Section 2 : Régions économiques

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Les régions économiques (RÉ) ayant connu les plus fortes croissances au cours de la dernière année

Entre le 1er juillet 2011 et le 1er juillet 2012 (2011-2012), 22 régions économiques sur 76 ont connu une croissance démographique supérieure à celle de l’ensemble du Canada (11,4 pour mille). Parmi les dix RÉ qui affichent les plus fortes croissances, sept sont situées dans l’Ouest du pays (Alberta et Saskatchewan). La vitalité des régions économiques de l’Ouest canadien se confirme donc une fois de plus encore cette année.

Sur les quatre RÉ ayant connu les plus fortes croissances au cours de la période 2011-2012 trois sont situées en Alberta et l’autre en Saskatchewan. La RÉ de Wood Buffalo-Cold Lake (Fort McMurray) en Alberta arrive en tête du classement avec une croissance de 43,8 pour mille. Elle est suivie de la RÉ de Saskatoon-Biggar en Saskatchewan (33,1 pour mille), puis des RÉ de Calgary (30,3 pour mille) et d’Edmonton (26,3 pour mille) en Alberta.

Le nombre de RÉ de l’Alberta qui figurent au palmarès des dix régions à plus forte croissance a augmenté au cours des trois dernières années. Il est passé d’une seule RÉ pour la période 2009-2010, à trois RÉ pour la période 2010-2011 et à cinq RÉ pour la période 2011-2012. Outre Wood Buffalo-Cold Lake, Calgary et Edmonton, on retrouve également les RÉ de Banff - Jasper - Rocky Mountain House (20,5 pour mille) et de Red Deer (19,5 pour mille) respectivement au septième et neuvième rang.

Les RÉ de Regina-Moose Mountain en Saskatchewan (25,7 pour mille), du Nord-Est en Colombie-Britannique (21,7 pour mille), du Yukon (19,7 pour mille) au Yukon et de Lanaudière au Québec (16,5 pour mille) complètent le tableau des RÉ à plus forte croissance.

Aucune RÉ des provinces de l’Atlantique ne figure dans le classement des plus fortes croissances pour la période 2011-2012.

Les régions économiques ayant connu les plus fortes décroissances au cours de la dernière année

Au cours de la période 2011-2012, 17 régions économiques sur 76 ont enregistré une décroissance de leur population. Majoritairement situées dans l’Est du pays, ces RÉ se caractérisent presque toutes par un bilan négatif au chapitre de leurs échanges infraprovinciaux et interprovinciaux. De plus, elles affichent souvent un surplus de décès comparativement aux naissances.

Des dix RÉ qui ont connu les plus fortes décroissances, huit sont localisées dans les provinces de l’Atlantique. Trois RÉ de Terre-Neuve-et-Labrador figurent sur la liste. Il s’agit de Côte-sud-Burin Peninsula (-18,3 pour mille) au deuxième rang, Notre Dame-Central Bonavista Bay (-9,1 pour mille) au cinquième rang et Côte-ouest-Northern Peninsula-Labrador (-6,3 pour mille) au neuvième rang. Un constat similaire peut être établi pour la Nouvelle-Écosse où trois RÉ ont vu la taille de leur population fléchir au cours de la même période. Il s’agit des RÉ de Cape Breton (-11,6 pour mille) au troisième rang, du Sud (-8,3 pour mille) au sixième rang et d’Annapolis Valley (-4,3 pour mille) qui arrive en dixième place de ce classement. Enfin, le Nouveau-Brunswick dénombre deux RÉ inscrites à la liste des dix RÉ du Canada à plus forte décroissance : Campbellton-Miramichi (-11,2 pour mille) et Edmundston-Woodstock (-7,8 pour mille) qui arrivent respectivement au quatrième et huitième rang.

Les deux autres RÉ qui complètent cette liste sont celle des Territoires du Nord-Ouest (-19,7 pour mille) dans les Territoires du Nord-Ouest et celle de Parklands (-8,1 pour mille) au Manitoba qui occupent respectivement la première et la septième place.

Les principales sources de la croissance

Dans plus de 20 % des RÉ du Canada (17 sur 76), l’accroissement naturel a constitué en 2011-2012 la première source de croissance. La migration internationale a représenté la principale raison de croissance dans plus d’un tiers des RÉ (28 sur 76) alors que la migration interprovinciale et la migration infraprovinciale ont constitué les principaux moteurs de la croissance démographique dans 41 % des RÉ (31 sur 76). Bien que la croissance de plusieurs RÉ soit principalement attribuable à l’accroissement naturel, celles pour lesquelles c’est le cas ne représentaient que 11,6 % de la population canadienne. Près de 64 % de la population canadienne se trouvait plutôt dans les RÉ dont la croissance est alimentée primordialement par la migration internationale.

La migration internationale : principale source de croissance dans plusieurs des RÉ où se trouvent les grandes villes canadiennes

Parmi les RÉ où la migration internationale joue un rôle important dans la croissance, plusieurs comportent une région métropolitaine de recensement (RMR). Ainsi, les villes de Montréal, Winnipeg et Toronto se trouvent toutes au sein d’une RÉ dans laquelle le solde de la migration internationale représente le principal facteur de croissance. De plus, cette source explique la plus grande partie de l’accroissement démographique des RÉ de Saskatoon – Biggar, de Regina-Moose Mountain, de Vancouver et de Halifax pour ne nommer que celles-ci. Or, ces RÉ englobent toutes une RMR.

Par ailleurs, les RÉ qui croissent surtout en raison de la migration internationale mais qui ne renferment pas une RMR au sein de leur territoire contiennent souvent une agglomération de recensement (AR). C’est le cas des RÉ de l’Île-du-Prince-Édouard (Charlottetown), de Sud-ouest au Manitoba (Brandon), du Yukon (Whitehorse) et de Fredericton-Oromocto (Fredericton) dans lesquelles on retrouve une ville d’au moins 25 000 habitants.

La migration infraprovinciale : source de croissance la plus importante dans les RÉ où survient l’étalement urbain et dans certaines régions métropolitaines de taille intermédiaire

La migration infraprovinciale représente le principal facteur de croissance de deux types de RÉ. Dans un premier temps, plusieurs de ces RÉ se caractérisent par la présence d’une RMR de moins d’un million d’habitants sur leur territoire. Généralement, ces RMR ne sont pas les plus populeuses de leurs provinces respectives. Les RÉ de Moncton–Richibucto et de la Capitale-Nationale en sont de bons exemples : elles sont l’hôte de la deuxième plus grande ville de leur province, respectivement Moncton et Québec, et doivent la plus grande partie de leur croissance à la migration infraprovinciale. Ces RÉ se révèlent attrayantes auprès de la population, surtout chez les jeunes, qui y affluent en grand nombre en provenance des autres régions de leur province respective (soldes infraprovinciaux en 2011-2012 pour les 15-34 ans de +600 pour la RÉ de Moncton–Richibucto et de +2 300 pour la RÉ de la Capitale-Nationale). La taille intermédiaire de ces RÉ fait en sorte qu’elles souffrent moins d’une perte de migrants par le biais de l’étalement urbain, contrairement aux trois grandes RÉ de Toronto, de Lower Mainland–Southwest (comprend Vancouver) et de Montréal. De plus, lorsqu’il y a étalement urbain dans ces trois RÉ, les migrants se réinstallent souvent au sein d’une RÉ voisine, étant donné leur superficie relativement plus petite et leur forte densité de population. Par contre, au sein de RÉ comme celles de Moncton–Richibucto, ou de la Capitale-Nationale, la superficie plus grande qu’elles couvrent et leur densité de population plus modeste font en sorte que l’étalement urbain se produit plus fréquemment à l’intérieur de la même RÉ.

Dans un second temps, notons la présence dans cette catégorie de quelques RÉ situées en périphérie immédiate de grandes villes. De fait, les RÉ de Lanaudière et des Laurentides ont connu la plus grande partie de leur accroissement démographique grâce à la migration infraprovinciale. Celles-ci se situent aux pourtours de la RÉ de Montréal. Or, Montréal souffre d’une perte de nombreux jeunes susceptibles de fonder une famille qui quittent le coeur de la région métropolitaine pour s’installer dans les RÉ du reste du Québec (solde infraprovincial de – 7 600 chez les 25-39 ans dans la RÉ de Montréal). L’apport substantiel de la migration infraprovinciale dans les RÉ adjacentes à celle de Montréal s’explique donc en grande partie par l’étalement urbain, d’autant plus que la RÉ de Montréal constitue l’une des RÉ les plus densément peuplées au pays (3 970 habitants/km2 au 1er juillet 2012 1  ).

L’accroissement naturel : moteur de l’accroissement démographique dans les RÉ dont la structure par âge stimule la natalité et tempère la mortalité

Les RÉ dont la plus grande part de la croissance est générée par des gains réalisés au chapitre de l’accroissement naturel se distinguent généralement par leur structure par âge plus jeune. Une natalité élevée permet parfois d’expliquer la prépondérance de l’accroissement naturel dans la croissance de ces RÉ. D’ailleurs, la proportion des femmes en âge de procréer (15-49 ans) y dépasse souvent celle de la moyenne canadienne. Citons en exemple les RÉ du Nord (Saskatchewan), du Nunavut (Nunavut), du Nord (Manitoba) et du Nord-du-Québec (Québec) qui répondent aux caractéristiques énoncées ci-dessus.

Par ailleurs, ces RÉ se caractérisent également par une concentration élevée de la population d’identité autochtone 2  , dont la fécondité atteint des niveaux parmi les plus élevés au Canada 3  .

Les régions économiques les plus jeunes

Pour les besoins de cet article, l’âge médian sera utilisé comme indicateur du vieillissement d’une population. L'âge médian est l'âge « x » tel qu'il divise une population en deux groupes d'effectifs égaux, l'un composé uniquement des individus d'âge supérieur à « x », l'autre des individus d'âge inférieur à « x ».

Avec un âge médian de 24,2 ans au 1er juillet 2012, la RÉ du Nord en Saskatchewan constitue la région la plus jeune de tout le Canada. Les RÉ du Nunavut (24,7 ans) au Nunavut et du Nord (25,9 ans) au Manitoba complètent le trio des RÉ canadiennes qui affichent l’âge médian le plus faible. Au quatrième rang national, la RÉ du Nord-du-Québec (29,1 ans) représente la seule région du Centre et de l’Est du Canada présente dans la liste des dix RÉ les plus jeunes du pays. Plus au sud, on retrouve également la RÉ de Centre sud au Manitoba au septième rang avec un âge médian de 33,4 ans et celle de Red Deer en Alberta (35,6 ans) au dixième rang. Les régions économiques les plus jeunes sont également celles où l’accroissement naturel représente le principal moteur de la croissance, telles que décrites dans le paragraphe précédent. Ainsi, les régions économiques où l’âge médian est le plus faible sont souvent caractérisées par une présence importante de la population d’identité autochtone.

Les régions économiques les plus vieilles

Si certaines RÉ de l’Ouest et du Nord du pays se démarquent par leur jeunesse, les dix RÉ qui affichent les âges médians les plus élevés se retrouvent presque exclusivement dans l’Est du Canada. Les provinces de l’Atlantique se distinguent à cet égard; cinq des dix RÉ les plus vieilles sont issues de cette partie du pays alors que la région ne compte que quinze RÉ.

Avec un âge médian de 49,8 ans, la RÉ de Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine conserve son titre de la RÉ la plus vieille du Canada. La RÉ de Côte-sud-Burin Peninsula (48,7 ans) et celle de Notre Dame - Central Bonavista Bay (48,4 ans) à Terre-Neuve-et-Labrador arrivent respectivement au deuxième et troisième rang de ce classement national.

Figure 2.1 : Pyramide des âges des RÉ avec l'âge médian le plus élevé (Gaspésie - Îles-de-la-Madeleine, Québec) et le plus faible (Nord, Saskatchewan) au 1er juillet 2012.

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