Rapports économiques et sociaux, mai 2022

25 mai 2022, 08 h 43 (HAE)

Le numéro de mai 2022 de Rapports économiques et sociaux, qui contient quatre articles, est maintenant accessible.

Le Quotidien

La croissance du produit intérieur brut par habitant au Canada a diminué pendant la pandémie de COVID-19

Au cours de la pandémie de COVID-19, le produit intérieur brut (PIB) réel par habitant a diminué en moyenne de 1,3 % par année de 2019 à 2021. Cette baisse récente du PIB réel par habitant contraste avec sa croissance annuelle moyenne à long terme de 1,2 % observée de 1981 à 2019. L'article intitulé « La pandémie de COVID-19 et la croissance du produit intérieur brut par habitant au Canada » montre que cette baisse est principalement attribuable à la diminution du nombre d'heures travaillées par employé, du taux d'emploi et du taux d'activité. Bien que la croissance du PIB par heure travaillée ait ralenti, elle est restée positive en moyenne.

De 2019 à 2021, le nombre d'heures travaillées par employé a diminué en moyenne de 0,8 % par année, et la majeure partie de cette baisse (-0,6 point de pourcentage) a été attribuable à une diminution du nombre d'heures travaillées par les hommes occupant un emploi. Le taux d'emploi et le taux d'activité ont diminué en moyenne de 0,9 % et de 0,4 % par année, respectivement, en grande partie en raison des jeunes et des personnes âgées.

Cette étude montre également que la productivité du travail (PIB par heure travaillée) est la source la plus importante de croissance à long terme du PIB par habitant au Canada. De 1981 à 2019, 92,5 % de la croissance du PIB par habitant a été le résultat de la croissance de la productivité du travail. Le reste de la croissance a été attribuable à l'augmentation du taux d'emploi, du taux d'activité, en particulier du taux d'activité des femmes, et de la part de la population en âge de travailler. La diminution du nombre d'heures travaillées par employé a contrebalancé en partie l'incidence des autres facteurs.

Les salaires des personnes qui travaillaient à domicile avant la pandémie ont augmenté plus lentement

Les employés canadiens qui travaillaient à domicile en 2005 et en 2015 avaient des salaires plus élevés, mais ont enregistré une croissance à long terme des salaires plus lente que leurs homologues qui travaillaient à l'extérieur du domicile au cours de ces deux années. Dans l'article « La croissance à long terme des salaires des télétravailleurs avant la pandémie de COVID-19 », on a utilisé les données du Fichier de données longitudinales sur la main-d'œuvre de Statistique Canada et des recensements de la population de 2006 et 2016 pour établir la première comparaison de la croissance à long terme des salaires des télétravailleurs avec celle des autres employés. Comme un plus grand nombre de personnes travaillent à domicile depuis le début de la pandémie de COVID-19, cet article fournit un point de repère pour évaluer les trajectoires salariales futures des télétravailleurs.

Une année sabbatique pourrait avoir une incidence sur les gains futurs

Le fait de prendre une année sabbatique entre l'école secondaire et les études postsecondaires pourrait avoir une incidence sur les gains futurs. L'étude intitulée « Une année sabbatique entre l'école secondaire et les études postsecondaires est-elle bénéfique ou nuisible à long terme ? » a servi à produire les premières estimations canadiennes des répercussions à long terme de la prise d'une année sabbatique sur divers indicateurs du marché du travail. Elle a permis de constater que les hommes de 17 à 31 ans qui ont pris une année sabbatique avant de s'inscrire à un programme menant à un grade ont gagné 57 448 $ (en dollars constants de 2015), soit 11,6 % de moins, que leurs homologues qui n'ont pas pris d'année sabbatique. De même, les femmes qui ont pris une année sabbatique avant de s'inscrire à un programme d'études postsecondaires menant à un grade ont gagné 49 788 $ (12,5 %) de moins sur la même période que leurs homologues qui n'ont pas pris d'année sabbatique.

Toutefois, les hommes qui ont pris une année sabbatique avant de s'inscrire à un programme d'études postsecondaires ne menant pas à un grade ont gagné 70 416 $, soit 14,6 % de plus que ceux qui n'ont pas retardé leurs études. Il n'y avait aucun lien pour les femmes.

L'augmentation de la participation aux régimes enregistrés d'épargne-études ralentit

Les familles canadiennes continuent d'accroître leur participation aux régimes enregistrés d'épargne-études (REEE), mais à un rythme beaucoup plus lent que celui des années précédentes. La participation aux REEE a augmenté pour passer de 46,8 % à 53,0 % de 2012 à 2019, alors qu'elle a progressé pour passer de 15,9 % à 33,0 % de 1999 à 2005. Tandis que l'écart entre les familles à revenu élevé et celles à faible revenu s'est rétréci, l'étude intitulée «  Tendances récentes des avoirs détenus dans un régime enregistré d'épargne-études selon le revenu, le statut d'immigrant, l'identité autochtone et la province » a révélé que la valeur totale des REEE détenus par les familles à revenu élevé était beaucoup plus élevée, les investissements moyens en 2019 étant presque sept fois plus élevés chez les familles du quintile de revenu supérieur que chez celles du quintile de revenu inférieur.

Les parents immigrants ont investi plus ou moins également dans les REEE par rapport aux familles non immigrantes. En revanche, les familles autochtones vivant hors réserve ont investi beaucoup moins dans les REEE que les familles non autochtones. Les investissements moyens dans le REEE variaient également considérablement selon la province. Après avoir tenu compte des différences sociodémographiques, les familles de Terre-Neuve-et-Labrador, de l'Alberta et de la Colombie-Britannique avaient tendance à investir davantage dans les REEE que celles des autres provinces.

Produits

Il est maintenant possible de consulter le numéro de mai 2022 de Rapports économiques et sociaux, vol. 2, no 5 (36280001), qui comprend les articles « La croissance à long terme des salaires des télétravailleurs avant la pandémie de COVID-19 », « La pandémie de COVID-19 et la croissance du produit intérieur brut par habitant au Canada », « Tendances récentes des avoirs détenus dans un régime enregistré d'épargne-études selon le revenu, le statut d'immigrant, l'identité autochtone et la province », et «  Une année sabbatique entre l'école secondaire et les études postsecondaires est-elle bénéfique ou nuisible à long terme ? ».

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