Rapports sur la santé, juin 2022

Le numéro de juin 2022 de la publication Rapports sur la santé contient trois articles.

Les immigrants sont représentés de façon disproportionnée parmi les patients atteints du virus de l'hépatite B au Canada

Alors que les immigrants représentaient 16 % de la population canadienne en 2011, ils ont représenté 37 % des hospitalisations en lien avec le virus de l'hépatite B (VHB) et 9 % des hospitalisations en lien avec le virus de l'hépatite C (VHC) de 2004 à 2013. L'étude « Les hospitalisations en lien avec l'hépatite B et l'hépatite C chroniques chez les immigrants récents au Canada : étude de cohorte basée sur la population et couplée à des données administratives sur l'immigration » est la première étude canadienne à examiner les hospitalisations en lien avec le VHB et le VHC à l'échelle nationale (à l'exception du Québec).

L'hépatite virale est un important problème de santé publique à l'échelle nationale et internationale. Les immigrants canadiens originaires de pays où le VHB et le VHC sont endémiques peuvent présenter un risque plus élevé de maladies liées au foie que les résidents nés au Canada. Selon le niveau de risque du pays de naissance, 22 % des événements hospitaliers en lien avec le VHB chez les immigrants récents et 20 % de ceux en lien avec le VHC concernaient des personnes provenant de pays à risque élevé.

L'étude, réalisée par des chercheurs de Statistique Canada et d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, a également permis de montrer que les immigrants récents représentent une part importante des hospitalisations en lien avec le VHB et le VHC au Canada, et que la présence du VHB dans les hospitalisations est particulièrement marquée chez les personnes âgées.

Les provinces réalisent des progrès importants, mais variables dans la survie nette au cancer après cinq ans

L'étude « Mesurer les progrès au chapitre de la survie au cancer dans les provinces canadiennes : étendre l'indice de survie au cancer pour améliorer l'évaluation des efforts de lutte contre le cancer » constitue la première évaluation exhaustive des progrès réalisés à l'échelle des provinces au chapitre de la survie au cancer pour tous les types de cancer combinés. L'étude a permis de créer un indice de survie au cancer pour huit provinces, fondé sur les cas de cancer compris dans le Registre canadien du cancer et sur les renseignements sur la mortalité provenant de la Base canadienne de données de l'état civil – Décès. Ce travail s'appuie sur une étude nationale publiée l'année dernière.

Depuis le début des années 1990, des progrès importants ont été réalisés dans la survie nette au cancer après cinq ans dans chacune des provinces étudiées. Toutefois, les progrès au chapitre de la survie n'ont pas été uniformes dans toutes les provinces; il existe actuellement des différences importantes dans les estimations de l'indice de survie entre certaines provinces. De la période allant de 1992 à 1996 à la période allant de 2013 à 2017, les plus fortes augmentations de l'indice ont été observées en Alberta (+8,7 points de pourcentage) et en Ontario (+8,6 points de pourcentage). À l'heure actuelle, l'indice de survie après cinq ans est le plus élevé en Ontario (64,1 %) et le plus bas en Nouvelle-Écosse (60,8 %).

L'indice de survie au cancer permet aux professionnels de la santé publique et aux décideurs de disposer d'une mesure sommaire globale du progrès au chapitre de la survie au cancer pour les aider à évaluer l'efficacité des initiatives de lutte contre le cancer.

Un troisième article « Prévalence de la polypharmacie sur ordonnance et sans ordonnance selon la fragilité et le sexe chez les Canadiens d'âge moyen et plus âgés » a également été publié aujourd'hui.

Le Quotidien