Qui s’occupe des jeunes enfants?

Dans le cadre du Recensement de 2021, plus de 2,2 millions d’enfants de cinq ans ou moins ont été dénombrés. Selon les résultats d’une récente enquête, un peu plus de la moitié (52 %) de ces enfants fréquentaient un service de garde agréé ou non agréé au début de 2022. Il s’agit d’un pourcentage inchangé par rapport à celui observé à la fin de 2020, mais une baisse par rapport à la proportion de 3 enfants sur 5 (60 %) enregistrée en 2019, avant le début de la pandémie de COVID-19. L’enquête a aussi révélé que les modes de garde ont également évolué depuis le début de la pandémie et que la recherche de services de garde abordables demeure une préoccupation pour de nombreux parents.

Plus de parents restent à la maison avec leur bébé pendant la première année

Les nourrissons âgés de moins d’un an étaient moins susceptibles de fréquenter un service de garde au début de 2022 qu’à la fin de 2020 (14 % par rapport à 20 %) et les moins susceptibles d’en fréquenter un en général.

Un peu plus des trois cinquièmes (62 %) des tout-petits (enfants âgés d’un à trois ans) fréquentaient un service de garde au début de 2022, une proportion inchangée par rapport à 2020. À l’inverse, les enfants âgés de quatre ou cinq ans qui n’allaient pas à l’école étaient plus susceptibles de fréquenter un service de garde au début de 2022 qu’à la fin de 2020 (72 % par rapport à 63 %), tandis que moins d’enfants de quatre ou cinq ans qui allaient à l’école fréquentaient un service de garde (47 % par rapport à 54 %).

Les garderies en milieu familial sont beaucoup moins nombreuses depuis le début de la pandémie

La proportion d’enfants canadiens de moins de six ans fréquentant les garderies, les programmes préscolaires et les centres de la petite enfance s’est accrue, passant de 26 % à la fin de 2020 à 31 % au début de 2022, revenant ainsi au niveau observé avant la pandémie.

À l’inverse, la proportion d’enfants fréquentant des garderies en milieu familial a diminué, pour passer de 12 % avant la pandémie à 10 % à la fin de 2020, puis à 8 % au début de 2022. Selon les résultats de l’Enquête sur la population active, le nombre d’employés des garderies en milieu familial a baissé pour passer de 34 400 en janvier 2019 à 20 500 en janvier 2022.

L’âge a également joué un rôle important dans le mode de garde utilisé au début de 2022. Parmi les nourrissons âgés de moins d’un an qui fréquentaient un service de garde, plus de la moitié étaient confiés à la garde d’une personne apparentée.

De nombreux parents qui ont recours à un service de garde pendant la pandémie déclarent avoir éprouvé des difficultés à en trouver un

Environ 4 parents sur 10 qui avaient recours à un service de garde au début de 2022 ont déclaré avoir eu de la difficulté à en trouver un. Les parents d’enfants âgés de moins d’un an (47 %) étaient les plus susceptibles d’affirmer avoir eu de la difficulté à trouver un service de garde; les moins susceptibles d’avoir eu de la difficulté à en trouver un étaient les parents d’enfants âgés de quatre ou cinq ans qui fréquentaient l’école (35 %).

Parmi les parents qui avaient recours à un service de garde et qui ont déclaré avoir eu de la difficulté à en trouver un, 57 % ont indiqué avoir eu de la difficulté à trouver un service dans leur collectivité et 46 % ont eu de la difficulté à en trouver un qui soit abordable. Près du quart des répondants ont déclaré avoir eu de la difficulté à trouver un service de garde surtout en raison de la pandémie.

Parmi les parents qui n’avaient pas recours à un service de garde et qui ont déclaré avoir eu de la difficulté à trouver ce service, 61 % ont déclaré avoir eu de la difficulté à trouver un service abordable, et 35 % ont indiqué avoir éprouvé de la difficulté à trouver un service de garde surtout en raison de la pandémie, en baisse par rapport à la proportion de 43 % observée à la fin de 2020.

La difficulté à trouver un service de garde nuit à la capacité des parents à travailler

Le fait d’éprouver de la difficulté à trouver un service de garde peut avoir des conséquences négatives pour les parents, y compris nuire à leur capacité de travailler.

Parmi les parents ayant recours à un service de garde qui ont déclaré avoir eu de la difficulté à en trouver un, les conséquences les plus souvent mentionnées étaient la modification de leur horaire de travail ou d’études (38 %), la réduction du nombre d’heures de travail (37 %) ou le paiement de frais plus élevés que ce qu’ils souhaitaient (33 %).

Parmi les parents qui ont eu de la difficulté à trouver un service de garde et dont les enfants ne fréquentaient pas de service de garde au moment de l’enquête, 42 % avaient reporté leur retour au travail.

Le cinquième des parents qui n’ont pas recours à un service de garde estiment qu’il n’est pas sécuritaire d’y avoir recours pendant la pandémie

Au début de 2022, le cinquième (20 %) des parents qui n’avaient pas recours à un service de garde estimaient qu’il n’était pas sécuritaire de faire appel à un tel service pendant la pandémie, en baisse par rapport à la proportion de 28 % enregistrée à la fin de 2020.

Au Québec, un peu plus de 1 parent, tuteur ou tutrice sur 10 qui n’avait pas recours à un service de garde estimait qu’il n’était pas sécuritaire d’avoir recours à un tel service pendant la pandémie, par rapport à un peu plus de 2 parents, tuteurs ou tutrices sur 10 à l’Île-du-Prince-Édouard, en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique.

Près du quart (23 %) des parents qui n’avaient pas recours à un service de garde au début de 2022 ont déclaré avoir eu recours à un tel service précédemment. Toutefois, on ne leur a posé aucune question sur le moment précis où ils avaient eu recours au service de garde ni sur le type de service de garde auquel ils avaient eu recours.