR 88Note * 5Note * 56 62Note * 52Note *
    Total 82 9 57 66 56

    Cette tendance à entretenir des amitiés avec des personnes ayant des antécédents similaires a été constatée chez les hommes aussi bien que chez les femmes. Les hommes étaient toutefois plus susceptibles de déclarer avoir des amies du sexe opposé. En 2013, 49 % des hommes ont indiqué qu’au moins la moitié de leurs amis étaient du sexe opposé, comparativement à 37 % des femmes.

    Les hommes comme les femmes entretenaient des amitiés avec des personnes sensiblement du même âge que le leur, bien que l’âge ait de moins en moins d’importance à mesure que les gens vieillissent. Plus particulièrement, 54 % des répondants âgés de 65 ans ou plus ont dit que la majorité ou la totalité de leurs amis avaient le même âge qu’eux, comparativement à 68 % des 35-44 ans et à 84 % des jeunes adultes de moins de 25 ans. Ces tendances en fonction de l’âge en ce qui concerne les amitiés peuvent être liées aux types de rapports sociaux que les gens ont à diverses étapes de leur vie. Les jeunes établissent des rapports sociaux principalement à l’école, auprès de jeunes de leur âge, alors que les personnes des autres groupes d’âge ont tendance à rencontrer des gens dans des contextes où les âges sont plus diversifiés, notamment au travail.

    En dépit de la probabilité réduite que des jeunes déclarent avoir des amis plus âgés, ils étaient plus susceptibles d’avoir des amis appartenant à un groupe ethnique visiblement différent du leur. Par exemple, 14 % des Canadiens de moins de 25 ans ont déclaré que la plupart ou la totalité de leurs amis appartenaient à un groupe ethnique visiblement différent du leur, comparativement à 9 % des 35 à 44 ans, et à 6 % des 55 à 64 ans. La probabilité supérieure que les jeunes entretiennent des amitiés avec des personnes appartenant à un groupe ethnique visiblement différent pourrait en partie être attribuable au fait que la population des minorités visibles est plus jeune que l’ensemble de la population canadienne (Statistique Canada 2013).

    Les caractéristiques des amis diffèrent quelque peu selon que le répondant vit ou non dans une RMR

    Le choix des amis est inévitablement influencé par l’exposition à des types de personnes semblables ou différents. Dans les grandes collectivités hétérogènes, les occasions de nouer et de maintenir des amitiés avec des personnes ayant des antécédents différents sont généralement plus nombreuses, comparativement aux petites collectivités plus homogènes.

    D’après les données de l’ESG de 2013, les personnes vivant dans une région métropolitaine de recensement (RMR) étaient un peu plus susceptibles que les autres Canadiens de déclarer des amitiés avec des personnes appartenant à un groupe ethnique visiblement différent du leur et parlant une autre langue maternelle que la leur. Notamment, environ un résident d’une RMR sur dix a dit que la majorité de ses amis appartenaient à un groupe ethnique visiblement différent du sien, soit deux fois plus que ceux qui vivent en dehors d’une RMR (11 % contre 5 %). Cette différence était encore plus grande pour les deux RMR ayant les plus grandes proportions de minorités visibles : Toronto et VancouverNote 10. Les résidents de ces deux RMR étaient trois fois plus susceptibles de déclarer que la plupart de leurs amis appartenaient à un groupe ethnique visiblement différent du leur (15 % contre 5 %).

    En revanche, les Canadiens vivant dans une RMR étaient un peu plus susceptibles que les autres Canadiens d’entretenir des amitiés avec des personnes ayant le même âge et le même niveau de scolarité. En 2013, 68 % des résidents des RMR ont indiqué que la plupart de leurs amis avaient le même âge qu’eux, une proportion légèrement supérieure à celle des répondants ne vivant pas dans une RMR (62 %). Bien que le niveau de scolarité ne soit pas aussi important que l’âge, 58 % des Canadiens vivant dans une RMR ont déclaré que la plupart de leurs amis avaient le même niveau de scolarité qu’eux, comparativement à 52 % des répondants ne vivant pas dans une RMR.

    Une des caractéristiques des amitiés qui ne change pas selon que le répondant vit ou non dans une RMR : le sexe des amis. Environ six sur dix des répondants de chacun des groupes ont dit que la plupart de leurs amis étaient du même sexe qu’eux.

    Les amitiés avec des personnes d’un autre groupe ethnique sont plus courantes dans la population des minorités visibles

    Tout comme une collectivité diversifiée offre des occasions plus nombreuses d’amitiés diversifiées, la capacité d’une personne à choisir des amis qui lui ressemblent peut être plus limitée en fonction de ses propres antécédents. La population des minorités visibles au Canada en constitue un exemple. Alors que la population des minorités visibles croît à un rythme plus rapide que la population totale, les minorités visibles représentent tout de même une plus petite part de la population totale du Canada, soit 19 % en 2011 (Chui et Maheux 2011; Statistique Canada 2013). Cette plus petite part de la population totale, combinée à la diversité au sein de la population des minorités visibles, pourrait expliquer la plus grande tendance pour les répondants appartenant à une minorité visible de déclarer que leurs amis appartiennent à un groupe ethnique visiblement différent du leur.

    Plus précisément, le quart (25 %) des répondants de la population des minorités visibles ont indiqué que la plupart ou la totalité de leurs amis appartenaient à un groupe ethnique visiblement différent du leur. C’est quatre fois plus que les répondants qui n’appartiennent pas à une minorité visible (6 %)Note 11. Dans l’ensemble, les répondants de la population des minorités visibles étaient aussi moins susceptibles de dire que la plupart de leurs amis parlaient la même langue maternelle qu’eux (61 % contre 86 %).

    Comme la majorité des minorités visibles sont des immigrantsNote 12, il n’est pas étonnant de constater une tendance similaire dans les amitiés des immigrants. De fait, les immigrants étaient 2,5 fois plus susceptibles que les personnes nées au Canada de déclarer que la plupart de leurs amis appartenaient à un groupe ethnique visiblement différent du leur, et plus susceptibles d’avoir des amis dont la langue maternelle est différente de la leur.

    On constate aussi que les personnes dont la langue maternelle n’est pas l’une des langues officielles ont davantage tendance à avoir des amis appartenant à un groupe ethnique visiblement différent. Ces personnes étaient deux fois plus susceptibles que celles dont la langue maternelle est l’anglais ou le français d’avoir beaucoup d’amis appartenant à un groupe ethnique visiblement différent (16 % contre 8 % et 5%).

    Cet écart est encore plus grand si l’on tient compte des rapports sociaux avec des personnes parlant la même langue maternelle. Tout juste un peu plus de la moitié (53 %) des répondants dont la langue maternelle n’est ni l’anglais ni le français ont déclaré que la plupart de leurs amis parlaient la même langue maternelle qu’eux. Cette situation contraste avec celle que l’on constate chez les répondants dont la langue maternelle est l’anglais ou le français, dont la grande majorité ont indiqué que la plupart de leurs amis parlaient la même langue maternelle qu’eux (tableau 3)Note 13.

    En dépit de la probabilité plus élevée d’avoir beaucoup d’amis appartenant à un groupe ethnique visiblement différent et parlant une langue maternelle différente, les trois groupes interreliés – les minorités visibles, les immigrants et les personnes dont la langue maternelle n’est pas l’une des langues officielles – partageaient un grand nombre de caractéristiques avec les autres Canadiens. Conformément au portrait global, la majorité de leurs amis avaient le même âge, le même niveau de scolarité et le même sexe qu’eux.

    Rapports sociaux et bien-être

    Un plus grand nombre de rapports sociaux avec les membres de la famille et les amis est associé à un degré plus élevé de satisfaction à l’égard de la vie

    Dans une certaine mesure, les données de l’ESG de 2013 semblent soutenir le principe du capital social, soit le lien entre les réseaux sociaux et des incidences favorables sur la qualité de vie. Plus particulièrement, le degré de satisfaction à l’égard de la vie était quelque peu supérieur chez les gens ayant un plus grand nombre de rapports avec les membres de leur famille, leurs amis proches et leurs « autres » amis.

    En 2013, 86 % des Canadiens qui entretenaient des liens étroits avec cinq membres de leur famille ou plus étaient satisfaits de leur vieNote 14, comparativement à 75 % des personnes proches d’un ou deux membres de leur famille et à 69 % de ceux qui n’étaient proches d’aucun membre de leur famille.

    Un plus grand nombre d’amis proches était aussi associé à des degrés de satisfaction plus élevés, tout comme les rapports avec d’autres amis. Toutefois, dans ce dernier cas, le degré de satisfaction à l’égard de la vie atteignait un plateau à huit rapports sociaux; il n’y a donc pas de différence entre les répondants ayant huit autres amis et ceux qui en ont 20 ou plus.

    Quel que soit l’âge, les personnes bénéficiant du soutien d’un plus grand nombre de membres de la famille et d’amis étaient généralement plus susceptibles d’être en très bonne ou en excellente santé physique et mentale. Chez les Canadiens de moins de 35 ans, 73 % des répondants ayant au moins cinq amis proches ont déclaré avoir une bonne santé physique, comparativement à 56 % de ceux qui n’avaient pas d’amis proches. On a constaté des tendances similaires à l’autre extrémité de l’échelle des âges. Plus de la moitié (56 %) des personnes âgées ayant beaucoup d’amis proches ont évalué leur santé physique comme étant très bonne ou excellente, comparativement à 33 % des personnes âgées n’ayant pas d’amis proches. Il importe de souligner que l’établissement ou l’entretien de rapports avec des membres de la famille et des amis peut être plus difficile pour les personnes ayant une moins bonne santé physique ou mentale (Turcotte et Schellenberg 2007).

    En plus du nombre de rapports avec les membres de la famille et les amis, la fréquence des communications joue aussi un rôle dans le bonheur et la santé en général. Par exemple, des communications régulières avec des amis se traduisent généralement par des degrés de satisfaction plus élevés. En 2013, 84 % des répondants qui communiquaient tous les jours ou toutes les semaines avec leurs amis étaient satisfaits de leur vie, comparativement à 69 % de ceux qui n’avaient communiqué avec aucun de leurs amis au cours du mois précédent.

    Sommaire

    En 2013, les Canadiens ont déclaré divers rapports sociaux. Le plus souvent, ils s’estimaient proches d’au moins cinq membres de leur famille, ainsi que de cinq amis ou plus. Le réseau des autres amis des Canadiens, qui comprennent les connaissances, était sensiblement plus étendu. Près de la moitié des Canadiens avaient au moins 20 autres amis, bien que l’on constate des variations significatives entre les groupes d’âge, les niveaux de revenu, les types d’activités principales et les niveaux de scolarité.

    Les Canadiens étaient tout aussi susceptibles de communiquer régulièrement avec les membres de leur famille vivant en dehors du foyer qu’avec leurs amis proches et leurs autres amis. Les Canadiens étaient plus susceptibles de communiquer régulièrement avec les membres de leur famille par téléphone, alors qu’ils rencontraient plus souvent leurs amis en personne ou leur envoyaient un message texte ou un courriel.

    Conformément aux études menées antérieurement, les résultats de l’ESG de 2013 montrent que les Canadiens ont tendance à se lier d’amitié avec des personnes qui leur ressemblent. Cela était vrai pour tous les groupes sociodémographiques, bien que les minorités visibles et les immigrants étaient plus susceptibles de se lier d’amitié avec des personnes appartenant à un groupe ethnique visiblement différent du leur.

    Certains résultats indiquent que les rapports sociaux influent de façon positive sur la vie des Canadiens. En règle générale, les Canadiens qui ont un plus grand nombre de rapports sociaux plus fréquents avec des membres de leur famille ou des amis sont plus heureux et en santé.

    Source des données

    Le présent rapport est fondé sur le cycle 27 de l’Enquête sociale générale (ESG) sur l’identité sociale menée en 2013. La population cible était composée de personnes âgées de 15 ans et plus vivant dans les 10 provinces du Canada, sauf les personnes résidant à temps plein dans des institutions. En 2013, deux modes de collecte ont été proposés aux répondants : une interview par téléphone et un questionnaire électronique.

    Une fois qu’un ménage était choisi et joint par téléphone, une personne de 15 ans et plus était sélectionnée au hasard pour participer à l’enquête. On proposait ensuite à cette personne de poursuivre l’entrevue par téléphone ou de répondre au questionnaire par Internet. Pour différentes raisons, notamment les limites techniques de mise en œuvre (p. ex. parce qu’il était trop tard dans le cycle d’enquête pour offrir un questionnaire en ligne), on n’a pas offert à un certain nombre de répondants la possibilité de répondre au questionnaire en ligne.

    En 2013, la taille de l’échantillon était de 27 695 répondants. De ce nombre, 6 907 ont répondu au questionnaire en ligne.

    Collecte des données

    La collecte de données s’est déroulée de juin 2013 à mars 2014. Les réponses ont été obtenues par interview téléphonique assistée par ordinateur (ITAO) ou par questionnaire électronique (QE) en ligne.

    Les répondants ont pu répondre dans la langue officielle de leur choix.

    Taux de réponse

    Le taux de réponse global était de 48 %. Parmi les non-répondants, certains ont refusé de participer, et d’autres n’ont pas pu être joints ou ne parlaient ni français ni anglais. En 2011, environ 2 % de la population canadienne ne parlait aucune des deux langues officielles. Les estimations de l’enquête ont été pondérées pour représenter la population canadienne de 15 ans et plus ne vivant pas en établissement.

    Limites des données

    Comme c’est le cas pour toutes les enquêtes auprès des ménages, les données comportent des limites. Les résultats reposent sur un échantillon et sont donc sujets à des erreurs d’échantillonnage. Des résultats légèrement différents auraient pu être obtenus si la population entière avait été visée par l’enquête. Dans le présent article, le coefficient de variation (c.v.) est utilisé comme mesure de l’erreur d’échantillonnage. Toute estimation ayant un c.v. élevé (plus de 33,3 %) n’a pas été publiée parce qu’elle était trop peu fiable. Dans ces cas, on utilise le symbole « F » au lieu d’une estimation dans les graphiques et les tableaux de données. Lorsque le c.v. d’une estimation se situe entre 16,6 et 33,3, il faut se servir de cette dernière avec prudence et l’on utilise le symbole « E ». Dans le cas des statistiques descriptives et des analyses par recoupement, des intervalles de confiance de 95 % ont été utilisés pour déterminer si la différence entre les valeurs était statistiquement significative.

    Références

    Adler, P. et S. Kwon. (2002). « Social capital : Prospects for a new concept ». Academy of
    Management Review, 27(1) : 17–40.

    Arshad, I. 2011. « Ce n’est pas ce que vous savez qui compte mais bien qui vous connaissez ». Policy Horizons Canada, PH4-79/2011F www.horizons.gc.ca

    Bahn, A.J., K.M. Pickett et C.S. Crandall. 2012 (janvier). « Social ecology of similarity: Big schools, small schools, and social relationships ». Group Process & Intergroup Relations, 15 : 119-130.

    Chui, T. et H. Maheux. 2011. « Chapitre 10 : Les femmes de minorités visibles ». Femmes au Canada. 6e édition. Produit n° 89-503 au catalogue de Statistique Canada.

    Ellison, N., C. Steinfield et C. Lampe. 2007. « The Benefits of Facebook ‘Friends:’ Social Capital and College Students’ Use of Online Social Network Sites ». Journal of Computer-Mediated Communication, 12 : 1143-1168.

    Granovetter, M. 2005. « The Impact of Social Structure on Economic Outcomes ». The Journal of Economic Perspectives, vol. 19, n° 1 : 33-50.

    Greene, J., H. Speizer et W. Wiitala. 2008. « Telephone and Web: Mixed�Mode Challenge ». Health services research, vol. 43, n° 1 : 30-248.

    McPherson, M., L. Smith-Lovin et J.M. Cook. 2001. « Birds of a Feather: Homophily in Social Networks ». Annual Review of Sociology, vol. 27: 415-444.

    Putnam, Robert D. 2000. Bowling Alone: The Collapse and Revival of American Community. New York : Simon & Schuster.

    Statistique Canada. 2013. Immigration et diversité ethnoculturelle au Canada. Produit n° 99-010-X2011001 au catalogue de Statistique Canada. http://www12.statcan.gc.ca/nhs-enm/2011/as-sa/99-010-x/99-010-x2011001-fra.pdf (consulté le 28 octobre 2014).

    Turcotte, M. et G. Schellenberg. 2007. Un portrait des aînés au Canada. Produit n° 89-519-XWF au catalogue de Statistique Canada. (consulté le 17 octobre 2014).

    Walton, G.M., G.L. Cohen, D. Cwir et S.J. Spencer. 2012. « Mere Belonging: The Power of Social Connections ». Journal of Personality and Social Psychology, 102(3) : 513-532.

    Notes

    Date de modification :