La Journée du chandail rose (ou Journée contre l’intimidation) est soulignée au Canada et ailleurs dans le monde le 22 février. D’ailleurs, l'initiative a vu le jour au Canada en 2007 (lien en anglais seulement), lorsque des élèves de douzième année ont acheté et distribué 50 chandails roses après qu’un autre élève a été victime d’intimidation parce qu’il portait une chemise rose à Cambridge, en Nouvelle-Écosse.
Au total, 7 jeunes sur 10 ont été victimes d’une forme d’intimidation
Selon l’Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes (ECSEJ) de 2019, la majorité des jeunes canadiens âgés de 12 à 17 ans (71 %) ont déclaré avoir subi au moins une forme d’intimidation au cours des 12 derniers mois. L’intimidation est une forme d’agression caractérisée par un déséquilibre de pouvoir; il s’agit d’un comportement qui fait en sorte que la personne intimidée a peur et se sent seule ou mal à l’aise.
Parmi les jeunes qui ont été victimes d’intimidation, environ 2 sur 5 (42 %) ont déclaré l’être tous les mois ou plus fréquemment, et 58 % ont déclaré être victimes d’intimidation quelques fois par an.
L’intimidation peut se manifester sous de nombreuses formes, y compris l’intimidation physique, verbale, sociale ou relationnelle, et la cyberintimidation.
La forme d’intimidation la plus courante déclarée par les jeunes était le fait de se faire moquer de soi, injurier ou insulter (59 %), suivie du fait d’être l’objet de rumeurs propagées par d’autres personnes (34 %) et du fait d’être exclu d’activités (32 %).
Risque accru de cyberintimidation chez les jeunes
L’utilisation d’Internet fait partie intégrante de la vie quotidienne des jeunes Canadiens. Dans le cadre de l’ECSEJ de 2019, les jeunes devaient indiquer à quelle fréquence ils allaient en ligne pour utiliser des réseaux sociaux, un service de messagerie vidéo ou instantanée et des jeux vidéo. La majorité d’entre eux (environ 80 %) ont déclaré aller en ligne au moins une fois par semaine, 60 % ont indiqué qu’ils se rendaient sur des plateformes de réseaux sociaux plusieurs fois par jour, et un peu plus de 50 % ont déclaré utiliser des applications de messagerie vidéo ou instantanée à cette même fréquence. Ces activités en ligne peuvent exposer les jeunes à un plus grand risque de cyberintimidation.
En 2019, 1 adolescent sur 4 (25 %) âgé de 12 à 17 ans a déclaré avoir été victime de cyberintimidation au cours de l’année précédente. Celle-ci prenait le plus souvent la forme de menaces ou d’insultes en ligne ou par messages textes (16 %). Venaient ensuite l’exclusion par exprès d’une communauté en ligne (13 %) et la diffusion de renseignements blessants à son sujet sur Internet (9 %).
Les taux de cyberintimidation chez les jeunes de 12 à 17 ans augmentaient avec l’âge, passant de 20 % à l’âge de 12 ans à 27 % à l’âge de 17 ans. Cette augmentation pourrait rendre compte d’une utilisation accrue d’Internet, et plus particulièrement des médias sociaux, avec l’âge. La forme de cyberintimidation qui augmentait le plus était le fait de recevoir des menaces ou des insultes en ligne ou par messages textes, lequel est passé de 11 % à l’âge de 12 ans à 19 % à l’âge de 17 ans.
L’intimidation et la santé
Même si l’on prétend que « les paroles, contrairement aux coups, ne font pas mal », les données laissent entendre que ce n’est pas le cas, car l’intimidation a des répercussions sur la santé mentale et physique.
Parmi les jeunes qui ont déclaré avoir subi au moins une forme d’intimidation tous les mois ou plus fréquemment en 2019, près de 3 sur 4 (72 %) ont indiqué que leur vie était stressante (un peu stressante, assez stressante ou extrêmement stressante). À titre de comparaison, 59 % de ceux qui ont subi de l’intimidation quelques fois par an et 44 % de ceux qui n’ont pas subi d’intimidation ont indiqué que leur vie était stressante.
Les jeunes qui ont fréquemment subi des actes d’intimidation (tous les mois ou plus souvent) étaient également plus susceptibles que ceux qui n’en ont pas subi au cours des 12 derniers mois de déclarer avoir fréquemment (tous les mois ou plus souvent) de la difficulté à s’endormir (73 % par rapport à 41 %), des maux de tête (70 % par rapport à 42 %), des maux d’estomac (60 % par rapport à 31 %) ou des maux de dos (56 % par rapport à 27 %).
Que ce soit la Journée du chandail rose ou toute autre journée, faisons tout ce que nous pouvons pour être gentils les uns envers les autres.
Pour obtenir des renseignements sur la manière de reconnaître et de prévenir l’intimidation, et pour en savoir plus sur les programmes de prévention de l’intimidation, cliquez ici.
Application StatsCAN
Téléchargez l’application StatsCAN dès aujourd’hui et vous aurez ces articles à portée de main! Si vous utilisez déjà l’application, rédigez un avis dans les boutiques d’applications App Store d’Apple et Google Play pour nous faire part de vos commentaires.
Coordonnées des personnes-ressources
Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec le Service de renseignements statistiques au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).