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Usage du tabac à la baisse chez les jeunes Canadiens, mais tendance préoccupante au vapotage

4 août 2022, 11 h 10 (HAE)

Tout d’abord, la bonne nouvelle : en 2021, plus de 6 jeunes Canadiens sur 10 (61 %) de 15 à 19 ans et plus du quart (27 %) des jeunes adultes de 20 à 24 ans n’ont jamais fumé de cigarette de tabac de leur vie.

Cependant, les taux de vapotage ont augmenté et tendent à être plus élevés chez les jeunes Canadiens que chez les personnes plus âgées. Bon nombre de cigarettes électroniques contiennent également de la nicotine.

Des données récentes de Statistique Canada permettent d’examiner certaines des raisons pour lesquelles les jeunes vapotent. Selon les résultats de l’Enquête canadienne sur le tabac et la nicotine de 2021, parmi les vapoteurs âgés de 15 à 19 ans, environ 1 personne sur 3 (33 %) a dit avoir vapoté pour réduire son stress, en hausse par rapport à 2019 (21 %).

La santé mentale des jeunes Canadiens a été grandement touchée par la pandémie de COVID-19, en partie en raison de l’isolement social et des restrictions liées aux rassemblements.

Les résultats d’une récente étude laissent entendre que les adolescents dont les pairs adoptent des comportements négatifs sont plus susceptibles de vapoter.

Un peu plus du tiers (35,5 %) des adolescents de 15 à 17 ans qui ont dit vapoter ont déclaré qu’au moins l’un des énoncés suivants était vrai à propos de leurs amis : ils séchaient les cours régulièrement, avaient la réputation de causer des ennuis, buvaient de l’alcool ou pensaient qu’il était correct de ne pas fournir d’efforts à l’école. Le risque de vapotage était également accru chez les jeunes de ce groupe d’âge ayant affirmé consommer de l’alcool, du tabac ou du cannabis.

Les taux de vapotage chez les adolescents s’avèrent considérables : en 2019, environ 1 adolescent de 12 à 14 ans sur 20 (5,4 %) a dit avoir vapoté, et environ 1 adolescent de 15 à 17 ans sur 5 (21,3 %) a affirmé la même chose.

Les plus jeunes adolescents (âgés de 12 à 14 ans) ayant un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité pourraient également être plus susceptibles de vapoter, possiblement en raison de difficultés liées à l’impulsivité ou à la prise de décisions, ou encore aux fins d’automédication ou de gestion des symptômes.

L’étude a également relevé des facteurs de protection pour les jeunes de ce groupe d’âge : le fait d’avoir des parents qui savent avec qui ils se trouvent et d’éprouver un sentiment d’appartenance sociale plus marqué était associé à de plus faibles taux de vapotage.

Tendances et santé à long terme

Aux préoccupations à l’égard de la santé mentale des jeunes Canadiens qui vapotent s’ajoutent celles qui concernent leur santé physique.

Non seulement les taux de vapotage chez les jeunes se sont accrus au fil du temps mais, selon des données issues de l’Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes de 2019, près du quart (23,8 %) des adolescents de 12 à 17 ans qui ont déclaré avoir vapoté au cours des 30 derniers jours l’ont fait chaque jour ou presque chaque jour.

Même si les effets à long terme des produits de vapotage sur la santé demeurent largement méconnus, on sait qu’ils contiennent et libèrent bon nombre de substances possiblement toxiques.

Les lésions pulmonaires associées à l’usage de cigarettes électroniques et au vapotage ont mené à l’hospitalisation de milliers de personnes et au décès de dizaines d’autres aux États-Unis, en 2019 et en 2020. Tirons-en la leçon qu’il vaut mieux éviter de vapoter — tout comme de fumer.

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