Perspectives sociales, économiques et sanitaires sur les changements climatiques

Les changements climatiques désignent une modification à long terme des conditions météorologiques qui comprennent une modification et une variabilité des conditions météorologiques moyennes, notamment les phénomènes extrêmes. L'économie, le travail, la santé et le bien-être sont de nombreux aspects de la société canadienne où l'on observe à la fois une incidence sur les changements climatiques et des répercussions engendrées par ces changements.

Un nouveau communiqué intitulé « De la recherche aux connaissances : perspectives sociales, économiques et sanitaires sur les changements climatiques » permet d'examiner l'incidence des changements climatiques sur la société canadienne ainsi que les efforts d'atténuation et d'adaptation visant à réduire les gaz à effet de serre et à s'adapter à un climat en évolution.

Voici quelques faits saillants tirés de cette diffusion.

Environ 2 Canadiens sur 3 ont un appareil de climatisation résidentielle

L'exposition à la chaleur extrême est l'une des conséquences les plus directes des changements climatiques sur la santé. Dans 12 grandes villes canadiennes, le risque quotidien de mortalité était de 2 % à 8 % plus élevé par rapport à la moyenne observée pendant les épisodes de chaleur extrême observés de 2000 à 2020. La climatisation est l'une des façons les plus efficaces de réduire les répercussions sur la santé entraînées par ces épisodes de chaleur extrême. Selon une étude récente, le pourcentage de personnes dont le ménage avait un appareil de climatisation résidentielle en 2017 variait selon la région, allant de 32 % en Colombie-Britannique à 85 % en Ontario. Les personnes vivant seules, non propriétaires de leur logement ou à faible revenu étaient moins susceptibles d'avoir un appareil de climatisation dans leur logement par rapport à l'ensemble de la population.

Les économies régionales de la Colombie-Britannique sont touchées à divers degrés par les inondations de 2021

Certaines parties de la Colombie-Britannique ont été touchées par des inondations causées par de fortes pluies du 13 au 15 novembre 2021. Ces inondations ont entraîné des répercussions importantes sur les économies locales. Bien que les régions touchées aient représenté une faible part de l'économie de la province, elles ont représenté, à l'échelle régionale, 15,5 % de l'économie de la vallée du Fraser, 4,6 % de l'économie de Thompson–Nicola et 6,2 % de l'économie d'Okanagan–Similkameen.

Les taxes sur le carbone font augmenter le rendement économique et le rendement en matière de changements climatiques des fabricants, mais ont des résultats mitigés sur les polluants atmosphériques en Colombie-Britannique

La taxe sur le carbone en Colombie-Britannique a amélioré l'efficacité économique des fabricants : de la période allant de 2004 à 2007 à la période allant de 2008 à 2012, l'efficacité des ventes a progressé de 11,9 points de pourcentage en moyenne. Elle a aussi entraîné une augmentation de 11,0 points de pourcentage de l'efficacité pour les émissions de gaz à effet de serre au cours des mêmes périodes. Les répercussions de la taxe sur les polluants atmosphériques ont été mitigées; l'efficacité du monoxyde de carbone a augmenté de 7,2 points de pourcentage, mais celle de l'oxyde d'azote a diminué de 7,3 points de pourcentage.

Les travailleurs déplacés des industries des combustibles fossiles n'ont pas tous des trajectoires salariales similaires après la perte de leur emploi

La transition vers une économie à faibles émissions de carbone exigera l'élimination progressive du charbon et d'autres combustibles fossiles, ainsi que des emplois connexes dans ces industries. Deux études ont examiné les répercussions de la perte d'emploi sur les revenus des travailleurs déplacés des industries de l'extraction du charbon et de l'extraction de pétrole et de gaz. Dans l'ensemble, cinq ans après la perte de son emploi, 1 travailleur déplacé sur 4 dans le milieu de l'exploitation du charbon durant la période allant de 2004 à 2011 a vu ses revenus annuels diminuer d'au moins 19 000 $. Parallèlement, 1 travailleur déplacé sur 4 a vu ses revenus annuels augmenter d'au moins 31 000 $ au cours de cette période.