Vidéo : Changements structurels économiques et sociaux : Les répercussions durables de la COVID-19 sur la santé des Canadiens

Date de diffusion :
Changements structurels économiques et sociaux : Les répercussions durables de la COVID-19 sur la santé des Canadiens - Transcription vidéo

(Le symbole de Statistique Canada, le mot-symbole « Canada » et le titre : « Changements structurels économiques et sociaux : Les répercussions durables de la COVID-19 sur la santé des Canadiens. Un cadre proposé pour suivre l'évolution du paysage de la santé au Canada. Statistique Canada, décembre 2022 » apparaissent à l'écran.)

La pandémie de COVID-19 a changé la vie des Canadiens et des Canadiennes de bien des façons. La réponse de Statistique Canada à la pandémie comprend un engagement à transmettre des renseignements sur les répercussions de la COVID-19 sur la vie des Canadiens. Grâce à l’élaboration et à l’analyse de données nouvelles et en continu, nous pourrons assurer un suivi et faire des rapports périodiques sur les répercussions sanitaires, sociales et économiques de la pandémie. Ceci nous aidera à raconter des histoires sur les effets différentiels de la pandémie sur les Canadiens.

La pandémie de COVID-19 a changé notre perception des données et de l’analyse de la santé à Statistique Canada.

Cette présentation abordera trois points :

Premièrement… Le suivi des répercussions de la pandémie sur la santé nécessite une réflexion à court et à long terme.

Deuxièmement… La façon dont Statistique Canada a répondu à l’évolution des besoins en matière de données sur la santé en déterminant les priorités de recherche, en élaborant de nouveaux contenus d’enquête, en faisant des projections dans l’avenir et en mettant au point de nouveaux produits de diffusion pour rejoindre plus de Canadiens.

Enfin, les prochaines étapes pour Statistique Canada.

Beaucoup de choses ont changé au cours des deux dernières années. Cette diapositive ne comprend que quelques exemples :

Nous avons vu des changements dans les soins de santé, notamment un virage vers la télémédecine, des défis dans le secteur des soins de longue durée et l’épuisement professionnel des travailleurs de la santé.

La pandémie a été une période difficile pour les Canadiens et des déclins de la santé mentale ont été observés. En mars 2022, le pourcentage de Canadiens déclarant avoir une très bonne ou une excellente santé mentale n’était toujours pas revenu aux niveaux d’avant la pandémie. De plus, les problèmes de santé mentale ne sont pas résolus du jour au lendemain et nous nous attendons à voir les effets persistants de la pandémie sur la santé mentale pour les années à venir.

La pandémie de COVID-19 a provoqué un passage temporaire au télétravail pour de nombreux Canadiens. Certains Canadiens sont depuis retournés au bureau, tandis que d’autres continueront de travailler à domicile. Ce changement de lieu de travail a entraîné une certaine migration hors des zones urbaines. On ne connaît pas la manière dont ces tendances évolueront à l’avenir.

La pandémie a mis en lumière les inégalités dans la société. Des sous-populations particulières ont été plus touchées pendant la pandémie en raison du type d’emploi qu’elles occupaient, de leur lieu de résidence, de leur lieu de résidence, du fait qu’elles avaient des enfants à la maison, de leur revenu, de leur niveau de scolarité, de leur origine ethnique, de leur race ou de leur identité autochtone.

Tout au long de la pandémie, les Canadiens ont été confrontés à un flux constant d’informations sur le virus, les vaccins et les restrictions de santé publique. Le filtrage d’une si grande quantité de renseignements est, et continuera d’être, un défi pour tous les Canadiens.

Le télétravail est un exemple de la façon dont un changement dans notre manière de travailler touche de nombreux aspects de nos vies.

L’endroit où nous travaillons a une influence sur de nombreux facteurs : la fréquence à laquelle nous utilisons les transports en commun, la fréquence à laquelle nous mangeons au restaurant, notre degré d’activité physique et notre probabilité d’avoir besoin ou de vouloir acheter des voitures et des vêtements appropriés pour aller au bureau. Nous ne pouvons pas ignorer les flèches rouges ici, car chacun réagit différemment à ces nouvelles façons de vivre et de travailler.

À l'écran : (flèches rouges pointant à la fois vers le haut et vers le bas).

Cependant, le point important ici est le besoin de comprendre les répercussions que ces décisions auront finalement sur notre santé, l’économie, l’environnement et nos liens sociaux.

Ce graphique résume l’empreinte sanitaire de la pandémie entre 2020 et 2022.

À l'écran : (L’axe des X qui longe le bas représente les années 2020 à 2022). 

L’empreinte sanitaire reflète les répercussions sur le système de santé.

À l'écran : (L’empreinte sanitaire est représentée sur l’axe des Y (axe vertical). Il n’y a pas de valeur pour l’empreinte sanitaire, car il s’agit simplement d’un graphique conceptuel).

À l'écran : (Une ligne violette monte jusqu’à un niveau élevé de l’échelle de l’empreinte sanitaire au début de 2020, puis descend rapidement avant de remonter à un niveau moins élevé à la fin de 2020).

La ligne violette représente la morbidité et la mortalité immédiates au début de la pandémie en 2020. Le bond supplémentaire que vous voyez après reflète la réalité que de nombreuses personnes qui se sont retrouvées aux soins intensifs en raison de la COVID ont nécessité des soins de suivi plus tard.

À l'écran : (Une ligne verte monte environ jusqu’à la moitié de l’échelle de l’empreinte sanitaire à la fin de 2020).

La ligne verte représente les défis auxquels étaient confrontées les personnes souffrant de problèmes de santé autres que la COVID lorsque tant de ressources de soins de santé étaient redirigées vers les patients atteints de la COVID-19.

À l'écran : (Une ligne bleue monte environ jusqu’au quart de l’échelle de l’empreinte sanitaire au début de 2021).

De même, la ligne bleue représente les problèmes auxquels étaient confrontés les Canadiens atteints de problèmes de santé chroniques ou de longue durée qui n’ont pas reçu les soins continus dont ils avaient besoin.

À l'écran : (Une ligne rouge monte au début de 2020 jusqu’au sommet de l’échelle de l’empreinte sanitaire et se maintient à ce niveau élevé jusqu’en 2022 et au-delà).

Enfin, vous remarquerez que la ligne rouge a une grande empreinte et ne semble pas redescendre avec le temps comme les autres lignes. Cette ligne représente les effets persistants à long terme de la pandémie sur la santé mentale. Les problèmes connexes incluent la perte d’emploi, le stress financier, l’épuisement professionnel, etc.

En plus de l’empreinte sanitaire représentée par la ligne rouge, nous sommes confrontés à des défis mondiaux nouveaux et continus qui aggraveront les effets sur la santé mentale des Canadiens et des Canadiennes à l’avenir.

Par exemple : Guerre et conflit mondial. Nouveaux variants préoccupants qui pourraient émerger à l’avenir. Changement climatique.

Toutes ces réalités augmentent le stress quotidien des Canadiens de diverses façons. Par exemple :

  • Perturbation de la chaîne d’approvisionnement.
  • Augmentation du coût de la vie qui pourrait plonger de nombreux Canadiens dans une situation financière précaire au cours des mois et des années à venir.
  • Manifestations récentes contre les restrictions de la pandémie qui semblent indiquer une division croissante parmi les Canadiens.

En 2021, la Division de l’analyse de la santé de Statistique Canada a travaillé avec le Secrétariat de l’innovation pour mettre en perspective un cadre de recherche traditionnel en santé en lien avec la COVID-19.

La pandémie de COVID-19 a eu des effets négatifs et positifs immédiats sur la vie des Canadiens. Alors que certains Canadiens étaient confrontés à une perte d’emploi ou à des conditions de travail stressantes, d’autres Canadiens se retrouvaient avec un meilleur équilibre entre le travail et la vie personnelle. La pandémie n’a pas touché chaque personne de la même manière.

La case bleue au milieu représente les répercussions initiales et à plus long terme sur la santé. Pour certains, les infections à la COVID-19 se sont sont transformées en COVID-19 longue. Ce qui était ressenti comme de la peur, du chagrin et de l’ennui au début de la pandémie a peut-être évolué en des problèmes de santé mentale à plus long terme. L’accès restreint aux soins de santé signifie que certaines maladies, comme le cancer, n’ont pas été détectées alors qu’elles l’auraient normalement été. Les Canadiens ont également modifié leurs comportements en matière de santé. Par exemple, l’activité physique a chuté chez les jeunes, mais est demeurée stable chez les adultes. L’isolement à la maison signifiait que certaines personnes étaient exposées à plus de violence à la maison. Certains Canadiens ont modifié leur consommation de substances comme l’alcool, le cannabis, les opioïdes et le tabac.

Les chercheurs en santé souhaitent suivre la relation de ces effets initiaux et à plus long terme sur la santé, le bien-être futur, la santé physique et mentale et la mortalité. C’est ce qui est représenté dans l’encadré bleu à droite.

La pandémie de COVID-19 a sans aucun doute changé la vie des Canadiens à bien des égards, comme notre façon de travailler, notre façon d’aller à l’école et notre façon d’interagir avec le système de santé. De plus, la pandémie a changé notre façon de penser à la stabilité économique et à l’environnement. Une question importante à l’heure actuelle est de savoir quels changements, le cas échéant, sont là pour rester? Quels sont les changements structurels ou durables causés par la pandémie? De quelle façon ces changements auront-ils une incidence sur la santé des Canadiens et des Canadiennes?

Fait important, les cases jaunes que l’on retrouve tout au long du diagramme soulignent que la pandémie, les changements durables causés par la pandémie et les répercussions sur la santé n’ont pas été vécus de la même manière par tous.

À l'écran : (Les encadrés jaunes contiennent le texte « Classe sociale, sexe, origine ethnique, âge, etc. » et sont placés à côté de chaque liste des effets). 

À la fin de 2020, le rapport annuel de l’administratrice en chef de la santé publique du Canada mettait l’accent sur l’adoption d’une approche axée sur l’équité concernant la COVID-19. Ce schéma du rapport résume bien la réponse immédiate à la pandémie (encadré bleu en haut) et son évolution au fil du temps vers de nouvelles façons de vivre et de travailler (encadré orange).

À l'écran : (Le schéma porte le titre « Pandémie de la COVID-19 » et comporte une flèche pointant vers le bas en direction d’un encadré bleu).

À l'écran : (L’encadré bleu est intitulé « Intervention face à une crise » et contient le texte « Modifications rapides des systèmes, politiques et programmes existants » ainsi que le texte « Déploiement de nouvelles mesures »).

À l'écran : (L’encadré bleu comporte une flèche pointant vers un encadré jaune qui dit « Nouvelle sensibilisation; Changements de valeurs et d’attitudes »).

À l'écran : (L’encadré jaune comporte une flèche pointant vers un encadré orange).

À l'écran : (L’encadré orange est intitulé « Nouvelles façons de vivre et de travailler ». Il contient lui-même deux encadrés intitulés respectivement « Emphase sur les domaines d’interventions à fort impact » et « Renforcement de l’infrastructure ». Il y a des flèches dans les deux directions qui relient ces deux encadrés).

À l'écran : (L’encadré « Emphase sur les domaines d’interventions à fort impact » contient quatre encadrés intitulés : Sécurité économique et conditions d’emploi; Logement stable et environnement bâti sain; Réseaux de la santé, des services sociaux et de l’éducation; et Durabilité environnementale).

À l'écran : (L’encadré « Renforcement de l’infrastructure » contient trois encadrés intitulés : Systèmes de données (c.-à-d. la collecte, les analyses et la visualisation); Gouvernance (c.-à-d. le travail intersectoriel et la mobilisation active des collectivités); et Communication (c.-à-d. la coordination et la lutte à la désinformation). Au bas des trois encadrés se trouve un encadré blanc contenant le texte intitulé « Réduction de la stigmatisation et la discrimination »).

Les questions clés qui ont été posées sont 1) Comment la vie va-t-elle changer au Canada? et 2) parmi ces changements, lesquels, le cas échéant, vont persister et créer de nouvelles façons de vivre et de travailler?

Quatre domaines d’action qui intéressent les chercheurs en santé ont été définis :

La façon dont nous travaillons : sécurité économique et conditions d’emploi (p. ex. sécurité au travail, congés de maladie payés, télétravail, soutien aux travailleurs à faible revenu)

Le lieu où nous habitons : logement stable et environnement bâti sain (p. ex. logement abordable, systèmes de transport en commun, soins de longue durée sécuritaires et de soutien, milieux bâtis qui favorisent l’activité physique et une saine alimentation)

Les systèmes de santé, de services sociaux et d’éducation (p. ex. télémédecine, soutien en santé mentale, services communautaires, éducation)

Durabilité de l’environnement (p. ex. compréhension de l’origine des maladies zoonotiques, système alimentaire durable)

Au bas de la diapositive, on remarque l’importance du renforcement des infrastructures. Un élément essentiel pour Statistique Canada est l’inclusion de systèmes de données. La mise en place de systèmes de données adéquats est nécessaire pour soutenir les recherches en santé pertinentes et opportunes. Le repérage précoce des lacunes dans les données est une étape clé de ce processus.

Au-delà d’un cadre et d’un appel à la modernisation de nos systèmes de données, un enjeu plus concret concerne les questions de recherche sur lesquelles nous pouvons et nous devons nous concentrer, et la façon dont cela évoluera avec le temps. Trois domaines d’action sont définis sur cette diapositive et seront approfondis dans les diapositives suivantes.

La consultation des partenaires internes et externes est essentielle pour accorder la priorité aux ressources.

La pandémie a inspiré Statistique Canada à recueillir des données et à acquérir des renseignements en utilisant de nouvelles méthodes.

La pandémie a également inspiré Statistique Canada à mettre au point de nouveaux moyens de diffusion afin de joindre plus de Canadiens et de Canadiennes.

Une chronologie est utile pour montrer la transition que nous avons vécue au fil du temps, c’est-à-dire avant la COVID, pendant la COVID, et, espérons-le, après la COVID.

À l'écran : (Il y a une chronologie à quatre stades. Le premier est Départ 2020. Le deuxième est COVID 2020 à 2022. Le troisième est Vie en temps de COVID 2022 à 2025. Le quatrième est À long terme après la COVID 2026 et après).

À mesure que nous avançons dans cette chronologie, les priorités de la recherche en santé ont évolué et continueront d’évoluer. Pendant la COVID, l’accent a été mis sur les cas de COVID, la surmortalité due à la COVID, les répercussions sur les comportements ayant une influence sur la santé et les stratégies d’adaptation telles que la consommation d’alcool, la nutrition et l’activité physique. Alors que nous apprenons à vivre avec la COVID, l’accent est mis sur la compréhension des conséquences indésirables de la pandémie sur d’autres problèmes de santé tels que le cancer, les maladies cardiovasculaires et le diabète. Par exemple, nous nous questionnons sur les répercussions des interruptions du dépistage et des chirurgies courantes. En pensant à l’avenir, il est important de se rappeler que plusieurs effets sur la santé peuvent mettre longtemps à se manifester. Il sera important de continuer à examiner la surmortalité et les conséquences à plus long terme des interruptions des soins de santé non liées à la COVID ainsi que les changements dans l’alimentation, le niveau d’activité physique, la santé mentale et le bien-être général des gens.

Il existe de nombreuses stratégies qui aident à déterminer et à prioriser les sujets de recherche en santé. Certains exemples incluent la consultation de comités consultatifs d’experts, la consultation de spécialistes internes et les prévisions stratégiques.

La même chronologie est également utile pour démontrer les changements des mécanismes de collecte de données au fil du temps.

Les projets de collecte par approche participative et les enquêtes par panel en ligne offraient des mécanismes d’exécution rapides qui permettaient d’avoir une idée de la situation des Canadiens et des Canadiennes au début de la pandémie.

De nouvelles enquêtes sur des sujets particuliers sont en cours d’élaboration par le Centre de données sur la santé de la population de Statistique Canada. Ces enquêtes nous permettent d’examiner de plus près les secteurs et les problèmes clés qui ont émergé pendant la pandémie, tels que l’accès aux soins de santé, l’épuisement professionnel des travailleurs de la santé, la COVID longue, la santé maternelle, la santé mentale des jeunes, etc.

Statistique Canada compte de nombreuses enquêtes en cours qui portent sur la santé, y compris l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé et l’Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes. Ces enquêtes déjà bien établies offrent un avantage unique : elles fournissent un contexte historique important et ont souvent un contenu cohérent au fil du temps qui nous permet de suivre correctement les changements dans le temps. Le recensement et une gamme d’actifs en données administratives sont également des sources de données importantes pour soutenir la recherche en santé.

Enfin, les projections de données et la modélisation des données nous permettent d’utiliser les données existantes pour prévoir les effets futurs possibles de la pandémie sur la santé des Canadiens.

Cette diapositive ne fournit que quelques exemples de la gamme de mécanismes d’acquisition de données récemment mis en place à Statistique Canada pour répondre à l’évolution des besoins en données résultant de la pandémie. Cela comprend de nouveaux outils, de nouvelles enquêtes thématiques, la mise à profit des programmes existants et la planification de futurs sujets d’intérêt.

De nouveaux moyens de collecte de données ont été mis en place pour recueillir des renseignements rapidement au début de la pandémie, y compris la Série d’enquêtes sur les perspectives canadiennes et les projets de collecte par approche participative portant sur une variété de sujets.

À l'écran : (Les sujets énumérés sont les suivants : Répercussions de la COVID-19, Surveillance des effets de la COVID-19, Santé mentale, Nicotine et tabac, et Expériences avec les tests de COVID-19).

De nouvelles enquêtes thématiques ciblent des sujets d’actualité qui ont émergé pendant la pandémie. Certains exemples incluent les anticorps contre la COVID, l’expérience des travailleurs de la santé, l’accès aux soins de santé et aux produits pharmaceutiques, la santé mentale, et le secteur des soins infirmiers et des soins en établissement.

L’exploitation des programmes existants est une autre stratégie utilisée pour recueillir plus de données et de renseignements. Par exemple, du contenu sur la COVID-19 a été ajouté à l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2020 et 2021. La surveillance de la COVID-19 a été réalisée grâce à l’Enquête canadienne sur les eaux usées. Les bases de données administratives, qui comprennent les statistiques de l’état civil, le cancer et les hospitalisations, seront essentielles pour comprendre les répercussions de la pandémie sur la morbidité et la mortalité à court et à long terme.

L’élaboration d’enquêtes prend du temps et certains sujets à l’horizon pour les futures enquêtes comprennent la santé sexuelle et reproductive, un deuxième cycle de l’Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes, une enquête sur l’accès aux soins de santé mentale et l’expérience des Canadiens en matière d’accès aux soins de santé.

La santé mentale représente un sujet commun des différents mécanismes d’acquisition de données. L’une des conséquences imprévues de la pandémie sont les problèmes de santé mentale auxquels les jeunes sont confrontés. La compréhension de l’étendue et de la répartition de ces répercussions sur la population des jeunes sera importante pour la reprise post-pandémie.

L’intégration de données provenant de plusieurs sources et l’effort de désagrégation des données pour comprendre les expériences uniques de divers groupes sont des priorités élevées à Statistique Canada.

Cette diapositive propose un mécanisme de remplacement pour acquérir de nouveaux renseignements. Les techniques analytiques et la modélisation peuvent être utilisées pour faire des projections sur les répercussions à long terme de la pandémie. L’avantage ici est bien sûr la possibilité de publier dès maintenant des renseignements qui pourraient être extrêmement pertinents et utiles pour ceux qui travaillent dans la planification des soins de santé et ceux qui souhaitent prévoir les coûts potentiels des soins de santé à l’avenir.

Les étapes sont les suivantes : 1) choisir une constatation observée à la suite de la pandémie, 2) élaborer une gamme de scénarios plausibles à partir de cette constatation et 3) prévoir les répercussions potentielles.

Allons-y avec un exemple.

Une étude publiée en février 2021 a examiné les répercussions des perturbations des programmes de dépistage du cancer colorectal au Canada, aux Pays-Bas et en Australie.

Dans cette étude, on a constaté que « même si l’effet prévu des perturbations à court terme du dépistage du cancer colorectal est modeste, ces perturbations auront des répercussions marquées sur l’incidence du cancer colorectal et sur les décès entre 2020 et 2050 attribuables au manque de dépistage ».

L’étude propose une gamme de stratégies pour rattraper les dépistages et pour démontrer la façon dont ces répercussions pourraient être atténuées.

Les chercheurs ont examiné les répercussions d’une interruption de 3, 6 et 12 mois du dépistage du cancer colorectal.

Les chercheurs ont utilisé un modèle de microsimulation de Statistique Canada appelé OncoSim pour prévoir la façon dont les diagnostics de cancer et les décès pourraient être touchés par les diverses stratégies d’atténuation.

À l'écran : (Pour les diagnostics et les décès entre 2020 et 2050, une interruption de 3 mois devrait augmenter le nombre de diagnostics de 1 671 et le nombre de décès de 799. Une interruption de 6 mois devrait augmenter le nombre de diagnostics de 2 844 et le nombre de décès de 1 319. Une interruption de 12 mois devrait augmenter le nombre de diagnostics de 5 212 et le nombre de décès de 2 366).

Voyons maintenant un autre exemple qui montre la façon dont les modèles de microsimulation peuvent être utilisés pour faire des projections sur les répercussions à long terme de la pandémie sur la santé.

Une étude publiée en septembre 2021 révèle que les jeunes, mais pas les adultes, ont déclaré faire moins d’activité physique pendant la pandémie de COVID-19.

Le pourcentage de jeunes respectant la recommandation d’activité physique est passé de 51 % à 37 % de l’automne 2018 à l’automne 2020. Le pourcentage d’adultes respectant la recommandation est demeuré stable, tandis que le pourcentage chez les personnes âgées a légèrement augmenté.

La baisse chez les jeunes est attribuable à des diminutions marquées de l’activité physique en contexte récréatif et scolaire. Cette constatation est logique étant donné que les fermetures d’écoles et les interruptions des activités sportives organisées étaient courantes à l’automne 2020.

Il est possible que pendant la pandémie, les adultes aient été mieux en mesure de se tourner vers d’autres formes d’activité, notamment l’exercice à domicile et la marche en plein air.

En fait, les Canadiens ont dépensé environ 211,4 millions de dollars en équipement d’exercice dans les magasins de détail à l’automne 2020, en hausse de 24 % par rapport au quatrième trimestre de 2018.

Deux questions émergent de cette constatation : 1) Qu’arrivera-t-il si plus de jeunes passent à l’âge adulte en étant en surpoids 2) Qu’arrivera-t-il si les adultes plus âgés entretiennent leur nouvel intérêt pour l’activité physique?

Le modèle de microsimulation de la santé de la population (également connu sous le nom de POHEM) pourrait être utilisé pour prévoir les répercussions d’une prévalence accrue de l’obésité au début de l’âge adulte sur l’incidence future du diabète de type 2, des maladies cardiovasculaires et de la pression sur le système de santé.

De même, le POHEM pourrait être utilisé pour prévoir les répercussions de différents niveaux d’activité physique chez les personnes âgées sur l’incidence future du diabète de type 2, des maladies cardiovasculaires et de la pression sur le système de santé.

À l'écran : (Une flèche rouge vers le haut représente une augmentation des cas suivants : Diabète, Maladie cardiovasculaire, et Pression sur les soins de santé comme effets potentiels si plus de jeunes passaient à l’âge adulte en étant obèses).

À l'écran : (Une flèche verte vers le bas représente une diminution des cas suivants : Diabète, Maladie cardiovasculaire, et Pression sur les soins de santé comme effets potentiels si les adultes conservaient leur nouvel amour de l’activité physique).

La modernisation combinée à la pandémie a donné lieu à de nombreuses façons nouvelles et novatrices d’aborder les données avec les Canadiens et les Canadiennes.

Pour les personnes qui recherchent des renseignements rapidement, il y a désormais des infographies, des portails Web thématiques et des applications pour téléphone intelligent qui sont désormais publiés régulièrement.

Pour les personnes qui souhaitent interagir davantage avec les données, plusieurs nouveaux outils interactifs sont disponibles sur le site Web de StatCan. Par exemple, une collaboration entre Les enfants d’abord Canada et l’équipe du recensement de StatCan a mené à la création d’un outil interactif sur les répercussions des fermetures d’écoles. Pendant la pandémie, un tableau de bord de surmortalité a été créé. Un nouveau moyen de publication lancé pendant la pandémie a aussi permis de diffuser des articles rapidement.

Pour les personnes qui souhaitent approfondir un sujet particulier en matière de santé, Statistique Canada propose une revue scientifique sur la santé évaluée par les pairs. La revue Rapports sur la santé est notre publication phare sur la santé à Statistique Canada et l’un des principaux produits de l’organisme en matière de pages vues et de téléchargements. En raison de son facteur d’impact de 4.796, cette revue rivalise avec la Revue canadienne de santé publique (facteur d’impact de 2.448), le Journal de l’Association médicale canadienne (facteur d’impact de 5.941) et Preventive Medicine (facteur d’impact de 3.45).

Cette dernière diapositive comprend trois citations importantes pour résumer le chemin à suivre en ce qui concerne la recherche en santé à Statistique Canada.

Comme il est indiqué dans la mise à jour de StatCan après deux ans de pandémie (mars 2022), « Les répercussions imprévues des restrictions liées à la COVID-19 sur la santé, ainsi que les répercussions des conditions ultérieures à la pandémie de COVID-19, se feront sentir pendant des années encore et continueront d’exercer des pressions sur les ressources en matière de soins de santé ».

Comme il est indiqué dans le rapport de l’administratrice en chef de la santé publique à la fin de 2020, « Pour comprendre et corriger les inégalités, il est essentiel de recueillir, de relier et de ventiler les données relatives aux facteurs sociodémographiques, y compris la géographie, le revenu, l’éducation, le statut d’Autochtone, l’origine raciale ou ethnique, le sexe et le genre, l’orientation sexuelle, l’âge, la situation vis-à-vis de l’incapacité, l’occupation et le statut migratoire ».

  • Le Plan d’action sur les données désagrégées (PADD) de Statistique Canada reflète les efforts en cours pour répondre au besoin d’examiner des groupes au sein de la population canadienne afin de mieux comprendre les inégalités.

Toujours dans le Rapport de l’administratrice en chef de la santé publique à la fin de 2020 : « Ces efforts reposent sur la capacité d’intégrer les données intersectionnelles de diverses sources, comme les données d’enquête autodéclarées, avec les données administratives, ce qui exige une expertise, une technologie et une infrastructure adéquates ».

Statistique Canada s’engage à poursuivre ses efforts pour suivre et rendre compte des répercussions à court, moyen et long terme de la pandémie de COVID-19 sur la vie des Canadiens et des Canadiennes.

(Le mot-symbole « Canada » s'affiche.)