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Au deuxième trimestre de 2011, la population du Canada a augmenté de 114 700 ou 0,3 % pour être estimée à 34 482 800 au 1er juillet 2011. Pour un deuxième trimestre 1  , ceci constitue la plus petite croissance en termes absolus depuis 2006.

À l'échelle nationale, la croissance démographique est le résultat de deux composantes, soit l'accroissement migratoire international et l'accroissement naturel. Plus des deux-tiers (68,9 %) de la croissance démographique du pays résulte du solde de la migration internationale au deuxième trimestre 2011. Comparativement à la même période en 2010, le solde migratoire international a diminué de 9,8 % alors que l'accroissement naturel a, pour sa part, reculé de 1,3 %. Au deuxième trimestre de 2011, le solde migratoire international s'est établi à 79 000, soit le plus faible niveau observé pour un deuxième trimestre depuis 2007. En comparaison, ce solde se situait à 87 600 au cours du même trimestre en 2010.

Plus de 67 500 immigrants sont arrivés au Canada au deuxième trimestre de 2011, soit 13 300 de moins que durant la même période en 2010. Fait à noter, ce nombre d'immigrants est le plus faible à être observé depuis 2007 pour un second trimestre. Cette diminution a partiellement été compensée par une augmentation du solde des résidents non permanents entre les deuxièmes trimestres de 2010 et 2011. Au deuxième trimestre de 2011, le solde des résidents non permanents était de 17 800, comparativement à 13 100 en 2010.

L'accroissement naturel a quant à lui été estimé à 35 700, un niveau légèrement inférieur à celui de 36 200 observé au deuxième trimestre de 2010. Cet accroissement naturel est le résultat de la différence entre les 98 100 naissances et les 62 400 décès estimés entre le 1er avril et le 30 juin 2011.

Croissance démographique dans les provinces et les territoires

Les estimations provisoires montrent qu'au cours du deuxième trimestre de 2011, toutes les provinces ont enregistré un accroissement démographique positif. Quatre provinces ont enregistré des croissances supérieures à la moyenne nationale (0,3 %) au cours de ce trimestre, soit l'Île-du-Prince-Édouard (0,6 %), l'Alberta (0,6 %), la Saskatchewan (0,5 %) et le Manitoba (0,4 %). Pour ce qui est des territoires, ils ont tous enregistré des accroissements démographiques et même, supérieurs à la moyenne nationale pour ce qui est du Yukon (0,6 %) et du Nunavut (1,0 %).

À l'exception du Manitoba, de la Saskatchewan et de la Colombie-Britannique, toutes les provinces ont affiché au cours du deuxième trimestre de 2011 un accroissement naturel inférieur à celui observé au cours de la même période en 2010. Par ailleurs, le solde migratoire international s'est accru pour la plupart des provinces entre 2010 et 2011. Seules les provinces de la Nouvelle-Écosse, de l'Ontario et de la Colombie-Britannique font exception à la règle. La diminution est notamment remarquable en Ontario dont le solde est passé de 41 400 au deuxième trimestre de 2010 à 31 800 lors de la même période en 2011.

Au chapitre de la migration interprovinciale, les provinces de l'Alberta et de la Saskatchewan se sont démarquées au cours du deuxième trimestre de 2011 avec des soldes nettement positifs. L'Alberta a dominé la scène nationale avec un solde de 4 700, en forte hausse par rapport à ce qui avait été observé lors de la même période en 2010 (800).

Provinces de l'Atlantique

D'avril à juin 2011, la population de Terre-Neuve-et-Labrador a augmenté d'à peine 200 personnes pour atteindre un niveau estimé à 510 600 au 1er juillet 2011. Cette faible variation est en partie expliquée par un solde migratoire international positif (400) qui a été compensé par des pertes dans ses échanges avec les autres provinces et territoires, de -200 personnes.

L'Île-du-Prince-Édouard a affiché une croissance record de 800 (0,6 %) au deuxième trimestre de 2011 pour atteindre une population estimée à 145 900 au 1er juillet 2011. Cette croissance est principalement expliquée par un solde migratoire international de 700. La province a accueilli au deuxième trimestre de 2011 plus de 500 immigrants, soit le deuxième plus haut niveau d'immigration (1,5 %) parmi toutes les provinces comparativement à 0,8 % à l'échelle nationale.

La population de la Nouvelle-Écosse a peu varié au cours du second trimestre de 2011, affichant une légère hausse de moins de 200. La population de cette province était estimée à 945 400 au 1er juillet 2011. Le principal facteur à l'origine de cette faible croissance découle du fait que presque tous les gains en migration internationale (700) enregistrés lors de ce trimestre ont été annulés par des pertes en migration interprovinciale (-600). La province n'avait pas connu de pertes aussi importantes dans ses échanges avec les autres provinces pour ce trimestre depuis 2005. La Nouvelle-Écosse a également affiché son solde de migration internationale (700) le plus faible pour un deuxième trimestre depuis 2007.

La population du Nouveau-Brunswick a légèrement augmenté (0,1 %) au cours du deuxième trimestre de 2011, affichant une hausse de 800, et était estimée à 755 500 au 1er juillet 2011. Les trois-quarts de cet accroissement proviennent du solde de migration internationale, estimé à un peu plus de 600. Ceci constitue un solde migratoire international record dans cette province pour un deuxième trimestre depuis le début de la période couverte par le système actuel de comptabilité démographique (1972).

Le centre du pays

La population du Québec était estimée à 7 979 700 au 1er juillet 2011, une augmentation de 25 300 (0,3 %) par rapport au 1er avril. La province a enregistré un accroissement naturel de 7 700 au cours du deuxième trimestre de 2011, soit un niveau inférieur à celui enregistré au cours de la même période en 2010 (7 900). Le Québec a par ailleurs enregistré un solde migratoire international record lors du deuxième trimestre de 2011, soit près de 19 700. De fait, la province a accueilli entre le 1er avril et le 30 juin 2011 un nombre d'immigrants estimé à 14 600. Enfin, le déficit migratoire interprovincial s'est légèrement accru au deuxième trimestre en 2011 (- 2 100) lorsque comparé avec celui de 2010 (-1 700).

L'Ontario a enregistré une croissance démographique de 42 800 (0,3 %) au cours du second trimestre de 2011, soit l'augmentation la moins importante pour ce trimestre depuis 1994. Au 1er juillet 2011, la population de l'Ontario était estimée à près de 13 373 000. À titre comparatif, l'accroissement démographique avait été de 53 200 au deuxième trimestre de 2010. La majeure partie de cet écart de croissance est expliqué par un solde migratoire international nettement inférieur, de près de 10 000 individus. De fait, la province a accueilli en 2011 le plus faible nombre d'immigrants (26 400) pour un deuxième trimestre depuis 1999. De plus, les pertes migratoires interprovinciales ont augmenté, passant de -1 500 en 2010 à -1 900 en 2011, contribuant davantage à cette plus faible croissance. La majorité des pertes migratoires ontariennes au cours du deuxième trimestre se sont faites vers l'Alberta (- 700).

L'ouest du pays

Toutes les provinces de l'ouest du pays, à l'exception de la Colombie-Britannique, ont enregistré un accroissement démographique supérieur à la moyenne nationale. L'Alberta et la Saskatchewan ont été les seules provinces de l'ouest du pays à gagner dans leurs échanges migratoires interprovinciaux au cours du deuxième trimestre de 2011.

La population du Manitoba a augmenté d'un peu plus de 5 100 (0,4 %) au cours du second trimestre de 2011 pour être estimée au 1er juillet 2011 à 1 250 600. Pour une troisième année consécutive, la province a enregistré un accroissement démographique supérieur à 5 000 dans un deuxième trimestre. La province a affiché un solde migratoire international de plus de 4 500, soit le niveau le plus élevé pour un deuxième trimestre depuis le début de la période couverte par le système actuel de comptabilité démographique (1972). La province a toutefois été perdante dans ses échanges avec les autres provinces, enregistrant un solde migratoire interprovincial de -900. La province a enregistré son plus important déficit à cet égard avec l'Alberta (-500).

La population de la Saskatchewan était estimée à 1 057 900 au 1er juillet 2011, une augmentation d'un peu plus de 5 400 (0,5 %) par rapport au 1er avril. Près de la moitié de cette croissance provient du solde migratoire international. Pour un deuxième trimestre, il s'agit de la plus importante croissance démographique observée depuis 40 ans dans cette province. L'accroissement démographique avait été de 0,4 % au deuxième trimestre de 2010. La croissance de la population de la province a été accentuée par un solde migratoire interprovincial deux fois plus important, passant de 600 au deuxième trimestre de 2010 à 1 200 pour la même période en 2011. La majorité des gains migratoires interprovinciaux de la province se sont faits avec l'Alberta (300) et l'Ontario (300).

L'Alberta a enregistré une augmentation démographique de plus de 21 200 (0,6 %) au second trimestre pour atteindre une population estimée à 3 779 400 au 1er juillet 2011. Le solde migratoire interprovincial de l'Alberta a augmenté, passant de 800 au deuxième trimestre de 2010 à 4 700 pour la même période en 2011. Les soldes de la province avec la Saskatchewan (300) et l'Ontario (700) ont été plus élevés que ceux observés l'année dernière. Le solde migratoire international de l'Alberta s'est également accru comparativement au deuxième trimestre de l'année dernière et a été estimé à 8 300 pour la même période en 2011.

La population de la Colombie-Britannique était estimée à 4 573 300 au 1er juillet 2011, une hausse de 12 300 (0,3 %) depuis le 1er avril. Il s'agit de l'augmentation la moins importante à être observée pour un deuxième trimestre depuis 2004. Au cours du second trimestre de 2011, la province a affiché un solde migratoire international d'un peu plus de 9 500, le niveau le plus faible également pour un deuxième trimestre depuis 2004. La province a par ailleurs affiché un solde de migration interprovinciale légèrement négatif. C'est la première fois depuis 2003 que la Colombie-Britannique affiche une perte dans ses échanges avec les autres provinces lors d'un deuxième trimestre. C'est avec l'Alberta (-1 200) que la province a affiché son déficit migratoire interprovincial le plus important.

Les territoires

La population du Yukon était estimée à 34 700 au 1er juillet 2011, soit une augmentation de 0,6 %. La population des Territoires du Nord-Ouest a progressé de 0,3 % et a été estimée à 43 700 au 1er juillet 2011. La population du Nunavut était estimée à 33 300 au 1er juillet 2011, soit une augmentation de 1,0 %. Il s'agit de la plus forte augmentation de population enregistrée au pays au cours du second trimestre de 2011.