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La contribution des femmes au produit intérieur brut augmente

21 novembre 2022, 10 h 01 (HNE)

Le produit intérieur brut (PIB) a toujours été mesuré en fonction de la production des secteurs d’activité, des provinces et des territoires. Or, une nouvelle approche permet de mesurer le PIB en fonction du sexe.

Selon une nouvelle étude, la contribution des hommes au PIB est plus grande que celle des femmes, mais celle des femmes progresse à un rythme plus élevé.

De 2008 à 2018, la contribution des femmes au PIB du Canada a augmenté de 2,8 points de pourcentage pour atteindre 28,5 %. La contribution des hommes a quant à elle affiché une légère hausse de 0,5 point de pourcentage pour se chiffrer à 49,2 %. Un peu moins du quart du PIB canadien attribuable aux excédents d’exploitation d’entités comme les administrations publiques et les grandes sociétés cotées en bourse ne peut être attribué à un sexe, puisqu’il est impossible de déterminer le sexe de la personne y contribuant.

La hausse de la contribution des femmes au PIB est plus ou moins égale au PIB du secteur de la fabrication au Canada.

Les femmes contribuent à un peu moins des trois cinquièmes du produit intérieur brut dans les services d’enseignement et dans les soins de santé et l’assistance sociale

En 2018, la contribution des femmes au PIB était la plus élevée dans les industries du secteur public et la plus faible dans les industries produisant des biens. La même année, 4 femmes actives sur 10 travaillaient dans les secteurs des administrations publiques, des services d’enseignement ou des soins de santé et de l’assistance sociale.

Les femmes ont contribué à un peu moins des trois cinquièmes du PIB dans les services d’enseignement et dans les soins de santé et l’assistance sociale, et à plus du tiers du PIB dans les administrations publiques et dans les arts, les spectacles et les loisirs.

La contribution des hommes au produit intérieur brut est la plus élevée dans le secteur privé

Les hommes contribuent le plus au PIB du Canada sur les chantiers de construction, à la ferme, en forêt ou au volant d’un véhicule de transport.

En 2018, ils ont contribué à plus des quatre cinquièmes du PIB canadien dans le secteur de la construction et à plus des deux tiers du PIB dans le secteur de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse. Les hommes ont également contribué à plus de la moitié du PIB dans le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques, ainsi que dans le secteur du transport et de l’entreposage.

La contribution des femmes au produit intérieur brut est la plus élevée au Yukon et la plus faible en Alberta

De 2008 à 2018, la contribution des femmes au PIB a augmenté dans l’ensemble des provinces et des territoires, sauf au Nunavut. À l’inverse, la contribution des hommes au PIB a diminué au Nouveau-Brunswick, en Ontario et en Colombie-Britannique.

La contribution des femmes au PIB dans les provinces et les territoires a varié de 23,3 % en Alberta à 38,3 % au Yukon. Les hommes ont contribué le moins au PIB dans les Territoires du Nord-Ouest (42,2 %) et le plus, à l’Île-du-Prince-Édouard (55,1 %).

La part du PIB attribuable aux hommes a tendance à être plus élevée dans les provinces et les territoires où les industries d’extraction occupent une grande place dans l’activité économique, comme en Alberta.

La part du PIB attribuable aux femmes a tendance à être plus marquée dans les régions où les services du secteur public (services d’enseignement, soins de santé et assistance sociale et administrations publiques) représentent une grande part du PIB et à refléter les différences quant à la participation des femmes au marché du travail.

De 2008 à 2018, la contribution des femmes au PIB a augmenté plus rapidement dans les Territoires du Nord-Ouest (+8,7 points de pourcentage pour atteindre 30,1 %) et à Terre-Neuve-et-Labrador (+7,7 points de pourcentage pour s’établir à 26,4 %).

La contribution des hommes au PIB a également affiché une croissance, mais dans une moindre mesure. Elle a augmenté le plus rapidement en Saskatchewan, en hausse de 4,9 points de pourcentage par rapport à 2008 pour atteindre 45,7 % en 2018.

Les estimations du produit intérieur brut fondées sur le sexe sous-estiment la contribution des femmes, car elles ne tiennent pas compte du travail non rémunéré effectué à domicile

Le PIB est une mesure de la production qui exclut la plupart des services ménagers. Or, ceux-ci sont plus souvent associés aux femmes qu’aux hommes. Par exemple, les femmes ont passé en moyenne 3,9 heures par jour à effectuer du travail non rémunéré en 2015 par rapport à 2,4 heures pour les hommes.

Par conséquent, les estimations du PIB fondées sur le sexe sous-estiment la contribution des femmes à la production totale au Canada, parce qu’elles excluent la valeur des services non marchands que les ménages effectuent pour eux-mêmes.

L’étude complète intitulée « Améliorer la mesure de la contribution des femmes à l’économie : estimation du produit intérieur brut selon le sexe » est maintenant disponible, tout comme l’infographie qui l’accompagne, « Contribution au produit intérieur brut selon le sexe, 2008 à 2018 ».

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