Food supply and disposition

Le programme de la statistique des aliments repose sur l'analyse de bilans. Les stocks d'ouverture d'une période sont ajoutés aux flux entrants de cette période pour estimer l'offre totale. L'utilisation est calculée à partir des flux sortants de la période; alors que les stocks de fermeture d'une période représentent l'offre totale moins l'utilisation totale. Par conséquent, l'offre totale d'un produit donné au cours d'une période donnée doit correspondre à l'utilisation totale plus les stocks de fermeture de la même période. De plus, les stocks de fermeture d'une période doivent équivaloir aux stocks d'ouverture de la période suivante. En réalité, il est plutôt rare que tous les stocks et flux soient mesurés directement. Toutefois, il est possible d'obtenir par recoupement une composante manquante en recourant aux principes de base.

Pour l'utilisation, les exportations, l'utilisation industrielle et les pertes sont indiquées, suivies des stocks de fermeture de période. La consommation apparente, ou les aliments disponibles pour la consommation, est obtenue en soustrayant les flux sortants et les stocks de fermeture de période de l'offre totale. La consommation apparente est considérée comme la quantité totale d'aliments disponibles au niveau du commerce de détail.

La consommation apparente est divisée par la population canadienne au 1er juillet de l'année décrite pour calculer les aliments disponibles par personne et par année au niveau du commerce de détail. Elle est habituellement exprimée en kilogrammes, sauf lorsque le poids ne convient pas, comme dans le cas des boissons.

Les données sont parfois présentées différemment, selon le produit. Par exemple, les fruits et légumes transformés sont exprimés en poids de détail et en équivalent frais. La mesure utilisée en plus du poids de détail vise simplement à procurer des renseignements supplémentaires à des fins d'analyse.

L'information requise pour produire les statistiques sur les aliments est vaste et variée. Les sources de données proviennent souvent de ramifications profondes dans le programme de la statistique agricole, reposant sur des enquêtes menées par la Division de l'agriculture (DA). Quelques divisions de Statistique Canada, comme la Division du commerce et des comptes internationaux (DCCI) ou la Division de la statistique du secteur public (DSSP), contribuent à l'obtention de composantes essentielles de l'ensemble de données. Les statistiques sur le commerce utilisées sont celles produites en fonction des données des administrations douanières, lesquelles proviennent des registres administratifs de l'Agence des services frontaliers du Canada et de l'United States Customs Border Protection. Ces statistiques sur le commerce couvrent les déplacements des biens. Les données administratives considérables d'organismes tels qu'Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), l'Office canadien de commercialisation des œufs, l'Institut canadien du sucre, les ministères provinciaux et les groupes de l'industrie, sont également inestimables.

Les stocks d'ouverture représentent l'inventaire physique de produits frais et congelés entreposés d'un produit particulier au début de l'année. Ils correspondent aux stocks de fermeture de l'année précédente. Cet élément a une incidence relativement faible sur la consommation apparente, parce que l'ampleur de la variation des stocks est généralement faible. Il existe de nombreux produits pour lesquels les données sur les stocks ne sont pas disponibles; toutefois, compte tenu de la portée restreinte de ces dernières, l'effet de ce type de lacune statistique est sans doute mineur. Pour des raisons de confidentialité, certaines données sur les stocks ne sont pas indiquées, mais entrent dans les calculs.

La production représente la quantité d'un produit particulier produite au cours de l'année de référence. Les données reposent souvent sur des enquêtes indépendantes sur les fermes et les transformateurs d'aliments. Beaucoup de ces enquêtes sont réalisées par la DA.

Les importations comprennent toutes les produits qui ont franchi les frontières du Canada, que ce soit pour y être consommées immédiatement ou pour être mises dans un entrepôt de stockage des douanes.

L'offre totale est la somme des stocks d'ouverture, de la production et des importations. Ce nombre représente l'offre totale d'un produit particulier disponible pour toutes les utilisations.

Les exportations comprennent les produits cultivés, extraits ou fabriqués au Canada (y compris les produits d'origine étrangère qui ont été transformés au Canada). Les réexportations sont les exportations de produits d'origine étrangère qui n'ont pas été transformés au Canada (y compris les produits étrangers sortis des entrepôts de stockage des douanes aux fins d'exportation). Le total des exportations correspond à la somme des exportations nationales et des réexportations.

L'utilisation industrielle englobe les quantités nécessaires à la transformation, à l'ensemencement, à l'alimentation animale et à l'utilisation industrielle. Si les données sont présentées de façon plus détaillée, une composante importante de l'utilisation industrielle est alors la quantité utilisée pour la transformation. Parallèlement, les produits transformés doivent être pris en compte. Par exemple, les pommes qui comprennent une quantité pour la transformation et les pommes transformées, qu'elles soient en conserve, séchées, surgelées, en compote ou en garniture de tarte, sont prises en compte comme produit individuel. Si des données détaillées ne sont pas disponibles pour les produits transformés, le produit est alors pris en compte à un niveau de transformation moindre, bien qu'il puisse servir à une autre étape de transformation. Par exemple, la farine de blé est prise en compte, mais les produits faits de farine de blé, allant du pain aux biscuits, ne le sont pas. Par conséquent, aucune déduction de farine de blé n'est indiquée pour transformation ultérieure.

Le facteur de perte vise à mesurer les quantités supprimées durant la transformation ou perdues pendant l'entreposage. Il ne tient pas compte des pertes subies au niveau du commerce de détail ainsi que dans les ménages, les restaurants ou les établissements lors de l'entreposage et de la préparation, ou des aliments non consommés.

Les stocks de fermeture représentent l'inventaire physique de produits frais et congelés entreposés d'un produit particulier à la fin de l'année. Ils correspondent aux stocks d'ouverture suivants. Cet élément a une incidence relativement faible sur l'offre nette, puisque c'est la variation des stocks qui compte vraiment. Il existe de nombreux produits pour lesquels les données sur les stocks ne sont pas disponibles; toutefois, compte tenu de la portée restreinte de ces dernières, l'effet de ce type de lacune statistique est sans doute mineur. Pour des raisons de confidentialité, certaines données sur les stocks ne sont pas indiquées, mais entrent dans les calculs.

La consommation apparente est obtenue en soustrayant les utilisations et les stocks de fermeture de l'offre totale. Les utilisations comprennent les exportations, l'utilisation industrielle, et les pertes. La consommation apparente représente la totalité des aliments disponibles pour la consommation humaine à partir de l'approvisionnement alimentaire canadien.

Offre totale = stocks d'ouverture + production + importations
Utilisation = exportations + utilisation industrielle + facteur de perte + consommation apparente
Consommation apparente = offre totale – exportations – utilisation industrielle – facteur de perte – stocks de fermeture

Les aliments disponibles par personne sont calculés en divisant la consommation apparente par la population canadienne au 1er juillet d'une année donnée.

Les aliments disponibles par personne sont présentés de différentes manières.

Le poids de détail — Il s'agit du volume d'aliments disponibles par personne, pour la consommation, au niveau du commerce de détail. Cela est considéré comme le nombre le plus important, puisqu'il indique les niveaux et les tendances pour des aliments individuels. Elle permet de comparer facilement un type d'aliment avec un autre ou de faire des comparaisons à l'intérieur d'un groupe d'aliments ou entre divers groupes. De plus, tous les autres calculs reposent sur ce nombre, dont les diverses manières de présenter les données et les estimations des aliments disponibles rajustés en fonction des pertes. Les fruits et légumes transformés ou certaines boissons sont exprimés en équivalent frais. Les produits laitiers sont indiqués en solides lactiques. Les estimations sur la teneur en sucre sont fournies pour des produits contenant du sucre, tels que le sucre raffiné, le miel ou le sirop d'érable, tandis que des estimations pour les huiles et les corps gras comprennent celles sur la teneur en gras. Les viandes rouges sont présentées en poids désossé et en poids abattu, tandis que les volailles le sont en poids éviscéré et désossé. Les poissons sont exprimés en poids comestible. Dans le cas des boissons alcoolisées, les données sont estimées pour deux groupes de population. Une estimation porte sur la population canadienne totale et l'autre représente la population canadienne âgée de 15 ans et plus.

Rajustés pour les pertes — Les pertes qui surviennent dans l'entreposage, la préparation et la cuisson des aliments, ainsi que les aliments qui se retrouvent dans l'assiette, mais qui ne sont pas consommés, ou perte dans l'assiette, sont déduits des aliments disponibles pour la consommation au poids de détail. Ces pertes peuvent survenir dans les points de vente au détail, dans les ménages, dans les restaurants et dans les établissements. L'objectif est de fournir une estimation de la consommation au niveau de la bouche à partir des données sur l'approvisionnement alimentaire. Comme les facteurs utilisés pour calculer les données sur les aliments disponibles sont eux-mêmes des estimations, il faut être très prudent lorsqu'on utilise ces données, car elles reposent sur un modèle statique. L'Economic Research Service du département de l'Agriculture des États-Unis a fourni les facteurs utilisés.

Les facteurs de perte qui tiennent compte des quantités supprimées durant la transformation ou perdues pendant l'entreposage à l'étape industrielle sont supprimés avant de calculer la consommation apparente. Par conséquent, ils n'apparaissent pas dans le poids de détail disponible par personne.

Perspective par groupe d'aliments

Produits de céréales

Les aliments disponibles de produits de céréales pour la consommation par personne correspondent à la quantité disponible à la sortie des minoteries. Par conséquent, les données sur l'utilisation industrielle font abstraction de la transformation ultérieure. Dans le cas de la farine de blé, de la farine de seigle, de la farine d'avoine, des flocons d'avoine, de la production et des stocks, les données sont tirées d'une enquête mensuelle menée auprès des minoteries canadiennes par la Section des cultures de la DA. Les statistiques sur les importations et les exportations de ces produits proviennent de la DCCI. La production de blé englobe les variétés suivantes : le blé roux de printemps, le blé roux d'hiver, le blé blanc tendre de printemps et le blé dur ambré de l'Ouest canadien, ainsi que le blé d'hiver et de printemps de l'Ontario et du Québec.

Les données sur les aliments disponibles par personne sont fournies pour l'orge mondé et l'orge perlé, ainsi que pour la farine et la semoule de maïs; cependant, certaines composantes du calcul sont assujetties aux restrictions relatives à la confidentialité.

La presque totalité de l'offre intérieure de riz est importée. Les données sur la production représentent le riz sauvage cultivé au Canada, d'après les renseignements fournis par les ministères de l'Agriculture du Manitoba, de la Saskatchewan et de l'Ontario. Les statistiques sur les importations englobent le riz sauvage. Les données sur les stocks ne sont pas disponibles pour le riz.

Dans le cas des céréales pour le déjeuner, les données comprennent les céréales préparées prêtes à servir, le gruau et les flocons d'avoine non préparés et les autres céréales non préparées. On retranche le volume du gruau et de flocons d'avoine des données sur la production et le commerce afin d'éviter le double comptage. Historiquement, les données sur la production de céréales pour le déjeuner étaient fondées sur les données de livraisons fournies par la Divsion de la fabrication et de l'énergie (DFE).

Sucres et sirops

Les données sur la disponibilité par personne de sucre raffiné englobent tout le sucre destiné aux ménages et aux entreprises (pâtisserie et confiserie). Elles sont exprimées en fonction du poids de détail (le poids du produit) et de la teneur en sucre (la quantité de sucre que renferme le produit).

Dans le passé, la DFE recueillait des données sur la production et les stocks de sucre raffiné auprès de toutes les raffineries canadiennes connues de sucre brut. Parmi les facteurs de production employés par ces dernières, mentionnons le sucre de canne ou de betterave, le saccharose solide chimiquement pur et le saccharose liquide. Les importations englobent le sucre granulé, le sucre en morceaux, la cassonade et le sucre à glacer. Au chapitre des exportations, on retrouve les sucres de canne et de betterave raffinés. Les données sur les stocks et la production proviennent maintenant de l'Institut canadien du sucre.

En 2005, à la suite de consultations avec l'Institut canadien du sucre, le bilan du sucre raffiné a été modifié pour inclure les importations et les exportations de produits contenant du sucre. Le Canada exporte de façon croissante davantage de ces produits qu'il n'en importe.

Les données sur la production des produits de l'érable en Ontario, en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick sont recueillies par la DA dans le cadre d'une enquête auprès des producteurs, tandis que les données sur la production et les stocks pour le Québec sont fournies par l'Institut de la statistique du Québec. La production est exprimée en unités de sirop d'érable, mais tous les produits (tire, beurre et sirop) sont convertis en équivalent de sucre d'érable. Les produits synthétiques de l'érable ne sont pas pris en compte; seul le sucre d'érable produit à la ferme est visé par l'enquête. Les données sur le commerce sont converties en équivalent de sucre d'érable afin que les unités soient uniformes entre les tableaux des bilans. Ces tableaux couvrent la campagne agricole (avril à mars).

Les estimations de la production de miel sont tirées d'une enquête menée auprès des apiculteurs. On ajoute les stocks d'ouverture (le cas échéant) et les importations à la production afin de déterminer l'offre brute. On retranche de cette valeur les stocks de fermeture (le cas échéant) et les exportations pour connaître la consommation apparente. Les données sur la disponibilité de miel sont exprimées en poids de détail et selon la teneur en sucre.

Viandes

On procède sensiblement de la même façon pour déterminer les aliments disponibles des produits du bœuf, du veau, du porc, du mouton et de l'agneau. Les données sur les animaux abattus englobent ce qui suit : les bêtes provenant des abattoirs sous inspection fédérale, d'après les rapports d'AAC; le nombre estimatif de bêtes abattues dans les établissements commerciaux qui ne sont pas inspectés par l'administration fédérale; les bêtes abattues à la ferme. Le poids total à chaud de la carcasse parée est tiré des renseignements recueillis par AAC sur les animaux abattus sous inspection fédérale par l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA).

Pour convertir le poids du bœuf en équivalent de carcasse parée refroidie, on réduit le poids de 1,5 % afin de tenir compte de la freinte et l'on ajoute 2,04 kg par carcasse, ce qui correspond à la viande de tête récupérée. Dans le cas du veau, on réduit le poids de 1,5 % afin de tenir compte de la freinte et on soustrait ensuite 0,23 kg par carcasse (cela représente le poids des rognons, qui sont dans la carcasse au moment de la pesée) et l'on ajoute 0,36 kg par carcasse afin d'inclure la viande de tête récupérée.

Pour ce qui est du mouton et de l'agneau, on réduit le poids de 3 % en raison de la freinte; on retranche ensuite 0,09 kg par carcasse (poids des rognons dans la carcasse) et l'on ajoute 0,18 kg par carcasse pour la viande de tête récupérée.

En 1988, une nouvelle méthodologie a été élaborée aux fins de l'estimation de la viande de porc disponible en fonction du poids de la carcasse de manière à tenir compte de la tendance privilégiant les porcs plus maigres. Pour connaître le poids de la carcasse refroidie, on réduit de 3 % le poids à chaud de la carcasse. De plus, on retranche 0,68 kg par carcasse, ce qui correspond aux rognons et à la langue laissés dans la carcasse. On obtient ainsi le poids final de la carcasse de porc. Auparavant, on soustrayait 17 % du poids de la carcasse refroidie afin de tenir compte du lard dorsal. Toutefois, on n'utilise plus ce calcul.

Le facteur de conversion au poids de détail du porc est similaire à celui élaboré à l'égard du bœuf. Il est calculé à partir de la portion de la carcasse pouvant être consommée une fois que la peau, les os et le lard excédentaire ont été enlevés. Pour déterminer le poids moyen de la carcasse parée refroidie, on divise le poids des carcasses parées refroidies des animaux abattus sous inspection fédérale par le nombre d'animaux abattus sous inspection fédérale. On multiplie ensuite ce poids moyen par le nombre total d'animaux abattus pour obtenir le poids total des carcasses parées refroidies. On soustrait de l'offre totale les exportations et les stocks de fermeture afin de déterminer la consommation intérieure. Dans le cas du porc, on soustrait également l'utilisation industrielle et les pertes.

Les données sur les exportations de viande sont recueillies et publiées par la DCCI. À l'aide des facteurs de conversion, on ramène les exportations de viande à un équivalent de carcasse parée refroidie.

Les abats comprennent le foie, le cœur, les rognons, la langue, le ris, la queue de bœuf et les tripes comestibles et sont calculés en fonction d'un poids précis par carcasse. Pour calculer la disponibilité d'abats par personne, on procède sensiblement de la même façon que pour les autres viandes.

Volaille

On additionne la production, les stocks d'ouverture et les importations pour déterminer l'offre totale. On retranche ensuite de cette valeur les exportations et les stocks de fermeture pour obtenir la consommation apparente. Le poids des exportations et des importations de volailles vivantes est converti en poids de l'animal éviscéré (paré, prêt à la vente). Comme le bilan est établi en fonction du poids de l'animal éviscéré, rien n'est imputé à l'utilisation industrielle ni au facteur de perte. Les données disponibles sont exprimées selon le poids de l'animal éviscéré.

Poissons

Des données sont disponibles pour quatre catégories : les poissons de mer frais et congelés, les poissons de mer transformés, les fruits de mer et les poissons d'eau douce. Pêches et Océans Canada fournit les données de production pour la pêche commerciale et celles sur l'aquaculture proviennent de la DA. Les données sur les stocks ne sont pas disponibles. Les données sur les importations et les exportations émanent de la DCCI. Au début, toutes les données sont converties en poids comestible en raison de la diversité des espèces, des produits, des sources et des facteurs de conversion. Donc, les renseignements sur les aliments disponibles par personne sont présentés seulement en poids comestible.

Œufs

La production totale d'œufs englobe les œufs vendus sur le marché de consommation, les œufs consommés par les producteurs, les œufs vendus aux couvoirs, les œufs coulants et les œufs de rebut. La production des aviculteurs inscrits et non inscrits ainsi que des troupeaux d'approvisionnement des couvoirs a également été prise en compte dans ces estimations. La production d'œufs est mesurée à partir du nombre moyen de pondeuses et de leur taux de ponte estimatif. Les données administratives d'AAC et de l'Office canadien de commercialisation des œufs, ainsi que les données des enquêtes menées par la DA, ont été employées aux fins de l'établissement de ces estimations. Les données sur les stocks d'ouverture et de fermeture sont tirées d'une enquête menée chaque mois par la DA avec AAC. Quant aux données sur les importations et les exportations, elles sont fournies par la DCCI. Le chiffre correspondant à l'utilisation industrielle représente les œufs produits au Canada qui sont destinés aux couvoirs et qui, par conséquent, n'ont pas été inclus dans la quantité destinée à la consommation humaine.

Les œufs transformés ne sont pas déclarés sous la rubrique « Utilisation industrielle »; ils sont plutôt convertis en œufs en coquille et pris en compte dans la détermination du bilan. Le facteur de perte englobe les œufs qui ne satisfont pas aux normes de qualité, soit les œufs coulants et les œufs de rebut.

Légumes à gousse (ou légumineuses à gousse)

La Division de l'agriculture fournit les données sur la production de légumes à gousse tout-venant (tels que les pois secs, les lentilles, les graines de moutarde, les graines de l'alpiste des Canaries et les pois chiches) par l'entremise d'une enquête menée auprès des producteurs. Le produit est retiré des champs et le poids total de la récolte est déclaré à titre de production, sans déduction des produits avariés. Les données sur les importations et les exportations proviennent de la DCCI. On a ajouté les importations à la production pour déterminer l'offre totale; on dispose uniquement de données sur les stocks de pois secs. Les importations et les exportations sont converties en équivalent de pois entiers afin que l'on puisse inclure les données sur le commerce, qui englobent les pois cassés. Les données sur les pois secs et les haricots secs couvrent la campagne agricole (août à juillet). Les données sur l'utilisation industrielle englobent les besoins aux fins de l'ensemencement et la quantité utilisée par les fabricants. Le facteur de perte représente approximativement 2 % de la production. Les pois secs utilisés à des fins industrielles sont notamment destinés à l'alimentation animale, à l'ensemencement et à la transformation.

Noix

Le gros de l'offre de noix au Canada est importé. La Colombie-Britannique produit des avelines et des noisettes en quantité restreinte. Les données sur cette culture sont fournies par le ministère de l'Agriculture de cette province. Les statistiques sur les importations et les exportations sont communiquées par la DCCI et sont en grande partie exprimées en fonction du poids du fruit écalé. Au besoin, les données sont converties en fonction du poids du fruit écalé. L'offre de noix comprend les importations (p. ex., amandes, noix du Brésil, noix de cajou et noix de Grenoble), à l'exclusion des noix oléagineuses telles que les faînes.

Produits laitiers

Les données sur les produits laitiers proviennent de plusieurs sources. Les données sur la production de lait et crème de consommation sont principalement tirées des données administratives des offices provinciaux de mise en marché, qui sont produites à partir des ventes des laiteries. Le facteur de perte, qui représente le lait détruit durant le transport et la perte de volume, est pris en compte dans les données des ventes. Dans le cas de la crème et du lait de consommation, il n'y a pas de stocks, d'importations, d'exportations, ni de pertes à retrancher; par conséquent, le volume de production représente la consommation apparente de ces denrées.

Pour ce qui est des autres produits laitiers et de leurs dérivés, tels que le cheddar, le fromage fondu, les fromages de spécialité, le lait concentré, le lait en poudre, la crème glacée, le fromage cottage, le sorbet, le lait frappé, le lait glacé, le yogourt et la crème sure, l'information émane des offices de mise en marché et des ministères provinciaux et est compilée par la DA. Les données sur la production et les stocks sont diffusées chaque mois, et les statistiques sur les importations et les exportations sont fournies par la DCCI et, dans le cas de quelques produits d'exportation, par la Commission canadienne du lait. Comme la plupart de ces produits sont considérés comme des produits finaux, c'est‑à-dire qu'aucune autre transformation n'est nécessaire, les données sur l'utilisation industrielle ne sont pas publiées. Le volume de production englobe le facteur de perte. Cette valeur est également exprimée en solides lactiques (la partie du lait qui comprend la matière grasse et les solides non gras tels que les protéines, le calcium, etc.). Les valeurs des solides lactiques sont déterminées en fonction du poids plutôt que du volume.

Huiles et corps gras

Il existe quatre catégories d'huiles et de corps gras : le beurre, la margarine, les huiles à salade (végétales) ainsi que le shortening et les huiles de friture. Les données décrivant les quantités disponibles pour consommation sont présentées selon le poids de détail et la teneur en gras.

Le beurre est estimé indépendamment à partir de l'information provenant des offices de commercialisation et des ministères de l'Agriculture provinciaux, laquelle est compilée par la DA. Dans le cas du beurre, les données sur le commerce proviennent de la DCCI.

Si l'on effectue un retour en arrière, avant 1994, comme les données sur la production étaient fondées sur les ventes aux détaillants et aux autres établissements commerciaux pour la margarine, les huiles à salade ainsi que le shortening et les huiles de friture, les données sur les stocks n'étaient pas requises. Les données sur le commerce émanaient de la DCCI. On considérait que ces denrées étaient des produits finaux sans transformation ultérieure, d'où l'absence de données sur la fabrication. Comme les données sur la production tenaient déjà compte des pertes, aucun facteur de perte n'était employé.

En juillet 1995, l'enquête sur les huiles et corps gras, menée par la DFE, a fait l'objet de révisions, en collaboration avec la Canadian Oilseed Processors Association.

En 1995, la non-réponse était estimée à 1,8 %. En 2001, dernière année de l'enquête, ce taux était passé à 37,3 %. Après 2001, il est devenu nécessaire de trouver une autre une source de données et une analyse des tendances a servi de substitut.

Fruits frais

La DA fournit les données sur la production de fruits frais. Ces renseignements proviennent des enquêtes menées auprès des producteurs ou sont directement obtenus des représentants des divers ministères provinciaux de l'Agriculture. Les données sur les stocks de pommes sont communiquées par AAC. Les données sur les importations et les exportations pour l'année civile proviennent de la DCCI. Toute l'offre de plusieurs produits (avocats, bananes, noix de coco, dattes, figues, goyaves et mangues, melons brodés et cantaloups, melons d'hiver, papayes, prunes, pruneaux, ananas, coings) est importée. La quantité de chaque produit acquise par les transformateurs ou utilisée comme produit intermédiaire en fabrication est déclarée sous la rubrique « Utilisation industrielle ». Il peut s'agir de la quantité déclarée par les transformateurs. Pour éviter tout double compte, on retranche l'utilisation industrielle de la consommation apparente des produits frais. L'information émane de la DA.

Agrumes

Les données sur les agrumes sont tirées de l'information sur les importations et les exportations diffusée par la DCCI. Comme il n'y a ni stocks ni production intérieure de ces produits, les importations représentent la consommation apparente de ceux‑ci. Depuis 1988, des données sur les mandarines sont disponibles, information qui a été ajoutée dans ce tableau. Toutefois, les mandarines continuent à être prises en compte avec les oranges fraîches pour que les séries chronologiques demeurent homogènes dans le temps.

Fruits transformés

Comme les données sur les produits de fruits transformés ne sont pas disponibles, les données sur les ventes de fruits transformés sont utilisées pour estimer les données sur la consommation par habitant à partir de l'approvisionnement alimentaire canadien. Les données sur les importations et les exportations pour l'année civile sont fournies par la DCCI. On considère les produits transformés comme des produits finaux, c'est‑à-dire sans transformation ultérieure.

Légumes frais

La DA décrit la production de légumes frais à l'aide de données recueillies par des enquêtes auprès des producteurs ou directement obtenues des représentants des divers ministères provinciaux de l'Agriculture. AAC présente des chiffres sur les stocks de légumes frais, incluant le chou, la carotte, l'oignon et l'échalote, la pomme de terre blanche, et le rutabaga et le navet. Les données sur les importations et les exportations émanent de la DCCI. Dans le cas de plusieurs produits, toute l'offre est importée (artichaut, chou chinois, autres légumes racines comestibles, aubergine, chou-rave, manioc, okra, olives, autres légumes à cosse et rapini.

La DA produit six estimations : pommes de terre blanches, pommes de terre fraîches, pommes de terre transformées; pommes de terre congelées; croustilles et autres pommes de terre transformées. Les pommes de terre blanches représentent la somme des pommes de terre fraîches et transformées, tandis que les pommes de terre transformées correspondent au total des trois catégories de pommes de terre transformées.

Pour estimer le volume de pommes de terre fraîches disponibles pour la consommation, on ajoute aux stocks du 1er janvier de pommes de terre fraîches fournis par AAC, les estimations de production de cette année-là provenant de la DA et les importations de pommes de terre fraîches fournies par la DCCI, puis on soustrait le volume de pommes de terre fraîches utilisées pour la transformation, l'alimentation des animaux, l'exportation ou l'ensemencement. Pour estimer la consommation apparente, on soustrait également les stocks frais à la fin de l'année.

Légumes transformés

Les données sur les produits de légumes transformés ne sont pas disponibles et les données sur les ventes de légumes transformés sont utilisées pour estimer les données sur la consommation par habitant à partir de l'approvisionnement alimentaire canadien. Les données sur les importations et les exportations pour l'année civile proviennent de la DCCI. Comme l'on considère les produits transformés comme des produits finaux, c'est‑à-dire sans transformation ultérieure, il n'y a plus de composante « utilisation industrielle ».

Jus

Les données sur les jus de pamplemousse, de raisin, de citron, d'orange et d'ananas sont tirées de l'information sur les importations et les exportations diffusée par la DCCI. Comme il n'y a ni stocks ni données de production intérieure de ces produits, les importations et les exportations représentent la consommation apparente de ceux‑ci. On mesure les jus de fruits au poids et non pas au volume. Une fois exprimées en kilogrammes, les données sur les concentrés, congelés ou non, sont converties en jus non concentré. Il est possible de décrire tous les jus selon cette base, puis en équivalence de produit frais. Deux valeurs — en kilogrammes et en litres — sont présentées.

Boissons non alcoolisées

Thé, café et cacao

Toutes les composantes du bilan du thé sont exprimées en feuilles de thé et en litres. Les données sur le café sont exprimées en fèves et en litres. Les données sur le cacao sont exprimées en fèves. Le Canada ne produit aucune de ces denrées; les importations et les stocks d'ouverture représentent l'offre totale. La consommation apparente de café par personne est basée sur les données ajustées sur les ventes au détail intérieures. Ces produits sont convertis en poids aux fins de comparaison.

Boissons gazeuses

La consommation apparente était fondée sur les ventes intérieures totales, fournies par l'Association canadienne de boissons gazeuses. Les chiffres correspondant aux importations et aux exportations englobent les données sur l'eau minérale et l'eau gazeuse, additionnées de sucre ou d'autres édulcorants, ou aromatisées. Ces chiffres sont fournis à titre indicatif seulement et n'entrent pas dans les calculs de la consommation apparente.

Eau en bouteille

Dans le passé, les données sur l'eau en bouteille provenaient des renseignements sur les ventes intérieures communiqués par l'Association canadienne des eaux embouteillées. Ces données représentent les ventes d'eau en bouteille, c'est‑à-dire l'eau de source, l'eau minérale, l'eau de puits, l'eau artésienne, l'eau purifiée et l'eau gazeuse en bouteille. L'eau en bouteille ne peut contenir ni édulcorants ni additifs chimiques et doit être sans calories et sans sucre. Le soda, l'eau de Seltz et le soda tonique ne sont pas considérés comme de l'eau en bouteille. Présentement, il n'y a plus de sources de données ce produit.

Boissons alcoolisées

La consommation apparente et les données sur le commerce sont les seules composantes du bilan qui sont fournies. Les données sont fondées sur le volume des ventes de boissons alcoolisées réalisées par les régies des alcools des gouvernements provinciaux et territoriaux et d'autres points de vente au détail.

Toutefois, ces données font abstraction des ventes effectuées par les centres de brassage libre-service ou par les établissements qui vendent des articles en vue de la production de vin et de bière à la maison. Ces tableaux portent sur l'exercice financier allant d'avril à mars.

Deux estimations sont publiées pour la consommation de boissons alcoolisées. L'une est fondée sur l'ensemble de la population canadienne. L'autre représente la population des Canadiens âgés de 15 ans et plus.

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