Section 1 : Régions métropolitaines de recensement

Warning Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Au 1er juillet 2012, 24 285 200 personnes vivaient dans une région métropolitaine de recensement (RMR), soit un peu plus des deux tiers (69,6 %) de la population canadienne. À titre comparatif, 67,5 % de la population canadienne habitait dans une RMR en 2002, à savoir une légère hausse sur dix ans.

Entre le 1er juillet 2011 et le 1er juillet 2012 (2011-2012), la croissance de la population des RMR (14,8 pour mille) a largement dépassé celle des secteurs hors RMR (3,9 pour mille). Pour le Canada, le taux d’accroissement de la population a atteint 11,4 pour mille au cours de cette période. Parmi les dix RMR enregistrant les plus fortes croissances, six étaient situées dans l’ouest du pays, deux au centre et deux autres dans l’est.

À elles trois, les RMR de Toronto, de Montréal et de Vancouver concentraient 12,4 millions d’habitants au 1er juillet 2012. Un peu plus de la moitié de la population canadienne vivant dans une RMR demeurait donc dans l’une de ces trois RMR.

Une croissance inégale des RMR d'est en ouest

Les RMR de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba présentaient toutes des taux de croissance démographique supérieurs à celui du Canada dans son ensemble (11,4 pour mille).

En Colombie-Britannique, seule la RMR de Vancouver (15,3 pour mille) a enregistré une croissance supérieure à celle du Canada.

D’autre part, la croissance de seulement huit des vingt-quatre RMR de l’est et du centre du Canada (Ontario, Québec et provinces de l’Atlantique) se situait au-dessus de la barre des 11,4 pour mille. Trois de ces RMR avaient aussi une croissance qui se situe au-dessus de la moyenne canadienne des RMR (14,8 pour mille). Il s’agit des RMR de Toronto (17,0 pour mille), de Moncton (16,1 pour mille) et de St. John’s (15,2 pour mille). La croissance de la population de la RMR de Toronto a été principalement attribuable au solde de la migration internationale et, secondairement, à l’accroissement naturel. Quant aux RMR de Moncton et de St. John’s, l’augmentation de leur population s’expliquait en majeure partie par leur solde positif en matière de migration infraprovinciale et, dans une moindre mesure, par leur solde de migration internationale ainsi que l’accroissement naturel.

Pour une troisième année de suite, Saskatoon détient le titre de la RMR ayant enregistré la plus forte croissance au pays. L’accroissement démographique y a atteint un taux de 40,4 pour mille; aucune RMR n’a connu une croissance annuelle aussi forte depuis plus de quinze ans. Les RMR de Regina (31,5 pour mille) et de Calgary (31,4 pour mille) ont enregistré les 2e et 3e plus importants accroissements démographiques au pays.

Les RMR de la Saskatchewan poursuivent leur croissance marquée

Les deux RMR de la Saskatchewan, soit Saskatoon et Regina, ont connu une augmentation soutenue de leur population au cours de la période 2011-2012, en progression par rapport à 2010-2011. Elles occupent encore en 2011-2012 les 1er et 2e rangs nationaux au chapitre de l’accroissement de la population. La croissance substantielle de ces deux RMR contraste avec le contexte qui prévalait il y a dix ans, alors que Saskatoon et Regina se situaient parmi les RMR avec les accroissements démographiques les plus faibles au Canada. Les tendances récentes reliées à la migration internationale et à la migration interprovinciale expliquent ce revirement de la situation. Depuis 2001-2002, au sein de ces deux RMR, le solde de la migration internationale a été multiplié par près de 10 et le solde de la migration interprovinciale est maintenant positif après avoir atteint des creux records il y a dix ans. La moitié de l’augmentation de la population est attribuable à la migration internationale à Saskatoon (+ 6 100) et le deux tiers, à Régina (+ 4 800).

Bénéficiant du plus fort taux d’accroissement au pays, la RMR de Saskatoon a crû de 11 200 habitants, pour atteindre un total de 284 000 personnes au 1er juillet 2012. Quant à la RMR de Regina, elle comptait 226 300 habitants à la même date, en hausse de 7 000 par rapport à l’année précédente.

Les croissances des RMR de l’Alberta demeurent parmi les plus fortes au pays

La population des RMR de l’Alberta a continué son essor, la cadence ayant sensiblement augmenté en 2011-2012 comparativement à 2010-2011. En effet, Calgary a connu une augmentation de 40 500 habitants en 2011-2012, soit presque le double de celle de 2010-2011 alors que l’augmentation se chiffrait à 24 500. Il en est de même pour Edmonton où, avec une hausse de 33 400 habitants, la croissance a été significativement plus importante que celle de l’année précédente avec 20 400.

En 2011-2012, ces deux RMR occupent respectivement les 3e et 4e positions des RMR ayant la plus forte croissance au Canada. La croissance des RMR de l’Alberta (31,4 pour mille à Calgary et 27,5 pour mille à Edmonton) est environ deux fois plus forte que celle de l’ensemble des RMR canadiennes (14,8 pour mille).

Le solde de la migration internationale constitue le principal facteur de l’accroissement de la population à Calgary et à Edmonton. Par ailleurs, la forte croissance de ces deux RMR est également attribuable à leur accroissement naturel, supérieur à celui de n’importe quelle autre RMR canadienne. Une migration interprovinciale favorable aux RMR albertaines a également contribué à leur forte croissance. En effet, les taux de migration interprovinciale les plus élevés ont été enregistrés dans les RMR d’Edmonton (7,0 pour mille) et de Calgary (5,8 pour mille).

Un déclin de la population pour la RMR de Grand Sudbury

En matière de croissance démographique, les RMR du Canada ne forment pas un ensemble homogène. L’ensemble des RMR canadiennes a connu une croissance de 14.8 pour mille, mais certaines RMR ont une croissance moindre alors que d’autres ont une croissance supérieure à l’ensemble des RMR. Cependant, une seule RMR a connu une réduction de la taille de sa population au cours de la période 2011-2012; il s’agit de la RMR de Grand Sudbury (-1,3 pour mille).

Le fléchissement de la population de cette RMR ontarienne résulte d’un bilan négatif au chapitre de la migration interne. Quoique de petits gains aient été constatés pour ce qui est de l’accroissement naturel (0,7 pour mille) et de la migration internationale (0,5 pour mille), ceux-ci n’ont pas suffi à contrer le déficit de la RMR dans ses échanges interprovinciaux (-1,4 pour mille) et infraprovinciaux (-1,2 pour mille).

Plus de neuf immigrants sur dix s’établissent dans une région métropolitaine

L’année dernière, les RMR ont accueilli 92 % des immigrants qui se sont installés au Canada. Bien que la part des immigrants s’établissant ailleurs que dans une RMR demeure faible, cette proportion a augmenté tout au long de la dernière décennie passant de 5 % en 2001-2002 à 8 % en 2011-2012. La part des immigrants qui se sont établis à l’extérieur des RMR se situe bien en deçà de leur poids démographique (30 % de la population du Canada habite à l’extérieur d’une RMR).

Toronto, Montréal et Vancouver constituent les principaux pôles d’attraction où s’établissent les immigrants. En 2011-2012, environ 60 % du total canadien des immigrants se sont dirigés vers ces trois RMR. Depuis les dix dernières années, la part des immigrants qui se dirigent vers la RMR de Toronto est en constante diminution, passant de 48 % à 31 % entre 2001-2002 et 2011-2012. D’autres RMR de plus petite taille et principalement dans les Prairies (Winnipeg, Saskatoon, Regina, Calgary et Edmonton) attirent maintenant une forte proportion d’immigrants. En effet, entre 2001-2002 et 2011-2012, la part des immigrants s’établissant dans ces cinq RMR a presque triplé, passant de 7 % à 20 %.

Les RMR vieillissent… mais à un rythme plus lent que le reste du Canada

En date du 1er juillet 2012, l’âge médian de la population qui vivait dans l’une des 33 RMR du pays était de 38,9 ans, tandis que dans l’ensemble du Canada, l’âge médian s’élevait à 40,0 ans.

Au cours de la période s’étalant du 1er juillet 2002 au 1er juillet 2012, l’âge médian de la population des RMR est passé de 37,0 ans à 38,9 ans. Quant aux régions non métropolitaines, leur âge médian a atteint 43,1 ans au 1er juillet 2012, alors que cette valeur était de 38,9 ans le 1er juillet 2002, une augmentation de 4,2 ans. La hausse de l’âge médian pour le Canada en entier au cours de la même période se chiffre à 2,4 ans.

Figure 1.1 : Pyramide des âges de la population des RMR et des non-RMR au 1er juillet 2012.

Ces tendances permettent de constater que, bien que le vieillissement constitue un processus généralisé partout à travers le Canada, il se déroule de façon inégale selon la géographie. Ainsi, le vieillissement de la population habitant hors d’une RMR se produit à un rythme plus soutenu que dans les RMR, comme le démontre l’augmentation deux fois plus forte de l’âge médian dans les non-RMR que dans les RMR.

Pour les besoins de cet article, l’âge médian sera utilisé comme indicateur du vieillissement d’une population . L'âge médian est l'âge « x » tel qu'il divise une population en deux groupes d'effectifs égaux, l'un composé uniquement des individus d'âge supérieur à « x », l'autre des individus d'âge inférieur à « x ».

Les RMR de l’Alberta et de la Saskatchewan comptent les populations les plus jeunes

Tout comme au chapitre de la croissance démographique, il est possible de percevoir un clivage est-ouest entre les RMR où la population est plus jeune, surtout situées dans l’ouest du Canada et les RMR où la population est plus vieille, généralement dans l’est du pays.

En date du 1er juillet 2012, Saskatoon constitue la RMR où se trouve la population la plus jeune. L’âge médian se chiffre à 34,9 ans, comparativement à 40,0 ans pour l’ensemble du Canada. Après Saskatoon, les autres RMR avec l’âge médian le plus faible sont Calgary (36,0 ans), Regina (36,0 ans), Edmonton (36,2 ans) et Kitchener-Cambridge-Waterloo (37,4 ans).

Trois-Rivières et Saguenay détiennent le titre des deux RMR les plus vieilles au Canada

Les deux plus vieilles RMR au pays sont Trois-Rivières et Saguenay avec un âge médian de 45,3 ans. Parmi les autres RMR plus âgées, on retrouve Peterborough (44,3 ans), Kelowna (43,8 ans) et St. Catharines – Niagara (43,7 ans). Ces RMR détiennent les plus fortes proportions de personnes âgées de 65 ans et plus au pays. La part des personnes de 65 ans et plus s’y situe entre 18 et 20 % pour chacune des cinq RMR citées ci-haut, contre 14 % pour l’ensemble des RMR.

Figure 1.2 : Pyramide des âges des RMR avec l'âge médian le plus élevé (Trois-Rivières, Québec) et le plus faible (Saskatoon, Saskatchewan) au 1er juillet 2012.

Saguenay, Thunder Bay et St. Catharines – Niagara poursuivent leur vieillissement rapide

En plus de constituer des RMR où l’âge médian de la population est relativement élevé, Saguenay, Thunder Bay et St. Catharines – Niagara se distinguent également en raison de la rapidité de leur vieillissement. Entre le 1er juillet 2002 et le 1er juillet 2012, l’âge médian de ces RMR s’est accru de 5,0 ans à Saguenay, de 4,6 ans à Thunder Bay et de 3,9 ans à St. Catharines – Niagara.

Ces trois RMR ont en commun de faibles accroissements naturels. D’ailleurs, les décès ont surpassé les naissances à St. Catharines – Niagara et à Thunder Bay, alors que leurs nombres sont quasiment égaux à Saguenay. De plus, le cumul des soldes de la migration totale entre 1996-1997 et 2011-2012 est négatif à Saguenay et à Thunder Bay. Étant donné qu’une part substantielle des migrants est constituée de personnes en âge de travailler, un bilan migratoire négatif peut contribuer à accentuer le vieillissement de la population.

Les RMR de la Saskatchewan figurent encore parmi les plus jeunes au pays

Entre le 1er juillet 2002 et le 1er juillet 2012, l’âge médian des populations des deux RMR saskatchewannaises est demeuré relativement stable. Au cours de la dernière période décennal, la hausse n’a été que de 0,2 an pour la RMR de Saskatoon tandis que l’âge médian de la RMR de Regina a fléchi de 0,2 an. À titre comparatif, l’âge médian du Canada a augmenté de 2,4 ans au cours de la même période.

Dans chacune de ces deux RMR, les naissances dépassent largement les décès (3 600 naissances contre 1 700 décès à Saskatoon; 2 900 naissances contre 1 700 décès à Regina). De surcroît, ces RMR bénéficient de bilans migratoires positifs, aux niveaux international (+6 100 à Saskatoon et +4 800 à Regina), interprovincial (+1 200 à Saskatoon et +300 à Regina) et infraprovincial (+2 100 à Saskatoon et +700 à Regina). Ces facteurs peuvent contribuer à ralentir le processus du vieillissement de la population.

Section suivante

Date de modification :